Abbaye Saint-Philibert de Tournus, Cluny : l'abbaye, les maisons romanes, le haras.
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Saint-Philibert de Tournus.
La grande église, dominée par ses deux clochers, est le plus important édifice du premier art roman dit lombard en Bourgogne. En l’an 175, le site de Tournus était un camp fortifié romain appelé Trenorchium. Le chrétien Valérien y arrive en 177 pour évangéliser le pays. Valérien y est décapité en 178 ou 179 et devient un des premiers martyrs de la Bourgogne. Un tombeau fut érigé sur le site de la décapitation, à l’endroit de la crypte de l’église actuelle. Un oratoire avec une petite communauté religieuse y existe dès le 4e siècle pour garder les reliques du saint. Une communauté monastique y fut fondée au 6e siècle par Gontran, Roi de Bourgogne. Ce monastère de fondation royale ne dépendait pas des puissances locales. L’abbaye et la basilique Saint-Valérien ont peut-être été endommagées pendant l’invasion des Sarrasins en 731. L’empereur Charles II le Chauve donne le monastère à la communauté des moines de l'abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier en 875, donation confirmée par le pape en 876. Les moines bénédictins, ayant quitté Noirmoutier chassés par les incursions des Normands en 836, arrivent à Tournus avec les reliques de saint Philibert en 875. L’abbaye unie alors les deux communautés de moines de Valérien et Philibert, les deux saints patrons de la ville, et son premier abbé fut Geilon. Alors commence le renouveau du monastère, dont l’église abbatiale fut reconstruite dans le style carolingien et désormais dédiée à Saint-Philibert. Le monastère, d’une importance considérable, reçoit le droit de battre la monnaie en 889. L’église fut détruite vers 936-937 par l’invasion Hongroise et les moines sont obligés de vivre à Saint-Pourçain-sur-Sioule jusqu’en 960.
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Saint-Philibert de Tournus.
Le chevet de l’église est à trois étages : les deux premiers correspondent à la crypte et au déambulatoire du chœur et sont du début du 11e siècle ; l’étage supérieur du chœur et de l’abside est du début du 12e siècle. Trois chapelles rayonnantes de plan rectangulaire témoignent de l’ancienneté de la construction. Leurs chevets plats sont percés de deux étages de baies, éclairant les chapelles superposées de la crypte et du chœur. A gauche, la salle capitulaire. A l’étage se trouve le Dortoir des Moines.
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Saint-Philibert de Tournus.
Le chevet de l’église. Les chapelles ont des contreforts en saillie et des corniches à modillons. Les murs des parties basses du chevet montrent un appareil à petits moellons assemblés en opus spicatum. Il y a également quelques réemplois de fragments de claustra qui proviennent peut-être de la crypte carolingienne. La partie haute du chevet montre des arcs de contrefortage dans le chœur et des arcatures avec contreforts-colonnes et chapiteaux dans l’abside. Remarquons également le décor mural en opus sectile rouge et blanc sous les arcatures.
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Saint-Philibert de Tournus.
Le grand clocher de la croisée, plus large que celui de la façade, domine le chœur et le transept de l’église. Elle fut commencée vers 1120 et ses trois étages furent édifiés en plusieurs étapes au 12e siècle. Le premier étage est décoré de bandes lombardes sur des modillons. Les deux étages supérieurs présentent des baies triples sur colonnettes, dont le premier possède des chapiteaux sculptés de masques étranges et de diables. L’étage supérieur conserve des pierres de bichromie rouge-blanc et un décor sculpté abondant rappelant Cluny III : colonnettes, pilastres cannelés, frises à motifs antiquisants, archivoltes lobées et modillons.
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sous le clocher, le narthex, moins large et légèrement plus élevé que la nef, possède des murs latéraux qui reprennent le style lombard de la façade. Deux étages de baies et un étage intermédiaire de meurtrières s’inscrivent entre des pilastres verticaux des bandes lombardes. La maçonnerie est en petit appareil ocre avec des rangs de moyen appareil blanc. Une frise en dents de scie se trouve entre les fenêtres hautes et la corniche de la chapelle de l’étage. Les murs de la nef sont beaucoup plus sobres. Les cinq travées sont flanquées de contreforts plats entourant les fenêtres hautes. Les fenêtres des bas-côtés ont été agrandies et ne sont plus d’origine, d’autres ont été remplacées par les chapelles gothiques du côté nord.
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Austère comme une forteresse, cette haute façade est un chef-d’œuvre de l’art lombard du début du 11e siècle. Construite en petits moellons, elle est décorée sur deux étages de plusieurs séries d’arcatures lombardes reliant des bandes en saillie. Les arcatures entourent d’étroites ouvertures qui se présentent comme des meurtrières éclairant le narthex et son étage. Au centre les arcatures s’élèvent en forme de triangle autour d’une ouverture en croix. Dans la partie haute de la façade on admire des frises de pierres en dents de scie et d’engrenage. Deux clochers, également du 11e siècle, s’élèvent au-dessus de la façade, présentant un étage avec des baies à colonnes et chapiteaux. Le clocher à droite se termine en bâtière, celui à gauche a été rehaussé par un campanile au 12e siècle. La tribune crénelée en haut de la façade et le portail central datent de la restauration de Questel au milieu du 19e siècle.
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Saint-Philibert de Tournus.
Le clocher occidental, dit clocher rose, surmonte le clocher nord du narthex. Il présente trois étages construits en pierre rose dite marbre de Préty. Le décor annonce une datation après le milieu du 12e siècle. Le premier étage est décoré d’arcatures aveugles sur pilastres, le deuxième de baies géminées et le dernier de baies triples. La construction comprend colonnettes, pilastres cannelés, chapiteaux et modillons sculptés.
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Saint-Philibert de Tournus.
Dans la partie haute de la façade on admire des frises de pierres en dents de scie et d’engrenage. L’étage supérieur présente des statues-colonnes de saint Philibert, de saint Valérien et de deux cariatides d’angle. Il s’agit de copies des originaux exposés dans le musée lapidaire.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le narthex
L’église carolingienne fut restaurée en 970 par l’abbé Etienne. Elle possédait alors une crypte voûtée sous un chœur et une nef sous charpente. Vesr 1030, le monastère est agrandi par l’abbé Ardain, qui ajoute un grand narthex à l’église et qui reconstruit le cloître. Le chantier de l’église ne cesse pas : l’abbé Pierre I achève les voûtes singulières de la nef à la fin du 11e siècle et au début du 12e siècle le transept, le chœur et les clochers sont reconstruits dans le nouveau style roman. La splendeur de l’église se rapproche de celle de la grande abbaye voisine de Cluny, dont l'abbaye de Tournus reste indépendante. L’église est à nouveau consacrée en 1120 par le pape Calixte II. La translation des reliques de Saint-Ardain dans l’église en 1140 marque le dernier grand événement de la période romane. C'est la grande époque de l'abbaye, qui ne dépendait que du Pape et du Roi de France, et dont les abbés furent seigneurs de la ville et de vastes domaines en Mâconnais et bien au delà.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le narthex
Cette Galilée ou avant-nef des années 1030-1040 s’élève sur deux étages. La salle basse, trapue et obscure, fait office de vestibule de l’église. Elle comprend trois vaisseaux de trois travées reposant sur quatre énormes piles rondes maçonnées avec des impostes à double ressaut. Les voûtes du vaisseau central sont de larges arêtes sur doubleaux, celles des collatéraux sont en berceau transversal de la même hauteur. Les murs latéraux sont allégés de demi-colonnes. L’architecture et les voûtes reprennent alors l’exemple du 4e siècle de la Basilique de Maxence à Rome. Sept portes s’ouvrent dans les parois, dont trois sur la nef et deux autres ont été murées. Le sol du narthex, dont un rehaussement au 18e siècle rendant l’édifice plus bas, comprend des dalles funéraires du Moyen Age. Ses piliers massifs soutiennent le poids de la chapelle Saint-Michel située au-dessus.
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Saint-Philibert de Tournus. Le narthex
Sur les voûtes subsistent des peintures, toutes postérieures à la construction.
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Saint-Philibert de Tournus. Le narthex
Dans le vaisseau central, une fresque romane du début du 12e siècle partiellement conservée représente le Christ en Majesté dans une mandorle avec deux anges soutenant la gloire.
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Saint-Philibert de Tournus. Le narthex
Dans le collatéral nord, une fresque gothique du 14e siècle désigne la Crucifixion et un décor en damier.
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
La grande nef, autre chef-d’œuvre de l’abbatiale, est une vaste salle haute et lumineuse. Son architecture unique est l’une des plus originales de l’école romane de Bourgogne. Les cinq travées ont été commencées au début du 11e siècle avec les hauts piliers ronds maçonnées, les grandes arcades et les murs en petit moellon calcaire. Les bas-côtés voûtés d’arêtes sur doubleaux et demi-colonnes sont de la même époque. Le décor de la nef est relativement modeste. Il n’y a pas de chapiteaux sculptés, à l’exception des baies géminées s’ouvrant sur la chapelle du narthex. Il y a quelques fresques romanes, probablement des vestiges d’un ensemble couvrant une grande partie de la nef.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. La nef
La voûte remarquable de la nef centrale a été montée dans la dernière partie du 11e siècle, remplaçant probablement un premier plafond ou un charpente. Une haute série de cinq berceaux transversaux est portée par des arcs diaphragmes polychromes à double rouleau. Ces arcs surmontent des demi-colonnes engagées à chapiteaux monolithiques de calcaire qui reposent à leur tour sur les piliers ronds. Cette voûte, contrebutée par le narthex à l’ouest et le transept à l’est, a permis l’ouverture de dix grandes fenêtres hautes inondant la nef de lumière sans risquer la stabilité de l’édifice. Cette solution remarquable est unique dans l’art roman, puisque elle a seulement été reprise dans l’église beaucoup plus modeste du Mont-Saint-Vincent.
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Les collatéraux sont voûtés d’arêtes.
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Chapelle gothique Sainte-Anne (construite en 1425) avec son autel du XVIIIe siècle en pierre de Préty.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. La nef
Chapelle gothique. Les verrières de Saint-Philibert ont été détruites au XVIe siècle pendant les guerres de Religion. (Le parti huguenot devait être très violent dans la région car l'église Sainte-Madeleine à Tournus a été complètement vandalisée). La verrière du XIXe siècle a, quand à elle, été détruite en 1944. Les vitraux actuels dans les trois chapelles gothiques sont l'œuvre de MM Choutet. Vitrail "Baptême du Christ".
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Chapelle des Berzé. Vitrail moderne, la «Sainte Famille» (1956)
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Chapelle gothique des «Âmes du Purgatoire». Vitrail moderne, la «Crucifixion» (1956)
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Saint-Philibert de Tournus. Le chœur.
Le chœur de l'abbatiale Saint-Philibert Le mobilier du chœur a été créé par l'artiste Goudji en 2000. La colombe en argent qui domine l'autel est aussi de Goudji. Les vitraux et les grisailles de la nef sont dus à Brigitte Simon (1964-1967).
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Saint-Philibert de Tournus. Le chœur.
Le décor sculpté du transept et du chœur est intéressant. On y distingue deux groupes de chapiteaux romans : ceux du déambulatoire et des chapelles du chœur de la première moitié du 11e siècle et ceux des parties hautes de la première moitié du 12e siècle. Le premier groupe montre des feuillages de type corinthien archaïque avec peu de relief. Les chapiteaux du 12e siècle sont d’une plus grande variété et nous racontent des histoires des vices qui nous guettent.
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Saint-Philibert de Tournus. Le chœur.
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Orgue du XVIIème siècle (monument historique).
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
L'orgue de tribune de 1629. Réalisé par Jehan d'Herville, avec un buffet de Gaspar Simon, il est installé en nid d'hirondelle sur le mur de la chapelle Saint-Michel. L'ensemble est soutenu par un Hercule grimaçant. Il est orné d'anges sur le retable et de grotesques. Sculpture d'angelots sur le bas du buffet.
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
La chaire à prêcher date du XIXe siècle.
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Chapelle Notre-Dame la Brune : enfeu de l’abbé Hugues de Fitigny (XVème siècle). Fresque des funérailles de l’abbé et sa présentation au tribunal de Dieu. Statue de Notre-Dame en bois de cèdre, redorée en 1860, de type byzantin, apparentée aux vierges auvergnates (milieu du XIIème siècle).
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Statue romane du 12ème siècle, qui présente une grande parenté avec d’autres vierges auvergnates comme celles de Marsat et d’Orcival. Elle peut provenir de St Pourçain sur Sioule qui dépendait de Tournus. Elle représente la Vierge Marie, assise sur son trône de gloire, tenant le Christ sur ses genoux. C’est une statue reliquaire en cèdre, son dos est creusé d’une loge. La gravité marque son visage : regard profond, bouche ferme, menton volontaire Ses mains sont très grandes. C’est probablement un signe de puissance. L’enfant n’est pas le bébé de la crèche mais le Christ, Sauveur des hommes, tenant d’une main le Livre de la Parole, de l’autre bénissant le monde. La statue doit son nom à une couleur sombre qu'elle avait avant d’être repeinte et dorée au 19ème siècle.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. La nef
La fresque du fond de l’enfeu de Hugues de Fitigny, abbé de Tournus. Elle représente le couronnement de la Vierge par le Christ. Elle date du 15e comme l’enfeu (niche funéraire) dont elle orne le fond. On peut remarquer que sa main droite est dans la même position que celle de Notre Dame la Brune. Au pied de la Vierge, agenouillé l’abbé Hugues de Fitigny, imploré la clémence de la Vierge. Les anges décrits dans l’apocalypse dont les ailes sont ponctuées d’yeux, entourent le Christ et la Vierge au jugement dernier. Saint Hugues abbé de Cluny, est invoqué comme saint patron de l’abbé de Tournus.
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Saint-Philibert de Tournus. La nef
Croisillon nord dans le transept. Copie de l'icône représentant le Christ et l'abbé Ména du monastère de Baouit en moyenne Egypte.
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
La Madone de Csurgó est une œuvre offerte en 2009 par la Hongrie en 2009. Cette date est celle du centenaire de son auteur : Amerigo Tot, grand sculpteur hongrois.
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
Chapelle Saint-Philibert
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
Chapelle du curé d'Ars
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
Dans le déambulatoire on peut admirer de remarquables mosaïques romanes de la première moitié du 12e siècle. Découvertes sous le pavement en 2001, elles représentent les Signes du Zodiaque et les Travaux des Mois des saisons de l'année dans des médaillons circulaires. Il ne restent que quatre des 24 médaillons qui couvraient à l’origine le sol du déambulatoire.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
En France, très peu de mosaïques ont été conservées en place pour cette période. Les thèmes du calendrier et du zodiaque, qui représentent le temps de Dieu à travers le cycle cosmique, celui de la nature et celui des travaux des hommes, en illustraient pourtant d’autres au XIIe siècle. Les tesselles sont taillées dans des calcaires de provenance locale, gris-beiges, roses ou noirs pour l'essentiel. Mais on note aussi des éléments de marbre, blancs ou bleutés, et quelques fragments de roches d'importation très colorées, sans doute récupérés de placages antiques - ainsi que des morceaux de terre cuite. On peut distinguer les étapes successives du travail des mosaïstes, à des lignes de césure qui marquent les différents mortiers de préparation. Style et technique relèvent une influence antique, peut-être relayée par des modèles italiens
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
Mois de mai (cavalier). Noter la finesse des tesselles noires (Jusqu'à 2 mm d'épaisseur).
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
Les gémeaux pour juin.
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
Le faucheur pour juillet et le cancer.
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
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Saint-Philibert de Tournus. Le déambulatoire
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
La crypte (fin du Xe ou début du XIe siècle) est riche d'une salle à trois nefs et d'un déambulatoire à chapelles rayonnantes. C'est le lieu probable où Valérien a été inhumé en 179. C'était donc le but du pèlerinage des fidèles. Cette crypte est un prototype des chevets romans à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
La porte, au gauche, donne accès à un couloir, parallèle au déambulatoire, reliant entre elles deux chapelles exiguës.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Au milieu de la crypte se trouve une salle centrale à trois nefs voûtées de même hauteur, portées par deux files de cinq colonnes et les murs de pourtour.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
À l'ouest de cette salle, empiétant sous la croisée du transept, se trouve un puits assez profond, qui se trouve au centre topologique de l'église.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Cette salle est largement ouverte sur un déambulatoire, qui la circonscrit, par cinq portes et deux petites baies.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
À chaque extrémité, les paires de colonnes galbées sont des réemplois romains de provenance inconnue, retaillés à longueur. Les trois paires de colonnes centrales, cylindriques, en calcaire blanc, sont par contre médiévales.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
À l'est, dans l'axe, se trouve une de ces cinq portes, de part et d'autre de laquelle sont deux petites niches-absides concaves, évidées dans l'épaisseur du mur de pourtour et percées chacune par une petite baie donnant dans le déambulatoire.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
À l'est, dans l'axe, se trouve une de ces cinq portes, de part et d'autre de laquelle sont deux petites niches-absides concaves, évidées dans l'épaisseur du mur de pourtour et percées chacune par une petite baie donnant dans le déambulatoire.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Le déambulatoire inférieur est éclairé par quatre baies qui prennent jour entre les chapelles rayonnantes. Il donne accès, par trois ouvertures, à trois chapelles rayonnantes, à l'est
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Ces chapelles sont de plan rectangulaire, à chevet plat, et voûtées en berceau. Elles sont éclairées chacune par une fenêtre axiale. La chapelle axiale renferme aujourd'hui le sarcophage attribué à Valérien, martyr du IIe siècle, dont les reliques ont été détruites par les Protestants au XVIe siècle. Ce sarcophage ne comporte aucune inscription ni décoration. Le couvercle manque.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Sarcophage attribué à Valérien.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Chapelle rayonnante avec des restes de fresques romanes de la deuxième moitié du 12e siècle sur la voûte.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Ces fresques représentent le Christ en Gloire et la Vierge Marie en Majesté dans une mandorle et portant l’enfant.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
La Vierge Marie en Majesté dans une mandorle et portant l’enfant.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Le Christ en Gloire.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Autel et fresques dans une chapelle rayonnante. Sur l'autel, le Christ bénissant entouré par le tétramorphe.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Fresques montrant l’Agneau Pascal.
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
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Saint-Philibert de Tournus. La crypte
Fresques montrant l’Agneau Pascal.
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Saint-Philibert de Tournus. Le Musée Lapidaire.
Ce petit Musée Lapidaire est aménagé dans le chauffoir, petite salle romane du 12e siècle avec une voûte en berceau et des arcatures murales. On y présente plusieurs chapiteaux du cloître, provenant des galeries, détruits et retrouvés plus tard. Les chapiteaux du 12e siècle, mutilés, présentent des scènes bibliques et évangéliques qui sont les plus importantes sculptures historiées de Tournus. On y trouve les thèmes classiques des sculpteurs romans : la Création, la Nativité et l’Annonce aux Bergers, Daniel dans la fosse aux Lions, le Paradis Terrestre, la Procession des Apôtres, l’Entrée du Christ à Jérusalem le jour des Rameaux, la Résurrection du Christ avec les Saintes femmes, une guérison et l’Adoration des Mages. Le style des chapiteaux, étonnant en Bourgogne, se rapproche de celui de l’école romane du Midi. Contre le mur du fons, une cariatide du clopcher.
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Saint-Philibert de Tournus. Le Musée Lapidaire.
CLes originaux des statues-colonnes du clocher. Les deux saints tournusiens et les deux cariatides sont du 12e siècle. Philibert est représenté avec le bâton abbatial à gauche et Valérien est sculpté avec la palme du martyre à droite.
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Saint-Philibert de Tournus. Le Musée Lapidaire.
Ce petit Musée Lapidaire est aménagé dans le chauffoir. Des sculptures provenant du clocher rose sont à voir : chapiteaux de démons, dessus de pilastre et têtes sculptées.
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Saint-Philibert de Tournus. La Chapelle Saint-Michel
La chapelle haute du narthex, dite Chapelle Saint-Michel, est une merveilleuse petite église intégrée dans l’édifice. Cette chapelle haute date, de la même époque que la salle basse, est l’un des meilleurs exemples d’espace occidental du début de la période romane, probablement inspirée de celle de Cluny II. La chapelle reprend le plan du narthex avec trois nefs à trois travées et quatre piliers ronds à dosserets. La nef centrale s’élève sur deux étages ouverts par de grandes arcades en plein cintre et par des fenêtres hautes doubles. L’accès à l’étage, aménagé au 19e siècle, remplace l’accès roman par deux escaliers accolés aux murs latéraux des bas-côtés de la nef. Cependant les portes d’accès sont encore visibles aux extrémités est de la chapelle, ainsi que deux baies géminées à doubles colonnettes et chapiteaux qui donnent une belle vue sur la grande nef.
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Saint-Philibert de Tournus. La Chapelle Saint-Michel
L’espace d’une hauteur considérable est voûté en pierre, marquant l’architecture savante, reprise à Chapaize. La voûte en berceau, dont l’appareil est remarquable, repose sur des arcs doubleaux. Elle est supportée par quatre tirants en bois de chêne, reliés à des ancres métalliques, assurant la stabilité de la construction dès l’origine. On remarque des corniches à modillons en haut des murs intérieurs.
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Saint-Philibert de Tournus. La Chapelle Saint-Michel
L’arc triomphal dit Arc de Gerlannus s’ouvrait à l’origine sur une abside en encorbellement donnant sur la nef de l’église, comme à Cluny. Cette abside a été détruite au 17e siècle pour construire le buffet d’orgue. L’arc conserve deux colonnes avec des chapiteaux au décor végétal et une inscription énigmatique mentionnant Gerlannus, qui était peut-être l’architecte du narthex. Deux remarquables reliefs sculptés surmontant les chapiteaux montrent des masques humains en bas-relief qui sont parmi les plus anciennes sculptures dans l’art roman. A gauche ce sont un masque et un arbre et à droite c’est un personnage armé d’un marteau et bénissant de la main droite.
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Saint-Philibert de Tournus. La Chapelle Saint-Michel
Les bas-côtés sont voûtés en demi-berceaux sur doubleaux en plein cintre, épaulant la voûte centrale. On y trouve des demi-colonnes aux murs latéraux et des baies-meurtrières éclairant l’édifice. Les espaces sous les deux clochers occidentaux ne sont pas voûtés et conservent des salles hautes s’ouvrant sur la nef par de belles baies géminées avec chapiteaux sculptés (à droite).
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Saint-Philibert de Tournus. La Chapelle Saint-Michel
Les baies géminées ont des chapiteaux sculptés.
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Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Le cloître de l’abbaye, au flanc sud de la nef de l’abbatiale, était au centre de l’abbaye. Du cloître construit par l’abbé Ardain vers 1030 ne reste qu’une seule galerie romane, accolée à l’église. En partie reconstruite aux 13e et 15e siècles et utilisée comme chapelle au 19e siècle, elle fut restaurée en 1957. Cette galerie nord présente six travées voûtées d’arêtes sur doubleaux. Quatre grandes arcades à double rouleau en plein cintre, portées par des colonnes engagées à chapiteaux, s’ouvrent sur le préau du cloître où se trouve un puits du 18e siècle. A l’intérieur de la galerie, le mur nord est décoré d’une longue série d’arcades aveugles sur demi-colonnes. L’architecture ressemble alors à celle du narthex, sensiblement de la même époque.
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Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Les chapiteaux du cloître sont parmi les plus beaux de l’abbaye. Ils datent de la première moitie du 11e siècle et sont alors de la même époque que les chapiteaux de la crypte, du déambulatoire et de la chapelle du narthex. On y rencontre des décors végétaux et géométriques de type corinthien avec des feuilles nervurées, des palmes et des entrelacs
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Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Décor végétal.
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Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Entrelacs.
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Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Le portail sud de l’église et la voûte d’ogive de la dernière travée du cloître sont construits aux années 1230 par l’abbé Bérard.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Les chapiteaux polychromes aux feuilles de lierre et les têtes sculptées de la voûte sont de style gothique.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Les chapiteaux polychromes aux feuilles de lierre et les têtes sculptées de la voûte sont de style gothique.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
La galerie est du cloître, moderne, a été reconstruite pendant la grande restauration. A droite, la salle capitulaire. Entre les baies et la porte gothique ont été mis au jour les vestiges de la façade de l’ancienne salle capitulaire du 12e siècle. Il s’agit de deux arcades en plein cintre avec colonnettes et quelques chapiteaux sculptés de feuillages et de deux oiseaux affrontés.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Chapiteau roman à oiseau.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Chapiteau roman à décor végétal.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
La Salle capitulaire est une salle gothique de trois vaisseaux à trois travées dont les voûtes d’ogives retombent sur des colonnes.
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Chapiteaux gothiques
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Chapiteaux gothiques
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Saint-Philibert de Tournus.
Saint-Philibert de Tournus. Le Cloître Saint-Ardain.
Le mur ouest ouvrant sur le cloître est percé de baies jumelées à boudins avec des colonnes et chapiteaux également du 13e siècle.
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Cluny.
Logis abbatial de Jacques d'Amboise XVIe siècle, deuxième abbé commandataire. Construit vraisemblablement par l’abbé du même nom à la fin du XVe siècle, cet édifice fut terminé sous l’abbatiale de l’un de ses successeurs, Claude de Guise, dans la seconde moitié du XVIe siècle. Ce bâtiment abritait quatre appartements pour les hôtes importants. Sa façade est encadrée de deux pavillons en saillie. Avant l'ajout des ailes latérales ou XVIIIe siècle, il était couvert d’un haut comble à croupe s suivant la disposition des toitures des pavillons.
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Cluny.
Logis abbatial de Jacques d'Amboise XVIe siècle. Au second étage des pavillons, le décor sculpté dans l'albâtre, d’inspiration italienne, marque une nette évolution par rapport au décor de remplages de celui du premier étage, encore d’inspiration antique. Le bâtiment abrite de nos jours l'Hôtel de Ville.
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Cluny.
Logis abbatial de Jacques d'Amboise XVIe siècle. Élévation de la façade d'un pavillon : décor de remplages gothiques surmonté de motifs inspirés de la Renaissance italienne.
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Cluny.
Le palais Jean de Bourbon, édifié au XVe siècle, accueille le musée d’Art et d’Archéologie.
En 910, Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et comte de Mâcon, fonde une abbaye placée sous la protection des saints Pierre et Paul, dépendant directement du pape. Elle connaît un développement considérable jusqu’au XIIe siècle, grâce à des abbés tels qu’Odilon ou Hugues de Semur. Maison mère de plus de 1000 monastères, Cluny rayonne sur l’Europe et devient le siège du plus grand ordre monastique d’Occident : l'ordre clunisien. À la fin du Moyen Âge, le déclin est amorcé. Au XVe siècle, l’abbé Jean de Bourbon, 1er abbé commandataire, remet de l’ordre dans le fonctionnement de l’abbaye mais il n’enraye pas le mouvement amorcé que les guerres de Religion du XVIe siècle accéléreront. D’autres abbés de renom sont nommés, mais l’ordre clunisien ne correspond plus aux attentes. Vers le milieu du XVIIIe siècle, un très vaste programme de reconstruction du monastère est entrepris : les bâtiments médiévaux sont rasés et remplacés par un complexe classique. La Révolution française dissout les ordres monastiques, les bâtiments sont vendus et les plus grandes destructions se poursuivent au XIXe siècle.
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Cluny.
Le palais Jean de Bourbon, édifié au XVe siècle, accueille le musée d’Art et d’Archéologie.
Les salles du palais destinées aux invités de l’abbé sont éclairées par de hautes fenêtres à meneaux et doubles croisées. Sur la façade, les fenêtres sont soulignées par des moulures dont les culots sont sculptés.
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Cluny.
Le palais Jean de Bourbon, édifié au XVe siècle, accueille le musée d’Art et d’Archéologie.
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Cluny.
Le site était fortifié car car d'un côté la Bresse appartenait à la Savoie, c'est-à-dire à l'empire germanique et de l'autre côté, c'était la France. La frontière était la Saône. Le mur autour de l'abbaye était pour l'isoler de la ville, pour séparer le monde religieux du monde laïc.
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Cluny.
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Linteau de claire-voie dit « de Bellepierre ». Reliefs du Combat de chevaliers et de Samson et le lion. XIIe siècle. Calcaire. Maison du 2 bis rue Bellepierre
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Claire-voie du cordonnier. Maison du 18, rue du Merle. Le pilier d’angle de cette claire-voie présente une scène de rue pittoresque autour d’un cordonnier au travail et installé dans son échoppe. En bas : Pilier d’angle dit « du cordonnier ». Fragment de colonnette. Le chapiteau est décoré de feuilles d’acanthe. Fragment de pilastre orné de chevrons. Fragment de colonnette. La base est ornée de feuilles d'eau. Pilastre au chapiteau orné de feuilles d’acanthe. En haut : Fragment de linteau. L’écoinçon est orné d’un dragon tenant dans ses pattes une boule. Fragment de linteau. Fragment de linteau avec écoinçon orné d’un oiseau.
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Cluny.
Le cordonnier au travail est installé dans son échoppe. A l’angle, une femme demande l’aumône au cordonnier assis dans l’arcade du rez-de-chaussée de sa maison. Dans la partie supérieure, quatre personnages assistent à la scène, installés au niveau de la claire-voie.
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Sur la face latérale, un musicien joue de son instrument.
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Cluny.
Le Grand Portail. Le tympan est la pièce maîtresse du portail : il attire l'œil du visiteur et joue un rôle essentiel dans la liturgie chrétienne. C'est un lieu de transition, un passage du monde profane au monde sacré. Les grands tympans romans sont tous plus ou moins liées à la réforme grégorienne (milieu XIe siècle). Celui de Cluny est conçu vers 1088, et sera le premier à donner l'exemple d’une nouvelle iconographie, bientôt largement imitée dans toute la région. Le Christ est désormais accompagné de deux séraphins et du Tétramorphe. Ce monolithe de plus de 17 tonnes fut détruit à l’aide d’explosifs en 1810, tant la grande église, délaissée depuis la Révolution française et devenue ruine, menaçait de s’effondrer. Certains éléments gardent quelques traces de polychromie. En effet, aux XI et XIIe siècles, toutes la sculpture monumentale est polychrome, qu’elle prenne place à l’intérieur ou à l’extérieur de l’édifice.
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En haut : à gauche l'aigle de Jean, à droite, l'homme de Matthieu. En bas : le taureau de Luc et la patte avant du lion de Marc.
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Le linteau.
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Apôtre tenant un livre.
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Un ange.
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Saint Pierre. Copie réalisée par l’entreprise Lithias. 2013. Original conservé à la Rhode Isiand School of Design (USA). Grand portail, abbatiale Cluny III
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Salle de l’avant-nef. L’avant-nef de la grande église abbatiale Cluny III était un lieu de transition entre le monde profane et le monde sacré. Elle accueillait les fidèles et les processions monastiques, mais c’est également le seul endroit de l’église qui était accessible aux catéchumènes (les non baptisés).
Clef de voûte de l’agneau pascal qui se trouvait à l'aplomb du portail. XIIe siècle. Calcaire. Sur la tarage bordure circulaire, on peut lire, écrit en lettres onciales, l'inscription : grand dans le ciel, ici sculpté comme un petit agneau.
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Frise de l’avant nef. XIIe siècle. Elle est composée de médaillons reliés entre eux par une bague dite d’orfèvrerie lisse décorée de diverses manières. Dans les médaillons sont inscrits des rosaces et tout un répertoire d'animaux fabuleux ainsi que quelques personnages. Les écoinçons entre les médaillons sont ornés de besants et de motifs floraux et feuillagés. On dénombre trente-quatre médaillons, six enroulements de pampres ou de rinceaux et une partie de l'enroulement contenant la sirène ainsi que six médaillons incomplets dans les vitrines. Les fragments à médaillons du côté gauche appartiennent semble-t-il à une période plus ancienne que les fragments à enroulements sur la droite.
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Cette frise était située au-dessus de la travée principale de l'avant nef de Cluny III. La destruction de l'église et la redécouverte de ces éléments pas Conant nous permet aujourd'hui d'observer les détails d'une décoration sculptée située en hauteur. Au moyen-âge, pendant la période romane, aux portes et à l’intérieur de la plupart des églises, les animaux sont nombreux, quoique parfois difficiles à identifier tant ils peuvent être hybrides et composites.
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Ce type de décor sculpté n’est pas sans scandaliser certains prélats, qui, tel le cistercien Bernard de Clairvaux, s’emporte contre : « les lions féroces, les singes immondes, les monstres hybrides, les centaures étranges, les poissons à corps de quadrupèdes, les animaux qui chevauchent les hommes ou d’autres animaux. »
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Beaucoup d'entre eux ne constituent pas des espèces mais des êtres hybrides. Seuls se reconnaissent aisément le griffon, la sirène, le centaure et le basilic. Tous sont hérités des cultures antiques et sont peut-être figurés à l’entrée des églises pour conjurer les forces du mal.
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Bloc rectangulaire sculpté aux armoiries de l’abbaye XIIIe siècle. Calcaire. Armoiries de l'abbaye : de gueule aux deux clefs d’or en sautoir, traversées d’une épée en pal, à lame d’argent, la poignée d’or en pointe.
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Cluny.
Salle de Bourbon. Ces pièces étaient chauffées par de larges cheminées. Trois ont été conservées. Leur décor a été bûché à la Révolution et restauré vers 1865. Les cheminées des salles de Bourbon et de Lorraine sont moulurées et portent les blasons de l’abbaye de Cluny, de Jean de Bourbon et de l’évêché du Puy-en-Velay.
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Claires-voies. Maison du 9, petite rue Lamartine. Cette maison comportait une claire-voie à chacun de ses deux étages. Au premier étage, la claire-voie de style gothique est plus imposante et d’une composition unique à Cluny : les baies sont disposées deux par deux, et séparées par des piliers à colonnette engagée qui supportent des arcades. Les linteaux sont habillés de motifs végétaux. La claire-voie du deuxième étage (non-exposée) est de style roman.
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Linteau orné d’un arc trilobé et décoré d’une rose. Linteau orné d’un arc trilobé et décoré d’un masque grimaçant. Linteau orné d’un arc trilobé et décoré d’une fleur
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Linteau orné d’un arc trilobé et décoré d’une fleur Linteau orné d’un arc trilobé et décoré d’un monstre anthropophage. Linteau orné d’un arc trilobé et décoré d’un figuier.
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Claires-voies. Maison du 7, petite rue Lamartine. Cette maison romane comportait une claire-voie à chacun de ses étages. Elles présentaient une alternance de colonnettes à fût orné et à fût lisse. Colonnette torsadée, une bande sur deux est ornée de perles. Le chapiteau est décoré de volutes et de feuilles grasses. Colonnette jumelée. La base est ornée d’une frise de feuilles d’eau. Le chapiteau est décoré de rinceaux de feuillages. Colonnette à rinceaux de feuillages et oves (motif en forme d’œuf) répartis en cinq bandes verticales. Le chapiteau est orné de feuillages parfaitement symétriques. Les arcades du linteaude droite sont soulignées d’une bande de petites fleurs à trois pétales. Une fleur à larges pétales orne l’écoinçon central et des demi-fleurs figurent sur les deux autres écoinçons.
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Cluny.
Maison de localisation Inconnue. La façade de cette maison, dont on ne connaît pas la localisation, présentait un luxueux décor. Au premier étage, deux claires-voies prenaient place de part et d’autre d’un coffre de cheminée en encorbellement. Seule la claire-voie de gauche est exposée. A droite, Colonnette jumelée décorée de losanges reliés par la pointe. Il y a une alternance entre losanges nus et losanges ornés de gaufrures.
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L’arcade du linteau est décorée de trois rangées de rais-de-cœur. Elle est doublée d’une frise de fleurs à trois pétales. Les écoinçons sont chacun ornés d’une fleur à cinq pétales inscrite dans un médaillon
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Colonnette engagée décorée de rinceaux fleuris. Le chapiteau est orné de deux rangés de feuilles se recourbant et surmontées d'une frise de palmettes.
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Colonnette engagée décorée de plusieurs rangées de médaillons ornés d’une fleur à quatre pétales. Le chapiteau est orné de feuilles se repliant et surmontées d’une rangé de palmettes.
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Chapiteau d’Adam et Eve. XIIe siècle. Calcaire. Le drame du Paradis se déroule sur les trois faces du chapiteau. A droite, Adam et Eve, nus, sont tentés par le serpent et mangent la pomme. Au centre Dieu est tourné vers les deux coupables. Sur la face gauche, ils se cachent dans les feuillages. Chœur, abbatiale Cluny III
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Adam et Eve, nus, sont tentés par le serpent et mangent la pomme.
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Bloc rectangulaire orné d’un lion en train de dévorer un homme. XIIe siècle. Calcaire.
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Bloc orné d’un animal fantastique dont la queue est happée par un démon. XIIe siècle. Calcaire.
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Salle de Lorraine. a Probablement utilisée comme salle de réception au Moyen-âge, elle présente également un bel exemple de décor intérieur : une partie du mobilier a appartenu à l’abbé Jean de Bourbon. Grande malle ou coffre-fort provenant de l’abbaye muni de trois serrures.
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