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Le dépôt de Verjux IIIe siècle. Vaisselle métallique : chaudron, passoire. Monnaies contenues dans un pot 139 sesterces / 1 antoninius Découvert à une trentaine de mètres d’un bâtiment gallo- romain sur la commune de Verjux (71), le trésor monétaire — constitué de 139 et 1 antoninius rassemblés dans un pot—, une passoire en alliage cuivreux et un fragment de terre cuite blanche représentant une tête de Vénus a été découvert déposé dans chaudron en bronze, Ce dépôt présente un intérêt tout particulier car l’étude des monnaies a révélé une thésaurisation de plus de 150 ans [fin du Ier - milieu du IIIe siècle], Cette durée témoigne de faits rares en archéologie : l’assurance de la transmission d’un patrimoine sur plusieurs générations.
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139 sesterces / 1 antoninius.
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Ensemble des 13 pointes foliacées de la cachette de Volgu. Environ -18 000 ans. Les pointes de Volgu : un ensemble extraordinaire, par le choix maîtrisé de la matière première. Le silex utilisé pour la fabrication des pointes de Volgu est de grain fin, homogène, sans défaut. Il doit se présenter sous forme de dalles d’au moins 30 cm de longueur. Les différences de couleur visibles ont longtemps suggéré un approvisionnement aléatoire, effectué au gré des déplacements. En réalité, un récent programme de recherches a révélé que le silex utilisé est extrait d’un seul secteur de la vallée de la Loire, à 150 km au nord-ouest de Volgu. Par des proportions à la limite de la rupture D’une taille comprise entre 23 et 37 cm pour une épaisseur n’excédant jamais 9 mm, elles reflètent une volonté de pousser l’art du façonnage lithique à la limite du point de rupture. Par l’excellence du geste L’observation minutieuse des pointes met en avant deux séries un peu différentes : une plutôt large, l'autre plus élancée. Plusieurs hypothèses en découlent : - cet ensemble aurait pu être réalisé par plusieurs artisans [au moins deux], identifiables grâce à ces légères différences techniques. / un seul artisan aurait également pu fabriquer ces pointes et les différences de traitement seraient alors le résultat d’une évolution de ses capacités techniques dans le temps. - enfin, il se peut que le ou les artisans ai[en]t été obligé[s] de s’adapter aux aléas provoqués par la préparation des surfaces [fissures, fractures accidentelles de la forme d'origine etc].
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Une entreprise de longue haleine... Pendant plus de dix ans, chaque éclat de silex a été localisé avec précision sur le chantier. En laboratoire, les chercheurs ont ensuite recollé les fragments éparpillés. Ils ont ainsi pu définir la forme d'origine et les étapes nécessaires à la fabrication des feuilles. Par le biais de l'expérimentation enfin, ces derniers ont pu reconstituer le travail des artisans. ...pour des résultats inattendus. Ils ont également constaté que les feuilles de laurier sont réalisées en plusieurs étapes et dans des lieux différents, car certaines formes ont été reconstituées avec des éclats retrouvés sur des sites archéologiques distants de plusieurs dizaines de kilomètres. De nombreuses grandes feuilles ont également été découvertes inachevées à différents stades de finition. Les pointes de Volgu quant à elles, illustrent l’état final de réalisation. La cachette de Volgu comme témoin de l’univers symbolique du chasseur solutréen La grande feuille de laurier est souvent considérée comme un “instrument-symbole” qui ferait partie de l’équipement du chasseur solutréen, par comparaison avec les populations des chasseurs nomades du Grand Nord. Des chercheurs considérent les feuilles de laurier comme composants d’un seul instrument de musique, assimilant l’ensemble de Volgu à un “lithophone"
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L’univers symbolique de la chasse au Paléolithique supérieur Moulages : Fragment de propulseur orné de têtes de chevaux. Provenance : Mas-d’Azil (Ariège)
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Mammouth en bois de renne Provenance : Bruniquel (Tarn et-Garonne) - 17 000/ - 12 000 ans
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Acheuléen supérieur 100 00 50 000. Bifaces.
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Moustérien 50 000 - 35 000.
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Aurignacien 35 000 - 20 000.
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Périgordien 25 000 - 20 000.
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Mésolithique 10 000 - 5 000.
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Néolithique ancien 5 000 - 4 000.
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Chalcolithique 2 500 - 1 800.
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Les sites chalcolithique à céramique campaniforme 2 200 - 1 800.
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LES PONTS ROMAINS DE CHALON Les premiers indices de l’existence d’un pont romain à Chalon, seul pont antique connu sur l’ensemble du cours de la Saône, ont été découverts en 1951. De 1994 à 1998, cinq campagnes de fouille et plus de 3000 heures de travail subaquatique ont été consacrées à l’étude de la pile n° 3, placée au centre de l’ouvrage. Ce pont, à piles de pierre et tablier de bois à l’image du 3e pont de Trêves, a été construit au début du 3e siècle de notre ère en remplacement d’un pont de bois sans doute mis en place au début du 1er siècle de notre ère. Longue de 8,90m pour une largeur de 5,40m et pourvue d’un avant-bec de forme trapézoïdale, la pile a été construite à sec à l’intérieur d’un vaste caisson étanche. Construit sur le modèle d’un bateau et acheminé par flottage, ce dernier se trouvait conservé sous la pile ainsi qu’à l’avant-bec. Sur les côtés de la pile, il avait fait l’objet d’un démontage au cours de travaux de construction et gisait, effondré, parmi des outils abandonnés ou perdus et des monnaies sans doute jetées du haut du pont... La base de la pile est constituée de blocs de grès de grandes dimensions, liés par des lits de mortier et réunis à l’aide de grands crampons métalliques noyés dans du plomb. Le caisson reposait sur un remblai constitué d’un mélange d’argile, de brique et de pierre, densifié par l’implantation de dizaines de petits pieux courts dépourvus de sabot métallique.
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Tour du palais de Justice.
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Le pont Saint-Laurent qui a été partiellement détruit dans la nuit du 5 septembre 1944. Il a été entièrement détruit pour le reconstruire légèrement déplacé. Cette reconstruction a permis d'étudier le pont ancien dont les éléments archéologiques avaient été déposés entre 1946 et 1952 au musée municipal. Le conservateur du musée, L. Armand-Calliat, avait supposé que le pont médiéval avait été construit à l'emplacement d'un pont romain fait de piles en pierre et de tablier en bois.
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Au XVIIe siècle, le pont médiéval, agrémenté de portes, pont-levis et guérites, fut une première fois réaménagé avant d'être de nouveau reconstruit en 1789 par Emiland Gauthey. Gauthey scandent les piles du pont de 8 obélisques, témoignant de la fascination du temps pour l'architecture égyptienne. Aujourd'hui, les quatre obélisques sont en béton armé.
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Bateau de croisiéristes qui vient d'Arles, en passant pazr Avignon et Vienne. Malheureusement le canal du Rhône au Rhin a été abandonné..
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Tour du Doyenné, hexagonale, du XVe siècle, remontée sur l'île Saint-Laurent. Construite en 1409 au chevet de la Cathédrale Saint-Vincent elle servait d'escalier à vis au logement des chanoines et du doyen du Chapitre, d'où son nom. D'autres tours de ce type existent encore à Chalon, notamment la Tour du Beffroi, rue des Tonneliers. À la Révolution, la tour est vendue comme bien national. En 1822, elle est léguée à la Ville par son propriétaire. Mais, mal entretenue et à cause d'un affaissement de terrain, elle est déclarée en péril en 1906 et sa démolition est décidée. La ville vend alors les pierres à un antiquaire parisien ; celles-ci partent pour Paris et la tour est rachetée par antiquaire allemand qui l'abandonne au fond d'une cour parisienne en 1914 après la confiscation de ses biens.
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La tour du Doyenné. En 1924, le duc de Trévise, président de la Sauvegarde de l'Art Français et l'architecte parisien Louis Cornillon persuadent Franck Jay Gould, un riche banquier américain, de l'acquérir et de la réédifier dans sa ville d'origine. Après de grandes discussions sur l'emplacement de cette reconstruction, la pointe de Me Saint-Laurent est finalement choisie; l'inauguration se déroule le 14 Juillet 1928
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L'hôpital de l'île Saint-Laurent, construit en 1526, ainsi que sa chapelle du XIXe siècle. Il a conservé, dans un édifice de style néoclassique, une pharmacie qui a été terminée en 1786 et a remplacé une apothicairerie du XVIIIe siècle.
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Fondé en 1530 sur l’Ile Saint-Laurent par les échevins de la ville sur autorisation de François 1er, cet ancien hôpital révèle une grande richesse patrimoniale. Le bâtiment de la communauté des sœurs, le long de la Saône, reconnaissable à son pignon à degrés, ou à redents, d'inspiration flamande, témoigne de cette époque.
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Aujourd’hui, on peut y découvrir une partie des appartements des sœurs de Sainte-Marthe, en charge de l’accueil des malades pendant plusieurs siècles. Au fil du temps, l’hôpital s’est enrichi de nombreux bâtiments répondant à l’évolution de la médecine et des soins aux malades.
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Le dôme à la croisée de quatre salles de malades est édifié dans les années 1770, il est attribué à Emiland Gauthey. Abritant alors une chapelle, il est situé à la jonction de quatre salles de malades disposées en croix. Ce type d’aménagement est caractéristique des hôpitaux de l’époque classique. Bien que rehaussé au XIXème siècle, le dôme doit son élévation à des conceptions plus anciennes : on aspirait à une meilleure circulation de l’air vicié.
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L’hôpital est riche d’une importante collection d’objets, meubles et œuvres d’art, témoins de l’histoire hospitalière et de l’art religieux depuis le XVIe siècle.
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Chambre de la mère supérieure. L'habit est resté le même du XVe siècle à 1914.
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Infirmerie des soeurs.
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Banc pour accéder au lit et ranger des affaires personnelles.
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Chapelle de 1580. Salle du conseil d'administrationde 1720 à 1914.
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Aux angles, les 4 éléments.
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Le réfectoire des sœurs (1720) conserve son aménagement d’origine et notamment ses boiseries classées de style rocaille et sa table parquetée aux dimensions exceptionnelles (plus de 6 mètres de long).
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St Matthieu avec l'homme.
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Saint Jean, avec l'aigle.
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Saint Marc, avec le lion.
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Saint Luc, avec le taureau.
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Au-dessus du pot, la date 1720.
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Trace du ruisseau qui coulait sous l'hôpital.
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Pierre tombale.
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Le dôme destiné à évacuer les miasmes.
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Antichambre de la chapelle de 1868.
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La chapelle du XIXe a une architecture métallique (1873). Cette charpente est cachée.
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La chapelle a recueilli des œuvres d'art provenant des parties démolies : boiseries armoriées
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Chaire du 17e s.
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La chapelle du XIXe est ornée de vitraux du XVIe siècle qui proviennent de la première salle de malades édifiée à la Renaissance. Ces vitraux sont entourés d'entrelacs. Chacun raconte une histoire, tirée de la Bible, plus précisant des éléments de l'Ancien et du Nouveau Testament. La transfiguration.
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Histoire de Joseph.
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Moïse et les serpents et Israel (Joseph) au désert.
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La Résurection de Lazare et le repas chez Simon le lépreux.
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L'Adoration des Bergers.
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Le Christ aux liens.
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Pietà qui se trouvait sur le pont romain. Le corps incliné indique que la Résurrection est proche.
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Sainte Marthe.
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Rare Vierge à l'encrier de la fin du 15e s...
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Fondé en 1530 sur l’Ile Saint-Laurent par les échevins de la ville sur autorisation de François 1er, cet ancien hôpital révèle une grande richesse patrimoniale. Le bâtiment de la communauté des sœurs, le long de la Saône, reconnaissable à son pignon à degrés, témoigne de cette époque. Ce que Claude Niépce pratique (dans la lignée d’Emiland Gauthey qui l'a sans doute formé) est une sorte de synthèse entre les derniers feux de « l’architecture à la française » mise en œuvre sous Louis XIV et Louis XV, et les emprunts à l’antiquité. Ces deux styles se mêlent habilement dans la construction de la pharmacie. Sur la façade par exemple on trouve des éléments : - d'architecture « à la française » : encadrement des ouvertures en pierres taillées, régularité, symétrie, mise en valeur de l'avant corps central ; - de constructions antiques : usage de frontons, triangulaire et curviligne.
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Bâtie de 1786 à 1788, la pharmacie de l’ancien hôpital de Chalon témoigne de la solide culture d'architecte de Claude Nièpce et de sa connaissance de l’évolution des styles. En effet, suite à des découvertes importantes à Pompéi et Herculanum, le « goût à l'antique », né timidement vers 1750, triomphe dans les années 1770 dans nombre de réalisations publiques ou privées.
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L’influence antique est également dominante dans la salle de réception : - si l’usage de boiseries est traditionnel depuis le règne de Louis XV, le rythme donné par des colonnes de tiroirs surmontés d'un entablement et d'une corniche est novateur ; - au niveau de cet entablement, le motif de drapés est lui une citation directe : de tels drapés étaient fréquents sur les sarcophages romains de pierre, comme sur les murs peints des demeures de Pompéi ou d’Herculanum... C’est la salle d'accueil des personnes pauvres qui ne sont pas hospitalisées mais à qui on distribue des médicaments. C’est aussi dans cette salle que l’on vient s'approvisionner en « simples », plantes servant à fabriquer ses propres remèdes, les tisanes par exemple.
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Les faïences de Nevers. Tous les éléments naturels sont réunis, dans cette région de la Nièvre, pour accélérer le développement de la production céramique à partir de la fin du XVIe siècle : la matière première, argile et marnes, se trouve sur place ; le bois du Morvan chauffe les fours sans risque de pénurie ; la Loire et le canal de Briare permettent d’expédier et de diffuser les productions. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la faïence de Nevers est à son apogée.
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Les pots de Chalon-sur-Saône 83 pots classés forment la plus grande partie de la collection céramique XVIIIe de la pharmacie. Leurs caractéristiques font que l’on situe le lieu de production en Bourgogne et plus probablement dans le Nivernais. Par contre, la multitude de manufactures de la région ne permet pas de connaître précisément lesquelles sont à l'origine de ces pots. Ils sont tous en céramique grand feu, monochrome ou polychrome. La plupart des pots présente un décor bleu sur fond blanc. D’autres mêlent des décors bleu, jaune et/ou orange sur fond blanc ou beige rosé. Le décor revêt l'aspect de rameaux feuillus ou à fruits, reliés par des fleurs ou des nœuds.
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La faïence de Val sous Meudon. En 1800, une manufacture de faïence fine est construite près de Sèvres, à Val-sous-Meudon. Elle devient rapidement la propriété de Mr Mittenhoff, qui s’associe en 1905 à Mr Mourot. Ensemble, ils développent la production de vaisselle unie et peinte en brun de manganèse (en moyenne 80 000 douzaines d'assiettes par an), ainsi que des grès décorés de fins reliefs. Leurs pièces sont marquées soit de leurs noms, soit de deux « M » entrelacés dans un ovale. En 1808, la fabrique compte 50 ouvriers dont 40 hommes, une femme peintre et 9 jeunes de 12 à 15 ans. Elle a vraisemblablement fermé ses portes en 1812.
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La pharmacie de l’ancien hôpital de Chalon-sur-Saône possède un ensemble de 158 pots de faïence fine de Val-sous-Meudon. De couleur blanche, ils sont en forme d’urne sur piédouche (sorte de petit piédestal mouluré). Le couvercle, en chapeau pointu, est terminé par une boule de préhension décorée. Des frises de roses bordent les pots et les couvercles. Leur contenu est indiqué dans un cartouche en écusson situé sur la panse : onguents (cicatrisant, émollient, vermifuge...) ; miels (ordinaire, blanc, de Narbonne-.) ; conserves de fleurs (muguet, rose, nénuphar...) ; extraits (opium, ellébore, cigüe...) ; pilules (astringente, fétide, angélique...) ; et autres baume, rob (suc de fruits cuits ayant la consistance du miel) ou cérat (préparation à base d’huile ou de cire) ; "thériaque” : la centaine d'ingrédients de ce remède censé guérir tous les maux, était en général contenue dans un pot majestueux, sauf à Chalon où c'est un pot ordinaire, parmi les autres. Il semblerait que ces pots n’aient été que des « pots de montre » pour la décoration et n’aient jamais rien contenu.
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Le magasin. C'est la réserve de la pharmacie et le lieu de fabrication des médicaments. Dans cette pièce se trouvent 317 tiroirs en chêne, portant des inscriptions. À stocker et conserver les matières premières nécessaires pour composer les remèdes. Quelles informations donnent les inscriptions ? Ce sont les noms des produits servant à fabriquer les médicaments. On retrouve, rangés dans ces tiroirs, des éléments appartenant au monde : végétal : environ 217 plantes sont identifiées (par exemple amandes douces, chicorée amère, mélisse, pimprenelle, digitale pourpre, cannelle ...) ; animal : on compte 10 variétés (yeux d’écrevisse, cire jaune et blanche, corne de cerf, os de seiche, coraline, coquille d’huitre, mouche cantharide, cochenille, éponge) ; minéral : Il ont été découverts dans les tiroirs (dont zinc, cuivre, fer, ocre jaune, plomb...). On peut ainsi admirer la pharmacie du XVIIIe siècle abritant près de 400 tiroirs.
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Que serait devenu le pharmacien s’il n’avait pas eu à sa disposition : mortiers et pilons : pour broyer les matières premières ; certains petits mortiers de bronze sont datés du XVIe siècle et classés aux Monuments Historiques ;
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alambic (1782): pour fabriquer des eaux médicamenteuses, les alcools entrant dans la composition de certains remèdes, ainsi que les huiles essentielles.
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balances et poids : pour peser tous les ingrédients nécessaires à la fabrication des médicaments. Pendant que certaines sœurs s'occupent des pauvres malades de l’hôpital, d’autres fabriquent les médicaments dans le magasin de la pharmacie. Selon les indications du médecin ou du pharmacien, elles préparent les remèdes comme une recette de cuisine. Par exemple, pour confectionner des pilules : elles pèsent les matières premières avec une balance à plateau ; elles écrasent les produits dans le mortier avec le pilon ; elles mélangent tous les ingrédients puis passent la pâte dans une douille enfin elles coupent les pilules et les enrobent de sucre ou de réglisse pour masquer le goût souvent désagréable.
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Les « barbares » Des instruments médicaux ont également leur place dans la pharmacie : des clystères : qui permettaient de faire des lavements ; une lancette à saignée (XVIIIe siècle) dont l’utilisation repose sur la « théorie des quatre humeurs » qui consistait à « saigner » les malades pour soigner les maladies ; cette « théorie des humeurs » est à l’origine de nombreuses expressions de la langue française : se faire de la bile, être de bonne ou mauvaise humeur, avoir le sang chaud... ; des instruments à cautériser du XIXe siècle : pour cicatriser les plaies. une cuillère à sirop en étain du XIXe siècle ;
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