<center>Eglise Saint Jacques</center>
Eglise Saint Jacques
265
<center>Eglise Saint Jacques</center>
Eglise Saint Jacques
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<center>Eglise Saint Jacques</center>L'ange tenant le voile de ste Véronique.
Eglise Saint Jacques
L'ange tenant le voile de ste Véronique.
267
<center>Eglise Saint Jacques</center>L'ange tenanr la couronne d'épines.
Eglise Saint Jacques
L'ange tenanr la couronne d'épines.
268
<center>Eglise Saint Jacques</center>Deux retables latéraux du 18e siècle, bois sculpté et doré, avec leurs deux toiles : Déposition de croix, à gauche, et
Eglise Saint Jacques
Deux retables latéraux du 18e siècle, bois sculpté et doré, avec leurs deux toiles : Déposition de croix, à gauche, et
269
<center>Eglise Saint Jacques</center>Descente de croix, à droite.
Eglise Saint Jacques
Descente de croix, à droite.
270
<center>Eglise Saint Jacques</center>Misteris
Eglise Saint Jacques
Misteris "Jésus et sainte Véronique". Les "misteris" sont des représentations grandeur nature des différentes scènes de la Passion du Seigneur, dont les personnages sont placés sur une sorte de pavois orné de fleurs.
271
<center>Eglise Saint Jacques</center>Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
Eglise Saint Jacques
Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
272
<center>Eglise Saint Jacques</center>Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
Eglise Saint Jacques
Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
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<center>Eglise Saint Jacques</center>Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
Eglise Saint Jacques
Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
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<center>Eglise Saint Jacques</center>Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
Eglise Saint Jacques
Sur les boiseries sont peints les outils de la passion.
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<center>Eglise Saint Jacques</center>
Eglise Saint Jacques
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<center>Eglise Saint Jacques</center>
Eglise Saint Jacques
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<center>Eglise Saint Jacques</center>
Eglise Saint Jacques
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<center>Eglise Saint Jacques</center>
Eglise Saint Jacques
279
<center>Jardin de la Miranda</center>Une pierre dressée provenant de Montserrat rend hommage à Mgr Carsalade, restaurateur de l'abbaye de saint Martin du Canigou, et Jacint Verdaguer, le fameux poète du Canigou.
Jardin de la Miranda
Une pierre dressée provenant de Montserrat rend hommage à Mgr Carsalade, restaurateur de l'abbaye de saint Martin du Canigou, et Jacint Verdaguer, le fameux poète du Canigou.
280
<center>Jardin de la Miranda</center>Une pierre dressée provenant de Montserrat rend hommage à Mgr Carsalade, restaurateur de l'abbaye de saint Martin du Canigou, et Jacint Verdaguer, le fameux poète du Canigou.
Jardin de la Miranda
Une pierre dressée provenant de Montserrat rend hommage à Mgr Carsalade, restaurateur de l'abbaye de saint Martin du Canigou, et Jacint Verdaguer, le fameux poète du Canigou.
281
<center>Jardin de la Miranda</center>Le jardin de la Miranda occupe l’ancien bastion Saint-Jacques, un des rare vestiges des fortifications de la ville, ainsi qu’une partie de la courtine attenante longeant l’église Saint-Jacques jusqu’à la caserne Saint-Jacques. Créé dans les années 1960, le jardin réutilise les vestiges des aménagements du bastion (arches, salle voûtée...) et est planté d’essences méditerranées (pins, cyprès, aloès, citronniers...).
Jardin de la Miranda
Le jardin de la Miranda occupe l’ancien bastion Saint-Jacques, un des rare vestiges des fortifications de la ville, ainsi qu’une partie de la courtine attenante longeant l’église Saint-Jacques jusqu’à la caserne Saint-Jacques. Créé dans les années 1960, le jardin réutilise les vestiges des aménagements du bastion (arches, salle voûtée...) et est planté d’essences méditerranées (pins, cyprès, aloès, citronniers...).
282
<center>Jardin de la Miranda</center>Eglise St Jacques.
Jardin de la Miranda
Eglise St Jacques.
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<center>Jardin de la Miranda</center>Eglise St Jacques.
Jardin de la Miranda
Eglise St Jacques.
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<center>Jardin de la Miranda</center>Eglise St Jacques.
Jardin de la Miranda
Eglise St Jacques.
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<center>Jardin de la Miranda</center>Les remparts vus depuis le jardin de la Miranda
Jardin de la Miranda
Les remparts vus depuis le jardin de la Miranda
286
<center>Jardin de la Miranda</center>
Jardin de la Miranda
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<center>Jardin de la Miranda</center>Au fond, entre les deux cyprès, le château de Quéribus.
Jardin de la Miranda
Au fond, entre les deux cyprès, le château de Quéribus.
288
<center>Jardin de la Miranda</center>Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda. Le bastion saint Jacques constituait l’un des éléments de l’enceinte du vieux Perpignan. Un bastion est un ouvrage faisant saillie aux angles d’une enceinte fortifiée, il comporte deux flancs et deux faces. Le jardin est construit autour des éléments architecturaux du bastion constitués de salles voûtées, d’escaliers, etc.
Jardin de la Miranda
Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda. Le bastion saint Jacques constituait l’un des éléments de l’enceinte du vieux Perpignan. Un bastion est un ouvrage faisant saillie aux angles d’une enceinte fortifiée, il comporte deux flancs et deux faces. Le jardin est construit autour des éléments architecturaux du bastion constitués de salles voûtées, d’escaliers, etc.
289
<center>Jardin de la Miranda</center>Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda
Jardin de la Miranda
Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda
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<center>Jardin de la Miranda</center>Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda
Jardin de la Miranda
Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda
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<center>Jardin de la Miranda</center>Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda
Jardin de la Miranda
Vestiges du bastion Saint-Jacques dans le jardin de la Miranda
292
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Raoul Dufy
(Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953)
Arlequins rouge et blanc
Entre 1945 et 1946
Musée Hyacinthe Rigaud.
Raoul Dufy (Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953) Arlequins rouge et blanc Entre 1945 et 1946
293
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Pomone à la tunique
1921
bronze Émile Godard
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Pomone à la tunique 1921 bronze Émile Godard
294
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Anonyme
Vierge de la rue de l’Ange
XIVe siècle
bois polychrome.
Cette vierge était, avant son dépôt au musée, encastrée dans la façade d’une maison à l’angle de la rue et de la place Arago. Elle était alors surnommée en langage populaire «Vierge pisseuse» (Mare de Deu pixosa). Alors que la rue était encore une impasse, une grille arrêtait les déchets et les immondices d’où probablement ce qualificatif de «Pixosa».
La main droite de la Vierge aurait pu tenir une fleur comme cela se faisait alors.
Le travail des drapés, la délicatesse des traits et les bouda» des cheveux peuvent faire penser au style des ateliers toulousains de Maître de Rieux, au XIVe siècle à Toulouse, dont l'influence s'est faite sentir jusqu'en Catalogne.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Anonyme Vierge de la rue de l’Ange XIVe siècle bois polychrome. Cette vierge était, avant son dépôt au musée, encastrée dans la façade d’une maison à l’angle de la rue et de la place Arago. Elle était alors surnommée en langage populaire «Vierge pisseuse» (Mare de Deu pixosa). Alors que la rue était encore une impasse, une grille arrêtait les déchets et les immondices d’où probablement ce qualificatif de «Pixosa». La main droite de la Vierge aurait pu tenir une fleur comme cela se faisait alors. Le travail des drapés, la délicatesse des traits et les bouda» des cheveux peuvent faire penser au style des ateliers toulousains de Maître de Rieux, au XIVe siècle à Toulouse, dont l'influence s'est faite sentir jusqu'en Catalogne.
295
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Anonyme (école catalane)
Vie de saint-Christophe XIIIe siècle
peinture à la détrempe sur bois
Musée Hyacinthe Rigaud.
Anonyme (école catalane) Vie de saint-Christophe XIIIe siècle peinture à la détrempe sur bois
296
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Maître des Florida (école aragonaise)
Triptyque Spiridon
Vers 1450-1475
peinture à la détrempe et fond d’or sur bois. 
Ce triptyque fait partie d’un retable plus imposant. Il est attribué à l’un des meilleurs peintres aragonais, le Maître des Florida. À gauche, Saint Michel terrasse le dragon, au centre Marie-Madeleine en majesté sur un trône gothique tient de la main gauche un flacon à parfum. Au-dessus d’elle, une modification du panneau a fait disparaître un Christ en croix dont il ne reste plus que le visage auréolé et le haut de la croix. À droite, Saint Bernardin de Sienne. La finesse du travail sur l’armure de saint Michel évoque l’influence du peintre flamand Van Eyck, qui aurait séjourné à Valence, haut-lieu de la création artistique de ce temps.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Maître des Florida (école aragonaise) Triptyque Spiridon Vers 1450-1475 peinture à la détrempe et fond d’or sur bois. Ce triptyque fait partie d’un retable plus imposant. Il est attribué à l’un des meilleurs peintres aragonais, le Maître des Florida. À gauche, Saint Michel terrasse le dragon, au centre Marie-Madeleine en majesté sur un trône gothique tient de la main gauche un flacon à parfum. Au-dessus d’elle, une modification du panneau a fait disparaître un Christ en croix dont il ne reste plus que le visage auréolé et le haut de la croix. À droite, Saint Bernardin de Sienne. La finesse du travail sur l’armure de saint Michel évoque l’influence du peintre flamand Van Eyck, qui aurait séjourné à Valence, haut-lieu de la création artistique de ce temps.
297
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Maître d’Albocàsser (école Valencienne)
Sainte Ursule demandée en mariage vers 1400-1420.
Peinture à la détrempe et fond d’or sur bois. Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée en 1952 par le musée du Louvre ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires ; MNR (Musées Nationaux Récupération).
Musée Hyacinthe Rigaud.
Maître d’Albocàsser (école Valencienne) Sainte Ursule demandée en mariage vers 1400-1420. Peinture à la détrempe et fond d’or sur bois. Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée en 1952 par le musée du Louvre ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires ; MNR (Musées Nationaux Récupération).
298
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Attribué à Juan de Peralta, (actif en Castille vers 1416).
Couronnement de la Vierge vers 1440. 
Peinture à la détrempe et fond d'or sur bois.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Attribué à Juan de Peralta, (actif en Castille vers 1416). Couronnement de la Vierge vers 1440. Peinture à la détrempe et fond d'or sur bois.
299
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Anonyme (école catalane).
Saint Roch et Saint Étienne. 
Diptyque entre 1350 et 1400.
Peinture sur bois. Au revers du diptyque, sont représentés les outils de la confrérie des paysans: le soc de la charrue, la houe et la faucille. Au centre, l'écu catalan.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Anonyme (école catalane). Saint Roch et Saint Étienne. Diptyque entre 1350 et 1400. Peinture sur bois. Au revers du diptyque, sont représentés les outils de la confrérie des paysans: le soc de la charrue, la houe et la faucille. Au centre, l'écu catalan.
300
<center></center>Musée Htacinthe Rigaud. <br> Le maître de la Loge de Mer
Le royaume de Majorque dure moins d’un siècle (1276-1349) mais inaugure l’apogée de l’expansion catalane ainsi que sa créativité artistique entre le XIIIe et le XVe siècle. Cette expansion économique est synonyme de communication avec les territoires avoisinants (Valence et Aragon) mais également plus lointains, le royaume de Majorque ouvrant de nombreux consulats à Tunis, Alexandrie, Damas, Beyrouth... Le commerce maritime et les circulations qu’il induit, est la source d’un profond syncrétisme culturel. C’est afin de réglementer ce commerce que Dean Ier d’Aragon crée en 1388 un consulat de mer à Perpignan. En 1397 est construite la première Loge de Mer. Le rez-de-chaussée percé de grandes arcades sert de bourse et le premier étage est occupé par le tribunal de commerce. La Loge devient le bâtiment emblématique d’une ville commerçante tournée vers la Méditerranée et le témoin d’un style gothique flamboyant.
Monument typiquement méditerranéen, créé sur le modèle des barcelonaise et Valencienne, la Loge de Perpignan est représentée dans la prédelle (partie basse) du Retable de la Trinité.
Véritable chef-d’œuvre de la peinture gothique catalane, le Retable de la Trinité synthétise les influences alors à l’œuvre en Catalogne le réalisme des visages, proche du style français, contraste avec l’expressionnisme du Christ souffrant, plus proche d’une veine flamande.
Musée Htacinthe Rigaud.
Le maître de la Loge de Mer Le royaume de Majorque dure moins d’un siècle (1276-1349) mais inaugure l’apogée de l’expansion catalane ainsi que sa créativité artistique entre le XIIIe et le XVe siècle. Cette expansion économique est synonyme de communication avec les territoires avoisinants (Valence et Aragon) mais également plus lointains, le royaume de Majorque ouvrant de nombreux consulats à Tunis, Alexandrie, Damas, Beyrouth... Le commerce maritime et les circulations qu’il induit, est la source d’un profond syncrétisme culturel. C’est afin de réglementer ce commerce que Dean Ier d’Aragon crée en 1388 un consulat de mer à Perpignan. En 1397 est construite la première Loge de Mer. Le rez-de-chaussée percé de grandes arcades sert de bourse et le premier étage est occupé par le tribunal de commerce. La Loge devient le bâtiment emblématique d’une ville commerçante tournée vers la Méditerranée et le témoin d’un style gothique flamboyant. Monument typiquement méditerranéen, créé sur le modèle des barcelonaise et Valencienne, la Loge de Perpignan est représentée dans la prédelle (partie basse) du Retable de la Trinité. Véritable chef-d’œuvre de la peinture gothique catalane, le Retable de la Trinité synthétise les influences alors à l’œuvre en Catalogne le réalisme des visages, proche du style français, contraste avec l’expressionnisme du Christ souffrant, plus proche d’une veine flamande.
301
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Maître de la Loge de Mer.
Retable de la Trinité.
1489.
Peinture à la détrempe et fond d'or sur bois.
Le Retable de la Trinité provient de l'ancienne chapelle de la Loge de Mer de Perpignan II est l'expression de la puissance commerciale de Perpignan qui rivalise alors avec les autres grands ports de la Couronne d’Aragon, comme Barcelone, Majorque et Valence. Sachant que le Consulat de Mer de Perpignan fut créé en 1388, ce n’est peut-être pas le fruit du hasard si l'imposant retable a été peint en 1489, comme le mentionne l’inscription en catalan. Le retable a donc été réalisé durant l'occupation française, mais après que le roi Charles VIII (1483-1498) eut rétabli les coutumes et privilèges traditionnels, assouplissant de ce fait les très dures conditions imposées aux catalans du nord par son prédécesseur, le roi Louis XI (1461-1483). Au centre est représentée la Trinité dans une mandorle éclatante. Tout autour, douze personnages bibliques présentent chacun un phylactère dans lequel est inscrit un précepte extrait des écritures et faisant tous référence à la justice, celle rendue par les consuls de mer alors en charge de résoudre les conflits dans leur juridiction de commerce. Sur la prédelle est représentée une Loge évoquant la Loge de Mer de Perpignan. De la même façon, la ville portuaire peut évoquer Collioure, malgré l’aspect nordique et peu méditerranéen des bâtiments.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Maître de la Loge de Mer. Retable de la Trinité. 1489. Peinture à la détrempe et fond d'or sur bois. Le Retable de la Trinité provient de l'ancienne chapelle de la Loge de Mer de Perpignan II est l'expression de la puissance commerciale de Perpignan qui rivalise alors avec les autres grands ports de la Couronne d’Aragon, comme Barcelone, Majorque et Valence. Sachant que le Consulat de Mer de Perpignan fut créé en 1388, ce n’est peut-être pas le fruit du hasard si l'imposant retable a été peint en 1489, comme le mentionne l’inscription en catalan. Le retable a donc été réalisé durant l'occupation française, mais après que le roi Charles VIII (1483-1498) eut rétabli les coutumes et privilèges traditionnels, assouplissant de ce fait les très dures conditions imposées aux catalans du nord par son prédécesseur, le roi Louis XI (1461-1483). Au centre est représentée la Trinité dans une mandorle éclatante. Tout autour, douze personnages bibliques présentent chacun un phylactère dans lequel est inscrit un précepte extrait des écritures et faisant tous référence à la justice, celle rendue par les consuls de mer alors en charge de résoudre les conflits dans leur juridiction de commerce. Sur la prédelle est représentée une Loge évoquant la Loge de Mer de Perpignan. De la même façon, la ville portuaire peut évoquer Collioure, malgré l’aspect nordique et peu méditerranéen des bâtiments.
302
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Anonyme
(école d'Antoine Peytavi)
Diptyque de voyage en forme de livre 1580.
Technique mixte sur bois dépôt.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Anonyme (école d'Antoine Peytavi) Diptyque de voyage en forme de livre 1580. Technique mixte sur bois dépôt.
303
<center></center>Musée Htacinthe Rigaud. <br> Retables gothiques. 
Églises, couvents et chapelles construites durant la période gothique servent d’écrin aux retables en bois sculptés polychromes. Nombreux seront détruits ou démembrés durant la période baroque afin de céder leur place à de grands retables en bois doré où s’expriment le mouvement et le chatoiement d’un style né dans le sillage de la Contre-Réforme catholique. En effet, à partir de la tenue du concile de Trente (1545-1563), l’Église catholique répond aux thèses défendues par la réforme protestante en réaffirmant l’autorité de la Bible et en appelant au développement du culte des saints.
Vaste architecture positionnée derrière le maître autel, le retable raconte la vie des saints, de leur martyr à leur béatification, à des fins d’enseignement et d’éducation. Le décor se déploie sur un ensemble de panneaux peints compartimentés : au centre la figure emblématique du saint et sur les côtés les scènes narratives, séparées par des colonnettes ou des moulures.
Le sommet est souvent consacré à la crucifixion.
Fragments d’histoire souvent arrachés à des ensembles plus vastes, les œuvres conservées au musée, datés pour la plupart du XVe siècle, sont de brillants exemples des écoles Valenciennes, aragonaises et catalanes où ^truculence des visages le dispute à la puissance narrative.
Musée Htacinthe Rigaud.
Retables gothiques. Églises, couvents et chapelles construites durant la période gothique servent d’écrin aux retables en bois sculptés polychromes. Nombreux seront détruits ou démembrés durant la période baroque afin de céder leur place à de grands retables en bois doré où s’expriment le mouvement et le chatoiement d’un style né dans le sillage de la Contre-Réforme catholique. En effet, à partir de la tenue du concile de Trente (1545-1563), l’Église catholique répond aux thèses défendues par la réforme protestante en réaffirmant l’autorité de la Bible et en appelant au développement du culte des saints. Vaste architecture positionnée derrière le maître autel, le retable raconte la vie des saints, de leur martyr à leur béatification, à des fins d’enseignement et d’éducation. Le décor se déploie sur un ensemble de panneaux peints compartimentés : au centre la figure emblématique du saint et sur les côtés les scènes narratives, séparées par des colonnettes ou des moulures. Le sommet est souvent consacré à la crucifixion. Fragments d’histoire souvent arrachés à des ensembles plus vastes, les œuvres conservées au musée, datés pour la plupart du XVe siècle, sont de brillants exemples des écoles Valenciennes, aragonaises et catalanes où ^truculence des visages le dispute à la puissance narrative.
304
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Anonyme (école catalane)
Saint Pierre, saint Vincent Ferrier et saint Jacques
Couvent des dominicains, Perpignan.
Vers fin XVIe - début XVIIe huile sur bois.
Cette œuvre, probablement réalisée par un atelier perpignanais, se trouvait au couvent des Dominicains à Perpignan. Le personnage central serait Saint Vincent Ferrier. Tenant la croix du Christ, il porte les instruments de la Passion: clous, tenaille, lance... Vincent Ferrier (1350-1419) est né à Valence. Prêcheur dominicain renommé, il serait venu à Perpignan en 1408 puis fin 1415 et serait à l’origine de la confrérie de la Sanch. Cette confrérie, instituée en octobre 1416 pour commémorer la passion du Christ et accompagner les condamnés à mort, est encore active de nos jours.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Anonyme (école catalane) Saint Pierre, saint Vincent Ferrier et saint Jacques Couvent des dominicains, Perpignan. Vers fin XVIe - début XVIIe huile sur bois. Cette œuvre, probablement réalisée par un atelier perpignanais, se trouvait au couvent des Dominicains à Perpignan. Le personnage central serait Saint Vincent Ferrier. Tenant la croix du Christ, il porte les instruments de la Passion: clous, tenaille, lance... Vincent Ferrier (1350-1419) est né à Valence. Prêcheur dominicain renommé, il serait venu à Perpignan en 1408 puis fin 1415 et serait à l’origine de la confrérie de la Sanch. Cette confrérie, instituée en octobre 1416 pour commémorer la passion du Christ et accompagner les condamnés à mort, est encore active de nos jours.
305
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Anonyme.
Vierge protectrice dite «Notre-Dame des Désemparés» Ancien hôpital de la confrérie des Tisserands, place du Puig, Perpignan, 1469. Pierre calcaire.
La confrérie des Tisserands et celle des Délaissés (dels Desemparats) possédaient chacune leur siège à l’église Saint-Jacques et étaient vouées à la Vierge. Dans ce bas-relief, la Vierge protège de son manteau les délaissés dont l'hôpital, dans la tradition médiévale, s’occupait par vocation, comme les lépreux, les mendiants, les infirmes, mais aussi les pèlerins. L'ensemble sculpté représente la Vierge Marie ouvrant les bras et abritant de son manteau des personnages agenouillés en prière. Les visages pleins, le maniérisme appuyé des plis, des boucles et des volutes de nuages comme le caractère gras des ornements végétaux correspondent è l’art de la deuxième moitié du XVe siècle
Musée Hyacinthe Rigaud.
Anonyme. Vierge protectrice dite «Notre-Dame des Désemparés» Ancien hôpital de la confrérie des Tisserands, place du Puig, Perpignan, 1469. Pierre calcaire. La confrérie des Tisserands et celle des Délaissés (dels Desemparats) possédaient chacune leur siège à l’église Saint-Jacques et étaient vouées à la Vierge. Dans ce bas-relief, la Vierge protège de son manteau les délaissés dont l'hôpital, dans la tradition médiévale, s’occupait par vocation, comme les lépreux, les mendiants, les infirmes, mais aussi les pèlerins. L'ensemble sculpté représente la Vierge Marie ouvrant les bras et abritant de son manteau des personnages agenouillés en prière. Les visages pleins, le maniérisme appuyé des plis, des boucles et des volutes de nuages comme le caractère gras des ornements végétaux correspondent è l’art de la deuxième moitié du XVe siècle
306
<center></center>Musée Htacinthe Rigaud. <br> Croire en Roussillon.
De la naissance à la mort, la religion scande les grandes étapes de la vie et accompagne le fidèle. Les ordres mendiants (franciscains, dominicains, carmes et grands augustins), fortement implantés à Perpignan, favorisent par leur prêche le développement d’un sentiment religieux rigoriste.
La Contre-Réforme, instituée par le concile de Trente (1545-1563) pour endiguer la progression de la réforme protestante, ne fera qu’accroître une religion où la pénitence et la contrition occupent déjà une large place C’est dans le sillage des prêches virulents de saint Vincent Ferrier, frère dominicain, qu’est créée en 1416 la confrérie de la Sanch. Si ses pénitents accompagnaient alors les condamnés à mort jusqu’au lieu de leur exécution, ils défilent encore aujourd’hui chaque Vendredi saint dans les rues de Perpignan pour accompagner le Christ jusqu’à la croix.
Pendant toute la période gothique (XIIIe-XVe siècles), les cloîtres accueillent les tombeaux des familles nobles tel le vicomte de Castelnou, les chapelles ceux des bourgeois récemment enrichis tel Perpenya Blan. Les confréries de commerçants et d’artisans, par le biais de commandes, recherchent la protection divine. Les tisserands de la ville se placent ainsi sous la protection de Notre-Dame des désemparés.
Musée Htacinthe Rigaud.
Croire en Roussillon. De la naissance à la mort, la religion scande les grandes étapes de la vie et accompagne le fidèle. Les ordres mendiants (franciscains, dominicains, carmes et grands augustins), fortement implantés à Perpignan, favorisent par leur prêche le développement d’un sentiment religieux rigoriste. La Contre-Réforme, instituée par le concile de Trente (1545-1563) pour endiguer la progression de la réforme protestante, ne fera qu’accroître une religion où la pénitence et la contrition occupent déjà une large place C’est dans le sillage des prêches virulents de saint Vincent Ferrier, frère dominicain, qu’est créée en 1416 la confrérie de la Sanch. Si ses pénitents accompagnaient alors les condamnés à mort jusqu’au lieu de leur exécution, ils défilent encore aujourd’hui chaque Vendredi saint dans les rues de Perpignan pour accompagner le Christ jusqu’à la croix. Pendant toute la période gothique (XIIIe-XVe siècles), les cloîtres accueillent les tombeaux des familles nobles tel le vicomte de Castelnou, les chapelles ceux des bourgeois récemment enrichis tel Perpenya Blan. Les confréries de commerçants et d’artisans, par le biais de commandes, recherchent la protection divine. Les tisserands de la ville se placent ainsi sous la protection de Notre-Dame des désemparés.
307
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud.
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Saint Pierre. 1702. Huile sur toile.
Si la production picturale de Rigaud est placée sous le signe du portrait, 9 n’abandonne cependant jamais l'ambition d’exceller dans la peinture d’histoire, genre alors réputé plus noble. Il livre ainsi au cours de sa carrière plusieurs compositions religieuses, toutes dictées par une foi ardente. Destiné à son usage privé, ce Saint Pierre demeure à son domicile sa vie durant. Sa composition s’inspire largement d'une œuvre du peintre bolonais Guido Reni, sans doute admirée chez son ami, le grand collectionneur Pierre Crozat
Quelques années plus tôt, en 1696,9 offre è sa mère Maria Serra un des Christ en croix présentés dans cette salle.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud. (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Saint Pierre. 1702. Huile sur toile. Si la production picturale de Rigaud est placée sous le signe du portrait, 9 n’abandonne cependant jamais l'ambition d’exceller dans la peinture d’histoire, genre alors réputé plus noble. Il livre ainsi au cours de sa carrière plusieurs compositions religieuses, toutes dictées par une foi ardente. Destiné à son usage privé, ce Saint Pierre demeure à son domicile sa vie durant. Sa composition s’inspire largement d'une œuvre du peintre bolonais Guido Reni, sans doute admirée chez son ami, le grand collectionneur Pierre Crozat Quelques années plus tôt, en 1696,9 offre è sa mère Maria Serra un des Christ en croix présentés dans cette salle.
308
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Rigaud, Guerra, peindre en Roussillon.
Aux XVIe et XVIIe siècles, peindre en Roussillon s'avère difficile. France et Espagne se disputent Perpignan, ville à la frontière entre deux royaumes.
La ville attire moins les marchands et le commerce que les soldats et les assauts. En 1659, l’annexion du Roussillon à la couronne française sous le règne de Louis XIV met fin à cette période de troubles.
Antoine Guerra dit le jeune, descendant d'une dynastie de peintres doreurs, développe une activité de peintre au sein d'un atelier peu enclin à l’innovation car ayant difficilement accès aux évolutions stylistiques de son temps. Bien que les commandes soient rares, le portrait de Saint-Elme (1701), pour les consuls de la ville, lui permet de livrer une œuvre d'envergure où se lit tout son talent.
Si les peintures de dévotion occupent une large place au sein de la boutique familiale, Antoine Guerra bénéficie de quelques commandes de portraits dans lesquels il reprend non sans éclat les formules rigaldiennes. Ainsi en est-il du Portrait du colonel Manuel.
Dans un mouvement inverse, Rigaud s’éloigne parfois de l'art du portrait dont il est virtuose pour livrer des œuvres religieuses destinées à sa dévotion personnelle ou à celle de ses proches, signe d’un profond sentiment religieux. Il offre en 1696 un Christ en croix à sa mère Maria Serra et dédie Le Saint-Pierre (1702) à son cabinet personnel.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Rigaud, Guerra, peindre en Roussillon. Aux XVIe et XVIIe siècles, peindre en Roussillon s'avère difficile. France et Espagne se disputent Perpignan, ville à la frontière entre deux royaumes. La ville attire moins les marchands et le commerce que les soldats et les assauts. En 1659, l’annexion du Roussillon à la couronne française sous le règne de Louis XIV met fin à cette période de troubles. Antoine Guerra dit le jeune, descendant d'une dynastie de peintres doreurs, développe une activité de peintre au sein d'un atelier peu enclin à l’innovation car ayant difficilement accès aux évolutions stylistiques de son temps. Bien que les commandes soient rares, le portrait de Saint-Elme (1701), pour les consuls de la ville, lui permet de livrer une œuvre d'envergure où se lit tout son talent. Si les peintures de dévotion occupent une large place au sein de la boutique familiale, Antoine Guerra bénéficie de quelques commandes de portraits dans lesquels il reprend non sans éclat les formules rigaldiennes. Ainsi en est-il du Portrait du colonel Manuel. Dans un mouvement inverse, Rigaud s’éloigne parfois de l'art du portrait dont il est virtuose pour livrer des œuvres religieuses destinées à sa dévotion personnelle ou à celle de ses proches, signe d’un profond sentiment religieux. Il offre en 1696 un Christ en croix à sa mère Maria Serra et dédie Le Saint-Pierre (1702) à son cabinet personnel.
309
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Christ expirant
1696
huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Christ expirant 1696 huile sur toile
310
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Antoine Guerra, dit le jeune.
(Perpignan, 1666-1711)
Saint Elme, protecteur du commerce .maritime, 1701.
Huile sur toile.
À deux reprises au cours de leur histoire les consuls de Mer de Perpignan vont commander des œuvres de prestige dédiées à Saint Elme, le saint protecteur des marins devenu par extension le saint patron des commerçants. Après la commande du Retable de la Trinité (1489), en 1701 est passée commande à Antoine Guerra le jeune d'une imposante toile dédiée à Pierre Elme Gonzalez, dominicain espagnol du XIIIe siècle qui consacra sa vie à l’évangélisation des marins. Béatifié huit ans après sa mort, les marins l’invoquèrent sous le nom de saint Elme. Antoine Guerra le jeune montre ici pleinement la mesure de son talent: l’ampleur de la composition, la finesse des coloris et la perfection du dessin font de cette œuvre un de ses chefs-d’œuvre.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Antoine Guerra, dit le jeune. (Perpignan, 1666-1711) Saint Elme, protecteur du commerce .maritime, 1701. Huile sur toile. À deux reprises au cours de leur histoire les consuls de Mer de Perpignan vont commander des œuvres de prestige dédiées à Saint Elme, le saint protecteur des marins devenu par extension le saint patron des commerçants. Après la commande du Retable de la Trinité (1489), en 1701 est passée commande à Antoine Guerra le jeune d'une imposante toile dédiée à Pierre Elme Gonzalez, dominicain espagnol du XIIIe siècle qui consacra sa vie à l’évangélisation des marins. Béatifié huit ans après sa mort, les marins l’invoquèrent sous le nom de saint Elme. Antoine Guerra le jeune montre ici pleinement la mesure de son talent: l’ampleur de la composition, la finesse des coloris et la perfection du dessin font de cette œuvre un de ses chefs-d’œuvre.
311
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Antoine Guerra, dit le jeune
(Perpignan, 1666-1711)
Saint Sébastien 1709
Musée Hyacinthe Rigaud.
Antoine Guerra, dit le jeune (Perpignan, 1666-1711) Saint Sébastien 1709
312
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Dans l’atelier de Rigaud
À l’organisation artisanale, corporative et provinciale de l’atelier des Guerra s’oppose l’atelier parisien de Hyacinthe Rigaud, particulièrement bien organisé et comptant jusqu’à quarante aides dont son frère Gaspard ou son neveu, Jean Ranc. Élèves, collaborateurs ponctuels ou permanents participent à une œuvre immense où le caractère autographe est parfois difficile à déterminer : œuvres originales, répliques, gravures... diffusent le talent de Rigaud de par l’Europe.
Portraitiste de la royauté, de la grande noblesse mais également de la bourgeoisie aisée, il répond à des commandes qui le poussent à exacerber et codifier des formules et des poses maintes fois éprouvées mais également à déléguer à des mains expertes fonds, fleurs, scènes de bataille : Antoine Monnoyer réalise pour lui des bouquets, Joseph Parrocel des scènes de bataille...
Grand admirateur du baroque flamand, découvert alors qu’il est tout jeune apprenti chez le peintre montpelliérain Paul Pezet, Rigaud constitue une remarquable collection personnelle. Les œuvres de Rubens, Rembrandt et van Dyck exercent une profonde influence sur son style. Reprenant à van Dyck une certaine noblesse dans les attitudes et les vêtements, le réalisme sévère de son pinceau lui fait quelquefois préférer son rival, Nicolas de Largillière, coloriste élégant.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Dans l’atelier de Rigaud À l’organisation artisanale, corporative et provinciale de l’atelier des Guerra s’oppose l’atelier parisien de Hyacinthe Rigaud, particulièrement bien organisé et comptant jusqu’à quarante aides dont son frère Gaspard ou son neveu, Jean Ranc. Élèves, collaborateurs ponctuels ou permanents participent à une œuvre immense où le caractère autographe est parfois difficile à déterminer : œuvres originales, répliques, gravures... diffusent le talent de Rigaud de par l’Europe. Portraitiste de la royauté, de la grande noblesse mais également de la bourgeoisie aisée, il répond à des commandes qui le poussent à exacerber et codifier des formules et des poses maintes fois éprouvées mais également à déléguer à des mains expertes fonds, fleurs, scènes de bataille : Antoine Monnoyer réalise pour lui des bouquets, Joseph Parrocel des scènes de bataille... Grand admirateur du baroque flamand, découvert alors qu’il est tout jeune apprenti chez le peintre montpelliérain Paul Pezet, Rigaud constitue une remarquable collection personnelle. Les œuvres de Rubens, Rembrandt et van Dyck exercent une profonde influence sur son style. Reprenant à van Dyck une certaine noblesse dans les attitudes et les vêtements, le réalisme sévère de son pinceau lui fait quelquefois préférer son rival, Nicolas de Largillière, coloriste élégant.
313
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Gaspard Rigaud
(Perpignan, 1661 - Paris, 1705)
Portraits d’un jeune couple 1699 Huiles sur toile
Frère cadet d’Hyacinthe, formé à Montpellier par Antoine Ranc puis travaillant à Paris aux côtés de son frère en 1695, Gaspard Rigaud va viser l’émancipation et ouvrir son propre atelier. Il devient rapidement le portraitiste de la petite bourgeoisie parisienne en reprenant à son compte les archétypes du portrait tels que codifiés par Hyacinthe: noblesse des attitudes, acuité psychologique et somptuosité des étoffes contribuent à la séduction de J ces images. Au travers de ces deux portraits se lit en filigrane le goût d’une époque pour le portrait domestique, objet du paraître social
Musée Hyacinthe Rigaud.
Gaspard Rigaud (Perpignan, 1661 - Paris, 1705) Portraits d’un jeune couple 1699 Huiles sur toile Frère cadet d’Hyacinthe, formé à Montpellier par Antoine Ranc puis travaillant à Paris aux côtés de son frère en 1695, Gaspard Rigaud va viser l’émancipation et ouvrir son propre atelier. Il devient rapidement le portraitiste de la petite bourgeoisie parisienne en reprenant à son compte les archétypes du portrait tels que codifiés par Hyacinthe: noblesse des attitudes, acuité psychologique et somptuosité des étoffes contribuent à la séduction de J ces images. Au travers de ces deux portraits se lit en filigrane le goût d’une époque pour le portrait domestique, objet du paraître social
314
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Gaspard Rigaud
(Perpignan, 1661 - Paris, 1705)
Portraits d’un jeune couple 1699
Huiles sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Gaspard Rigaud (Perpignan, 1661 - Paris, 1705) Portraits d’un jeune couple 1699 Huiles sur toile
315
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Portraits de monsieur et madame Rousseau 1737
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Portraits de monsieur et madame Rousseau 1737 Huile sur toile
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Portraits de monsieur et madame Rousseau 1737
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Portraits de monsieur et madame Rousseau 1737 Huile sur toile
317
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Nicolas de Largillierre
(Paris, 1656-1746)
Portrait de l'acteur Baron  XVIIIème siècle
Huile sur toile
Avec Hyacinthe Rigaud et François de Troy, Nicolas de Largillierre fait partie des grands portraitistes de l’aristocratie. Il contribua avec eux à codifier des formules appelées à rayonner sur les centres provinciaux. I Largillierre représente ici un comédien et auteur dramatique alors célèbre: Michel Baron, formé par son ami Molière, joua pour Corneille et Racine.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Nicolas de Largillierre (Paris, 1656-1746) Portrait de l'acteur Baron XVIIIème siècle Huile sur toile Avec Hyacinthe Rigaud et François de Troy, Nicolas de Largillierre fait partie des grands portraitistes de l’aristocratie. Il contribua avec eux à codifier des formules appelées à rayonner sur les centres provinciaux. I Largillierre représente ici un comédien et auteur dramatique alors célèbre: Michel Baron, formé par son ami Molière, joua pour Corneille et Racine.
318
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Portrait du cardinal de Bouillon 1707-1709 /1740-1741
Huile sur toile
De tous les portraits d'ecclésiastiques que compte l’œuvre de Rigaud, celui du cardinal de Bouillon est l'un des plus impressionnants par l’ampleur inégalée de la composition, ainsi que par la personnalité hors du commun du modèle représenté. En effet, Emmanuel Théodose, cardinal de Bouillon, se distingue par son indiscipline envers Louis XIV. Dans l'histoire haute en couleur du cardinal, l’épisode le plus glorieux demeure la cérémonie d’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre de Rome que le cardinal préside en 1699 en lieu et place du pape Innocent XII malade. Fier de cet honneur, le cardinal commande en 1707 son portrait à Rigaud. Malgré les ors et la pourpre, le peintre ne dissimule pas le strabisme dont le cardinal est affligé bien que la position de trois-quarts en atténue le désagrément.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Portrait du cardinal de Bouillon 1707-1709 /1740-1741 Huile sur toile De tous les portraits d'ecclésiastiques que compte l’œuvre de Rigaud, celui du cardinal de Bouillon est l'un des plus impressionnants par l’ampleur inégalée de la composition, ainsi que par la personnalité hors du commun du modèle représenté. En effet, Emmanuel Théodose, cardinal de Bouillon, se distingue par son indiscipline envers Louis XIV. Dans l'histoire haute en couleur du cardinal, l’épisode le plus glorieux demeure la cérémonie d’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre de Rome que le cardinal préside en 1699 en lieu et place du pape Innocent XII malade. Fier de cet honneur, le cardinal commande en 1707 son portrait à Rigaud. Malgré les ors et la pourpre, le peintre ne dissimule pas le strabisme dont le cardinal est affligé bien que la position de trois-quarts en atténue le désagrément.
319
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Portrait de la famille Le Juge
1706. Huile sur toile.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Portrait de la famille Le Juge 1706. Huile sur toile.
320
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud.
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Portrait de Philippe d'Orléans (1674-1723), duc de Chartres, futur Régent 1689. Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud. (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Portrait de Philippe d'Orléans (1674-1723), duc de Chartres, futur Régent 1689. Huile sur toile
321
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Hyacinthe Rigaud
(Perpignan, 1659 - Paris, 1743)
Autoportrait dit au cordon noir Vers 1710-1727. Huile sur toile.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Hyacinthe Rigaud (Perpignan, 1659 - Paris, 1743) Autoportrait dit au cordon noir Vers 1710-1727. Huile sur toile.
322
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Henri Fantin-Latour
(1836-1904)
Danseuse ; la ronde des nymphes
1900
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Henri Fantin-Latour (1836-1904) Danseuse ; la ronde des nymphes 1900 Huile sur toile
323
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Jean-François de Troy
(Paris, 1679 - Rome, Italie, 1752)
L’Accord parfait (ancien titre: Le Concert), vers 1712-1714.
Huile sur toile
Œuvre récupérée à la fin de la seconde Guerre mondiale, déposée le 12 novembre 1955 par le musée du Louvre ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Jean-François de Troy (Paris, 1679 - Rome, Italie, 1752) L’Accord parfait (ancien titre: Le Concert), vers 1712-1714. Huile sur toile Œuvre récupérée à la fin de la seconde Guerre mondiale, déposée le 12 novembre 1955 par le musée du Louvre ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires.
324
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Françoise Duparc
(Nurcie, Espagne, 1705 - Marseille, 1778)
Tête de jeune fille XVIIIème siècle Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Françoise Duparc (Nurcie, Espagne, 1705 - Marseille, 1778) Tête de jeune fille XVIIIème siècle Huile sur toile
325
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Jean-Baptiste Camille Corot
(Paris, 1796-1875)
Muse sous un bois XIXe siècle
Huile sur toile.
De 1825 à 1875 le village de Barbizon, dans la forêt de Fontainebleau, abrite une colonie d’artistes désireux de renouer avec la nature et fuyant des villes où l’urbanisme et l’industrialisation galopante éloignent le paysagiste de son inspiration première. Théodore Rousseau, Charles d’Aubigny... et, dès 1822, Camille Corot y séjournent pour peindre ces lieux sauvages où flotte encore un paganisme salvateur. L’école de Barbizon va durablement marquer l’histoire du paysage et annoncer l’impressionnisme.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Jean-Baptiste Camille Corot (Paris, 1796-1875) Muse sous un bois XIXe siècle Huile sur toile. De 1825 à 1875 le village de Barbizon, dans la forêt de Fontainebleau, abrite une colonie d’artistes désireux de renouer avec la nature et fuyant des villes où l’urbanisme et l’industrialisation galopante éloignent le paysagiste de son inspiration première. Théodore Rousseau, Charles d’Aubigny... et, dès 1822, Camille Corot y séjournent pour peindre ces lieux sauvages où flotte encore un paganisme salvateur. L’école de Barbizon va durablement marquer l’histoire du paysage et annoncer l’impressionnisme.
326
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Le portrait après Rigaud.
Le XVIIIe siècle fait sortir l’art du portrait de la logique de la commande.
Le genre devient terrain d’exploration pour l’artiste désireux de dépasser la vêture et le statut social pour tourner son regard vers les oubliés: femmes, enfants, hommes du peuple voient ainsi leurs visages extraits de l’oubli.
Dans le sillage des écrits de Jean-Jacques Rousseau, l’intimité et la sensibilité gagnent leurs lettres de noblesse, Jean-Baptiste Greuze, Françoise Duparc incarnent cette veine populaire, parallèlement à l’art galant qui se développe au même siècle et privilégie la scène de genre. Gabriel de Saint-Aubin, Jean-François de Troy peignent avec élégance les loisirs et les promenades prisées par la bourgeoisie.
Le XIXe siècle va donner un visage à cette bourgeoisie commerçante et industrieuse sortie victorieuse des soubresauts révolutionnaires.
Mais le siècle voit le déclin d’un genre concurrencé dès 1839 par la photographie, procédé découvert conjointement par Nicéphore Niepce et Jacques-Mandé Daguerre et «offert au monde entier » par la France, selon les mots de François Arago lors de son célèbre discours devant les membres de l’Académie des sciences le 19 août 1839.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Le portrait après Rigaud. Le XVIIIe siècle fait sortir l’art du portrait de la logique de la commande. Le genre devient terrain d’exploration pour l’artiste désireux de dépasser la vêture et le statut social pour tourner son regard vers les oubliés: femmes, enfants, hommes du peuple voient ainsi leurs visages extraits de l’oubli. Dans le sillage des écrits de Jean-Jacques Rousseau, l’intimité et la sensibilité gagnent leurs lettres de noblesse, Jean-Baptiste Greuze, Françoise Duparc incarnent cette veine populaire, parallèlement à l’art galant qui se développe au même siècle et privilégie la scène de genre. Gabriel de Saint-Aubin, Jean-François de Troy peignent avec élégance les loisirs et les promenades prisées par la bourgeoisie. Le XIXe siècle va donner un visage à cette bourgeoisie commerçante et industrieuse sortie victorieuse des soubresauts révolutionnaires. Mais le siècle voit le déclin d’un genre concurrencé dès 1839 par la photographie, procédé découvert conjointement par Nicéphore Niepce et Jacques-Mandé Daguerre et «offert au monde entier » par la France, selon les mots de François Arago lors de son célèbre discours devant les membres de l’Académie des sciences le 19 août 1839.
327
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Alfons Mucha
(Ivancice, Empire d'Autriche, 1860 - Prague, Tchécoslovaquie, 1939)
Affiche JOB
1898
Lithographie sur papier
Le style élégant et sensuel d'Alfons Mucha s’incarne dans les volutes de fumée se mêlant ici aux boudes souples de la chevelure. Le nom de la marque, décliné en monogramme dans le fond de l'affiche, se fait également bijou précieux pour retenir le corsage de la «femme Mucha».
Musée Hyacinthe Rigaud.
Alfons Mucha (Ivancice, Empire d'Autriche, 1860 - Prague, Tchécoslovaquie, 1939) Affiche JOB 1898 Lithographie sur papier Le style élégant et sensuel d'Alfons Mucha s’incarne dans les volutes de fumée se mêlant ici aux boudes souples de la chevelure. Le nom de la marque, décliné en monogramme dans le fond de l'affiche, se fait également bijou précieux pour retenir le corsage de la «femme Mucha».
328
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Paul Gervais
(Toulouse, 1859-1936)
Femme coiffée à l'antique
1907
Huile sur toile.
Ce tableau est transposé en affiche JOB en 1907. Au total, ce n’est pas moins de sept affiches que Paul Gervais réalise pour la famille Bardou entre 1902 et 1911.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Paul Gervais (Toulouse, 1859-1936) Femme coiffée à l'antique 1907 Huile sur toile. Ce tableau est transposé en affiche JOB en 1907. Au total, ce n’est pas moins de sept affiches que Paul Gervais réalise pour la famille Bardou entre 1902 et 1911.
329
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Gustave Fayet
(Béziers, 1865 - Carcassonne, 1926)
Madeleine Fayet et sa fille Yseult 1901
Huile sur toile
Cette œuvre attendrissante met en scène l’allaitement d’Yseult, sa chère fille, enveloppée par le regard attentif de Madeleine, son épouse.
Sur un fond d’or se détachent une flore et une faune dont l'onirisme évoque l’univers d’Odilon Redon. Mais les contours largement cernés d'un trait gras rejoignent la rusticité primitive de Paul Gauguin.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Gustave Fayet (Béziers, 1865 - Carcassonne, 1926) Madeleine Fayet et sa fille Yseult 1901 Huile sur toile Cette œuvre attendrissante met en scène l’allaitement d’Yseult, sa chère fille, enveloppée par le regard attentif de Madeleine, son épouse. Sur un fond d’or se détachent une flore et une faune dont l'onirisme évoque l’univers d’Odilon Redon. Mais les contours largement cernés d'un trait gras rejoignent la rusticité primitive de Paul Gauguin.
330
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> George-Daniel de Monfreid
(New-York, USA, 1856 - Corneilla-de-Conflent, 1929)
Hommage à Gauguin ou Groupe de famille (en souvenir de Paul Gauguin)
1925
Huile sur papier
Isolé aux îles Marquises, Gauguin lui adresse en 1896 son autoportrait dédicacé a «mon ami Daniel» qui semble être le sujet de cette étonnante composition.
De part et d’autre, la Barque et le Masque de Tehura, autres œuvres de Gauguin. Au premier plan, trois personnages que rien ne relie: le peintre, sa belle-sœur et sa femme. Regards, mains, postures n’établissent aucun lien entre des personnages absents et isolés faisant des œuvres de Gauguin le véritable cœur du tableau.
Musée Hyacinthe Rigaud.
George-Daniel de Monfreid (New-York, USA, 1856 - Corneilla-de-Conflent, 1929) Hommage à Gauguin ou Groupe de famille (en souvenir de Paul Gauguin) 1925 Huile sur papier Isolé aux îles Marquises, Gauguin lui adresse en 1896 son autoportrait dédicacé a «mon ami Daniel» qui semble être le sujet de cette étonnante composition. De part et d’autre, la Barque et le Masque de Tehura, autres œuvres de Gauguin. Au premier plan, trois personnages que rien ne relie: le peintre, sa belle-sœur et sa femme. Regards, mains, postures n’établissent aucun lien entre des personnages absents et isolés faisant des œuvres de Gauguin le véritable cœur du tableau.
331
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Monfreid, Fayet, Maillol, dans les pas de Gauguin
Alors qu’il n’est encore qu’un original exilé aux îles Marquises pour les élites parisiennes, c’est en Catalogne que demeurent les plus fervents admirateurs de Paul Gauguin. Dès 1889, ses toiles et ses bois sculptés sont collectionnés par George-Daniel de Monfreid, son ami, confident et plus fidèle défenseur. Gustave Fayet achète ses deux premiers Gauguin en 1900. Son œuvre est admirée par Aristide Maillol, Étienne Terrus, Gustave Violet et Louis Bausil.
Le primitivisme et la soif d’exotisme de Gauguin vont ouvrir la voie àrun nouvel imaginaire et à une synthèse des formes qui donneront aux recherches des membres du cercle des artistes roussillonnais toutes leurs singularités.
George-Daniel de Monfreid développe une œuvre sensible qui ne semble étonnamment pas subir l’influence de Gauguin. Gustave Fayet, entrepreneur passionné et artiste touche-à-tout, transcrit dans sa peinture l’admiration qu’il porte à Gauguin mais également à son ami Odilon Redon. L’onirisme de son travail le distingue du groupe.
Quant à Maillol, ses premiers bois sculptés et bas-reliefs en terre-cuite doivent à Gauguin leur force d’idole primitive.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Monfreid, Fayet, Maillol, dans les pas de Gauguin Alors qu’il n’est encore qu’un original exilé aux îles Marquises pour les élites parisiennes, c’est en Catalogne que demeurent les plus fervents admirateurs de Paul Gauguin. Dès 1889, ses toiles et ses bois sculptés sont collectionnés par George-Daniel de Monfreid, son ami, confident et plus fidèle défenseur. Gustave Fayet achète ses deux premiers Gauguin en 1900. Son œuvre est admirée par Aristide Maillol, Étienne Terrus, Gustave Violet et Louis Bausil. Le primitivisme et la soif d’exotisme de Gauguin vont ouvrir la voie àrun nouvel imaginaire et à une synthèse des formes qui donneront aux recherches des membres du cercle des artistes roussillonnais toutes leurs singularités. George-Daniel de Monfreid développe une œuvre sensible qui ne semble étonnamment pas subir l’influence de Gauguin. Gustave Fayet, entrepreneur passionné et artiste touche-à-tout, transcrit dans sa peinture l’admiration qu’il porte à Gauguin mais également à son ami Odilon Redon. L’onirisme de son travail le distingue du groupe. Quant à Maillol, ses premiers bois sculptés et bas-reliefs en terre-cuite doivent à Gauguin leur force d’idole primitive.
332
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Les Nageurs dans ta vague
Vers 1895 terre cuite blanche
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Les Nageurs dans ta vague Vers 1895 terre cuite blanche
333
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Le Relief
1897-1898
Céramique émaillée
Les jaunes et les verts sont un emprunt à la céramique catalane populaire et domestique. L’aspect renaissant des anges contraste avec l'archaïsme de la composition frontale, et nous rappelle que Maillol, au raffinement des grands artistes de la Renaissance ou de l'art hellénistique, a toujours préféré les primitifs, qu’ils soient grecs ou italiens.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Le Relief 1897-1898 Céramique émaillée Les jaunes et les verts sont un emprunt à la céramique catalane populaire et domestique. L’aspect renaissant des anges contraste avec l'archaïsme de la composition frontale, et nous rappelle que Maillol, au raffinement des grands artistes de la Renaissance ou de l'art hellénistique, a toujours préféré les primitifs, qu’ils soient grecs ou italiens.
334
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Gustave Violet
(Thuir, 1873 — Perpignan, 1952)
Catalane aux cruches, 1911
Terre cuite patinée
Violet aime à représenter les petites gens de son pays.
Ici, une catalane, la jupe simplement ramenée sur les hanches, revient de la fontaine. L'immobilité solide l de ce corps raidi par la pesanteur des deux cruches emplies d'eau, le visage impassible encadré par le foulard qui tombe sur la nuque incarnent le difficile chemin emprunté par Violet: chercher dans ses racines et sa province des figures universelles.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Gustave Violet (Thuir, 1873 — Perpignan, 1952) Catalane aux cruches, 1911 Terre cuite patinée Violet aime à représenter les petites gens de son pays. Ici, une catalane, la jupe simplement ramenée sur les hanches, revient de la fontaine. L'immobilité solide l de ce corps raidi par la pesanteur des deux cruches emplies d'eau, le visage impassible encadré par le foulard qui tombe sur la nuque incarnent le difficile chemin emprunté par Violet: chercher dans ses racines et sa province des figures universelles.
335
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Baigneuse drapée, premier état.r
1921
Bronze Emile Godard.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Baigneuse drapée, premier état.r 1921 Bronze Emile Godard.
336
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Maillol, la sculpture réinventée
Après avoir cherché dans la peinture, la tapisserie et la céramique de quoi satisfaire sa quête d’harmonie et de synthèse, Aristide Maillot découvre la sculpture à l’aube du XXe siècle. Le marchand Ambroise Vollard organise sa première exposition de terres cuites en 1902, le confortant dans cette voie qui sera désormais la sienne.
Cette découverte personnelle marque un tournant dans l’histoire de la sculpture. En effet, si le génie d’Auguste Rodin écrase de tout son poids le siècle finissant, la présentation de La Méditerranée en 1905 au Salon d’automne ouvre de nouvelles perspectives pour toute une génération de sculpteurs désireux de rompre avec les excès d’un art qui avait renoncé à la construction au profit d’émotions excessives et de sentiments violents. Tout comme Paul Cézanne en peinture et Claude Debussy en musique, Aristide Maillol propose en silence de revenir à la forme : simple, lourde, pure.
Le corps féminin devient son sujet de prédilection. Il en explore les possibilités plastiques, à la recherche de la forme parfaite, débarrassée de toute tentation anecdotique. Frontalité des corps, immobilité des gestes et impassibilité des visages caractérisent un art qui, bien que profondément classique, ouvre la modernité et annonce la sculpture abstraite des années 1930.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Maillol, la sculpture réinventée Après avoir cherché dans la peinture, la tapisserie et la céramique de quoi satisfaire sa quête d’harmonie et de synthèse, Aristide Maillot découvre la sculpture à l’aube du XXe siècle. Le marchand Ambroise Vollard organise sa première exposition de terres cuites en 1902, le confortant dans cette voie qui sera désormais la sienne. Cette découverte personnelle marque un tournant dans l’histoire de la sculpture. En effet, si le génie d’Auguste Rodin écrase de tout son poids le siècle finissant, la présentation de La Méditerranée en 1905 au Salon d’automne ouvre de nouvelles perspectives pour toute une génération de sculpteurs désireux de rompre avec les excès d’un art qui avait renoncé à la construction au profit d’émotions excessives et de sentiments violents. Tout comme Paul Cézanne en peinture et Claude Debussy en musique, Aristide Maillol propose en silence de revenir à la forme : simple, lourde, pure. Le corps féminin devient son sujet de prédilection. Il en explore les possibilités plastiques, à la recherche de la forme parfaite, débarrassée de toute tentation anecdotique. Frontalité des corps, immobilité des gestes et impassibilité des visages caractérisent un art qui, bien que profondément classique, ouvre la modernité et annonce la sculpture abstraite des années 1930.
337
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Le Désir
1907
Bronze
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Le Désir 1907 Bronze
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Profil de femme
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Profil de femme Huile sur toile
339
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Jeune fille de profil
1896
Huile sur toile
Proche des artistes nabis, influencé par les estampes japonaises, Maillol cherche à synthétiser la forme: ce profil de jeune fille se pose sur un fond irisé évoquant la technique pointilliste. L’absence de volume et de perspective affirment le caractère décoratif de sa peinture.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Jeune fille de profil 1896 Huile sur toile Proche des artistes nabis, influencé par les estampes japonaises, Maillol cherche à synthétiser la forme: ce profil de jeune fille se pose sur un fond irisé évoquant la technique pointilliste. L’absence de volume et de perspective affirment le caractère décoratif de sa peinture.
340
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Violet, Maillol, les arts décoratifs
Au début du XXe siècle, la redécouverte par la Catalogne de ses racines culturelles donne naissance à un mouvement à la fois artistique et politique appelé noucentisme, littéralement nouveau siècle. Le terme est créé en 1906 par Eugenio d’Ors, philosophe et théoricien du mouvement. Au modernisme, dont l’esthétique venue d’Europe du Nord clôt le XIXe siècle, le noucentisme oppose la Méditerranée comme berceau d’un art fait de mesure et d’équilibre. En marge d’un noucentisme barcelonais plus urbain et intellectuel, Gustave Violet mais également Louis Bausil, Étienne Terrus, Émile Gaudissard développent dès le début du XXe siècle une esthétique de « retour à la terre » : cueilleuses, pêcheurs et paysans se déploient sur des vases, jarres et pichets aux formes traditionnelles, motifs allégoriques et intemporels ornent céramiques communes, monuments sculptés et frises architectoniques.
À Prades, en Confient, Gustave Violet édifie autour d’une chapelle un atelier consacré à la céramique, Sont Marti, appelé à devenir un centre actif perpétuant la tradition des arts du feu en Roussillon.
Aristide Maillol, dans son atelier de Villeneuve-Saint-Georges en région parisienne mais également en Confient, cuit des pièces décoratives à l’inspiration archaïsante pour ses premiers mécènes, parmi lesquels la famille Bardou.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Violet, Maillol, les arts décoratifs Au début du XXe siècle, la redécouverte par la Catalogne de ses racines culturelles donne naissance à un mouvement à la fois artistique et politique appelé noucentisme, littéralement nouveau siècle. Le terme est créé en 1906 par Eugenio d’Ors, philosophe et théoricien du mouvement. Au modernisme, dont l’esthétique venue d’Europe du Nord clôt le XIXe siècle, le noucentisme oppose la Méditerranée comme berceau d’un art fait de mesure et d’équilibre. En marge d’un noucentisme barcelonais plus urbain et intellectuel, Gustave Violet mais également Louis Bausil, Étienne Terrus, Émile Gaudissard développent dès le début du XXe siècle une esthétique de « retour à la terre » : cueilleuses, pêcheurs et paysans se déploient sur des vases, jarres et pichets aux formes traditionnelles, motifs allégoriques et intemporels ornent céramiques communes, monuments sculptés et frises architectoniques. À Prades, en Confient, Gustave Violet édifie autour d’une chapelle un atelier consacré à la céramique, Sont Marti, appelé à devenir un centre actif perpétuant la tradition des arts du feu en Roussillon. Aristide Maillol, dans son atelier de Villeneuve-Saint-Georges en région parisienne mais également en Confient, cuit des pièces décoratives à l’inspiration archaïsante pour ses premiers mécènes, parmi lesquels la famille Bardou.
341
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
Torse du printemps entre 1911 et 1912
Bronze Émile Godard
Musée Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944) Torse du printemps entre 1911 et 1912 Bronze Émile Godard
342
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Raoul Dufy
(Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953)
Le Jardin abandonné
Vers 1945
Huile sur folio
Musée Hyacinthe Rigaud.
Raoul Dufy (Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953) Le Jardin abandonné Vers 1945 Huile sur folio
343
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Raoul Dufy
(Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953)
Étude pour « le Dimanche »
Avant 1943
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Raoul Dufy (Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953) Étude pour « le Dimanche » Avant 1943 Huile sur toile
344
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Raoul Dufy
(Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953)
Musiciens à la campagne
1948-1949
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Raoul Dufy (Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953) Musiciens à la campagne 1948-1949 Huile sur toile
345
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Raoul Dufy
(Le Havre, i®77 - Forcalquier, 1953)
L'Orchestre
1948
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Raoul Dufy (Le Havre, i®77 - Forcalquier, 1953) L'Orchestre 1948 Huile sur toile
346
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Raoul Dufy
(Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953)
Composition d’après Tintoret
vers 1945
Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Raoul Dufy (Le Havre, 1877 - Forcalquier, 1953) Composition d’après Tintoret vers 1945 Huile sur toile
347
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Dufy, l’atelier perpignanais
Fuyant Nice lorsque l’Italie déclare la guerre à la France en 1940, Raoul Dufy trouve à Perpignan un havre à l’écart du fracas de la Seconde Guerre mondiale car encore en France libre. Le climat réputé clément attire l’artiste qui souffre de polyarthrite. Le docteur Nicolau le soigne et le loge rue Jeanne d’Arc, son premier atelier perpignanais.
À Perpignan, il se lie d’amitié avec le violoncelliste Pau Casais, l’écrivain Ludovic Massé et fréquente les salons bourgeois de la ville, dont celui des Lazerme, devenu depuis le musée d’art Hyacinthe Rigaud.
En 1946, il loue à la famille Sauvy un second atelier donnant sur la place Arago. Depuis ce lieu baigné de lumière il saisit la vie de fête et de musique qui anime alors la place: cobla catalane, sardane, carnaval, concert animent le quotidien d’un artiste de plus en plus affaibli par la maladie.
Malgré le handicap dont il souffre, le trait court sur la toile ou le papier avec une rare vivacité. La couleur, appliquée en larges aplats, dit le bonheur de vivre et la joie.
Si 1'Atelier à Perpignan incarne cet univers de quiétude et de gaieté, le Cargo noir nous rappelle que l’aspect solaire et joyeux de son œuvre reste
Musée Hyacinthe Rigaud.
Dufy, l’atelier perpignanais Fuyant Nice lorsque l’Italie déclare la guerre à la France en 1940, Raoul Dufy trouve à Perpignan un havre à l’écart du fracas de la Seconde Guerre mondiale car encore en France libre. Le climat réputé clément attire l’artiste qui souffre de polyarthrite. Le docteur Nicolau le soigne et le loge rue Jeanne d’Arc, son premier atelier perpignanais. À Perpignan, il se lie d’amitié avec le violoncelliste Pau Casais, l’écrivain Ludovic Massé et fréquente les salons bourgeois de la ville, dont celui des Lazerme, devenu depuis le musée d’art Hyacinthe Rigaud. En 1946, il loue à la famille Sauvy un second atelier donnant sur la place Arago. Depuis ce lieu baigné de lumière il saisit la vie de fête et de musique qui anime alors la place: cobla catalane, sardane, carnaval, concert animent le quotidien d’un artiste de plus en plus affaibli par la maladie. Malgré le handicap dont il souffre, le trait court sur la toile ou le papier avec une rare vivacité. La couleur, appliquée en larges aplats, dit le bonheur de vivre et la joie. Si 1'Atelier à Perpignan incarne cet univers de quiétude et de gaieté, le Cargo noir nous rappelle que l’aspect solaire et joyeux de son œuvre reste
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>
Musée Hyacinthe Rigaud.
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>
Musée Hyacinthe Rigaud.
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>
Musée Hyacinthe Rigaud.
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>
Musée Hyacinthe Rigaud.
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>
Musée Hyacinthe Rigaud.
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>
Musée Hyacinthe Rigaud.
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Jean Lurcat
(Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966)
Cadix
1924 Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Jean Lurcat (Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966) Cadix 1924 Huile sur toile
355
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Jean Lurçat
(Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966) 
Grand plat marron ou la sirène
Musée Hyacinthe Rigaud.
Jean Lurçat (Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966) Grand plat marron ou la sirène
356
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Jean Lurcat
(Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966)
Le feu
1937 Huile sur toile
Musée Hyacinthe Rigaud.
Jean Lurcat (Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966) Le feu 1937 Huile sur toile
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Jean Lurcat
(Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966)
Apollo ou les quatre éléments
1961
tapisserie, atelier Picaud, Aubusson
Le thème des quatre Éléments est cher à Lurçat car il permet une représentation poétique et philosophique de l’Univers. Il en offre une interprétation particulière dans laquelle les Règnes s’interpénètrent. Ainsi, le Soleil d’où naît toute vie se trouve-t-il pourvu de rayons feuillus. À l’intérieur de l’astre, toute une végétation se déploie à côté d’une face lunaire qui porte des traits humains comme le petit soleil qui surmonte le grand astre. Tout est dans tout et l’univers prend sens par l’humanité. Lurçat utilise un fond noir qui évoque à l’infini des espaces intersidéraux et fait ressortir de façon spectaculaire les couleurs vives de la composition.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Jean Lurcat (Bruyères, 1892 - Saint-Paul-de-Vence, 1966) Apollo ou les quatre éléments 1961 tapisserie, atelier Picaud, Aubusson Le thème des quatre Éléments est cher à Lurçat car il permet une représentation poétique et philosophique de l’Univers. Il en offre une interprétation particulière dans laquelle les Règnes s’interpénètrent. Ainsi, le Soleil d’où naît toute vie se trouve-t-il pourvu de rayons feuillus. À l’intérieur de l’astre, toute une végétation se déploie à côté d’une face lunaire qui porte des traits humains comme le petit soleil qui surmonte le grand astre. Tout est dans tout et l’univers prend sens par l’humanité. Lurçat utilise un fond noir qui évoque à l’infini des espaces intersidéraux et fait ressortir de façon spectaculaire les couleurs vives de la composition.
358
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>
Musée Hyacinthe Rigaud.
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<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br> Gabriel Faraill
(Saint-Marsal, 1837 - Paris, 1892)
Hyacinthe Rigaud
Vers 1889
Plâtre de fonte patiné
Cette statue fut érigée sur la Promenade dans le cadre de l’Exposition de Perpignan de 1890, avant son installation définitive sur la place Rigaud.
La statue en bronze fut fondue en 1942, pendant l’occupation de Perpignan, et remplacée en 1959 par une création de Roger Maureso, encore visible de nos jours.
La facture académique de l’œuvre donne toute sa prestance au peintre. Le vêtement, la fierté de la pose, l’assurance de l’attitude dressent le portrait d’un peintre à la cour du roi de France.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Gabriel Faraill (Saint-Marsal, 1837 - Paris, 1892) Hyacinthe Rigaud Vers 1889 Plâtre de fonte patiné Cette statue fut érigée sur la Promenade dans le cadre de l’Exposition de Perpignan de 1890, avant son installation définitive sur la place Rigaud. La statue en bronze fut fondue en 1942, pendant l’occupation de Perpignan, et remplacée en 1959 par une création de Roger Maureso, encore visible de nos jours. La facture académique de l’œuvre donne toute sa prestance au peintre. Le vêtement, la fierté de la pose, l’assurance de l’attitude dressent le portrait d’un peintre à la cour du roi de France.
360
<center></center>Musée Hyacinthe Rigaud. <br>  Cour Lazerme.
Musée Hyacinthe Rigaud.
Cour Lazerme.
361
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles de la Caune de l'Arago. En 1971, la découverte de l’Homme de Tautavel (-450 000 ans) par les équipes du Professeur de Lumley a suscité la volonté de créer un pôle scientifique et culturel. Cet homo erectus avait toutes les caractéristiques des premiers européens : un front fuyant, un bourrelet au-dessus des orbites, des pommettes saillantes et une mâchoire avancée. S’il ne maîtrisait pas encore le feu, il se révélait être un excellent chasseur.
Tautavel.
Chantier des fouilles de la Caune de l'Arago. En 1971, la découverte de l’Homme de Tautavel (-450 000 ans) par les équipes du Professeur de Lumley a suscité la volonté de créer un pôle scientifique et culturel. Cet homo erectus avait toutes les caractéristiques des premiers européens : un front fuyant, un bourrelet au-dessus des orbites, des pommettes saillantes et une mâchoire avancée. S’il ne maîtrisait pas encore le feu, il se révélait être un excellent chasseur.
362
<center>Tautavel.</center>On peut penser qu’il aurait choisi le site de la Caune de l’Arago pour sa situation privilégiée : il pouvait y dominer la vallée, sa source d’eau et par conséquent ses proies.
Tautavel.
On peut penser qu’il aurait choisi le site de la Caune de l’Arago pour sa situation privilégiée : il pouvait y dominer la vallée, sa source d’eau et par conséquent ses proies.
363
<center>Tautavel.</center>Avec 149 restes humains découverts, dont le dernier en 2015 une dent datée de 560 000 ans, la Caune de l’Arago à Tautavel est un site majeur de la préhistoire mondiale, et le site ou l’on a les plus anciens restes humains découverts en France.
Tautavel.
Avec 149 restes humains découverts, dont le dernier en 2015 une dent datée de 560 000 ans, la Caune de l’Arago à Tautavel est un site majeur de la préhistoire mondiale, et le site ou l’on a les plus anciens restes humains découverts en France.
364
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Les vestiges archéologiques mis au jour dans la cavité ont permis de reconstituer la vie et l’environnement des groupes d’Homo heidelbergensis et laissent présager que ce lieu fut fréquenté par des chasseurs nomades de 690 000 à 60 000 ans avant notre ère.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Les vestiges archéologiques mis au jour dans la cavité ont permis de reconstituer la vie et l’environnement des groupes d’Homo heidelbergensis et laissent présager que ce lieu fut fréquenté par des chasseurs nomades de 690 000 à 60 000 ans avant notre ère.
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<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles.
Tautavel.
Chantier des fouilles.
366
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Ossements.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Ossements.
367
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Les taches foncées correspondent aux restes d'outils en pierre.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Les taches foncées correspondent aux restes d'outils en pierre.
368
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Emplacement du crâne.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Emplacement du crâne.
369
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Ossements d'animaux.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Ossements d'animaux.
370
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Un os et une machoire de rêne.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Un os et une machoire de rêne.
371
<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Vertèbres de cheval.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Vertèbres de cheval.
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<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Omoplate de cheval.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Omoplate de cheval.
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<center>Tautavel.</center>Chantier des fouilles. Tête d'ours.
Tautavel.
Chantier des fouilles. Tête d'ours.
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<center>Tautavel.</center>Ancien moulin au bord du Verdouble.
Tautavel.
Ancien moulin au bord du Verdouble.
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<center>Muscari à toupet.</center>
Muscari à toupet.
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<center>Glaïeul sauvage.</center>
Glaïeul sauvage.
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<center>Glaïeul sauvage.</center>
Glaïeul sauvage.
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