Le Signe. Thomas Gleb (1912-1991) Crépi, peinture et cordelettes.
Cette œuvre, conçue en 1979 pour la chapelle de Niort, fait partie d'un ensemble carmélite harmonieux avec un autel et une Porte de tabernacle. Le signe Y - initiale de YHVH et YESHOUA - a été sculpté comme une plaie rouge sang, refermée par des cordelettes évoquant des points de suture, à l'image d'une blessure en cours de cicatrisation. L'œuvre fut perçue par les moniales comme une "œuvre de réconciliation", ouvrant un espace de dialogue entre judaïsme et christianisme.
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Le Christ de l’église Saint-Pierre-aux-Liens de Varenne-l’Arconce (71). Bois de saule polychrome, croix en chêne. Cette pièce exceptionnelle a pu être datée entre la fin du 11 e et le début du 12 siècle, faisant de la sculpture le plus ancien Christ crucifié d'époque romane en Bourgogne.
La finesse de l'œuvre, la polychromie et le remarquable décor à poinçon du périzonium ont été révélés grâce à un important travail de restauration
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Christ au sourire. Cette pièce originale dans les collections françaises est un Christ de calvaire en terre cuite de la première moitié du 16e siècle. Les trous ménagés dans la partie supérieure permettaient l'insertion d'épines en bois pour figurer la couronne, dont on a retrouvé quelques fragments. L'expression sereine du visage étonne ainsi que la position penchée de la tête, invitant subtilement le visiteur à s'approcher de la sculpture.
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Croix de procession 16e siècle. Argent, cuivre doré et émaillé. Cette croix de procession a gardé sa hampe.
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Croix de procession 16e siècle. Sur la face, le Christ a ses pieds maintenus par un clou et porte un périzonium court noué sur la hanche droite. Au revers, une Vierge à l'enfant couronnée est entourée de quatre médaillons circulaires émaillés eprésentant le Tétramorphe.
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Triptyque de La Visitation, La Mort de la Vierge, l'Assomption. Bourgogne, début du XVIe siècle. Huile sur panneau de bois. Trois scènes constituent ce triptyque qui provient vraisemblablement du prieuré de Marcigny : A gauche, la Visitation présente la visite de Marie à sa cousine Elisabeth, enceinte de Jean-Baptiste. Le panneau central dépeint la mort de la Vierge Marie, étendue sur son lit face au spectateur, est entourée de onze apôtres, qui se retrouvent miraculeusement à son chevet, alors qu'ils s'étaient dispersés pour évangéliser le monde. Sur le panneau de droite l'Assomption de la Vierge présente Marie élevée corps et âme auprès de Dieu.
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Intérieur d'église. Henri van Steinwick le Jeune (1580-1649). Signé et daté, 1623. Huile sur toile. La partie éclairée attire d'abord le regard vers le prêtre qui officie face à l'autel, pratique en vigueur jusqu'au concile Vatican II (1962-1965). L'atmosphère contrastée, entre espaces lumineux et zones d'ombres, témoigne de la virtuosité du peintre.
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Intérieur d'église. Henri van Steinwick le Jeune (1580-1649). L'autel est orné d'un triptyque représentant une Nativité traitée en camaïeu, technique utilisant différents tons d'une même couleur. C'est ici le thème du tableau dans le tableau minutieusement exécuté et cher aux peintres du Nord.
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Intérieur d'église. Henri van Steinwick le Jeune (1580-1649). Il dépeint dans les moindres détails toute une société.
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Intérieur d'église. Henri van Steinwick le Jeune (1580-1649). Il dépeint dans les moindres détails toute une société.
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Via Vitae. Joseph Chaumet, orfèvre parisien, (1852-1928), 1904. Marbre, albâtre, onyx, or, ivoire, argent doré, grenat, diamants et rubis, cristal de roche, laiton. Sur les pentes d'une montagne de marbre, entourée de flots d'albâtre, dix groupes de figures chryséléphantines (en or et en ivoire) retracent la vie du Christ. Au sommet, deux statues allégoriques de l'Harmonie et de l'Amour brandissent l'hostie sous une gloire rayonnante symbolisant la Trinité. Le monument est le fruit du travail de Delaspre et Lindenher, chefs des ateliers de joaillerie et de sculpture. L’équipe chargée de sa réalisation s’inspire de différents courants artistiques et semble même en dessiner la synthèse.
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Via Vitae. : La Nativité, au-dessus la Cène.
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Via Vitae. Jésus parmi les docteurs, Le Sermon sur la montagne. Au-dessus : La Résurrection de Lazare.
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Via Vitae. Saint Pierre, encadré de versets de la bible. Moïse, à gauche, tenant les tables de la Loi, et, à droite, le roi David, avec sa lyre.
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Via Vitae. Jésus parmi les docteurs, Le Sermon sur la montagne. Au-dessus :, La Résurrection de Lazare. Au-dessus : Le Christ au jardin des oliviers, La Flagellation.
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Via Vitae. Le Sermon sur la montagne, Les Noces de Cana. A gauche, La Résurrection de Lazare. Au-dessus, Le Christ au jardin des oliviers, La Flagellation
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Via Vitae. La Flagellation, au-dessus, la Crucifixion, à droite La Résurrection, avec les soldats qui s’agrippent au flanc de la montagne, effrayés par l’ange qui ouvre le tombeau d’où jaillit l’eau.
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Via Vitae. La Crucifixion et La Résurrection. Au sommet, l’Eucharistie présentée par deux allégories féminines : l’Amour, dont l’attribut est un sceptre surmonté de deux cœurs, et l’Harmonie dans l’attribut est une harpe. L’hostie sertie de diamants fait transparaître en rubis le monogramme du Christ et JHS (Jésus Sauveur des hommes). En partie sommitale, les rayons de la gloire divine entourent le triangle, Trinité de Dieu, en cristal de Roche.
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Via Vitae. Le revers.
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Via Vitae. > Au revers, au centre, la femme assise sur un trône représente l’Orgueil et l’Egoïsme avec à ses pieds, les sept péchés capitaux enlacés par les tentacules du diable qui pose la main sur une tête de mort.
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Via Vitae. A droite, les attitudes contemporaines des autres religions : l'hindouisme fanatique, le bouddhisme passif.
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Via Vitae. <br A gauche, l'Islam militant.
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L'église Saint-Nicolas. C’est au début du XVIe siècle que l'église Saint-Nicolas, succursale de l’église paroissiale Notre-Dame, située sur la colline, fut construite en remplacement d’une chapelle portant le même vocable.
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L'église Saint-Nicolas. Bâti dès 1531, ce nouveau sanctuaire fut ouvert au culte en 1535. Dès lors le mépart lui est rattaché : cette société de prêtres tous issus de familles de Paray-le-Monial avait pour but d’assurer les offices à l’église Saint-Nicolas et dans les bourgs voisins.
A cette époque, l’édifice cultuel est situé au cœur de la ville : autour se déroule le marché où les denrées les plus diverses foisonnent, les halles de h draperie sont situées à proximité.
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L'église Saint-Nicolas. Le clocher actuel est une reconstruction tardive, datée de la fin du XVIIe siècle. C’est en 1792 que le culte est supprimé à Saint-Nicolas
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L'église Saint-Nicolas. Dès lors, l’édifice devient civil. En 1861, le bâtiment est l’objet de remaniements : les chapelles latérales et le chevet sont alors détruits. Après avoir été successivement halle aux grains, maison commune, puis lieu de justice, l’ancienne église Saint-Nicolas est aujourd'hui un espace d'exposition.
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L'église Saint-Nicolas.
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L'église Saint-Nicolas.
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Maisons « Jayet ». Maison d’habitation édifiée entre 1525 et 1528 par Pierre Jayet, riche marchand drapier, séduit par la renaissance italienne (c’est le style des châteaux de la Loire). Une demeure
Construite entre 1525 et 1528, la façade de ce bel hôtel particulier est plaquée sur des structures plus anciennes : l'étude du bâti a mis en évidence deux périodes de construction antérieures. La seconde pourrait être datée de la fin du XVe siècle grâce à l'existence de l'escalier à vis permettant l'accès aux étages. Le style de la façade appartient à la première Renaissance, celle des châteaux de la Loire. Outre ses nombreuses sculptures, son éclat était sans doute rehaussé par une riche polychromie dont quelques traces sont apparues lors de sa restauration en 1994.
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Maisons « Jayet ». A elle seule, cette façade imposait l'image de prospérité de son commanditaire, Pierre Jayet, déclaré "honorable et marchand” dans un terrier (document d'imposition) de 1569 et qui compte, avec sa femme, parmi les premières familles protestantes de Paray-le-Monial. C'est lui qui est représenté de profil, accoudé à la fenêtre, accompagné de son épouse, dans le bandeau séparant les deux premiers niveaux de l'édifice.
Le monogramme attaché à Pierre Jayet est représenté à plusieurs reprises sur la façade, ornant les écus de certains putti, mais également à l'intérieur. L'ancienne maison Renaissance accueille depuis 1862 l'Hôtel de Ville.
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Maisons « Jayet ». Pierre Jayet est représenté de profil, accoudé à la fenêtre, accompagné de son épouse, dans le bandeau séparant les deux premiers niveaux de l'édifice.
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Maisons « Jayet ». De nombreux médaillons sculptés représentent des personnages difficiles à identifier soient en habit du XVIe siècle, soient des reproductions de personnages antiques.
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Maisons « Jayet ». Le système décoratif figuré est en grande partie issu du répertoire de la Renaissance italienne : guerriers, dragons, grottesques, angelots..
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Maisons « Jayet ». .Le décor végétalisé et géométrique sur les balustres ou les montants est aussi typique de cette période.
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Maisons « Jayet ». Au-delà de l'influence italienne, la particularité de cette façade réside aussi dans les résurgences du gothique bourguignon comme les poupons qui tiennent les armoiries familiales.
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Maisons « Jayet ».
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Puissante au XVIe siècle, la communauté protestante de Paray-le-Monial constitue, au XVIIe siècle, une minorité stable d'une cinquantaine de familles. Sa vie s'organise autour du temple (1607), situé Cours Jean Jaurès, du collège (1604), du cimetière, sur l’île de la Bourbince et de ses ateliers. Dans la seconde moitié du siècle, les protestants se concentrent sur un axe reliant la place Guignault et la rue des Deux ponts. Ils construisent de nombreuses maisons dont certaines ont le style des maisons de maître flanquées d’une tourelle d'angle. Ralliés à un calvinisme libéral, ils impulsent, de pair avec le monastère de la Visitation, un humanisme chrétien unificateur tandis que la cohabitation avec les catholiques se fonde sur la liberté de conscience, la tolérance et l'égalité des droits.
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L'avocat Esaïe Gravier gère les persécutions violentes et l'exil de 80% de la communauté après 1685 (Révocation de l’Edit de Nantes). Avec la fin de la bi-confessionnalité, s'achève un âge d'or qui a fait de Paray-le-Monial le premier pôle du Charolais-Brionnais et un haut lieu d'humanisme et d'universalisme chrétien.
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Les témoignages gothiques (XIVe-XVe siècles) sont nombreux autour de la tour Saint-Nicolas.
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Les maisons à pan-de-bois sont peu représentées à Paray-le-Monial, sans doute parce que la région est assez abondante en pierre à bâtir. Le peu d'exemples conservés montre une homogénéité technique et stylistique.
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Les croix de Saint-André (X) constituent le remplissage le plus répandu des caissons de la structure en bois, qui repose toujours sur un rez-de-chaussée maçonné.
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L'apparence et le montage de ces pans-de-bois permet une datation de l'extrême fin du Moyen Age (fin XVe-début XVIe siècle). L'ossature des pans-de-bois est composée de trois éléments essentiels : les poteaux (verticaux, ils transmettent les charges d’un étage au niveau inférieur) ; les poutres ou sablières (horizontales, elles portent les planchers et transmettent leurs charges aux poteaux) ; les décharges (obliques, elles assurent la rigidité de la construction).
Chaque pièce est assemblée à l'aide de mortaises et de tenons, souvent complétés de chevilles de bois.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) Les visitandines s'installèrent à Paray-le-Monial en 1626 dans une maison capable de loger 20 à 22 religieuses, dans l'actuelle rue de la Paix. Ce logement étant trop petit pour accueillir les postulantes, il y eut un échange de bâtiment avec les jésuites, en 1632, ce qui permit à l’ordre féminin d'acquérir leur site actuel rue de la Visitation. La construction de la chapelle commença en 1633.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) Restaurée au XIXe siècle, puis en 1965-1966, et en 2003-2004, la chapelle a été rebâtie à partir des structures anciennes. La façade utilise un vocabulaire iconographique emprunté à l'époque médiévale, tel les billettes, que l'on peut observer dans la basilique.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) Le tympan s'inspire de celui de Charlieu (Loire). Il représente la Cène au moment où Jésus bénit le pain devant ses disciples.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) La vie et les écrits de Marguerite-Marie Alacoque ont marqué la spiritualité parodienne. Le culte du Sacré-Cœur se répand en France et à l’étranger à partir du récit et des représentations du Christ à la visitandine entre 1673 et 1675. Aujourd'hui la ville compte une douzaine de communautés religieuses, dont trois monastères de contemplatives, c'est-à-dire de religieuses respectant la clôture: les clarisses, les dominicaines et les visitandines.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) Le chœur est tel qu’à l’époque de Marguerite-Marie. Et Jésus lui est apparu ─ en tout cas en ce qui concerne les trois grandes Apparitions ─ vraisemblablement à l’endroit où se trouve maintenant la peinture murale. C’est en 1966 que cette peinture fut achevée. Le centre représente l’Apparition du Christ à Sainte Marguerite-Marie. On y voit en particulier les détails relatés par la Sainte à propos de la deuxième grande Apparition mentionnée ci-dessus : le Seigneur, les bras en croix, « resplendissant de Gloire, les cinq plaies comme cinq soleils, et la plaie du Cœur comme une fournaise ardente ». En haut, à droite, nous reconnaissons la Sainte Vierge. Lui faisant face, à gauche, l’évangéliste Saint Jean, qui tient en sa main la Parole de Dieu, sous forme de rouleau. En dessous de la Sainte Vierge, l’Apôtre Paul qui tent dans sa main gauche le glaive de la Parole de Dieu. A gauche, en face, Saint François d’Assise, que Marguerite-Marie a vu dans une vision. Il montre en ses mains les stigmates de la Passion. A droite, en bas, les deux fondateurs de l’ordre de la Visitation, Saint François de Sales et Sainte Jeanne de Chantal. A gauche, en bas, debout, Charles de Foucauld. A genoux et regardant vers l’Apparition, Claude La Colombière. Quelques années plus tard, l’artiste (Luc Barbier) devait ajouter deux personnages. À genoux, à gauche, orienté vers nous, Saint Jean Eudes (17ème siècle) et à droite, le Père Matéo Crawley-Boevey, religieux du Pérou, mort en 1960.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) Une chapelle à la droite du chœur, abrite les reliques de Marguerite-Marie Alacoque, qui fut canonisée en 1920 par le pape Benoît XV.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) La Châsse renferme une de statue de cire. En dessous, il y a la plupart de ses ossements, presque la totalité de son squelette.
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Au cœur du sanctuaire, la chapelle des Apparitions (XVIIe-XIXe siècles) Au-dessus de la châsse, la mosaïque représente le Cœur de Jésus avec des flammes qui en jaillissent. Les flammes symbolisent l’amour ardent. La Croix est plantée dans le Cœur, et Celui-ci est entouré d’une couronne d’épines
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Une cathédrale de verdure au cœur de la cité du Sacré-Cœur.
Le premier pèlerinage au Sacré Cœur a lieu en 1865, mais c'est en 1873 que le jésuite Victor Drevon organise un grand pèlerinage à Paray-le-Monial en mémoire des apparitions du Cœur de Jésus à la visitandine Marguerite-Marie Alacoque au XVIIe siècle. Les pèlerins devenant de plus en plus nombreux depuis cet événement, un parc clos fut alors créé pour les accueillir. En 1889, la maison des chapelains (à gauche), animée par des prêtres chargés d’accueillir les pèlerins, est construite sur les fondations de l’ancien château des abbés de Cluny dont il reste l’imposante tour ronde du XVe siècle. Puis deux allées de platanes en forme de croix furent plantées en 1890 afin de former une véritable cathédrale de verdure. En 1619, plusieurs jésuites sont envoyés à Paray-le-Monial prêcher des missions pour y soutenir la vie spirituelle des catholiques de la ville et lutter contre la Religion réformée. La première résidence permanente sera établie en 1651.
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En février 1675, le père Claude La Colombière (1641-1682), nommé supérieur de la résidence et du collège, se consacre à la prédication. Il saura encourager la visitandine Marguerite-Marie Alacoque à faire connaître le culte du Sacré-Cœur. Décédé le 15 février 1682 à Paray-le-Monial, il est béatifié en 1929 et canonisé en 1992 par le pape Jean-Paul II venu en pèlerin en 1986.
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Le dôme du Parc des Chapelains a été spécialement construit en 1902 pour accueillir les cérémonies de plein air. Cet édifice richement ornementé abrite l’autel tout en le magnifiant.
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L'espace Sainte-Marguerite-Marie et saint Claude La Colombière, présente l'histoire de la vie et des apparitions de sainte Marguerite - Marie Alacoque et le message de Paray.
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Reconstitution de la cellule de Marguerite - Marie Alacoque.
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En 1877, Paul Charnoz, ingénieur chimiste, crée une entreprise de production de céramique à Paray-le-Monial17. Né en 1845, marié en 1872, il travaillait antérieurement chez son père à Dresde (Saxe). Il choisit Paray-le-Monial parce qu’il trouve la ville accueillante mais surtout à cause des carrières d'argile de grande qualité situées à proximité. Les sources d’énergie sont également proches avec les mines de Montceau-les-Mines. Les voies d'eau (canal du centre) et le chemin de fer permettent d'assurer le transport. Paul Charnoz a mis au point des carreaux dessinés par incrustation dans l'épaisseur (donc pas seulement peints en surface). En 1886, une cinquantaine de personnes travaillent dans l'entreprise Mais le manque de rentabilité conduit, en 1891, à vendre l'entreprise à la société Utzscheinder-Jaunez18. Ce nouveau propriétaire développe l'entreprise en l'industrialisant.
Durant la première guerre mondiale la situation devient difficile. La production, est orientée vers les besoins de la défense nationale. Après la guerre, les affaires marchent bien, six usines fonctionnent. En 1921, l'entreprise prend le nom de CERABATI (Entreprise Générale de la Céramique du Bâtiment). La seconde guerre entraîne des difficultés importantes mais l'entreprise repart et, en 1950, elle atteint son maximum en employant envions 900 personnes. Les évolutions techniques suivent avec la mécanisation des ateliers, avec les fours électriques se substituant aux fours à charbon ; elles assurent à l’entremise une bonne santé financière. Les difficultés arrivent à partir de 1976, avec l'augmentation du prix de l’énergie et une demande qui diminue. Au début des années 1990, Paray-Céramique se substitue à CERABATI. Au 31 décembre 2005, c'est la fin de l'activité.
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Presse à carreaux dite « à trois colonnes ». Ce matériel a fonctionné jusqu'à 2005.
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L'usine vers 1900. Un ancien savoir-faire local : la production du carreau dessiné.
Grâce aux nouveaux moyens de communication, notamment le canal du centre et le rail, la ville de Paray-le-Monial prend un nouvel essor au cours du XIXe siècle. Dès lors l'industrie céramique se développe, avec la fondation d'une manufacture de carrelage par Paul Chamoz en 1877.
La production parodienne se distingue très vite par ses qualités esthétiques et techniques, grâce au carreau dessiné par incrustation dans la masse. Lors de l'exposition universelle de 1889 à Paris, la fresque proposée obtient le premier prix médaille d'or, un succès renouvelé en 1900 avec l'exposition
de la rosace présentée hors concours. Progressivement la fabrication se rationnalise et devient industrielle.
C'est en 1921 que l'usine devient la Compagnie Générale de la Céramique du Bâtiment plus connue sous le nom de CERABATI. Elle atteint son apogée dans les années 1950, employant plus de 900 personnes. Dans les années 1990, après une restructuration importante, CERABATI devient Paray-Céramique, avant de fermer définitivement en 2005. Créé en 1993, le musée Paul Chamoz-
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Réseaux ou modèles cloisonnés. Elaboration du réseau...
La toute première étape consistait à réaliser le carton, c'est-à-dire le modèle aquarellé du carreau. A partir de cette maquette on délimitait la frontière entre les couleurs grâce à un tracé au crayon. Pour mettre en forme le réseau, le modeleur ajustait les lamelles de laiton hautes de 35 mm suivant le tracé du dessin. Ces lamelles étaient assemblées par des soudures à l'étain.
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Les pochoirs. Le réseau en laiton talqué était placé au fond du moule.
L'utilisation de pochoirs (un par couleur) permettait d'obtenir le décor de la "belle face" se trouvant en fond de moule. On déposait les poudres colorées et sèches, représentant un tiers de l'épaisseur du carreau, dans les alvéoles du pochoir. Une légère couche de poudre de couleur neutre était tamisée sur les poudres de couleurs afin de les stabiliser.
Le réseau était alors délicatement retiré. Le remplissage final du moule était fait avec de la poudre de couleur neutre, cette fois humidifiée à environ 7 %.
Par capillarité, au moment du pressage, la couche supérieure humectait les deux couches sèches situées en-dessous, et les rendait ainsi compactables.
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Chimère. Ensemble de 36 carreaux.
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Réseau aux 14 pochoirs et en dessous, le carreau correspondant aux 14 couleurs.
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Catalogue de 1922.
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Cartouche « signature » de la grande rosace. Exposition universelle de Paris en 1900.
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Réseau du Y.
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Habit des ouvrières.
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Le départ de l'enfant prodigue. Reproduction en mosaïque d'un vitrail de la cathédrale de Bourges.
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La FRESQUE de la Société Paul Chamoz & Cie de Paray-Le-Monial, Médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris de 1889.
Origine des motifs décoratifs :
« Le style décoratif de la fin du 19ème siècle, que l’on qualifie « d’éclectique s’inspire des styles historiques et reprend, en les mélangeant, les thèmes les plus significatifs des siècles précédents. Ainsi, cette fresque néo-Renaissance dans son ensemble reproduit des motifs décoratifs du 16ème siècle.
Cependant le registre décoratif général de cette fresque s’inspire non des revêtements de sol de l’époque de la Renaissance, mais plutôt de l’ornementation des plafonds :
La partie centrale rappelle les « ciels » en trompe - l’œil de certains décors.
La forme des motifs entourant les « grotesques » reprend celle des plafonds à « caissons » où les bandeaux semblent imiter des moulures dé bois.
Les motifs de coquilles des angles extérieurs reproduisent des décors de lambris du début du 17ème siècle.
L’originalité de cette fresque est dans le choix des coloris, vifs et variés, le bleu notamment, tonalités que l’on retrouve dans la décoration intérieure d’édifices du début du 17ème siècle (chambre bleue du château de Cormatin, en Saône-et-Loire, par exemple).
Enfin, par des dégradés subtils, les couleurs contribuent à donner l’illusion de relief, à créer un trompe - l’œil, tout à fait en accord avec l’esprit de la Renaissance. » Fresque de 40 m2 réalisée en carreaux de grès dessinés par incrustation composée de 700 carreaux de 17,5cm x 17,5cm.
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La ROSACE de la Société Anonyme des Carrelages Céramiques de Paray-le-Monial classée « Hors Concours » à l’Exposition Universelle de Paris en 1900
Historique et description d’un Chef d’Œuvre
« Cette rosace fut créée pour l’Exposition Universelle de Paris en 1900 par Paul Chamoz lui-même, dont la signature figure sur les plans destinés à la fabrication ainsi que sur un dessin préparatoire du palier qui ornait l’entrée du Palais de la Céramique de cette exposition et qui reprend un motif similaire mais selon un plan en arc outrepassé.
Elle se compose en son centre de quatre carreaux formant un cercle autour duquel prennent place concentriquement 34 rangées de carreaux trapézoïdaux où se déploient des motifs d’inspiration essentiellement végétale selon une symétrie centrale, dans des tons de camaïeux bleu turquoise ocre et gris sur fond clair.
L’observation montre que seule la partie centrale de la rosace est identique à celle exposée à l’intérieur de la galerie du Grand Palais (diamètre 9,50 m).
La rosace a été élargie vers l’extérieur (diamètre total 12,50 m) par l’adjonction d’un bandeau de carreaux concentriques, avec l’ajout : « Carrelages Céramiques de Paray-le-Monial »
Bien que nous ne sachions pas si cet ajout était prévu à l’origine et malgré une unité de coloris, ces deux parties présentent des différences stylistiques ».
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La rosace est acquise par le Vietnam en 1901, et participe à l’Exposition de Hanoï (du 3 novembre 1902 au 31 janvier 1903).
Sept ans à tous les vents
Puis, de gare en gare, de port en port, la rosace bourguignonne a entamé sept ans de périples, de l’Indochine au Maroc, en passant par les colonies malgaches, pour témoigner, au gré des expositions, du savoir-faire des artisans parodiens. Après le Maroc, la Rosace participa sans doute à l’Exposition Coloniale de Marseille du 15 avril à novembre 1906. On sait maintenant que cette rosace fut vendue en 1907 à la « Villa Mon Rêve », restaurant marseillais, 229, Boulevard Périer, où elle fut retrouvée en 1994. Des tractations sont alors entamées avec le propriètaire pour la racheter. Le 16 juillet 1998, le protocole d’accord pour l’achat est faxé. Le 8 août: Michel Patrizio, mosaïste d’art à Marseille est choisi pour les repérages, la dépose, etc.. Des élèves du lycée professionnel Blaise Pascal à Marseille ont été associés à Michel Patrizio. Ce travail, très long et minutieux, effectué au burin, carreau par carreau, va occuper quatre personnes pendant trois mois. Il commence le 12 novembre 1998 (la rosace, piste de danse en terrasse de la « Villa Mon Rêve » a vu ses derniers danseurs la veille).
Les carreaux démontés sont regroupés en fonction de leur rang sur la rosace, puis mis en caisses. Le mercredi 3 février 1999, les 4256 carreaux de la Rosace sont de retour dans leur ville natale ! Il ne restait plus qu’à la remonter pour la mettre en valeur dans le hall, bâti en 1998. Le montage de la rosace sur sa structure verticale a été terminé en juin 2005 et le miroir définitivement posé en fin juin 2006.
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Visage de Paul Charnoz en grès d’Alsace (Betschdorf).
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Le réseau en laiton du visage de Paul Cliamoz (réalisé par André Dessertine) a été imprimé dans une plaque d’argile par l’artiste Gérard Brand, avant la fixation définitive du réseau du visage dans la sculpture mosaïque ci-dessus.
Après cuisson, la galette d’argile imprimée s’est transformée en grès d’Alsace.
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Fresque « Dragons » fin XIXe siècle. Hôtel des Trois Pigeons à Paray le Moniall
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Paray-le-Monial est l'un des rares lieux consacrés à la mosaïque. Issu de l'héritage du savoir-faire de Paul Charnoz, depuis 2011 Paray-le-Monial possède le titre de "Cité Mosaïque" grâce aux nombreuses activités proposées autour de cet art.En 1998, il y a 20 ans, à l'initiative du musée Charnoz, s'y tenait la première exposition de mosaïque contemporaine, qui rencontra un succès populaire immédiat.20 ans plus tard le bilan est impressionnant : la mosaïque s'est enracinée dans la ville, avec chaque année la tenue d'expositions de haut niveau, de stages de formation, d'ateliers... et avec, depuis 2013, une Maison de la Mosaïque, centre d'art contemporain ouvert tous les jours.
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Mosaïque exécutée en août 2011 au cours d’un stage chantier dirigé par Marie-Laure Besson et Mélaine Lanoë, et réunissant 16 mosaïstes.
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Mosaïque exécutée en août 2012 au cours d’un stage chantier dirigé par Marie-Laure Besson et Mélaine Lanoë, et réunissant 8 mosaïstes.
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Derrière la maison de la mosaïque se découvre un jardin mosaïque. Ici les tesselles sont remplacées par des carrés de terre plantés de diverses essences.
Un cheminement en calades complète merveilleusement cet espace. Ce sont des galets posés verticalement sur un lit de sable et de chaux.
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Le granito ou terrazzo est un matériau de construction constitué de fragments de pierre naturelle et de marbre colorés agglomérés à du ciment, le tout poli jusqu'à lui donner le brillant d'une pierre naturelle. On peut s'en servir pour rafraîchir les maisons.