<center>Trois panneaux à décor de chinoiseries.</center>Seconde moitié du XVIIIe siècle Impression et huile sur toile.
Bourg-Saint-Andéol, Musée du Palais des Evêques. Anciennes collections de l'hôtel de Vinsobres.
Sur un fond bleu caractéristique des décors représentant des scènes asiatiques, des personnages chinois inspirés des figures de Jean-Baptiste Pillement s'épanouissent dans de grands ramages de fleurs exotiques. Ce type de parements, dont la mode fut parallèle à celle des toiles et des papiers- peints, connut un succès considérable en Provence notamment grâce à la manufacture de l’Arsenal de Marseille qui en diffusa de nombreux modèle.
Trois panneaux à décor de chinoiseries.
Seconde moitié du XVIIIe siècle Impression et huile sur toile. Bourg-Saint-Andéol, Musée du Palais des Evêques. Anciennes collections de l'hôtel de Vinsobres. Sur un fond bleu caractéristique des décors représentant des scènes asiatiques, des personnages chinois inspirés des figures de Jean-Baptiste Pillement s'épanouissent dans de grands ramages de fleurs exotiques. Ce type de parements, dont la mode fut parallèle à celle des toiles et des papiers- peints, connut un succès considérable en Provence notamment grâce à la manufacture de l’Arsenal de Marseille qui en diffusa de nombreux modèle.
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<center>Trois panneaux à décor de chinoiseries.</center>Seconde moitié du XVIIIe siècle Impression et huile sur toile.
Bourg-Saint-Andéol, Musée du Palais des Evêques. Anciennes collections de l'hôtel de Vinsobres.
Sur un fond bleu caractéristique des décors représentant des scènes asiatiques, des personnages chinois inspirés des figures de Jean-Baptiste Pillement s'épanouissent dans de grands ramages de fleurs exotiques. Ce type de parements, dont la mode fut parallèle à celle des toiles et des papiers- peints, connut un succès considérable en Provence notamment grâce à la manufacture de l’Arsenal de Marseille qui en diffusa de nombreux modèle.
Trois panneaux à décor de chinoiseries.
Seconde moitié du XVIIIe siècle Impression et huile sur toile. Bourg-Saint-Andéol, Musée du Palais des Evêques. Anciennes collections de l'hôtel de Vinsobres. Sur un fond bleu caractéristique des décors représentant des scènes asiatiques, des personnages chinois inspirés des figures de Jean-Baptiste Pillement s'épanouissent dans de grands ramages de fleurs exotiques. Ce type de parements, dont la mode fut parallèle à celle des toiles et des papiers- peints, connut un succès considérable en Provence notamment grâce à la manufacture de l’Arsenal de Marseille qui en diffusa de nombreux modèle.
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<center>L'art de la singerie au XVIIIe siècle. </center>Figures d'exotisme et de liberté créative.
Apparue dans la peinture flamande au XVIIe siècle, la singerie est un genre décoratif qui met en scène des singes se livrant à des activités humaines, dans des saynètes de la vie quotidienne destinées à distraire ou susciter le rire des spectateurs.
En raison de sa proximité physique, le singe apparaît comme un miroir inversé de l’homme, donnant ainsi une grande liberté aux artistes qui le présentent dans des attitudes carnavalesques, voire transgressives.
Aussi choquant que cela puisse paraître de nos jours, la singerie semble intrinsèquement liée à la chinoiserie : non seulement certaines espèces de singes sont importées d’Asie au XVIIIe siècle, mais singes et Chinois connaissent le même processus « d’exotisation », de réduction au statut d’ornement pittoresque et divertissant dans les oeuvres des artistes occidentaux. De fait, les figures de singes se voient souvent associées à celles de Chinois dans les décors rocailles des années 1730-1750, comme dans les célèbres Petite et Grande singerie de Christophe Huet au Château de Chanti, ou les boiseries du Salon Chinois de la bastide Flotte de Buzine à Marseille.
Les singeries ont gagné en popularité au XIXe siècle, comme le montrent les peintures et les lithographies satiriques du « peintre des singes », tel que se définit lui-même Alexandre-Gabriel Decamps, poursuivant les représentations de singes assimilés à des personnages humains.
Les œuvres présentées dans cette salle témoignent de la grande diffusion de ce genre dans toutes les formes d’arts décoratifs en Provence.
L'art de la singerie au XVIIIe siècle.
Figures d'exotisme et de liberté créative. Apparue dans la peinture flamande au XVIIe siècle, la singerie est un genre décoratif qui met en scène des singes se livrant à des activités humaines, dans des saynètes de la vie quotidienne destinées à distraire ou susciter le rire des spectateurs. En raison de sa proximité physique, le singe apparaît comme un miroir inversé de l’homme, donnant ainsi une grande liberté aux artistes qui le présentent dans des attitudes carnavalesques, voire transgressives. Aussi choquant que cela puisse paraître de nos jours, la singerie semble intrinsèquement liée à la chinoiserie : non seulement certaines espèces de singes sont importées d’Asie au XVIIIe siècle, mais singes et Chinois connaissent le même processus « d’exotisation », de réduction au statut d’ornement pittoresque et divertissant dans les oeuvres des artistes occidentaux. De fait, les figures de singes se voient souvent associées à celles de Chinois dans les décors rocailles des années 1730-1750, comme dans les célèbres Petite et Grande singerie de Christophe Huet au Château de Chanti, ou les boiseries du Salon Chinois de la bastide Flotte de Buzine à Marseille. Les singeries ont gagné en popularité au XIXe siècle, comme le montrent les peintures et les lithographies satiriques du « peintre des singes », tel que se définit lui-même Alexandre-Gabriel Decamps, poursuivant les représentations de singes assimilés à des personnages humains. Les œuvres présentées dans cette salle témoignent de la grande diffusion de ce genre dans toutes les formes d’arts décoratifs en Provence.
143
<center>Singe se regardant dans un miroir</center>Alexandre Gabriel Decamps (1803-1860) Deuxième quart du XIXe siècle Huile sur bois.
Don Marie Grobet, 1919
Marseille, Musée Grobet-Labadié.
Singe se regardant dans un miroir
Alexandre Gabriel Decamps (1803-1860) Deuxième quart du XIXe siècle Huile sur bois. Don Marie Grobet, 1919 Marseille, Musée Grobet-Labadié.
144
<center>Jardinière sur pied</center>Marseille, fabrique Leroy ou Fauchier. Milieu du XVIIIe siècle. Faïence stannifère, décor de grand feu en camaïeu polychrome.
Don MM Ferrari. Fonds Musée des Beaux-Arts Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
Jardinière sur pied
Marseille, fabrique Leroy ou Fauchier. Milieu du XVIIIe siècle. Faïence stannifère, décor de grand feu en camaïeu polychrome. Don MM Ferrari. Fonds Musée des Beaux-Arts Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
145
<center>Plaque aux singes.</center>Moustiers, fabrique Cléry-Laugier.
Milieu du XVIIIe siècle
Faïence stannifère, décor de grand feu polychrome.
Don Périclès Zarifi, 1927. Fonds Musée du Vieux Marseille
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
Plaque aux singes.
Moustiers, fabrique Cléry-Laugier. Milieu du XVIIIe siècle Faïence stannifère, décor de grand feu polychrome. Don Périclès Zarifi, 1927. Fonds Musée du Vieux Marseille Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
146
<center>Les estampes japonaises de Marie Grobet (1852-1944).</center>Lorsque Marie Grobet et son premier époux Bruno raison (1840-1896) acquiert en 1891 un ensemble d'estampes japonaises à l’Hôtel Drouot, ils suivent la mode japonisante qui atteint alors son apogée à Paris.
Comme beaucoup d’amateurs qui les découvrent ils en apprécient les couleurs et la composition. Il est probable qu'ils avaient vu, en mai 1890 à Paris, la grande exposition de l'école des beaux-arts sur « les maîtres de l'estampes japonaises » où, pour la première fois, le public avait été mis en présence d’un panorama complet des peintres japonais depuis les primitifs. 1891 est aussi l’année de la sortie du livre d’Edmond de Goncourt consacré au grand peintre Utamaro, de la vente des collections d’estampes de Chamfleury et Burty et enfin de la publication des dix aquarelles « à l’imitation des estampes japonaises » de Marie Cassat.
Les estampes Ukiyo-e
Si la technique de la gravure sur bois était pratiquée depuis longtemps au Japon, elle se perfectionne au cours des siècles, devenant à partir du XVIIe siècle, la principale expression de l’art populaire, caractérisée par un genre bien particulier :
Ce terme qui peut se traduire par « images du monde flottant » signifie « fastidieux, misérable ».
A l’époque d’Edo (du XVIIe au XIXe siècle), il prend le sens de « recherche de l’agréable ». Le peuple est le principal sujet de l'Ukiyo-e. Les estampes remportent un grand succès, la technique même de la gravure sur bois permettant par ses tirages multiples et son coût bien inférieur à celui de la peinture une très large diffusion.
Les thèmes favoris des peintres sont divers. Ils aiment représenter la vie quotidienne, particulièrement les femmes (courtisanes, geishas, femmes au travail), les lutteurs et les acteurs. Animés d’un sentiment profond pour la nature, ils la peignent avec talent. Leurs paysages sont précis, reconnaissables, animés d’une vie joyeuse ; les animaux et les fleurs sont représentés avec grâce et poésie.
Les estampes japonaises de Marie Grobet (1852-1944).
Lorsque Marie Grobet et son premier époux Bruno raison (1840-1896) acquiert en 1891 un ensemble d'estampes japonaises à l’Hôtel Drouot, ils suivent la mode japonisante qui atteint alors son apogée à Paris. Comme beaucoup d’amateurs qui les découvrent ils en apprécient les couleurs et la composition. Il est probable qu'ils avaient vu, en mai 1890 à Paris, la grande exposition de l'école des beaux-arts sur « les maîtres de l'estampes japonaises » où, pour la première fois, le public avait été mis en présence d’un panorama complet des peintres japonais depuis les primitifs. 1891 est aussi l’année de la sortie du livre d’Edmond de Goncourt consacré au grand peintre Utamaro, de la vente des collections d’estampes de Chamfleury et Burty et enfin de la publication des dix aquarelles « à l’imitation des estampes japonaises » de Marie Cassat. Les estampes Ukiyo-e Si la technique de la gravure sur bois était pratiquée depuis longtemps au Japon, elle se perfectionne au cours des siècles, devenant à partir du XVIIe siècle, la principale expression de l’art populaire, caractérisée par un genre bien particulier : Ce terme qui peut se traduire par « images du monde flottant » signifie « fastidieux, misérable ». A l’époque d’Edo (du XVIIe au XIXe siècle), il prend le sens de « recherche de l’agréable ». Le peuple est le principal sujet de l'Ukiyo-e. Les estampes remportent un grand succès, la technique même de la gravure sur bois permettant par ses tirages multiples et son coût bien inférieur à celui de la peinture une très large diffusion. Les thèmes favoris des peintres sont divers. Ils aiment représenter la vie quotidienne, particulièrement les femmes (courtisanes, geishas, femmes au travail), les lutteurs et les acteurs. Animés d’un sentiment profond pour la nature, ils la peignent avec talent. Leurs paysages sont précis, reconnaissables, animés d’une vie joyeuse ; les animaux et les fleurs sont représentés avec grâce et poésie.
147
<center></center>En haut, de gauche à droite
Élevage de vers à soie. Fabrication de la soie. En bas, à gauche Les cocons de vers à soie.
Signature en bas à gauche : Yoshiiku (1833- | 1904)
Inscription en haut à droite désignant la scène. XIXe siècle Gravure sur bois. Don Marie Grobet. 1919.
Marseille, Musée Grobet-Labadié. 
<br> En bas, à droite. Iseman, à l'Intérieur du sanctuaire de Yushima Tenjin
Série des « Dix-huit restaurants de Tokyo » Signature en bas à gauche : Yoshiiku (1833-1004).
Inscriptions en haut à gauche désignant le nom de l’établissement et sur la pencarte, ses spécialités
XIXe siècle
Gravure sur bois. Don Marie Grobet. 1919.
Marseille, Musée Grobet-Labadié.
En haut, de gauche à droite Élevage de vers à soie. Fabrication de la soie. En bas, à gauche Les cocons de vers à soie. Signature en bas à gauche : Yoshiiku (1833- | 1904) Inscription en haut à droite désignant la scène. XIXe siècle Gravure sur bois. Don Marie Grobet. 1919. Marseille, Musée Grobet-Labadié.
En bas, à droite. Iseman, à l'Intérieur du sanctuaire de Yushima Tenjin Série des « Dix-huit restaurants de Tokyo » Signature en bas à gauche : Yoshiiku (1833-1004). Inscriptions en haut à gauche désignant le nom de l’établissement et sur la pencarte, ses spécialités XIXe siècle Gravure sur bois. Don Marie Grobet. 1919. Marseille, Musée Grobet-Labadié.
148
<center></center>De haut en bas.
La boutique Chûshun à Sumiyoshi-chô.
Série des « Dix-huit restaurants de Tokyo » Signature en bas à gauche : Yoshiiku (1833-1904). <br>
La boutique Ogura à Ko-ume
Série des « Dix-huit restaurants de Tokyo » Signature en bas à droite : Yoshiiku (1833- 1904) suivie du cachet de l’éditeur : Kija Sojiro et des sceaux du censeur et de la date : Aratame (1871).
Inscriptions en haut à droite désignant le nom de rétablissement et sur la pancarte, ses spécialités XIXe siècle Gravure sur bois
Don Marie Grobet, 1919
Marseille. Musée Grobet-Labadié.
De haut en bas. La boutique Chûshun à Sumiyoshi-chô. Série des « Dix-huit restaurants de Tokyo » Signature en bas à gauche : Yoshiiku (1833-1904).
La boutique Ogura à Ko-ume Série des « Dix-huit restaurants de Tokyo » Signature en bas à droite : Yoshiiku (1833- 1904) suivie du cachet de l’éditeur : Kija Sojiro et des sceaux du censeur et de la date : Aratame (1871). Inscriptions en haut à droite désignant le nom de rétablissement et sur la pancarte, ses spécialités XIXe siècle Gravure sur bois Don Marie Grobet, 1919 Marseille. Musée Grobet-Labadié.
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<center></center>De haut en bas.
Combats. Scène de théâtre kabuki.
Signature en bas à gauche : Yohitora (actif de 1850 à 1870).
XIXe siècle Gravure sur bois.
<br>
Trois héros célèbres.
Suite des « Cinq héros célèbres ».
Signature en bas à droite : Yoshitoshi (1839-1892) suivie du cachet de l’éditeur et des sceaux du censeur et de la date Inscriptions en haut à droite désignant le nom des guerriers pendant la guerre d’Amagasaki XIXe siècle. Gravure sur bois.
<br>Don Marie Grobet, 1919
Marseille, Musée Grobet-Labadié
De haut en bas. Combats. Scène de théâtre kabuki. Signature en bas à gauche : Yohitora (actif de 1850 à 1870). XIXe siècle Gravure sur bois.
Trois héros célèbres. Suite des « Cinq héros célèbres ». Signature en bas à droite : Yoshitoshi (1839-1892) suivie du cachet de l’éditeur et des sceaux du censeur et de la date Inscriptions en haut à droite désignant le nom des guerriers pendant la guerre d’Amagasaki XIXe siècle. Gravure sur bois.
Don Marie Grobet, 1919 Marseille, Musée Grobet-Labadié
150
<center></center>Série des « 53 relais et du Tokaïdo ». Signature en bas à droite : Hiroshiga (1797- 1858). Cachet de l’éditeur : Tsutaya Yoshizo. Inscriptions en haut à droite désignant le relais. XIXe siècle. Gravure sur bois.
Don Marie Grobet, 1919
Marseille. Musée Grobet-Labadié
Série des « 53 relais et du Tokaïdo ». Signature en bas à droite : Hiroshiga (1797- 1858). Cachet de l’éditeur : Tsutaya Yoshizo. Inscriptions en haut à droite désignant le relais. XIXe siècle. Gravure sur bois. Don Marie Grobet, 1919 Marseille. Musée Grobet-Labadié
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<center></center>Série des « 53 relais et du Tokaïdo ». Signature en bas à droite : Hiroshiga (1797- 1858). Cachet de l’éditeur : Tsutaya Yoshizo. Inscriptions en haut à droite désignant le relais. XIXe siècle. Gravure sur bois.
Don Marie Grobet, 1919
Marseille. Musée Grobet-Labadié
Série des « 53 relais et du Tokaïdo ». Signature en bas à droite : Hiroshiga (1797- 1858). Cachet de l’éditeur : Tsutaya Yoshizo. Inscriptions en haut à droite désignant le relais. XIXe siècle. Gravure sur bois. Don Marie Grobet, 1919 Marseille. Musée Grobet-Labadié
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<center></center>Série des « 53 relais et du Tokaïdo ». Signature en bas à droite : Hiroshiga (1797- 1858). Cachet de l’éditeur : Tsutaya Yoshizo. Inscriptions en haut à droite désignant le relais. XIXe siècle. Gravure sur bois.
Don Marie Grobet, 1919
Marseille. Musée Grobet-Labadié
Série des « 53 relais et du Tokaïdo ». Signature en bas à droite : Hiroshiga (1797- 1858). Cachet de l’éditeur : Tsutaya Yoshizo. Inscriptions en haut à droite désignant le relais. XIXe siècle. Gravure sur bois. Don Marie Grobet, 1919 Marseille. Musée Grobet-Labadié
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<center>Paire de vases piriformes, à col évasé et chantourné.</center>Japon.
Ere Meiji (1868-1912), fin XIXe siècle. Céramique laquée.
Legs Jules Cantini, 1917. Fonds Musée Cantini.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
Ces vases, conçus pour représenter le Japon aux Expositions universelles entre 1860 et 1885, étaient destinés à un public international.
Paire de vases piriformes, à col évasé et chantourné.
Japon. Ere Meiji (1868-1912), fin XIXe siècle. Céramique laquée. Legs Jules Cantini, 1917. Fonds Musée Cantini. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Ces vases, conçus pour représenter le Japon aux Expositions universelles entre 1860 et 1885, étaient destinés à un public international.
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<center>Paire de vases piriformes, à col évasé et chantourné.</center>Japon.
Ere Meiji (1868-1912), fin XIXe siècle. Céramique laquée.
Ces vases, conçus pour représenter le Japon aux Expositions universelles entre 1860 et 1885, étaient destinés à un public international<br> Petites tables à encens xiangji.
Chine. Fin dynastie Qing (1644-1911) - République (1912-1949), fin XIXe - début XXe siècle. Bois de Hongmu ?, marbre
Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1943. Fonds Muséet Cantini Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, da la Faïence et de le Mode.
Paire de vases piriformes, à col évasé et chantourné.
Japon. Ere Meiji (1868-1912), fin XIXe siècle. Céramique laquée. Ces vases, conçus pour représenter le Japon aux Expositions universelles entre 1860 et 1885, étaient destinés à un public international
Petites tables à encens xiangji. Chine. Fin dynastie Qing (1644-1911) - République (1912-1949), fin XIXe - début XXe siècle. Bois de Hongmu ?, marbre Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1943. Fonds Muséet Cantini Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, da la Faïence et de le Mode.
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<center>Décor dit au chrysanthème.</center>Connu en Europe dès le XVIIe siècle par des gravures, le chrysanthème, ou « fleur d'or», est importé pour la première fois en France par te Marseillais Pierre Blancard en 1788. Symbole de longévité en Chine, allégorie du pouvoir impérial au Japon, il a été à l'origine d'un décor largement diffusé par la Compagnie des Indes qui semble avoir retenu l'attention de faïenciers provençaux.
Ainsi, cet ensemble d'assiettes et de plats peut être attribué l'atelier de la Veuve Perrin grâce à la présence caractéristique d'insectes, tant sur les grands plats que sur les assiettes de grand feu et petit feu, mais aussi à la figuration de tiges parallèles pour divers bouquets en camaïeu et en polychromie. S'il est admis que ce décor puise son inspiration d’un modèle sur porcelaine de la Compagnie des Indes de l’époque Qianlong, on sait aussi que certains décors ont été à leur tour largement copiés dans des ateliers asiatiques afin de satisfaire des commandes européennes pléthoriques.<br> Assiettes et plats à décor dit au chrysanthème Marseille, attribués à la fabrique Veuve Perrin Fin XVIIIe siècle
Faïence stannifère, décor de petit feu polychrome, sauf celle en haut, à droite (fleur rose) : Chine, Compagnie des Indes.
Epoque Qianlong (r. 1735-1796), entre 1760 et 1780 Porcelaine, émaux de la famille rose et or.
Collection particulière.
Décor dit au chrysanthème.
Connu en Europe dès le XVIIe siècle par des gravures, le chrysanthème, ou « fleur d'or», est importé pour la première fois en France par te Marseillais Pierre Blancard en 1788. Symbole de longévité en Chine, allégorie du pouvoir impérial au Japon, il a été à l'origine d'un décor largement diffusé par la Compagnie des Indes qui semble avoir retenu l'attention de faïenciers provençaux. Ainsi, cet ensemble d'assiettes et de plats peut être attribué l'atelier de la Veuve Perrin grâce à la présence caractéristique d'insectes, tant sur les grands plats que sur les assiettes de grand feu et petit feu, mais aussi à la figuration de tiges parallèles pour divers bouquets en camaïeu et en polychromie. S'il est admis que ce décor puise son inspiration d’un modèle sur porcelaine de la Compagnie des Indes de l’époque Qianlong, on sait aussi que certains décors ont été à leur tour largement copiés dans des ateliers asiatiques afin de satisfaire des commandes européennes pléthoriques.
Assiettes et plats à décor dit au chrysanthème Marseille, attribués à la fabrique Veuve Perrin Fin XVIIIe siècle Faïence stannifère, décor de petit feu polychrome, sauf celle en haut, à droite (fleur rose) : Chine, Compagnie des Indes. Epoque Qianlong (r. 1735-1796), entre 1760 et 1780 Porcelaine, émaux de la famille rose et or. Collection particulière.
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<center></center>Table xiaotiao’an, forme rouleau. Chine.
Fin XIXe I début XXe siècle.
Dynastie Qing (1644-19111 début République (1912-1949) Bois de hongmu ?
<br> Femme âgée à tête oscillante.
Chine. Début XIXe siècle. Argile crue polychrome, bois. Très populaires en Occident au XVIIIe siècle, ces figures d’hommes et de femmes, avec des têtes (et parfois des mains) articulées grâce à un mécanisme particulier, firent l’objet d’une demande croissante qui incita les artisans chinois à ouvrir des ateliers à Canton pour des pièces spécifiquement dédiées à l’exportation vers les Etats-Unis et l’Europe. Ces « magots » ou « pagodes » se trouvent aujourd’hui dans la plupart des musées des pays qui avaient des rapports commerciaux avec la Chine (Pays-Bas, Danemark, Royaume-Uni...).
Au XIXe siècle, les chinoiseries restent encore très appréciées dans les salons bourgeois. Ces personnages séduisent par leur étrange mouvement d’oscillation, leurs costumes richement décorés avec des accessoires (dont la majorité ont aujourd’hui disparu) qui les rendent plus vivants : vrais poils de barbe et de moustache (probablement en crin de cheval) pour les hommes, boucles d’oreilles pour les femmes, bâtons tenus dans une main...<br>
Gyoran Kannon. Japon, Satsuma. Ere Meiji (1868-1912), fin XIXe siècle. Porcelaine, style Satsuma
Table xiaotiao’an, forme rouleau. Chine. Fin XIXe I début XXe siècle. Dynastie Qing (1644-19111 début République (1912-1949) Bois de hongmu ?
Femme âgée à tête oscillante. Chine. Début XIXe siècle. Argile crue polychrome, bois. Très populaires en Occident au XVIIIe siècle, ces figures d’hommes et de femmes, avec des têtes (et parfois des mains) articulées grâce à un mécanisme particulier, firent l’objet d’une demande croissante qui incita les artisans chinois à ouvrir des ateliers à Canton pour des pièces spécifiquement dédiées à l’exportation vers les Etats-Unis et l’Europe. Ces « magots » ou « pagodes » se trouvent aujourd’hui dans la plupart des musées des pays qui avaient des rapports commerciaux avec la Chine (Pays-Bas, Danemark, Royaume-Uni...). Au XIXe siècle, les chinoiseries restent encore très appréciées dans les salons bourgeois. Ces personnages séduisent par leur étrange mouvement d’oscillation, leurs costumes richement décorés avec des accessoires (dont la majorité ont aujourd’hui disparu) qui les rendent plus vivants : vrais poils de barbe et de moustache (probablement en crin de cheval) pour les hommes, boucles d’oreilles pour les femmes, bâtons tenus dans une main...
Gyoran Kannon. Japon, Satsuma. Ere Meiji (1868-1912), fin XIXe siècle. Porcelaine, style Satsuma
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<center>Montagne sacrée au dragon souterrain (wolong)</center>Chine. Dynastie Qing (1644-1911). Inscription dans l'œuvre. Grés, glaçure polychrome.
Legs Jules Cantini, 1917. Fonds Musée Cantini.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode
Montagne sacrée au dragon souterrain (wolong)
Chine. Dynastie Qing (1644-1911). Inscription dans l'œuvre. Grés, glaçure polychrome. Legs Jules Cantini, 1917. Fonds Musée Cantini. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode
158
<center>Sofas, divans et ottomanes.</center>Sofas, divans, radassières, veilleuses à la turque, ottomanes... autant de sièges et de noms inspirés d’assises de l’Empire ottoman. Ceux-ci pénètrent l’imaginaire des Européens à la faveur de la circulation d’estampes d’après Jean-Etienne Liotard (1702-1789) ou Jean-Baptiste Van Mour (1671-1737), ou encore de la première parution en Europe des Mille et une nuits en 1704.
Les meubles ont force d’évocation plutôt que de stricte imitation et s’inscrivent dans un mouvement général de reconstitutions d’intérieurs pensées comme « à la turque ». Ces sièges prennent souvent place dans des espaces domestiques comme les boudoirs et salons, tels que les célèbres cabinets turcs de Marie-Antoinette aux châteaux de Versailles et Fontainebleau ou le salon à la turque du château de Gémenos en Provence (années 1770). Exceptionnelle par ses dimensions, la radassière du Château Borély apparaît comme une extrapolation du sofa, sorte d’estrade couverte de tapis pour s’asseoir au sol. Elle contraste avec les assises présentées ici, à caractère plus intime.
L’ottomane se définit par son dossier concave qui dessine en retour deux demi-cercles, tandis que la veilleuse à la turque s’apparente à un petit lit de repos avec des accotoirs enveloppants. Le divan enfin, empruntant son nom au Conseil des ministres ottoman, est un long siège sans bras ni dossier. Ces meubles étaient présentés soit isolés contre un pan de mur, soit dans une alcôve encadrée de pilastres ou de colonnes.
 étaient présentés soit isolés con dans une alcôve encadrée de pilastres ou de colonnes.
Sofas, divans et ottomanes.
Sofas, divans, radassières, veilleuses à la turque, ottomanes... autant de sièges et de noms inspirés d’assises de l’Empire ottoman. Ceux-ci pénètrent l’imaginaire des Européens à la faveur de la circulation d’estampes d’après Jean-Etienne Liotard (1702-1789) ou Jean-Baptiste Van Mour (1671-1737), ou encore de la première parution en Europe des Mille et une nuits en 1704. Les meubles ont force d’évocation plutôt que de stricte imitation et s’inscrivent dans un mouvement général de reconstitutions d’intérieurs pensées comme « à la turque ». Ces sièges prennent souvent place dans des espaces domestiques comme les boudoirs et salons, tels que les célèbres cabinets turcs de Marie-Antoinette aux châteaux de Versailles et Fontainebleau ou le salon à la turque du château de Gémenos en Provence (années 1770). Exceptionnelle par ses dimensions, la radassière du Château Borély apparaît comme une extrapolation du sofa, sorte d’estrade couverte de tapis pour s’asseoir au sol. Elle contraste avec les assises présentées ici, à caractère plus intime. L’ottomane se définit par son dossier concave qui dessine en retour deux demi-cercles, tandis que la veilleuse à la turque s’apparente à un petit lit de repos avec des accotoirs enveloppants. Le divan enfin, empruntant son nom au Conseil des ministres ottoman, est un long siège sans bras ni dossier. Ces meubles étaient présentés soit isolés contre un pan de mur, soit dans une alcôve encadrée de pilastres ou de colonnes. étaient présentés soit isolés con dans une alcôve encadrée de pilastres ou de colonnes.
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<center></center>Petit canapé à oreille Provence.
Milieu du XVIIIe siècle. Hêtre laqué et coton imprimé.
La petite taille de ce canapé en fait un siège monoplace, pouvant être déplacé commodément mais dont la largeur de l'assise se prête à accueillir des vêtements volumineux. Il fut intégré pendant plus d'un siècle au mobilier de la chambre d’apparat du château Borély. Les garnitures des sièges et du lit en coton imprimé, aujourd’hui déposées et substituées, étaient savamment assujetties au revêtement mural de la pièce où arbre de vie, fleurs des Indes et paons s'entremêlaient pour former un décor de palempore d'une homogénéité peu commune.
Retapissé dans la seconde moitié du XXe siècle avec une indienne à motif de fleurs des Indes à fond écru, ce siège constitue un exemple très représentatif des déclinaisons de canapés prisées par la société provençale du milieu du XVIIIe siècle.<br>
Canapé dit « veilleuse à la turque »
Seconde moitié du XVIIIe siècle (?).
Bois doré et satin de soie à fond bleu avec bouquets de fleurs brochés. Parmi les nombreuses pièces de mobilier qui ont été acquises par Marie Grobet, la veilleuse à la turque, qui ornait sa chambre alors quelle habitait l’hôtel particulier du boulevard Longchamp, est un meuble exceptionnel, tant par sa forme que par la qualité de sa garniture. Son profil chantourné et le galbe prononcé de son armature de bois doré lui confèrent un caractère éminemment exubérant, qu'exprime tout particulièrement son ornementation rocaille agrémentée de volutes, contre-volutes et accotoirs feuillagés. Un canapé d’une facture si soignée et d'un dessin si original ne pouvait que séduire la collectionneuse avertie qu'était Marie Grobet. Il illustre ce sentiment de nostalgie du XVIIIe siècle et de son art de vivre ouvert sur l'ailleurs, qui anima, du Second Empire à la Belle Epoque, de nombreux collectionneurs.<br>
Ottomane XVIIIe siècle.
Hêtre laqué, damas de soie.
Petit canapé à oreille Provence. Milieu du XVIIIe siècle. Hêtre laqué et coton imprimé. La petite taille de ce canapé en fait un siège monoplace, pouvant être déplacé commodément mais dont la largeur de l'assise se prête à accueillir des vêtements volumineux. Il fut intégré pendant plus d'un siècle au mobilier de la chambre d’apparat du château Borély. Les garnitures des sièges et du lit en coton imprimé, aujourd’hui déposées et substituées, étaient savamment assujetties au revêtement mural de la pièce où arbre de vie, fleurs des Indes et paons s'entremêlaient pour former un décor de palempore d'une homogénéité peu commune. Retapissé dans la seconde moitié du XXe siècle avec une indienne à motif de fleurs des Indes à fond écru, ce siège constitue un exemple très représentatif des déclinaisons de canapés prisées par la société provençale du milieu du XVIIIe siècle.
Canapé dit « veilleuse à la turque » Seconde moitié du XVIIIe siècle (?). Bois doré et satin de soie à fond bleu avec bouquets de fleurs brochés. Parmi les nombreuses pièces de mobilier qui ont été acquises par Marie Grobet, la veilleuse à la turque, qui ornait sa chambre alors quelle habitait l’hôtel particulier du boulevard Longchamp, est un meuble exceptionnel, tant par sa forme que par la qualité de sa garniture. Son profil chantourné et le galbe prononcé de son armature de bois doré lui confèrent un caractère éminemment exubérant, qu'exprime tout particulièrement son ornementation rocaille agrémentée de volutes, contre-volutes et accotoirs feuillagés. Un canapé d’une facture si soignée et d'un dessin si original ne pouvait que séduire la collectionneuse avertie qu'était Marie Grobet. Il illustre ce sentiment de nostalgie du XVIIIe siècle et de son art de vivre ouvert sur l'ailleurs, qui anima, du Second Empire à la Belle Epoque, de nombreux collectionneurs.
Ottomane XVIIIe siècle. Hêtre laqué, damas de soie.
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<center>Les émaux chinois</center>La renommée des cloisonnés d’Extrême-Orient suggère à tort l’ancienneté de cette tradition. La Chine, pas plus que le Japon, ne sont à l’origine de l’émaillerie sur métal. Les émaux de fabrication chinoise feraient véritablement leur apparition au XIVe siècle. Les premiers cloisonnés sont attestés au siècle suivant, sous le règne de Xuande (1426-1436) de la dynastie Ming (1368-1644).
La technique de l’émail sur métal fut sans doute importée de Byzance ou d’Europe, via le Moyen- Orient par des marchands. Comme en Occident, les cloisonnés chinois sont fabriqués en déposant de la poudre d’émail humide, colorée par des oxydes métalliques, à l’intérieur d’alvéoles délimitées par de fines cloisons. Des cuissons successives permettent de fixer l’émail au métal et de le vitrifier.
Ces objets rencontrent d’emblée un immense succès. D’abord liée au culte, cette production séduit peu à peu la Cour impériale qui, sous les Qing (1644-1911), n’hésite pas à l’offrir à ses hôtes de marque.
Au XVIIIe siècle, une nouvelle technique d’émaillage fait son apparition : introduite en Chine par les Jésuites et encouragée par l’empereur Qianlong (1736-1795), elle devient la spécialité des ateliers cantonais. Si le décor est d’inspiration chinoise, la forme des pièces et la technique d’émaillage empruntent à la production européenne, surtout de Limoges. Destinés au marché occidental, ces émaux sont dénués de toute cloison ; le décor s’obtient par la superposition de plusieurs couches d’émail coloré, déposé à la spatule.
Les émaux chinois
La renommée des cloisonnés d’Extrême-Orient suggère à tort l’ancienneté de cette tradition. La Chine, pas plus que le Japon, ne sont à l’origine de l’émaillerie sur métal. Les émaux de fabrication chinoise feraient véritablement leur apparition au XIVe siècle. Les premiers cloisonnés sont attestés au siècle suivant, sous le règne de Xuande (1426-1436) de la dynastie Ming (1368-1644). La technique de l’émail sur métal fut sans doute importée de Byzance ou d’Europe, via le Moyen- Orient par des marchands. Comme en Occident, les cloisonnés chinois sont fabriqués en déposant de la poudre d’émail humide, colorée par des oxydes métalliques, à l’intérieur d’alvéoles délimitées par de fines cloisons. Des cuissons successives permettent de fixer l’émail au métal et de le vitrifier. Ces objets rencontrent d’emblée un immense succès. D’abord liée au culte, cette production séduit peu à peu la Cour impériale qui, sous les Qing (1644-1911), n’hésite pas à l’offrir à ses hôtes de marque. Au XVIIIe siècle, une nouvelle technique d’émaillage fait son apparition : introduite en Chine par les Jésuites et encouragée par l’empereur Qianlong (1736-1795), elle devient la spécialité des ateliers cantonais. Si le décor est d’inspiration chinoise, la forme des pièces et la technique d’émaillage empruntent à la production européenne, surtout de Limoges. Destinés au marché occidental, ces émaux sont dénués de toute cloison ; le décor s’obtient par la superposition de plusieurs couches d’émail coloré, déposé à la spatule.
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<center>Paire de vases forme hu, décor « à l’échantillon »</center>Chine.
Fin dynastie Qing (1644-1911)-début République (1912-1949), début XXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
Cette paire de vases imite les bronzes archaïques de forme hu, apparue sous la dynastie Shang et servant aux vases rituels contenant des boissons fermentées, peut- être même du vin, connu en Chine à partir du XIVe siècle av. J.-C. <br> 
Brûle-encens.
Chine, Guangdong, Guangzhou, Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux peints de Canton, sur fond jaune.
Marseille, Musée Grobet-Labadié (don Marie Grobet, 1919
Paire de vases forme hu, décor « à l’échantillon »
Chine. Fin dynastie Qing (1644-1911)-début République (1912-1949), début XXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Cette paire de vases imite les bronzes archaïques de forme hu, apparue sous la dynastie Shang et servant aux vases rituels contenant des boissons fermentées, peut- être même du vin, connu en Chine à partir du XIVe siècle av. J.-C.
Brûle-encens. Chine, Guangdong, Guangzhou, Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux peints de Canton, sur fond jaune. Marseille, Musée Grobet-Labadié (don Marie Grobet, 1919
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<center>Paire de vases forme hu, décor « à l’échantillon »</center>L’extrême variété des couleurs et le caractère naturaliste de la décoration indiquent une production tardive. La couleur rose apparaît sous le règne de l’empereur Yongzheng (r. 1722-1735). Produit d’un mélange de rouge et de blanc, appelé « rose Ming », cette formule est remplacée à la fin du règne de Kangxi (r. 1661-1722) par un pigment unique, homogène, à base de chlorure d’or, dit « pourpre de Cassius ». Ce pigment aurait été vraisemblablement importé par les jésuites. Toutefois l’hypothèse d’une invention autochtone est avancée. Cette nouvelle couleur reste pour autant peu appliquée dans les cloisonnés de cette époque.
Paire de vases forme hu, décor « à l’échantillon »
L’extrême variété des couleurs et le caractère naturaliste de la décoration indiquent une production tardive. La couleur rose apparaît sous le règne de l’empereur Yongzheng (r. 1722-1735). Produit d’un mélange de rouge et de blanc, appelé « rose Ming », cette formule est remplacée à la fin du règne de Kangxi (r. 1661-1722) par un pigment unique, homogène, à base de chlorure d’or, dit « pourpre de Cassius ». Ce pigment aurait été vraisemblablement importé par les jésuites. Toutefois l’hypothèse d’une invention autochtone est avancée. Cette nouvelle couleur reste pour autant peu appliquée dans les cloisonnés de cette époque.
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<center>Brûle-encens</center>Chine, Guangdong, Guangzhou, Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux peints de Canton, sur fond jaune.
Marseille, Musée Grobet-Labadié (don Marie Grobet, 1919
Brûle-encens
Chine, Guangdong, Guangzhou, Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux peints de Canton, sur fond jaune. Marseille, Musée Grobet-Labadié (don Marie Grobet, 1919
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<center>Paire de vases, décor « à l’échantillon »</center>Chine.
Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode
Paire de vases, décor « à l’échantillon »
Chine. Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode
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<center>Potiche couverte</center>Chine. Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
Potiche couverte
Chine. Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
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<center>Paire de boîtes rondes</center>Chine.
Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Boite fermée.
Paire de boîtes rondes
Chine. Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Boite fermée.
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<center>Paire de boîtes rondes</center>Chine.
Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Boite ouverte.
Paire de boîtes rondes
Chine. Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Boite ouverte.
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<center>Paire de boîtes rondes</center>Chine.
Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Boite ouverte.
Paire de boîtes rondes
Chine. Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Alliage cuivreux, émaux cloisonnés polychromes. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Boite ouverte.
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<center>Brûle-parfum tripode</center>Chine.
Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Bronze, émaux cloisonnés polychromes. Ce brûle-encens, de forme globulaire, à épaulement chantourné, est monté sur un socle tripode, la trompe de pachydermes faisant office de pieds. Les anses sont des phœnix à nuque renversée, enveloppant la croupe de leurs ailes déployées. L’encolure de bronze, ornée d’une frise florale, est surmonté d’un couvercle ajouré, représentant en ronde- bosse un dragon, tenant entre ses griffes un globe. Des chauves-souris, créatures auspicieuses, l’accompagnent dans son élan fantastique, provoquant les tourbillons d’un ciel tourmenté.
La marque apocryphe, gravée sous la base, renvoie au règne de Xuande (r. 1426- 1435), correspondant aux premiers temps des bronzes cloisonnés.
Brûle-parfum tripode
Chine. Dynastie Qing (1644-1911), XIXe siècle. Bronze, émaux cloisonnés polychromes. Ce brûle-encens, de forme globulaire, à épaulement chantourné, est monté sur un socle tripode, la trompe de pachydermes faisant office de pieds. Les anses sont des phœnix à nuque renversée, enveloppant la croupe de leurs ailes déployées. L’encolure de bronze, ornée d’une frise florale, est surmonté d’un couvercle ajouré, représentant en ronde- bosse un dragon, tenant entre ses griffes un globe. Des chauves-souris, créatures auspicieuses, l’accompagnent dans son élan fantastique, provoquant les tourbillons d’un ciel tourmenté. La marque apocryphe, gravée sous la base, renvoie au règne de Xuande (r. 1426- 1435), correspondant aux premiers temps des bronzes cloisonnés.
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<center>La bibliothèque comme cabinet de curiosité</center>Un microcosme asiatique
La bibliothèque du château Borély est dédiée de façon permanente à la présentation d’objets des XVIIIe et XIXe siècles offerts aux Musées de Marseille par les collectionneurs d’art asiatique que furent Jules Cantini et Nicolas Zarifi. Présentés à la manière d’un cabinet de curiosités, flacons à tabac, jades et émaux cloisonnés chinois ou encore ivoires japonais côtoient des céramiques du grand amateur d’art extra-européen Théodore Deck.
Fait marquant de ce siècle, la « découverte » du Japon bouleverse l’Europe toute entière et va renouveler une fois de plus le répertoire artistique occidental.
Lorsqu’il s’ouvre à l’Occident en 1868, le pays, auréolé de mystère, suscite très vite les convoitises. Bientôt, les navires de commerce rapportent du Japon des cargaisons entières de bibelots. Cet afflux massif donne naissance aux premières collections. Le goût pour les « japonaiseries » infuse le monde des intellectuels et des artistes pour lesquels l’esthétique japonaise constitue une source nouvelle et puissante d’inspiration. Le critique d’art Philippe Burty (1830-1890) invente alors le mot « japonisme » pour désigner à la fois cet engouement et le mouvement artistique qui en découle. Avec les Expositions universelles de Londres (1862) et de Paris (1867, 1878, 1889, 1900), la vogue de l’art japonais gagne bientôt la société toute entière.
Si l’Europe ne jure plus que par le Japon, la modernité occidentale fascine aussi l’archipel nippon. Engagée dans une course au développement économique, la société japonaise de l’ère Meiji se transforme et délaisse progressivement ses traditions ancestrales, entraînant l’arrivée sur le marché d’une multitude d’objets devenus inutiles et d’autres spécifiquement créés pour le marché occidental.
La bibliothèque comme cabinet de curiosité
Un microcosme asiatique La bibliothèque du château Borély est dédiée de façon permanente à la présentation d’objets des XVIIIe et XIXe siècles offerts aux Musées de Marseille par les collectionneurs d’art asiatique que furent Jules Cantini et Nicolas Zarifi. Présentés à la manière d’un cabinet de curiosités, flacons à tabac, jades et émaux cloisonnés chinois ou encore ivoires japonais côtoient des céramiques du grand amateur d’art extra-européen Théodore Deck. Fait marquant de ce siècle, la « découverte » du Japon bouleverse l’Europe toute entière et va renouveler une fois de plus le répertoire artistique occidental. Lorsqu’il s’ouvre à l’Occident en 1868, le pays, auréolé de mystère, suscite très vite les convoitises. Bientôt, les navires de commerce rapportent du Japon des cargaisons entières de bibelots. Cet afflux massif donne naissance aux premières collections. Le goût pour les « japonaiseries » infuse le monde des intellectuels et des artistes pour lesquels l’esthétique japonaise constitue une source nouvelle et puissante d’inspiration. Le critique d’art Philippe Burty (1830-1890) invente alors le mot « japonisme » pour désigner à la fois cet engouement et le mouvement artistique qui en découle. Avec les Expositions universelles de Londres (1862) et de Paris (1867, 1878, 1889, 1900), la vogue de l’art japonais gagne bientôt la société toute entière. Si l’Europe ne jure plus que par le Japon, la modernité occidentale fascine aussi l’archipel nippon. Engagée dans une course au développement économique, la société japonaise de l’ère Meiji se transforme et délaisse progressivement ses traditions ancestrales, entraînant l’arrivée sur le marché d’une multitude d’objets devenus inutiles et d’autres spécifiquement créés pour le marché occidental.
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<center>Boîte en forme de navette</center>France XVIIIe siècle.
Bois, carton recouvert de gravures découpées et p peintes.
Château d’Ansouis.
Boîte en forme de navette
France XVIIIe siècle. Bois, carton recouvert de gravures découpées et p peintes. Château d’Ansouis.
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<center>Microscope et son étui France.</center>Seconde moitié du XVIIIe siècle. Bois peint, cuir, ivoire et cuivre.
Don Mario G robot, 1919.
Marseille, Musée Grobet-Labadié.
Au temps des Lumières, les instruments de mesure, de précision et d'investigation scientifique connaissent un succès croissant, notamment auprès de la noblesse qui accorde un intérêt tout particulier aux sciences et techniques. Ce microscope de type Culpeper est issu des collections d’objets de curiosité réunis par Marie Grobet qui en entretint le goût durant toute son existence. Il offre, sur son socle, son fût et sa lunette, un traitement décoratif imitant les laques dans le goût chinois. Ce type de décor, parfois rehaussé d'or et de vernis, pouvait s’apprécier non seulement sur des meubles de fantaisie, cadres et cartels, mais aussi sur des coffrets en tous genres, qu'il s'agisse de bottes à perruques, de bottes à thé, d'étuis é messages ou de nécessaires de voyage qui parsemaient le cadre de vie des classes favorisées au XVIIIe siècle.
Microscope et son étui France.
Seconde moitié du XVIIIe siècle. Bois peint, cuir, ivoire et cuivre. Don Mario G robot, 1919. Marseille, Musée Grobet-Labadié. Au temps des Lumières, les instruments de mesure, de précision et d'investigation scientifique connaissent un succès croissant, notamment auprès de la noblesse qui accorde un intérêt tout particulier aux sciences et techniques. Ce microscope de type Culpeper est issu des collections d’objets de curiosité réunis par Marie Grobet qui en entretint le goût durant toute son existence. Il offre, sur son socle, son fût et sa lunette, un traitement décoratif imitant les laques dans le goût chinois. Ce type de décor, parfois rehaussé d'or et de vernis, pouvait s’apprécier non seulement sur des meubles de fantaisie, cadres et cartels, mais aussi sur des coffrets en tous genres, qu'il s'agisse de bottes à perruques, de bottes à thé, d'étuis é messages ou de nécessaires de voyage qui parsemaient le cadre de vie des classes favorisées au XVIIIe siècle.
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<center>Boîte à musique avec automates.</center>France.
Seconde moitié du XIXe siècle
Porcelaine, soie et galons dorés, buis, papier, carton, pièces métalliques.
Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1043 Fonds Musée Cantinui Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
Cette boîte à musique avec automates, restaurée à l’occasion de cette exposition, est un objet unique, tant par son caractère composite que par son témoignage d'une époque connue comme l’âge d’or des automates, de 1848 à la Première Guerre mondiale. Elle a été conçue pour émerveiller, probablement en 1883 selon l’inscription figurant au dos du socle, mais son fabricant reste inconnu. Elle ne fonctionne qu’avec une manipulation humaine et son degré d’élaboration, réunissant cinq automates, quatre musiciens et un funambule à l’aspect « oriental », associés à la mélodie produite par le moteur musical placé sous la scène, dans un décor agreste, illustre bien cet « univers à part entière » qu’est toute boîte à musique. S’il est impossible de l’attribuer à l’un des créateurs les plus connus, Phalibois, Vichy ou Roullet-Decamps, on peut évoquer ici l’influence de Marie A. (?) Cruchet (entre 1785 et 1870), considéré comme « l’inventeur du jouet mécanique ».
Boîte à musique avec automates.
France. Seconde moitié du XIXe siècle Porcelaine, soie et galons dorés, buis, papier, carton, pièces métalliques. Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1043 Fonds Musée Cantinui Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Cette boîte à musique avec automates, restaurée à l’occasion de cette exposition, est un objet unique, tant par son caractère composite que par son témoignage d'une époque connue comme l’âge d’or des automates, de 1848 à la Première Guerre mondiale. Elle a été conçue pour émerveiller, probablement en 1883 selon l’inscription figurant au dos du socle, mais son fabricant reste inconnu. Elle ne fonctionne qu’avec une manipulation humaine et son degré d’élaboration, réunissant cinq automates, quatre musiciens et un funambule à l’aspect « oriental », associés à la mélodie produite par le moteur musical placé sous la scène, dans un décor agreste, illustre bien cet « univers à part entière » qu’est toute boîte à musique. S’il est impossible de l’attribuer à l’un des créateurs les plus connus, Phalibois, Vichy ou Roullet-Decamps, on peut évoquer ici l’influence de Marie A. (?) Cruchet (entre 1785 et 1870), considéré comme « l’inventeur du jouet mécanique ».
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<center>Japonaise et son enfant.</center>Okimono. Japon, fin XIXe siècle.
Japonaise et son enfant.
Okimono. Japon, fin XIXe siècle.
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<center>Expression de l’exotisme à Marseille et en Provence</center>Le goût pour l’Asie ne se limita pas aux seuls espaces
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les débits de café marseillais rivalisèrent en dorures,^ marbres, miroirs, illuminations afin de fidéliser les consommateurs.
Le premier aussi richement orné s’appelait le Grand Café Turc, aménagé selon les plans du peintre- décorateur Bertrand. Inauguré en novembre 1850, il reprenait le nom d’un ancien établissement parisien du boulevard du Temple. Au numéro 33 de la Canebière, les clients étaient servis par les garçons vêtus de pantalons bouffants et bonnets rouges. La salle principale était couverte de glaces arabisantes. Au centre, une fontaine à deux vasques, avec des génies porteurs de flambeaux, servait à cacher un poêle monumental, ensemble dominé par une horloge réalisée par Jauffret et Ducommun, « monteur de boîtes de montres » dans la ville. Là se trouvait la grande curiosité du café... car les cadrans étaient rédigés en caractères arabes, chinois, romains et gothiques : une façon originale de rappeler que Marseille était l’un des carrefours du monde ! Selon une publicité à la veille de l’Exposition colonial de 1906, l’établissement se recommandait encore pour son « café-tasse » et sa spécialité de « café à la turque ». Avec la Grande Guerre, il fut rebaptisé Grand Café Belge, l’Empire ottoman s’étant rangé aux côtés de l’Allemagne, avant que l’établissement vieillissant ne ferme ses portes en 1919.
Expression de l’exotisme à Marseille et en Provence
Le goût pour l’Asie ne se limita pas aux seuls espaces Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les débits de café marseillais rivalisèrent en dorures,^ marbres, miroirs, illuminations afin de fidéliser les consommateurs. Le premier aussi richement orné s’appelait le Grand Café Turc, aménagé selon les plans du peintre- décorateur Bertrand. Inauguré en novembre 1850, il reprenait le nom d’un ancien établissement parisien du boulevard du Temple. Au numéro 33 de la Canebière, les clients étaient servis par les garçons vêtus de pantalons bouffants et bonnets rouges. La salle principale était couverte de glaces arabisantes. Au centre, une fontaine à deux vasques, avec des génies porteurs de flambeaux, servait à cacher un poêle monumental, ensemble dominé par une horloge réalisée par Jauffret et Ducommun, « monteur de boîtes de montres » dans la ville. Là se trouvait la grande curiosité du café... car les cadrans étaient rédigés en caractères arabes, chinois, romains et gothiques : une façon originale de rappeler que Marseille était l’un des carrefours du monde ! Selon une publicité à la veille de l’Exposition colonial de 1906, l’établissement se recommandait encore pour son « café-tasse » et sa spécialité de « café à la turque ». Avec la Grande Guerre, il fut rebaptisé Grand Café Belge, l’Empire ottoman s’étant rangé aux côtés de l’Allemagne, avant que l’établissement vieillissant ne ferme ses portes en 1919.
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<center>Horloge du Grand Café Turc</center>Jauffret et Ducommun France Circa 1850 Cuivre et laiton.
Don au Comité du Vieux-Marseille, vers 1920. Fonds Musée du Vieux Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Les cadrans étaient rédigés en caractères gothiques, romains (arabes, chinois) : une façon originale de rappeler que Marseille était l’un des carrefours du monde
Horloge du Grand Café Turc
Jauffret et Ducommun France Circa 1850 Cuivre et laiton. Don au Comité du Vieux-Marseille, vers 1920. Fonds Musée du Vieux Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Les cadrans étaient rédigés en caractères gothiques, romains (arabes, chinois) : une façon originale de rappeler que Marseille était l’un des carrefours du monde
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<center>Horloge du Grand Café Turc</center>Jauffret et Ducommun France Circa 1850 Cuivre et laiton.
Don au Comité du Vieux-Marseille, vers 1920. Fonds Musée du Vieux Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Les cadrans étaient rédigés en caractères arabes, chinois (romains et gothiques) : une façon originale de rappeler que Marseille était l’un des carrefours du monde
Horloge du Grand Café Turc
Jauffret et Ducommun France Circa 1850 Cuivre et laiton. Don au Comité du Vieux-Marseille, vers 1920. Fonds Musée du Vieux Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Les cadrans étaient rédigés en caractères arabes, chinois (romains et gothiques) : une façon originale de rappeler que Marseille était l’un des carrefours du monde
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<center>Une mode exotique</center>Le goût des indiennes. L’Attrait du costume à la turque.
Le succès des indiennes est dû tout à la fois à leur grande facilité d’entretien, à leurs couleurs chatoyantes et à l’agrément de leur port. En 1759, à la levée de la prohibition, l’indiennage réussit à s’imposer définitivement en France, tant dans le vêtement que dans la décoration intérieure. Marseille a su, la première en Europe occidentale, adapter les indiennes aux besoins de son commerce et de ses fabrications, soit en les important directement des échelles du Levant, soit en les manufacturant elle-même. A l’instar des autres tissus et des arts décoratifs en général, les motifs suivront les goûts du moment, se chargeant de fleurs, d’animaux et de personnages mais aussi, pour les châles notamment, de la fameuse palmette de Cachemire et de tous les fantasmes nés de l’imagination des dessinateurs. Quel que soit le milieu social, les portraits témoignent de l’attachement des Méridionaux pour les indiennes, à la fois emblématiques et indissociables du vêtement féminin jusqu’à la fin du XIXe siècle, tandis que le costume « à la turque » devient, dès les années 1720 en Angleterre et tout au long du XVIIIe siècle, dans l’Europe entière, une mode réservée aux élites.
Une mode exotique
Le goût des indiennes. L’Attrait du costume à la turque. Le succès des indiennes est dû tout à la fois à leur grande facilité d’entretien, à leurs couleurs chatoyantes et à l’agrément de leur port. En 1759, à la levée de la prohibition, l’indiennage réussit à s’imposer définitivement en France, tant dans le vêtement que dans la décoration intérieure. Marseille a su, la première en Europe occidentale, adapter les indiennes aux besoins de son commerce et de ses fabrications, soit en les important directement des échelles du Levant, soit en les manufacturant elle-même. A l’instar des autres tissus et des arts décoratifs en général, les motifs suivront les goûts du moment, se chargeant de fleurs, d’animaux et de personnages mais aussi, pour les châles notamment, de la fameuse palmette de Cachemire et de tous les fantasmes nés de l’imagination des dessinateurs. Quel que soit le milieu social, les portraits témoignent de l’attachement des Méridionaux pour les indiennes, à la fois emblématiques et indissociables du vêtement féminin jusqu’à la fin du XIXe siècle, tandis que le costume « à la turque » devient, dès les années 1720 en Angleterre et tout au long du XVIIIe siècle, dans l’Europe entière, une mode réservée aux élites.
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<center>La technique des indiennes</center>Connu et pratiqué par les artisans indiens depuis l’Antiquité, le processus de fabrication des indiennes repose sur l’utilisation de mordants, sels métalliques appliqués au pinceau sur la toile de coton ayant la propriété de fixer les colorants de façon définitive.
A l’origine dessinés et peints, les décors sont ensuite imprimés à la planche de bois, de cuivre puis au rouleau. Le motif gravé en relief est recouvert de couleur et appliqué de manière répétitive ; il y a autant de planches que de couleurs, la première délimite les contours, les suivantes les motifs. Les détails qu’on ne peut pas obtenir par impression sont pinceautés.
La technique des indiennes
Connu et pratiqué par les artisans indiens depuis l’Antiquité, le processus de fabrication des indiennes repose sur l’utilisation de mordants, sels métalliques appliqués au pinceau sur la toile de coton ayant la propriété de fixer les colorants de façon définitive. A l’origine dessinés et peints, les décors sont ensuite imprimés à la planche de bois, de cuivre puis au rouleau. Le motif gravé en relief est recouvert de couleur et appliqué de manière répétitive ; il y a autant de planches que de couleurs, la première délimite les contours, les suivantes les motifs. Les détails qu’on ne peut pas obtenir par impression sont pinceautés.
188
<center></center>Le jupon se caractérise par son matelassage qui lui assure confort et isolation, renforce le tissu et embellit la pièce. Spécialité de Marseille, la technique consiste à coudre et piquer une couche d’ouate entre deux pièces d’étoffe - la piqûre déterminant le motif. On distingue le piqué en losanges (technique la plus ancienne et la plus simple) et la broderie de Marseille (plus élaborée).
La forme évolue peu. Le tour de taille est modulable, s’adaptant aux changements de morphologie et chaque époque a son montage : plis couchés ou plats, plis canons à godets) ou plis creux. Souvent l’envers est constitué d’un assemblage de bouts de tissus de remploi, conservés en période de pénurie ; une étoffe plus précieuse étant réservée pour l’endroit. <br>
Jupon piqué au décor « à la Derocle ». Jouy-en-Josas, fin XVIIIe siècle (après 1790). Coton indienné.
Don Jovino. Fonds Musée du Vieux Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Ce motif correspondant au décor « L’éventail » créé par la manufacture Oberkampf à Jouy-en-Josas à la fin du XVIIIe siècle.
Le jupon se caractérise par son matelassage qui lui assure confort et isolation, renforce le tissu et embellit la pièce. Spécialité de Marseille, la technique consiste à coudre et piquer une couche d’ouate entre deux pièces d’étoffe - la piqûre déterminant le motif. On distingue le piqué en losanges (technique la plus ancienne et la plus simple) et la broderie de Marseille (plus élaborée). La forme évolue peu. Le tour de taille est modulable, s’adaptant aux changements de morphologie et chaque époque a son montage : plis couchés ou plats, plis canons à godets) ou plis creux. Souvent l’envers est constitué d’un assemblage de bouts de tissus de remploi, conservés en période de pénurie ; une étoffe plus précieuse étant réservée pour l’endroit.
Jupon piqué au décor « à la Derocle ». Jouy-en-Josas, fin XVIIIe siècle (après 1790). Coton indienné. Don Jovino. Fonds Musée du Vieux Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Ce motif correspondant au décor « L’éventail » créé par la manufacture Oberkampf à Jouy-en-Josas à la fin du XVIIIe siècle.
189
<center>L’Arlésienne aux yeux bleus</center>Antoine Raspal (1738-1811)
XVIIIe siècle. Huile sur toile.
Don Marie Grobet, 1919
Marseille, Musée Grobet-Labadié.
L’Arlésienne aux yeux bleus
Antoine Raspal (1738-1811) XVIIIe siècle. Huile sur toile. Don Marie Grobet, 1919 Marseille, Musée Grobet-Labadié.
190
<center>Portrait de femme en buste (une Marseillaise)</center>Anonyme, XIXe siècle. Pastel.
Don Marie Grobet, 1919. Marseille, Musée Grobet-Labadié
Portrait de femme en buste (une Marseillaise)
Anonyme, XIXe siècle. Pastel. Don Marie Grobet, 1919. Marseille, Musée Grobet-Labadié
191
<center>Portrait de jeune femme dans un parc</center>Adèle Romany (1769-1846)
1805.
Huile sur toile.
Don Marie Grobet, 1919
Marseille, Musée Grobet-Labadié.
Portrait de jeune femme dans un parc
Adèle Romany (1769-1846) 1805. Huile sur toile. Don Marie Grobet, 1919 Marseille, Musée Grobet-Labadié.
192
<center>Sortie de messe à Saint-Laurent</center>Théophile Henri Mayan (1860-1936)
Fin XIXe siècle. Huile sur bois.
Marseille, Musée d’Histoire
Sortie de messe à Saint-Laurent
Théophile Henri Mayan (1860-1936) Fin XIXe siècle. Huile sur bois. Marseille, Musée d’Histoire
193
<center>La Maison de Nouveautés Eyssautier Frères</center>Située dans l’ancien hôtel de Panisse, l’enseigne Eyssautier Frères - Soieries et Nouveautés est un établissement aujourd’hui disparu du numéro 34 de la rue Saint-Ferréol à Marseille.
Par sa clientèle fortunée et ses articles à la dernière mode de Paris, ce magasin de confections, châles orientaux et accessoires de mode, illustre les fastes du Second Empire. Il doit son rayonnement à une famille originaire de Barcelonnette, établie dans la cité phocéenne à la fin du XVIIIème siècle, à l’instar de nombreuses familles quittant la Haute Provence qui connaît alors l’amorce d’une déprise économique. Dès la Restauration, à la faveur de la prospérité croissante de la ville, la Maison entretient des relations commerciales avec plusieurs distributeurs parisiens au point de se spécialisé à son tour dans la vente de « châles des Indes », comme l’indique expressément la devanture du commerce.
Si les archives comptables de cette maison réputée ont été en grande partie perdues, la lithographie qui en fait la réclame éclaire le destin d’une famille de commerçants marseillais tournés vers l’Orient.
La Maison de Nouveautés Eyssautier Frères
Située dans l’ancien hôtel de Panisse, l’enseigne Eyssautier Frères - Soieries et Nouveautés est un établissement aujourd’hui disparu du numéro 34 de la rue Saint-Ferréol à Marseille. Par sa clientèle fortunée et ses articles à la dernière mode de Paris, ce magasin de confections, châles orientaux et accessoires de mode, illustre les fastes du Second Empire. Il doit son rayonnement à une famille originaire de Barcelonnette, établie dans la cité phocéenne à la fin du XVIIIème siècle, à l’instar de nombreuses familles quittant la Haute Provence qui connaît alors l’amorce d’une déprise économique. Dès la Restauration, à la faveur de la prospérité croissante de la ville, la Maison entretient des relations commerciales avec plusieurs distributeurs parisiens au point de se spécialisé à son tour dans la vente de « châles des Indes », comme l’indique expressément la devanture du commerce. Si les archives comptables de cette maison réputée ont été en grande partie perdues, la lithographie qui en fait la réclame éclaire le destin d’une famille de commerçants marseillais tournés vers l’Orient.
194
<center>La Maison de Nouveautés Eyssautier Frères</center>Située dans l'ancien hôtel de Panisse, l'enseigne Eyssautier Frères - Soieries et Nouveautés est un établissement aujourd'hui disparu du numéro 34 de la rue Saint-Ferréol à Marseille.
 Dans la vitrine autour de laquelle se pressent des élégants, les différents châles sont exposés de façon à développer avantageusement leurs motifs. L'encadrement, paré de rinceaux végétaux, est lui-même orné de châles et d'étoles de diverses factures. Elles font écho à l'éventail des châles proposés, qu'ils soient brodés, tissés ou imprimés. La Maison Eyssautier Frères bénéficia tout particulièrement de l'avènement d'une classe alors montante - la bourgeoisie - pendant cette période de prodigalité que l'on qualifia, non sans raison, de
La Maison de Nouveautés Eyssautier Frères
Située dans l'ancien hôtel de Panisse, l'enseigne Eyssautier Frères - Soieries et Nouveautés est un établissement aujourd'hui disparu du numéro 34 de la rue Saint-Ferréol à Marseille. Dans la vitrine autour de laquelle se pressent des élégants, les différents châles sont exposés de façon à développer avantageusement leurs motifs. L'encadrement, paré de rinceaux végétaux, est lui-même orné de châles et d'étoles de diverses factures. Elles font écho à l'éventail des châles proposés, qu'ils soient brodés, tissés ou imprimés. La Maison Eyssautier Frères bénéficia tout particulièrement de l'avènement d'une classe alors montante - la bourgeoisie - pendant cette période de prodigalité que l'on qualifia, non sans raison, de " fête impériale ".
195
<center>Tampons.</center>
Tampons.
196
<center>Tampons.</center>
Tampons.
197
<center></center>Pièce maîtresse du vestiaire provençal depuis le XVIIIe siècle, le caraco ou « casaquin » est un corsage à petites basques et à manches. Ajusté dans le dos, il présente à la base de la taille un dispositif de coques ou de plis rayonnants nommé « cacaraca » ou « pet-en-l’air». Flottant sur le devant, il se ferme soit par une coulisse passant sous la poitrine, soit par la superposition et l’épinglage des deux pans - système parfaitement adapté aux changements morphologiques liés aux grossesses et à l’allaitement. Evoluant au gré des modes, il est répandu chez les femmes qui travaillent comme dans la petite bourgeoisie. Porté sur un corps souple (corset sans baleine), il accompagne le jupon auquel il est relié par des attaches appelées « bricoles ».
Caraco au décor de fleurs des Indes
Extrême fin XVIIIe siècle. Coton indienné pinceauté.
Fonds Musée du Vieux Marseille. Marseille, Musée d’Histoire.
Ce caraco est retaillé dans un tissu de remploi : une pièce des Indes du milieu du XVIIIe siècle, peinte et dessinée au calame. Sa coupe courte « à la spencer » cède à l’anglomanie qui fait fureur à Marseille dès la fin du XVIIIe siècle. Ce type de pièce se portait sur de légères robes-chemises en mousseline des Indes.
Pièce maîtresse du vestiaire provençal depuis le XVIIIe siècle, le caraco ou « casaquin » est un corsage à petites basques et à manches. Ajusté dans le dos, il présente à la base de la taille un dispositif de coques ou de plis rayonnants nommé « cacaraca » ou « pet-en-l’air». Flottant sur le devant, il se ferme soit par une coulisse passant sous la poitrine, soit par la superposition et l’épinglage des deux pans - système parfaitement adapté aux changements morphologiques liés aux grossesses et à l’allaitement. Evoluant au gré des modes, il est répandu chez les femmes qui travaillent comme dans la petite bourgeoisie. Porté sur un corps souple (corset sans baleine), il accompagne le jupon auquel il est relié par des attaches appelées « bricoles ». Caraco au décor de fleurs des Indes Extrême fin XVIIIe siècle. Coton indienné pinceauté. Fonds Musée du Vieux Marseille. Marseille, Musée d’Histoire. Ce caraco est retaillé dans un tissu de remploi : une pièce des Indes du milieu du XVIIIe siècle, peinte et dessinée au calame. Sa coupe courte « à la spencer » cède à l’anglomanie qui fait fureur à Marseille dès la fin du XVIIIe siècle. Ce type de pièce se portait sur de légères robes-chemises en mousseline des Indes.
198
<center>Capes, visites et mantelets </center>Capes, visites et mantelets complètent ce vestiaire.
Certains peuvent être appelés « ramoneurs » en raison du fond sombre généralement utilisé pour leur confection ; peu salissants, recouverts d’un apprêt lustré, ils mettaient en valeur la blancheur des ornements en dentelle et mousseline.
Le mantelet de visite, pourvu de volants, dérive du coqueluchon, sorte de grand capuchon à plis rayonnants mis à (a mode à Marseille dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il évolue vers 1870 en « visite », cape courte à manches à peine marquées portée lors des sorties d’après-midi.
La cape « à la polonaise », quant à elle, doit son nom à la bande bouillonnée à plusieurs rangs de fronces qui orne ce type de vêtement à la fin du XVIIIe siècle.
Mantelet de visite au décor dit « à bâtons rompus.
Début XIXe siècle. Coton indienné.
Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire.
Capes, visites et mantelets
Capes, visites et mantelets complètent ce vestiaire. Certains peuvent être appelés « ramoneurs » en raison du fond sombre généralement utilisé pour leur confection ; peu salissants, recouverts d’un apprêt lustré, ils mettaient en valeur la blancheur des ornements en dentelle et mousseline. Le mantelet de visite, pourvu de volants, dérive du coqueluchon, sorte de grand capuchon à plis rayonnants mis à (a mode à Marseille dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il évolue vers 1870 en « visite », cape courte à manches à peine marquées portée lors des sorties d’après-midi. La cape « à la polonaise », quant à elle, doit son nom à la bande bouillonnée à plusieurs rangs de fronces qui orne ce type de vêtement à la fin du XVIIIe siècle. Mantelet de visite au décor dit « à bâtons rompus. Début XIXe siècle. Coton indienné. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire.
199
<center></center>Portrait de Marie Denise Borély, épouse de Louis Nicolas de Vento des Pennes, et son fils Jean Paul Louis.
D’après Claude Arnulphy (1697-1786). 1764. Huile sur toile.
Don Fonds de dotation du musée Borély, 2021. Marseille, Château Borély - musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Marie Denise Borély, sœur du constructeur du château Borély, Louis Joseph Denis Borély (1731-1784) tient à la main le chapeau de son fils. Il s’agit d’un bonnet « à la hussarde » parfois dit « à la hongroise », caractéristique de l’attrait exercé chez les élites de la période par les couvre-chefs d’inspiration orientale.
Alors qu’elle est vêtue d’une robe à la française d’hiver à galon de fourrure, l’enfant est costumé en hussard de pied en cap avec un justaucorps à brandebourgs, illustrant le goût alors répandu pour les portraits déguisés.<br>
Petite fille à la coiffe turque
Attribué à l’atelier ou un proche de Nicolas Bernard Lépicié (1735-1784)
Fin XVIIIe siècle. Huile sur toile.
Château d’Ansouis (Vaucluse) <br>
Portrait de femme à la mode orientale.
Chartes Louis Bazin (1802-1859). XIXe siècle Huile sur toile
Don Marie Grobet, 1919
Marseille, Musée Grobet-Labadié.
Portrait de Marie Denise Borély, épouse de Louis Nicolas de Vento des Pennes, et son fils Jean Paul Louis. D’après Claude Arnulphy (1697-1786). 1764. Huile sur toile. Don Fonds de dotation du musée Borély, 2021. Marseille, Château Borély - musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Marie Denise Borély, sœur du constructeur du château Borély, Louis Joseph Denis Borély (1731-1784) tient à la main le chapeau de son fils. Il s’agit d’un bonnet « à la hussarde » parfois dit « à la hongroise », caractéristique de l’attrait exercé chez les élites de la période par les couvre-chefs d’inspiration orientale. Alors qu’elle est vêtue d’une robe à la française d’hiver à galon de fourrure, l’enfant est costumé en hussard de pied en cap avec un justaucorps à brandebourgs, illustrant le goût alors répandu pour les portraits déguisés.
Petite fille à la coiffe turque Attribué à l’atelier ou un proche de Nicolas Bernard Lépicié (1735-1784) Fin XVIIIe siècle. Huile sur toile. Château d’Ansouis (Vaucluse)
Portrait de femme à la mode orientale. Chartes Louis Bazin (1802-1859). XIXe siècle Huile sur toile Don Marie Grobet, 1919 Marseille, Musée Grobet-Labadié.
200
<center>Peintures sous verre chinoises</center>Rarement exposée en Europe, la peinture sous verre chinoise fut pourtant l’un des arts les plus recherchés par l’aristocratie européenne, puis par les grandes fortunes européennes et américaines au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle. L’attrait pour ces œuvres n’était pas seulement l’exotisme comme pour le thé, la soie, la porcelaine ou la laque, mais il était le témoignage d’une rencontre artistique féconde entre l’Asie et l’Occident.
Ces portraits de jeunes femmes ont été réalisés sur commande, à partir de gravures occidentales ou de miniatures, envoyées en Chine pour être représentées en couleur sous verre.
Leurs robes fluides et transparentes illustrent l’avènement de textiles luxueux comme la « mousseline des Indes », introduite en Europe au XVIIe siècle et qui, à la fin du siècle suivant, propulse au premier rang la simplicité de cette toile arachnéenne.
Peintures sous verre chinoises
Rarement exposée en Europe, la peinture sous verre chinoise fut pourtant l’un des arts les plus recherchés par l’aristocratie européenne, puis par les grandes fortunes européennes et américaines au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle. L’attrait pour ces œuvres n’était pas seulement l’exotisme comme pour le thé, la soie, la porcelaine ou la laque, mais il était le témoignage d’une rencontre artistique féconde entre l’Asie et l’Occident. Ces portraits de jeunes femmes ont été réalisés sur commande, à partir de gravures occidentales ou de miniatures, envoyées en Chine pour être représentées en couleur sous verre. Leurs robes fluides et transparentes illustrent l’avènement de textiles luxueux comme la « mousseline des Indes », introduite en Europe au XVIIe siècle et qui, à la fin du siècle suivant, propulse au premier rang la simplicité de cette toile arachnéenne.
201
<center>Portrait de Miss Chance. Portrait de Miss Fortune.</center>De gauche à droite
Chine, vers 1795-1810 Peinture sous verre.
Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1943. Fonds Musée Cantini. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
Ces peintures sont des transpositions de gravures anglaises. Elles ont beaucoup d'éléments communs, parmi lesquels la taille, la marie-louise bleue à points jaunes, le drapé des robes et les légendes avec les jeux de mots - Miss Fortune pour Misfortune (infortune en français) et Miss Chance pour Mischance (malchance en français). Elles forment une paire, avec cependant quelques différences intéressantes : décor intérieur pour l'une, extérieur pour l’autre, avec coiffure, chapeau, longueur de robe et décolleté adaptés. Ces détails vestimentaires et la marie-louise peinte sur le verre permettent de dater ces œuvres de la période 1795-1810 et de proposer une attribution à l'atelier du peintre Fatqua (actif dans la période 1785-1803 au moins).
Portrait de Miss Chance. Portrait de Miss Fortune.
De gauche à droite Chine, vers 1795-1810 Peinture sous verre. Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1943. Fonds Musée Cantini. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Ces peintures sont des transpositions de gravures anglaises. Elles ont beaucoup d'éléments communs, parmi lesquels la taille, la marie-louise bleue à points jaunes, le drapé des robes et les légendes avec les jeux de mots - Miss Fortune pour Misfortune (infortune en français) et Miss Chance pour Mischance (malchance en français). Elles forment une paire, avec cependant quelques différences intéressantes : décor intérieur pour l'une, extérieur pour l’autre, avec coiffure, chapeau, longueur de robe et décolleté adaptés. Ces détails vestimentaires et la marie-louise peinte sur le verre permettent de dater ces œuvres de la période 1795-1810 et de proposer une attribution à l'atelier du peintre Fatqua (actif dans la période 1785-1803 au moins).
202
<center>Deux portraits d'une jeune femme</center>Chine, vers 1780 Peinture sous verre.
Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1943. Fonde Musée Cantini, Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, inv. C 2367 et C237S
Sur ces deux tableaux, le même visage (ou celui de jumelle ?) est peint en position inversée (en miroir). Les boucles d'oreilles et la coiffure sont identiques et permettent de dater les œuvres du XVIIIe siècle, avant 1780. Las costumes sont différents, mais toujours de la même époque : la forme du décolleté, les manches et le cordon noir noué autour du cou en témoignent. Nous sommes devant des « montages » réalisés en deux parties distinctes : la tête et le buste. La tête est réalisée d'après une miniature apportée à Canton par un Occidental. Ce dernier, en commandant le ou les portraits dans l’atelier chinois, s’était vu proposer par l’artiste chinois plusieurs modèles de bustes à la mode qu’il avait peints précédemment en vue de futures commandes.
Aucun document sur ou avec le tableau ne permet de dater l’œuvre avec précision ni de connaîtra l’identité du commanditaire ou celle de la ou des jeunes femmes.
Deux portraits d'une jeune femme
Chine, vers 1780 Peinture sous verre. Don Théodore Zarifi (collection Nicolas Zarifi), 1943. Fonde Musée Cantini, Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, inv. C 2367 et C237S Sur ces deux tableaux, le même visage (ou celui de jumelle ?) est peint en position inversée (en miroir). Les boucles d'oreilles et la coiffure sont identiques et permettent de dater les œuvres du XVIIIe siècle, avant 1780. Las costumes sont différents, mais toujours de la même époque : la forme du décolleté, les manches et le cordon noir noué autour du cou en témoignent. Nous sommes devant des « montages » réalisés en deux parties distinctes : la tête et le buste. La tête est réalisée d'après une miniature apportée à Canton par un Occidental. Ce dernier, en commandant le ou les portraits dans l’atelier chinois, s’était vu proposer par l’artiste chinois plusieurs modèles de bustes à la mode qu’il avait peints précédemment en vue de futures commandes. Aucun document sur ou avec le tableau ne permet de dater l’œuvre avec précision ni de connaîtra l’identité du commanditaire ou celle de la ou des jeunes femmes.
203
<center>Le gilet </center>Elément constitutif de l’habit masculin à partir de 1740, le gilet est porté par toutes les classes sociales ; la différence se situe dans la qualité des matières : soie ou coton brodés, indiennes pour les plus fortunés, gros drap sombre pour les plus modestes. Les élégants peuvent en posséder plusieurs centaines dont les décors s’inspirent des tendances du moment et de l’actualité. Non visible, le dos est généralement coupé dans une étoffe de moindre qualité que le devant.
A basques puis coupé droit, le gilet ne cesse de raccourcir jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. <br>
Gilet d’homme à basques
France, vers 1760-1770
Coton imprimé à la planche de bois
Jouy-en-Josas, Musée de la Toile de Jouy. L’imitation de rubans de dentelle par le motif imprimé est caractéristique des années 1770.
Le gilet
Elément constitutif de l’habit masculin à partir de 1740, le gilet est porté par toutes les classes sociales ; la différence se situe dans la qualité des matières : soie ou coton brodés, indiennes pour les plus fortunés, gros drap sombre pour les plus modestes. Les élégants peuvent en posséder plusieurs centaines dont les décors s’inspirent des tendances du moment et de l’actualité. Non visible, le dos est généralement coupé dans une étoffe de moindre qualité que le devant. A basques puis coupé droit, le gilet ne cesse de raccourcir jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Gilet d’homme à basques France, vers 1760-1770 Coton imprimé à la planche de bois Jouy-en-Josas, Musée de la Toile de Jouy. L’imitation de rubans de dentelle par le motif imprimé est caractéristique des années 1770.
204
<center></center>Caraco décor de fleurs des Indes
Première moitié du XVIIIe siècle. Coton indienné.
Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire,.
Caraco décor de fleurs des Indes Première moitié du XVIIIe siècle. Coton indienné. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire,.
205
<center></center>Caraco trompeur - décor « Bonnes Herbes »
Fin XVIIIe siècle
Coton indienné à fond ramoneur, soie.
Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire.
La mode des décolletés carrés profondément échancrés du début du XVIIIe siècle entraîne, vers 1778, le port d’un fichu pour voiler la gorge. A la veille de la Révolution, les pans du «fichu menteur» sont introduits sous le « corsage trompeur » pour simuler une poitrine avantageuse.
Caraco trompeur - décor « Bonnes Herbes » Fin XVIIIe siècle Coton indienné à fond ramoneur, soie. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire. La mode des décolletés carrés profondément échancrés du début du XVIIIe siècle entraîne, vers 1778, le port d’un fichu pour voiler la gorge. A la veille de la Révolution, les pans du «fichu menteur» sont introduits sous le « corsage trompeur » pour simuler une poitrine avantageuse.
206
<center></center>A gauche.
Caraco
Début XIXe siècle Coton indienné lustré.
Don Manguin. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire.
Pièce retaillée, semble-t-il, dans une robe-manteau, en raison de la ceinture qui soutient la poitrine et de la coulisse resserrant l’encolure « en rideau ». <br>
A droite.
Caraco
Premier Empire (1804-1814) Coton indienné.
Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d'Histoire.<br>
Les manches longues et collantes en « amadis », couvrant la dessus de la main comme une mitaine, sont très utilisées avec la mode des spencers de la période néo-classique. Elles sont toujours en usage à la fin du XIXe siècle sur les vêtements d’hiver.
A gauche. Caraco Début XIXe siècle Coton indienné lustré. Don Manguin. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Pièce retaillée, semble-t-il, dans une robe-manteau, en raison de la ceinture qui soutient la poitrine et de la coulisse resserrant l’encolure « en rideau ».
A droite. Caraco Premier Empire (1804-1814) Coton indienné. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d'Histoire.
Les manches longues et collantes en « amadis », couvrant la dessus de la main comme une mitaine, sont très utilisées avec la mode des spencers de la période néo-classique. Elles sont toujours en usage à la fin du XIXe siècle sur les vêtements d’hiver.
207
<center></center>Caraco à l’anglaise
décor de branches de corail et de fleurettes à « bâtons rompus »
Début XIXe siècle Coton indîenné
Jupon piqué
Première moitié du XIXe siècle Coton lustré matelassé
Fichu
Premier quart du XIXe siècle Coton imprimé
Tablier
Milieu du XIXe siècle Soie.
Fonds Musée du Vieux-Marseille
Marseille, Musée d’Histoire.
Caraco à l’anglaise décor de branches de corail et de fleurettes à « bâtons rompus » Début XIXe siècle Coton indîenné Jupon piqué Première moitié du XIXe siècle Coton lustré matelassé Fichu Premier quart du XIXe siècle Coton imprimé Tablier Milieu du XIXe siècle Soie. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire.
208
<center></center>Corsage
1850
Coton indîenné
Jupon piqué
Époque Chartes X (1824-1830) Coton indiemé à fond ramoneur
Fichu
Coton indiemé
Tablier
XIXe siècle Soie
Fonds Musée du Vieux-Marseille
Marseille, Musée d’Histoire.
Corsage 1850 Coton indîenné Jupon piqué Époque Chartes X (1824-1830) Coton indiemé à fond ramoneur Fichu Coton indiemé Tablier XIXe siècle Soie Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire.
209
<center></center>Caraco
Avant 1830 Coton indîenné
Jupon décor « à bâtons rompus »
Manufacture Oberkampf. Jouy-en-Josas. vers 1807 Coton indienné, soie.
Fichu
Second Empire (1852-1870) Coton indienné. Don Manguin (caraco). Fonds Musée du Vieux-Marseille
Marseille, Musée d’Histoire.
Dans l’armoire : Couvertures piquées, courtepointes et couvre-pieds en broderie emboutie. XVIIIe et XIXe siècles. Coton indîenné. Fonds Musée du Vieux-Marseille
Marseille, Musée d’Histoire
Caraco Avant 1830 Coton indîenné Jupon décor « à bâtons rompus » Manufacture Oberkampf. Jouy-en-Josas. vers 1807 Coton indienné, soie. Fichu Second Empire (1852-1870) Coton indienné. Don Manguin (caraco). Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire. Dans l’armoire : Couvertures piquées, courtepointes et couvre-pieds en broderie emboutie. XVIIIe et XIXe siècles. Coton indîenné. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire
210
<center></center>Robe d’artisane
Vers 1830-1848 (époque Louis-Philippe) Coton indienné à fond ramoneur. 
Jupon piqué, décor de palmettes cachemire « à bâtons rompus »
Avant 1830
Coton indienné, ouate. 
Fichu
XIXe siècle Coton indienné.
Tablier
Milieu du XIXe siècle Soie
Fonds Musée du Vieux-Marseille
Marseille, Musée d’Histoire
Robe d’artisane Vers 1830-1848 (époque Louis-Philippe) Coton indienné à fond ramoneur. Jupon piqué, décor de palmettes cachemire « à bâtons rompus » Avant 1830 Coton indienné, ouate. Fichu XIXe siècle Coton indienné. Tablier Milieu du XIXe siècle Soie Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire
211
<center></center>Étole
Première moitié du XIXe siècle Cachemire, soie. Don Brunel. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire. <br>
Derrière : Châle du Cachemire.
Vers 1825. Pashmina, soie.
Fonds Musée du Vieux-Marseille. Marseille, Musée d’Histoire, du Vieux-Marseille Usée d’Histoire, inv. A/85/432
Décor de la période sikh (empire sikh au Pendjab : 1799-1849) dans les écoinçons (angles du cadre) et la bordure. Large réserve blanche avec tugra (monogramme) du sultan.
Étole Première moitié du XIXe siècle Cachemire, soie. Don Brunel. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire.
Derrière : Châle du Cachemire. Vers 1825. Pashmina, soie. Fonds Musée du Vieux-Marseille. Marseille, Musée d’Histoire, du Vieux-Marseille Usée d’Histoire, inv. A/85/432 Décor de la période sikh (empire sikh au Pendjab : 1799-1849) dans les écoinçons (angles du cadre) et la bordure. Large réserve blanche avec tugra (monogramme) du sultan.
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<center></center>Étole
Première moitié du XIXe siècle Cachemire, soie
Don Brunel. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire
Étole Première moitié du XIXe siècle Cachemire, soie Don Brunel. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire
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<center></center>Châle du Cachemire.
Vers 1825. Pashmina, soie.
Fonds Musée du Vieux-Marseille. Marseille, Musée d’Histoire, du Vieux-Marseille Usée d’Histoire.
Décor de la période sikh (empire sikh au Pendjab : 1799-1849) dans les écoinçons (angles du cadre) et la bordure. Large réserve blanche avec tugra (monogramme) du sultan.
Châle du Cachemire. Vers 1825. Pashmina, soie. Fonds Musée du Vieux-Marseille. Marseille, Musée d’Histoire, du Vieux-Marseille Usée d’Histoire. Décor de la période sikh (empire sikh au Pendjab : 1799-1849) dans les écoinçons (angles du cadre) et la bordure. Large réserve blanche avec tugra (monogramme) du sultan.
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<center></center>Châle du Cachemire.
Vers 1825. Pashmina, soie.
Fonds Musée du Vieux-Marseille. Marseille, Musée d’Histoire, du Vieux-Marseille Usée d’Histoire.
Décor de la période sikh (empire sikh au Pendjab : 1799-1849) dans les écoinçons (angles du cadre) et la bordure. Large réserve blanche avec tugra (monogramme) du sultan. <br> Derrière, Châle indou
Second Empire (1852-1870) Cachemire, soie.
Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire
Châle du Cachemire. Vers 1825. Pashmina, soie. Fonds Musée du Vieux-Marseille. Marseille, Musée d’Histoire, du Vieux-Marseille Usée d’Histoire. Décor de la période sikh (empire sikh au Pendjab : 1799-1849) dans les écoinçons (angles du cadre) et la bordure. Large réserve blanche avec tugra (monogramme) du sultan.
Derrière, Châle indou Second Empire (1852-1870) Cachemire, soie. Fonds Musée du Vieux-Marseille Marseille, Musée d’Histoire
215
<center></center>La céramiste australienne, Robin Best, née en 1953, rend hommage aux chefs-d’œuvre de la porcelaine chinoise, avec laquelle elle instaure un réel dialogue. C’est à Jingdezhen en Chine, ville célèbre pour sa production de porcelaine depuis le XIIIe siècle, qu’elle façonne ses pièces et les peint au pinceau selon la méthode de peinture polychrome traditionnelle Xin Gai.
Le sujet du travail de Robin Best est l’Histoire, et, pour les vases « Watling » particulièrement, ^histoire du commerce européen avec l’Asie et le Nouveau Monde, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Son intérêt se porte sur les découvertes scientifiques de cette époque et les liens interculturels entre ces pays.
Les vases s’inspirent des planches de Thomas Watling, peintre et illustrateur, né en 1762 en Ecosse et déporté à Sydney en 1792 dans la toute nouvelle colonie établie en Nouvelle-Galles du Sud. Il y rencontre John White, collectionneur passionné de spécimens, qui l’initiera à la peinture d’histoire naturelle. Gracié ertC-1797, Watling peindra de nombreuses scènes de la vie quotidienne des habitants, s’attachant également à la description fidèle d’oiseaux, d’animaux et de plantes.
Ces vases retracent l’arrivée de la première flotte de colons à Sydney et les activités d’« indigènes » pêchant et cuisinant. Une grande variété d’animaux et de fleurs - cacatoès à huppe, martin-pêcheur, kangourou, fleur de gomme - rappelle la fascination des premiers colons pour la faune et la flore de ces contrées nouvelles. Robin Best a su en capter l’essence, entre admiration pour les scientifiques et les botanistes qui ont rapporté ces témoignages en Europe et dénonciation de la colonisation et de la mondialisation en marche.
La statuette « Harold » rappelle les représentations des singes travestis en humains, à la mode aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les peintures qui la recouvrent illustrent des épisodes du « Pèlerinage de Childe Harold » poème de Lord Byron, dont Harold, voyageur romantique, est le principal protagoniste. Figures mythologiques (Cupidon et Psyché) et philosophes (Rousseau et Pétrarque) côtoient Le voyageur au-dessus de la merde nuages de la célèbre toile de Caspar David Friedrich. Ces images sur le corps nu évoquent également l’art traditionnel du tatouage japonais (Irezumi).
La profusion des décors, l’accumulation des scènes figurées, les couleurs renvoient aux arts décoratifs français, anglais et asiatiques. Réinterprétant la notion d’« exotisme », Robin Best parvient à en réaliser la synthèse et à en livrer sa propre interprétation.
La céramiste australienne, Robin Best, née en 1953, rend hommage aux chefs-d’œuvre de la porcelaine chinoise, avec laquelle elle instaure un réel dialogue. C’est à Jingdezhen en Chine, ville célèbre pour sa production de porcelaine depuis le XIIIe siècle, qu’elle façonne ses pièces et les peint au pinceau selon la méthode de peinture polychrome traditionnelle Xin Gai. Le sujet du travail de Robin Best est l’Histoire, et, pour les vases « Watling » particulièrement, ^histoire du commerce européen avec l’Asie et le Nouveau Monde, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Son intérêt se porte sur les découvertes scientifiques de cette époque et les liens interculturels entre ces pays. Les vases s’inspirent des planches de Thomas Watling, peintre et illustrateur, né en 1762 en Ecosse et déporté à Sydney en 1792 dans la toute nouvelle colonie établie en Nouvelle-Galles du Sud. Il y rencontre John White, collectionneur passionné de spécimens, qui l’initiera à la peinture d’histoire naturelle. Gracié ertC-1797, Watling peindra de nombreuses scènes de la vie quotidienne des habitants, s’attachant également à la description fidèle d’oiseaux, d’animaux et de plantes. Ces vases retracent l’arrivée de la première flotte de colons à Sydney et les activités d’« indigènes » pêchant et cuisinant. Une grande variété d’animaux et de fleurs - cacatoès à huppe, martin-pêcheur, kangourou, fleur de gomme - rappelle la fascination des premiers colons pour la faune et la flore de ces contrées nouvelles. Robin Best a su en capter l’essence, entre admiration pour les scientifiques et les botanistes qui ont rapporté ces témoignages en Europe et dénonciation de la colonisation et de la mondialisation en marche. La statuette « Harold » rappelle les représentations des singes travestis en humains, à la mode aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les peintures qui la recouvrent illustrent des épisodes du « Pèlerinage de Childe Harold » poème de Lord Byron, dont Harold, voyageur romantique, est le principal protagoniste. Figures mythologiques (Cupidon et Psyché) et philosophes (Rousseau et Pétrarque) côtoient Le voyageur au-dessus de la merde nuages de la célèbre toile de Caspar David Friedrich. Ces images sur le corps nu évoquent également l’art traditionnel du tatouage japonais (Irezumi). La profusion des décors, l’accumulation des scènes figurées, les couleurs renvoient aux arts décoratifs français, anglais et asiatiques. Réinterprétant la notion d’« exotisme », Robin Best parvient à en réaliser la synthèse et à en livrer sa propre interprétation.
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<center></center>Vases Watling.
2021.
Porcelaine peinte et feuilles d’argent. <br>
Harold.
2016.
Porcelaine peinte.
Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de le Faïence et de le Mode.
Vases Watling. 2021. Porcelaine peinte et feuilles d’argent.
Harold. 2016. Porcelaine peinte. Marseille, Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de le Faïence et de le Mode.
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<center></center>
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<center>Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence</center>Chine.
Seconde moitié du XVIIIe siècle.
Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence
Chine. Seconde moitié du XVIIIe siècle. Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
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<center>Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence</center>Chine.
Seconde moitié du XVIIIe siècle.
Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence
Chine. Seconde moitié du XVIIIe siècle. Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
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<center>Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence</center>Chine.
Seconde moitié du XVIIIe siècle.
Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence
Chine. Seconde moitié du XVIIIe siècle. Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
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<center>Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence</center>Chine.
Seconde moitié du XVIIIe siècle.
Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
Papier peint de la salle à manger de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence
Chine. Seconde moitié du XVIIIe siècle. Le papier peint ici reproduit tapisse encore l’ancien salon chinois de la bastide de la Mignarde à Aix-en-Provence. Acquis par Joseph- Sauveur Mignard, ces lés de papier polychromes, importés de Chine et destinés à la clientèle européenne, ont été assemblés dans cette pièce avant la Révolution, sans doute vers 1780. Coûteux, ils étaient prisés par les élites et pouvaient être également déclinés sursoie peinte. Narratif, leur programme représente, par un pêle-mêle de scènes animées de personnages aux traits individualisés, trois secteurs d’excellence qui incarnent le dynamisme économique de l’empire de Chine : la culture du riz, le commerce de la soie et la fabrication de la porcelaine.
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<center>Le Grand Bain</center>D’un seul tenant depuis le début du 20e siècle, le maillot se scinde enfin en deux dans les années 30 sous l’impulsion du couturier Jacques Heim, le même qui en 1946 lancera Atome, « le plus petit maillot du monde » : un soutien-gorge et une culotte large qui découvre le ventre sans pour autant dévoiler le nombril. Ce sera chose faite peu de temps après. Avec son Bikini, l’ingénieur Louis Réard atomise les gardiens de la pudeur ! Réduit à de simples triangles retenus par des ficelles, le sulfureux maillot, bien que frappé d’interdit sur certaines plages européennes, fait rapidement des adeptes. Consacré par Brigitte Bardot en 1953, il reste la pièce iconique de la garde-robe estivale.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le New Look de Christian Dior redéfinit la silhouette féminine et dicte de nouvelles normes esthétiques appliquées au maillot de bain : gaines intégrées, pinces de poitrine, smocks, jupettes, culottes hautes associées à des soutien-gorge bandeaux marquent la finesse de la taille et soulignent les formes épanouies.
Plutôt classique pour la pratique sportive, le maillot une pièce à nouveau en vogue se fait plus fantaisiste et élégant lorsqu'il est réservé aux bains de soleil.
Le Grand Bain
D’un seul tenant depuis le début du 20e siècle, le maillot se scinde enfin en deux dans les années 30 sous l’impulsion du couturier Jacques Heim, le même qui en 1946 lancera Atome, « le plus petit maillot du monde » : un soutien-gorge et une culotte large qui découvre le ventre sans pour autant dévoiler le nombril. Ce sera chose faite peu de temps après. Avec son Bikini, l’ingénieur Louis Réard atomise les gardiens de la pudeur ! Réduit à de simples triangles retenus par des ficelles, le sulfureux maillot, bien que frappé d’interdit sur certaines plages européennes, fait rapidement des adeptes. Consacré par Brigitte Bardot en 1953, il reste la pièce iconique de la garde-robe estivale. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le New Look de Christian Dior redéfinit la silhouette féminine et dicte de nouvelles normes esthétiques appliquées au maillot de bain : gaines intégrées, pinces de poitrine, smocks, jupettes, culottes hautes associées à des soutien-gorge bandeaux marquent la finesse de la taille et soulignent les formes épanouies. Plutôt classique pour la pratique sportive, le maillot une pièce à nouveau en vogue se fait plus fantaisiste et élégant lorsqu'il est réservé aux bains de soleil.
223
<center>Le Grand Bain</center>Initiée en 1965 par André Courrèges, la simplification nette et rigoureuse du vestiaire féminin se prolonge dans la mode balnéaire : le bikini se réduit encore, suivant de près l'évolution de la silhouette symbolisée par le mannequin anglais Twiggy, nouvel archétype féminin, égérie de toute une génération. Hanches et poitrine s'effacent au profit d'une allure élancée, sportive, voire androgyne, semblant tout juste sortie de l'adolescence.
Les années 70 célèbrent également le triomphe du Lycra : le maillot ne se déforme plus, sèche à toute vitesse et se pare de couleurs franches et de motifs abstraits ou psychédéliques.
Les adeptes du monokini et du string assistent dans les années 80 au grand retour du maillot de bain une-pièce, version  « couture ». Paré de ruchés ou de volants sous l'influence des « dessous-dessus », bustier ou à balconnets, drapé, découpé, construit, il dessine une silhouette sophistiquée, rétro ou résolument contemporaine, non dénuée parfois d'humour et de décalage. En édition limitée, griffé par les grands noms de la mode, il diffuse sur l'ensemble de la garde-robe de plage ses couleurs acidulées et motifs chamarrés aux côtés de l’élégance intemporelle du noir - une tendance qui se poursuit dans les années 90 avec la séduction comme mot d’ordre.
Le Grand Bain
Initiée en 1965 par André Courrèges, la simplification nette et rigoureuse du vestiaire féminin se prolonge dans la mode balnéaire : le bikini se réduit encore, suivant de près l'évolution de la silhouette symbolisée par le mannequin anglais Twiggy, nouvel archétype féminin, égérie de toute une génération. Hanches et poitrine s'effacent au profit d'une allure élancée, sportive, voire androgyne, semblant tout juste sortie de l'adolescence. Les années 70 célèbrent également le triomphe du Lycra : le maillot ne se déforme plus, sèche à toute vitesse et se pare de couleurs franches et de motifs abstraits ou psychédéliques. Les adeptes du monokini et du string assistent dans les années 80 au grand retour du maillot de bain une-pièce, version « couture ». Paré de ruchés ou de volants sous l'influence des « dessous-dessus », bustier ou à balconnets, drapé, découpé, construit, il dessine une silhouette sophistiquée, rétro ou résolument contemporaine, non dénuée parfois d'humour et de décalage. En édition limitée, griffé par les grands noms de la mode, il diffuse sur l'ensemble de la garde-robe de plage ses couleurs acidulées et motifs chamarrés aux côtés de l’élégance intemporelle du noir - une tendance qui se poursuit dans les années 90 avec la séduction comme mot d’ordre.
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<center>Le Grand Bain</center>Longtemps élitiste, la mer, en tant que loisir, se démocratise avec l’accroissement des voies de communication, la mise en place des congés payés de 1936 et le développement des sports nautiques. Du justaucorps unisexe et fonctionnel des années 30 aux créations « couture », parfois décalées de stylistes contemporains, l’exposition Le Grand Bain permet de suivre l’évolution des mœurs et des goûts de la société, à travers l’histoire du maillot. Dans une approche à la fois chronologique et esthétique et une scénographie originale où les maillots de bains s’affichent à la manière d’une « galerie de portraits », cette exposition raconte un moment de l'histoire du maillot de bain, reliée à celle des pratiques balnéaires et de la mode. Des photographies inédites, provenant des Archives et du Musée d’Histoire de la Ville de Marseille, mettent en lumière le goût des plaisirs immédiats des Marseillais photographiés à la plage.
Le Grand Bain
Longtemps élitiste, la mer, en tant que loisir, se démocratise avec l’accroissement des voies de communication, la mise en place des congés payés de 1936 et le développement des sports nautiques. Du justaucorps unisexe et fonctionnel des années 30 aux créations « couture », parfois décalées de stylistes contemporains, l’exposition Le Grand Bain permet de suivre l’évolution des mœurs et des goûts de la société, à travers l’histoire du maillot. Dans une approche à la fois chronologique et esthétique et une scénographie originale où les maillots de bains s’affichent à la manière d’une « galerie de portraits », cette exposition raconte un moment de l'histoire du maillot de bain, reliée à celle des pratiques balnéaires et de la mode. Des photographies inédites, provenant des Archives et du Musée d’Histoire de la Ville de Marseille, mettent en lumière le goût des plaisirs immédiats des Marseillais photographiés à la plage.
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<center></center>Rasurel
Marque française de sous-vêtements créée en 1884
Maillots de bain une-pièce Années 40 • Laine
Rasurel Marque française de sous-vêtements créée en 1884 Maillots de bain une-pièce Années 40 • Laine
226
<center></center>Neyret
Entreprise française spécialisée dans la fabrication de gants fondée en 1856-1857 par Jean-Christian Neyret à Ceton (Orne)
Maillot de bain deux-pièces Années 30 • Maille de laine jacquard, jersey de laine, métal
<br>
Valisère
Marque grenobloise haut de gamme de lingerie de jour, fondée en 1913, par la famille Perrin
Maillot de bain deux-pièces 1952 • Jersey de laine
Neyret Entreprise française spécialisée dans la fabrication de gants fondée en 1856-1857 par Jean-Christian Neyret à Ceton (Orne) Maillot de bain deux-pièces Années 30 • Maille de laine jacquard, jersey de laine, métal
Valisère Marque grenobloise haut de gamme de lingerie de jour, fondée en 1913, par la famille Perrin Maillot de bain deux-pièces 1952 • Jersey de laine
227
<center></center>Jantzen
Marque américaine de prêt-à-porter, spécialisée dans les maillots de bain, créée en 1910 par Carl Jantzen
Aarhus - Danemark. 1883 - Portland - États-Unis, 1939.
Maillots de bain une-pièce
Entre 1948 et 1950 • Coton (toile), matières plastiques/synthétiques, métal.
Don Morgaine
Jantzen Marque américaine de prêt-à-porter, spécialisée dans les maillots de bain, créée en 1910 par Carl Jantzen Aarhus - Danemark. 1883 - Portland - États-Unis, 1939. Maillots de bain une-pièce Entre 1948 et 1950 • Coton (toile), matières plastiques/synthétiques, métal. Don Morgaine
228
<center></center>
229
<center></center>Croisette
Maillot de bain une-pièce
Vers 1965 • Nylon, polyamide, élasthanne, coton
<br> Jantzen
Marque américaine de prêt-à-porter, spécialisée dans les maillots de bain, créée en 1910 par Cari Jantzen (Aarhus - Danemark, 1883 - Portland - États-Unis, 1939)
Maillot de bain une-pièce 1967 • Nylon (Dropnyl), Lycra
Croisette Maillot de bain une-pièce Vers 1965 • Nylon, polyamide, élasthanne, coton
Jantzen Marque américaine de prêt-à-porter, spécialisée dans les maillots de bain, créée en 1910 par Cari Jantzen (Aarhus - Danemark, 1883 - Portland - États-Unis, 1939) Maillot de bain une-pièce 1967 • Nylon (Dropnyl), Lycra
230
<center></center>Nautic
Marque parisienne spécialisée dans les maillots de bain
Maillot de bain deux-pièces Années 70 • Lycra.
Nautic Marque parisienne spécialisée dans les maillots de bain Maillot de bain deux-pièces Années 70 • Lycra.
231
<center></center>Valisère	
Marque grenobloise haut de gamme de lingerie de jour, fondée en 1913, par la famille Perrin
Maillot de bain deux- pièces Vers 1975 • Nylon, polyamide.
Valisère Marque grenobloise haut de gamme de lingerie de jour, fondée en 1913, par la famille Perrin Maillot de bain deux- pièces Vers 1975 • Nylon, polyamide.
232
<center></center>Jean Rémy Daunas
Cannes, 1951
Marque française de prêt-à-porter créée en 1978
Maillot de bain une-pièce
Printemps-Été 1985 • Lycra, matières plastiques
Don Jean-Rémy Daumas.<br>
Maillot de bain une-pièce Ali Baba Printemps-Été 1986 • Jersey de coton, raphia, métal, matières plastiques/synthétiques
Jean Rémy Daunas Cannes, 1951 Marque française de prêt-à-porter créée en 1978 Maillot de bain une-pièce Printemps-Été 1985 • Lycra, matières plastiques Don Jean-Rémy Daumas.
Maillot de bain une-pièce Ali Baba Printemps-Été 1986 • Jersey de coton, raphia, métal, matières plastiques/synthétiques
233
<center></center>Chantal Thomass
Malakoff, 1947
Marque française de prêt-à-porter créée en 1975
Maillot de bain une-pièce
Années 80-90 • Polyamide, élasthanne
Don Chantal Thomass<br>
Inés de la Fressange
Gassin, 1957
Marque française de prêt-à-porter créée en 1991
Maillot de bain deux-pièces
Années 90 • Polyester, élasthanne, verre.
Don Inès de la Fressange
Chantal Thomass Malakoff, 1947 Marque française de prêt-à-porter créée en 1975 Maillot de bain une-pièce Années 80-90 • Polyamide, élasthanne Don Chantal Thomass
Inés de la Fressange Gassin, 1957 Marque française de prêt-à-porter créée en 1991 Maillot de bain deux-pièces Années 90 • Polyester, élasthanne, verre. Don Inès de la Fressange
234
<center></center>Fréquentée essentiellement l’hiver par des élites fortunées en quête d'abris climatiques exception¬nels, la Côte d’Azur se mue dans les années 1920 en station estivale. Cannes, Nice, Monte-Carlo, rendez-vous mondains par excellence, voient défiler un vestiaire spécifique alliant confort, fonctionnalité, élégance, griffé Lanvin, Patou, Chanel, Schiaparelli... De grands noms bientôt concurrencés par de petites entreprises locales : précurseurs du prêt-à-porter de luxe, Delapierre, dès 1928, Tiktiner, Texmer ou Brigitte de Cannes, à partir des années 30-40, offrent aux clientes une alternative originale aux modèles parisiens : dynamisme, joie de vivre, coloris ensoleillés, matières légères caractérisent ce nouveau Look Riviera, chic et couture. Promotrices delà région Sud, ces marques donneront naissance, après-guerre, à une économie locale florissant
Fréquentée essentiellement l’hiver par des élites fortunées en quête d'abris climatiques exception¬nels, la Côte d’Azur se mue dans les années 1920 en station estivale. Cannes, Nice, Monte-Carlo, rendez-vous mondains par excellence, voient défiler un vestiaire spécifique alliant confort, fonctionnalité, élégance, griffé Lanvin, Patou, Chanel, Schiaparelli... De grands noms bientôt concurrencés par de petites entreprises locales : précurseurs du prêt-à-porter de luxe, Delapierre, dès 1928, Tiktiner, Texmer ou Brigitte de Cannes, à partir des années 30-40, offrent aux clientes une alternative originale aux modèles parisiens : dynamisme, joie de vivre, coloris ensoleillés, matières légères caractérisent ce nouveau Look Riviera, chic et couture. Promotrices delà région Sud, ces marques donneront naissance, après-guerre, à une économie locale florissant
235
<center></center>De gauche à droite : Brigitte de Cannes
Marque française de prêt-à-porter créée en 1948 à Cannes
Barboteuse
1956 • Toile de coton, métal. <br>J.Tiktiner.
Entreprise française de bonneterie et de mercerie créée à Nice en 1920
Prêt-à-porter créé en 1949 par Dina Tiktiner (Nice, 1916-2001)
Ensemble veste et barboteuse
1957. Toile de coton, métal, matières plastiques/synthétiques
<br> Acmé.
Ensemble veste et barboteuse 1957 • Soie, nylon, métal <br>
Texmer.
Marque française de prêt-à-porter créée à Nice en 1934 par Maurice Tiktiner
Ensemble veste et maillot de bain deux-pièces 1955 • Toile et jersey de coton, matières plastiques/synthétiques.
De gauche à droite : Brigitte de Cannes Marque française de prêt-à-porter créée en 1948 à Cannes Barboteuse 1956 • Toile de coton, métal.
J.Tiktiner. Entreprise française de bonneterie et de mercerie créée à Nice en 1920 Prêt-à-porter créé en 1949 par Dina Tiktiner (Nice, 1916-2001) Ensemble veste et barboteuse 1957. Toile de coton, métal, matières plastiques/synthétiques
Acmé. Ensemble veste et barboteuse 1957 • Soie, nylon, métal
Texmer. Marque française de prêt-à-porter créée à Nice en 1934 par Maurice Tiktiner Ensemble veste et maillot de bain deux-pièces 1955 • Toile et jersey de coton, matières plastiques/synthétiques.
236
<center></center>Mérinos, alpaga, soie, les matières utilisées pour la confection des premiers costumes de bain sont raffinées mais limitent assez peu la pénétration de l'eau.
Elles seront remplacées dans les années 1920 par du jersey de coton, et plus généralement de la maille de laine. Des marques spécialisées mettent au point de nouveaux procédés pour réduire le poids de l'eau contenu dans la fibre textile : l'Américain Cari Jantzen propose une maille élastique indéformable permettant au maillot d’épouser parfaitement (es formes du corps.
Depuis, les laboratoires n’ont cessé d'innover : Lycra, Lurex, Latex, fibres révolutionnaires mises au point après guerre, apportent toujours plus de résistance, souplesse, maintien et légèreté. Hydro-phobe, transbronzant, connecté, le maillot s’est transformé en objet technique, voire technologique. Il peut aussi se montrer éco-responsable par l’utilisation de matériaux durables, écologiques ou recyclés.
Mérinos, alpaga, soie, les matières utilisées pour la confection des premiers costumes de bain sont raffinées mais limitent assez peu la pénétration de l'eau. Elles seront remplacées dans les années 1920 par du jersey de coton, et plus généralement de la maille de laine. Des marques spécialisées mettent au point de nouveaux procédés pour réduire le poids de l'eau contenu dans la fibre textile : l'Américain Cari Jantzen propose une maille élastique indéformable permettant au maillot d’épouser parfaitement (es formes du corps. Depuis, les laboratoires n’ont cessé d'innover : Lycra, Lurex, Latex, fibres révolutionnaires mises au point après guerre, apportent toujours plus de résistance, souplesse, maintien et légèreté. Hydro-phobe, transbronzant, connecté, le maillot s’est transformé en objet technique, voire technologique. Il peut aussi se montrer éco-responsable par l’utilisation de matériaux durables, écologiques ou recyclés.
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<center></center>Corinne Cobson
Paris, 1957- Paris, 2019 Marque française de prêt-à-porter créée en 1986
Maillot de bain deux-pièces Prêt-à-porter automne-hiver 1996-1995 • Fourrure
Don Corinne Cobson<br> 
Maillot de bain deux-pièces Prêt-à-porter Printemps-Été 1995 Lurex, élasthanne Don Corinne Cobson <br>Maillot de bain deux-pièces Prêt-à-porter printemps-été 1996 Maille acrylique crochetée, polyamide
Don Corinne Cobson <br> Fourrures Max. Paris
Maison de fourrure parisienne déjà active au début du 20e siècle. Lunettes de soleil Entre 1969 et 1973 • Fourrure (panthère de Somalie), cuir, matières plastiques/synthétiques, métal
Corinne Cobson Paris, 1957- Paris, 2019 Marque française de prêt-à-porter créée en 1986 Maillot de bain deux-pièces Prêt-à-porter automne-hiver 1996-1995 • Fourrure Don Corinne Cobson
Maillot de bain deux-pièces Prêt-à-porter Printemps-Été 1995 Lurex, élasthanne Don Corinne Cobson
Maillot de bain deux-pièces Prêt-à-porter printemps-été 1996 Maille acrylique crochetée, polyamide Don Corinne Cobson
Fourrures Max. Paris Maison de fourrure parisienne déjà active au début du 20e siècle. Lunettes de soleil Entre 1969 et 1973 • Fourrure (panthère de Somalie), cuir, matières plastiques/synthétiques, métal
238
<center></center>Vénus
Marque parisienne proposant, notamment, des maillots de bain
Maillot de bain une-pièce 1978 • Nylon, élasthanne.
Vénus Marque parisienne proposant, notamment, des maillots de bain Maillot de bain une-pièce 1978 • Nylon, élasthanne.
239
<center></center>De gauche à droite : Neyret.
Entreprise française spécialisée dans la fabrication de gants fondée en 1856-1857 par Jean-Christian Neyret à Ceton (Orne). Maillot de bain une-pièce. Années 30-40 • Laine <br> Sunny Girl.
Marque active dans les années 1950, spécialisée, notamment, dans la mode balnéaire. 
Maillot de bain une-pièce. Vers 1950 • Polyamide, nylon, Antron <br>  Vahine L. Libron Paris
Marque parisienne, active dans les années 1950 proposant, notamment, des maillots de bain. Maillot de bain une-pièce Vers 1955 • Coton <br> Anonyme.
Maillot de bain une-pièce Vers 1955 • Polyester.
De gauche à droite : Neyret. Entreprise française spécialisée dans la fabrication de gants fondée en 1856-1857 par Jean-Christian Neyret à Ceton (Orne). Maillot de bain une-pièce. Années 30-40 • Laine
Sunny Girl. Marque active dans les années 1950, spécialisée, notamment, dans la mode balnéaire. Maillot de bain une-pièce. Vers 1950 • Polyamide, nylon, Antron
Vahine L. Libron Paris Marque parisienne, active dans les années 1950 proposant, notamment, des maillots de bain. Maillot de bain une-pièce Vers 1955 • Coton
Anonyme. Maillot de bain une-pièce Vers 1955 • Polyester.
240
<center></center>Vahine L. Libron
Paris.
Marque parisienne, active dans les années 1950 proposant, notamment, des maillots de bain. Maillot de bain une-pièce. Années 50-60 • Matières plastiques/synthétiques <br> Christian Dior Colifichets
Ligne lancée par la maison Dior, pour la boutique « Colifichets » créée en 1947.
Maillot de bain une-pièce. Vers 1962 • Matières plastiques/synthétiques
Don Toledo <br> Anonyme.
Maillot de bain une-pièce
Vers 1965 • Nylon, polyamide <br> Ariella
Maillot de bain une-pièce
Nylon, matières plastiques
Vahine L. Libron Paris. Marque parisienne, active dans les années 1950 proposant, notamment, des maillots de bain. Maillot de bain une-pièce. Années 50-60 • Matières plastiques/synthétiques
Christian Dior Colifichets Ligne lancée par la maison Dior, pour la boutique « Colifichets » créée en 1947. Maillot de bain une-pièce. Vers 1962 • Matières plastiques/synthétiques Don Toledo
Anonyme. Maillot de bain une-pièce Vers 1965 • Nylon, polyamide
Ariella Maillot de bain une-pièce Nylon, matières plastiques
241
<center></center>Jantzen
Marque américaine de prêt-à-porter spécialisée dans tes maillots de bain, créée en 1910 par Carl Jantzen
(Aarhus - Danemark, 1883 - Portland - États-Unis, 1939 Maillot de bain une pièce 1947 • Coton, viscose, polyamide <br>
Chantal Thomass
Malakoff, 1947
Marque française de prêt-à-porter créée en 1975
Maillot de bain une-pièce
Années 80-90 • Polyamide, élasthanne, coton.
Don Chantal Thomass<br>
Corinne Cobson
Paris, 1957 - Paris, 2019
Marque française de prêt-à-porter créée en 1986
Maillot de bain une-pièce Années 90 • Coton (maille crochetée)
Don Corinne Cobson <br>
Tomas Maier
Pforzheim (Allemagne), 1957 Marque de prêt-à-porter créée en 1997
Maillot de bain une-pièce 1999 • Nylon, élasthanne
Don Tomas Maier
Jantzen Marque américaine de prêt-à-porter spécialisée dans tes maillots de bain, créée en 1910 par Carl Jantzen (Aarhus - Danemark, 1883 - Portland - États-Unis, 1939 Maillot de bain une pièce 1947 • Coton, viscose, polyamide
Chantal Thomass Malakoff, 1947 Marque française de prêt-à-porter créée en 1975 Maillot de bain une-pièce Années 80-90 • Polyamide, élasthanne, coton. Don Chantal Thomass
Corinne Cobson Paris, 1957 - Paris, 2019 Marque française de prêt-à-porter créée en 1986 Maillot de bain une-pièce Années 90 • Coton (maille crochetée) Don Corinne Cobson
Tomas Maier Pforzheim (Allemagne), 1957 Marque de prêt-à-porter créée en 1997 Maillot de bain une-pièce 1999 • Nylon, élasthanne Don Tomas Maier
242
<center></center>Neyret
Maillot de bain une-pièce Années 30-40 • Jersey de laine <br> Anonyme
Short de bain
Vers 1965 • Coton, élasthanne <br> Anonyme. Barboteuse. Années 30-40 • Jersey de coton
Neyret Maillot de bain une-pièce Années 30-40 • Jersey de laine
Anonyme Short de bain Vers 1965 • Coton, élasthanne
Anonyme. Barboteuse. Années 30-40 • Jersey de coton
243
<center></center>Anonyme
Barboteuse
Années 30-40 • Jersey de coton <br> Anonyme
Short de bain
Années 70 (1972 ?- Jeux
Olympiques de Munich) • Nylon <br> 
Anonyme
Maillot de bain une-pièce Vers 1965 • Nylon, élasthanne, polyami
Anonyme Barboteuse Années 30-40 • Jersey de coton
Anonyme Short de bain Années 70 (1972 ?- Jeux Olympiques de Munich) • Nylon
Anonyme Maillot de bain une-pièce Vers 1965 • Nylon, élasthanne, polyami
244
<center></center>A l’ensemble tunique-pantalon porté par les deux sexes succède au début du 20e siècle le gilet-caleçon. Réservé aux hommes, il évolue en un justaucorps moulant bientôt adopté par les femmes grâce à la franco-australienne Anne Kellermann, première nageuse médaillée d’or aux Jeux olympiques de Stockholm de 1912, qui ose porter ce maillot lors des compétitions.
Le costume de bain perd son caractère unisexe lorsqu’en 1932, les hommes enlèvent le haut et affichent leur torse, imitant la star Johnny Weissmuler, quintuple champion olympique de natation entre 1924 (J.O de Paris) et 1928 (Amsterdam), dans son premier rôle au cinéma, celui de Tarzan.
Le maillot de bain masculin se réduit dès lors à une culotte large - et sa version simplifiée le slip - ornée d’une ceinture ou d’un laçage fantaisie.
Il faudra attendre les années 70 et l’apparition du boxer-short pour que le maillot se distingue définitivement d’un sous-vêtement et devienne un véritable objet de mode.
A l’ensemble tunique-pantalon porté par les deux sexes succède au début du 20e siècle le gilet-caleçon. Réservé aux hommes, il évolue en un justaucorps moulant bientôt adopté par les femmes grâce à la franco-australienne Anne Kellermann, première nageuse médaillée d’or aux Jeux olympiques de Stockholm de 1912, qui ose porter ce maillot lors des compétitions. Le costume de bain perd son caractère unisexe lorsqu’en 1932, les hommes enlèvent le haut et affichent leur torse, imitant la star Johnny Weissmuler, quintuple champion olympique de natation entre 1924 (J.O de Paris) et 1928 (Amsterdam), dans son premier rôle au cinéma, celui de Tarzan. Le maillot de bain masculin se réduit dès lors à une culotte large - et sa version simplifiée le slip - ornée d’une ceinture ou d’un laçage fantaisie. Il faudra attendre les années 70 et l’apparition du boxer-short pour que le maillot se distingue définitivement d’un sous-vêtement et devienne un véritable objet de mode.
245
<center></center>HOM
Marque créée en 1968 à Marseille
Maillot de bain justaucorps 1996 • Lycra
HOM Marque créée en 1968 à Marseille Maillot de bain justaucorps 1996 • Lycra
246
<center></center>HOM
Marque créée en 1968 à Marseille
Maillot de bain justaucorps 1996 • Lycra <br> Anonyme. Gilet-caleçon. Début 20e siècle. Laine <br>
Neyret. Slip de bain. Années 50. Maille de laine<br>
Remmus
Short de bain
Vers 1965 • Nylon <br> BWL
Short de bain Vers 1965 • Polyester <br>
BWL
Short de bain
Vers 1965 • Coton, nylon <br> 
BWL
Short de bain
Vers 1965 • Polyamide, nylon.
HOM Marque créée en 1968 à Marseille Maillot de bain justaucorps 1996 • Lycra
Anonyme. Gilet-caleçon. Début 20e siècle. Laine
Neyret. Slip de bain. Années 50. Maille de laine
Remmus Short de bain Vers 1965 • Nylon
BWL Short de bain Vers 1965 • Polyester
BWL Short de bain Vers 1965 • Coton, nylon
BWL Short de bain Vers 1965 • Polyamide, nylon.
247
<center></center>BWL
Short de bain Vers 1965 • Polyester<br>
BWL
Short de bain
Vers 1965 • Coton, nylon <br> 
BWL
Short de bain. Vers 1965 • Polyamide, nylon<br> Remmus
Short de bain Vers 1965 • Nylon <br>
Anonyme
Short de bain
Vers 1965 • Nylon, élasthanne 
<br> Duck Brand
Short de bain
Vers 1965 • Nylon, élasthanne <br>BWL
Short de bain Vers 1965 • Nylon<br>
Anonyme
Short de bain
Vers 1975 • Polyamide, nylon, lycra<br>
Port Grimaud
Slip de bain
Années 70 • Polyamide, nylon, coton
BWL Short de bain Vers 1965 • Polyester
BWL Short de bain Vers 1965 • Coton, nylon
BWL Short de bain. Vers 1965 • Polyamide, nylon
Remmus Short de bain Vers 1965 • Nylon
Anonyme Short de bain Vers 1965 • Nylon, élasthanne
Duck Brand Short de bain Vers 1965 • Nylon, élasthanne
BWL Short de bain Vers 1965 • Nylon
Anonyme Short de bain Vers 1975 • Polyamide, nylon, lycra
Port Grimaud Slip de bain Années 70 • Polyamide, nylon, coton
248
<center></center>HOM
Marque créée en 1968 à Marseille
Ensemble slip et combinaison de bain 1996 • Lycra hologramme
Présenté lors du défilé Wolford en septembre au Cercle des Nageurs de Marseille
HOM Marque créée en 1968 à Marseille Ensemble slip et combinaison de bain 1996 • Lycra hologramme Présenté lors du défilé Wolford en septembre au Cercle des Nageurs de Marseille
249
<center></center>J.Tiktiner
Entreprise française de bonneterie et de mercerie créée à Nice en 1920
Prêt-à-porter créé en 1949 par Dina Tiktiner (Nice, 1918-2001)
Deux ensembles veste-chemisier et maillot de bain deux-pièces
Vers 1958 • Toile de coton, matières plastiques /synthétiques <br> Ensemble tunique sans manches et maillot de bain deux-pièces
Vers 1958 • Toile de coton, métal <br> 
Ensemble chemise sans manches et maillot de bain deux-pièces.
1958 • Toile de coton, matières plastiques /synthétiques <br> Ensemble veste et maillot de bain deux-pièces Vers 1958 • Toile de coton, matières plastiques /synthétiques
J.Tiktiner Entreprise française de bonneterie et de mercerie créée à Nice en 1920 Prêt-à-porter créé en 1949 par Dina Tiktiner (Nice, 1918-2001) Deux ensembles veste-chemisier et maillot de bain deux-pièces Vers 1958 • Toile de coton, matières plastiques /synthétiques
Ensemble tunique sans manches et maillot de bain deux-pièces Vers 1958 • Toile de coton, métal
Ensemble chemise sans manches et maillot de bain deux-pièces. 1958 • Toile de coton, matières plastiques /synthétiques
Ensemble veste et maillot de bain deux-pièces Vers 1958 • Toile de coton, matières plastiques /synthétiques
250
<center></center>Jean Remy Daumas par Carol.
Cannes, 1951.
Marque française de prêt-à-porter créée en 1978 Ensemble peignoir-sarouel, maillot de bain une pièce, mules, chapeau, lunettes Printemps-Été 1985 • Coton, lycra, cuir, paille, matières plastiques/synthétiques, aluminium
Jean Remy Daumas par Carol. Cannes, 1951. Marque française de prêt-à-porter créée en 1978 Ensemble peignoir-sarouel, maillot de bain une pièce, mules, chapeau, lunettes Printemps-Été 1985 • Coton, lycra, cuir, paille, matières plastiques/synthétiques, aluminium
251
<center></center>Symbole de la réussite sociale, du consumérisme et du paraître, les années 1980 sont avant tout festives et débridées : les vêtements sont excentriques, les couleurs saturées, voire fluorescentes, les motifs et les détails variés. Sur la plage, le maillot féminin et masculin suit les tendances. Hybrides, classiques ou loufoques, les accessoires, qui signent leur grand retour, accompagnent la garde-robe estivale dans une unité de tons et d imprimes
Compagne du peignoir, la serviette de plage, ostensiblement monogrammée, parée de couleurs et de motifs, sait aussi se montrer ingénieuse lorsqu’elle se transforme en robe, jupe ou sac, garnie de poches étanches !
Aux charlottes, coiffes et autres turbans que la bienséance recommande au 19* siècle, succède, dans les années 30, un bonnet de bain inspiré de celui des nageuses. Véritable accessoire de mode, assorti au maillot de bain, il s’affiche sur les pages des plus célèbres magazines. Dans les années 50 et 60, il se couvre de motifs variés, imprimés ou en relief. Réduit à sa plus simple expression, il n’est plus porté aujourd'hui que par les nageurs professionnels, ou par mesure d'hygiène dans les piscines publique
Symbole de la réussite sociale, du consumérisme et du paraître, les années 1980 sont avant tout festives et débridées : les vêtements sont excentriques, les couleurs saturées, voire fluorescentes, les motifs et les détails variés. Sur la plage, le maillot féminin et masculin suit les tendances. Hybrides, classiques ou loufoques, les accessoires, qui signent leur grand retour, accompagnent la garde-robe estivale dans une unité de tons et d imprimes Compagne du peignoir, la serviette de plage, ostensiblement monogrammée, parée de couleurs et de motifs, sait aussi se montrer ingénieuse lorsqu’elle se transforme en robe, jupe ou sac, garnie de poches étanches ! Aux charlottes, coiffes et autres turbans que la bienséance recommande au 19* siècle, succède, dans les années 30, un bonnet de bain inspiré de celui des nageuses. Véritable accessoire de mode, assorti au maillot de bain, il s’affiche sur les pages des plus célèbres magazines. Dans les années 50 et 60, il se couvre de motifs variés, imprimés ou en relief. Réduit à sa plus simple expression, il n’est plus porté aujourd'hui que par les nageurs professionnels, ou par mesure d'hygiène dans les piscines publique
252
<center></center>Wolford par Chantal Thomass.
Marque autrichienne de prêt-à-porter spécialisée dans la lingerie et les maillots de bain, créée à Bregenz, en 1949 par Walter Palmers (Vienne, 1903-1983) - et Reinhold Wolff (Hard, 1905-1972). Bonnet de bain
1996 • Collection « Swimbody » Matières plastiques/synthétiques
Don Chantal Thomass. 
Présenté lors du défilé Wolford en septembre 1994 au Cercle des Nageurs de Marseille <br> 
Courrèges par Jean-Charles de Castelbajac
Maison de couture française fondée en 1941 par André Courrèges (Pau, 1923-Neuilly-sur-Seine, 2014). Drap de bain-jupe. 1993 • Coton, matières plastiques/synthétiques. Don Olivier Saillard <br> Sac de plage-jupe 1993 • Coton, matières plastiques/synthétiques
Don Olivier Saillard <br> Jean-Rémy Daumas
Cannes, 1951
Marque française de Prêt-à-Porter créée en 1978
& Bayonna
Espadrilles
Printemps-Été 1987 • Coton, corde, matières plastiques/synthétiques
Don Jean-Rémy Daumas <br> Anonyme
Lunettes de soleil persiennes Années 90 7 • Nylon.
Wolford par Chantal Thomass. Marque autrichienne de prêt-à-porter spécialisée dans la lingerie et les maillots de bain, créée à Bregenz, en 1949 par Walter Palmers (Vienne, 1903-1983) - et Reinhold Wolff (Hard, 1905-1972). Bonnet de bain 1996 • Collection « Swimbody » Matières plastiques/synthétiques Don Chantal Thomass. Présenté lors du défilé Wolford en septembre 1994 au Cercle des Nageurs de Marseille
Courrèges par Jean-Charles de Castelbajac Maison de couture française fondée en 1941 par André Courrèges (Pau, 1923-Neuilly-sur-Seine, 2014). Drap de bain-jupe. 1993 • Coton, matières plastiques/synthétiques. Don Olivier Saillard
Sac de plage-jupe 1993 • Coton, matières plastiques/synthétiques Don Olivier Saillard
Jean-Rémy Daumas Cannes, 1951 Marque française de Prêt-à-Porter créée en 1978 & Bayonna Espadrilles Printemps-Été 1987 • Coton, corde, matières plastiques/synthétiques Don Jean-Rémy Daumas
Anonyme Lunettes de soleil persiennes Années 90 7 • Nylon.
253
<center></center>Sandrine : comment tu la trouves? / Tony : quoi? / Sandrine : au milieu dos.
(Tony Delcampe & Sandrine Rombaux, Prix du Jury, concours Mode, Festival d'Hyères 1992)
Maillot de bain pour femme enceinte 1998 • Matières plastiques/synthétiques
Modèle réalisé dans le cadre d’une exposition è la villa Noailles, en hommage à Charles et Marie-Laure de Noailles, regroupant d’anciens lauréats du concours Mode du Festival d'Hyères<br> Jean Rémy Daumas
Cannes, 1951
Marque française de prêt-à-porter créée en 1978
Lunettes de soleil-bandeau Printemps-été 1985 • Verre, matières plastiques/synthétiques
Don Jean-Rémy Daumas<br> Hermès
Maison de couture française, spécialisée à l’origine dans la sellerie et les harnachements pour chevaux, fondée en 1837
Espadrilles
Coton, cuir (agneau), caoutchouc Don Hermès <br>Wolford par Chantal Thomass.
Marque autrichienne de prêt-à-porter spécialisée dans la lingerie et les maillots de bain, 
Bonnet de bain
1996 • Collection « Swimbody »
Matières plastiques/synthétiques
Don Chantal Thomass.
Présenté lors du défilé Wolford en septembre 1996 au Cercle des Nageurs de Marseille
Sandrine : comment tu la trouves? / Tony : quoi? / Sandrine : au milieu dos. (Tony Delcampe & Sandrine Rombaux, Prix du Jury, concours Mode, Festival d'Hyères 1992) Maillot de bain pour femme enceinte 1998 • Matières plastiques/synthétiques Modèle réalisé dans le cadre d’une exposition è la villa Noailles, en hommage à Charles et Marie-Laure de Noailles, regroupant d’anciens lauréats du concours Mode du Festival d'Hyères
Jean Rémy Daumas Cannes, 1951 Marque française de prêt-à-porter créée en 1978 Lunettes de soleil-bandeau Printemps-été 1985 • Verre, matières plastiques/synthétiques Don Jean-Rémy Daumas
Hermès Maison de couture française, spécialisée à l’origine dans la sellerie et les harnachements pour chevaux, fondée en 1837 Espadrilles Coton, cuir (agneau), caoutchouc Don Hermès
Wolford par Chantal Thomass. Marque autrichienne de prêt-à-porter spécialisée dans la lingerie et les maillots de bain, Bonnet de bain 1996 • Collection « Swimbody » Matières plastiques/synthétiques Don Chantal Thomass. Présenté lors du défilé Wolford en septembre 1996 au Cercle des Nageurs de Marseille
254
<center></center>Jean Rémy Daumas
Cannes, 1951
Marque française de prêt-à-porter créée en 1978
Maillot de bain une-pièce Printemps-été 1984 • Lycra
Don Jean-Rémy Daumas <br> Lunettes de soleil
Printemps-été 1985 • Matières plastiques /synthétiques, aluminium
Don Jean-Rémy Daumas <br> Inès de La Fressange
Gassin, 1957
Marque française de prêt-à-porter créée en 1991
Tongs
Années 90 • Coton, cuir, bois
Don Inès de la Fressange <br> Wolford par Chantal Thomass. 
Marque autrichienne de prêt-à-porter spécialisée dans la lingerie et les maillots de bain,.
Bonnet de bain
1996 • Collection « Swimbody »
Matières plastiques/synthétiques
Don Chantal Thomass. Présenté lors du défilé Wolford en septembre 1996 au Cercle des Nageurs de Marseille
Jean Rémy Daumas Cannes, 1951 Marque française de prêt-à-porter créée en 1978 Maillot de bain une-pièce Printemps-été 1984 • Lycra Don Jean-Rémy Daumas
Lunettes de soleil Printemps-été 1985 • Matières plastiques /synthétiques, aluminium Don Jean-Rémy Daumas
Inès de La Fressange Gassin, 1957 Marque française de prêt-à-porter créée en 1991 Tongs Années 90 • Coton, cuir, bois Don Inès de la Fressange
Wolford par Chantal Thomass. Marque autrichienne de prêt-à-porter spécialisée dans la lingerie et les maillots de bain,. Bonnet de bain 1996 • Collection « Swimbody » Matières plastiques/synthétiques Don Chantal Thomass. Présenté lors du défilé Wolford en septembre 1996 au Cercle des Nageurs de Marseille
255
<center></center>Le tissu-éponge est né en France vers la fin du 19e siècle, à la suite d’une erreur dans le croisement des fils de chaîne et des fils de trame laissant apparaître de petites boucles à la surface de l’étoffe. Destiné d'abord aux établissements thermaux, son usage se généralise avec le développement des pratiques balnéaires. Devenu un indispensable de la garde-robe estivale avec de petites pièces légères, pratiques à enfiler rapidement au sortir de la plage, l’éponge gagne peu à peu ses lettres de noblesse à travers les griffes et labels en vogue.
Le tissu-éponge est né en France vers la fin du 19e siècle, à la suite d’une erreur dans le croisement des fils de chaîne et des fils de trame laissant apparaître de petites boucles à la surface de l’étoffe. Destiné d'abord aux établissements thermaux, son usage se généralise avec le développement des pratiques balnéaires. Devenu un indispensable de la garde-robe estivale avec de petites pièces légères, pratiques à enfiler rapidement au sortir de la plage, l’éponge gagne peu à peu ses lettres de noblesse à travers les griffes et labels en vogue.
256
<center></center>Jean Rémy Daumas
Cannes, 1951
Marque française de prêt-à-porter créée en 1978.  Robe de plage. Printemps-été 1985. Coton (éponge).
Jean Rémy Daumas Cannes, 1951 Marque française de prêt-à-porter créée en 1978. Robe de plage. Printemps-été 1985. Coton (éponge).
257
<center></center>Christian Dior «Boutique»
Ligne lancée par la maison Dior, pour la boutique « Colifichets » créée en 1947
Ensemble débardeur, pantalon
Fin 1960-début 1970 • Coton (éponge)
Don Madame Léon Rodrigues-Ely
Christian Dior «Boutique» Ligne lancée par la maison Dior, pour la boutique « Colifichets » créée en 1947 Ensemble débardeur, pantalon Fin 1960-début 1970 • Coton (éponge) Don Madame Léon Rodrigues-Ely
258
<center></center>Guitare par Pierre Ferrât International Paris
Marque de prêt-à-porter active dans les années 60
Combinaison-short
1967-1970 • Coton, viscose, polyamide
Guitare par Pierre Ferrât International Paris Marque de prêt-à-porter active dans les années 60 Combinaison-short 1967-1970 • Coton, viscose, polyamide
259
<center></center>
260
<center></center>
261
<center></center>Atlantic
Maillot de bain deux-pièces
Années 50-60 • Coton
Atlantic Maillot de bain deux-pièces Années 50-60 • Coton
262
<center></center>Atlantic
Maillot de bain deux-pièces Années 50-60 • Coton
Atlantic Maillot de bain deux-pièces Années 50-60 • Coton
263
<center></center>Atlantic
Maillot de bain deux-pièces Années 50-60 • Coton
Atlantic Maillot de bain deux-pièces Années 50-60 • Coton
264
<center></center>De droite à gauche : 
J.Tiktiner
Entreprise française de bonneterie et de mercerie créée à Nice en 1920
Prêt-à-porter créé en 1949 par Dina Tiktiner (Nice, 1918 - 2001)
Ensemble pantalon, chemise, corsage et maillot de bain deux-pièces
1961 • Coton <br>
Delapierre
Marque française de prêt-à-porter créée en 1929
Maillot de bain deux-pièces, robe de plage Vers 1966 • Coton
De droite à gauche : J.Tiktiner Entreprise française de bonneterie et de mercerie créée à Nice en 1920 Prêt-à-porter créé en 1949 par Dina Tiktiner (Nice, 1918 - 2001) Ensemble pantalon, chemise, corsage et maillot de bain deux-pièces 1961 • Coton
Delapierre Marque française de prêt-à-porter créée en 1929 Maillot de bain deux-pièces, robe de plage Vers 1966 • Coton
265
<center></center>De gauche à droite : 
Jean Rémy Daumas
Cannes, 1951
Marque française de prêt-à-porter créée en 1978
Ensemble mauve, jupe, bustier, sac
Printemps-été 1983 • Raphia, coton, matières plastiquas /synthétiques. Don Jean-Rémy Daumas<br>Maillot de bain une-pièce
Printemps-été 1985 • Coton
Don Jean-Rémy Daumas ; Combinaison-short à traîne Printemps-été 1985 • Coton Don Jean-Rémy Daumas <br> 
Ensemble orange, jupe et bustier. 
Printemps- été 1983 • Raphia, coton, matières plastiques/synthétiques
Don Jean-Rémy Daumas
De gauche à droite : Jean Rémy Daumas Cannes, 1951 Marque française de prêt-à-porter créée en 1978 Ensemble mauve, jupe, bustier, sac Printemps-été 1983 • Raphia, coton, matières plastiquas /synthétiques. Don Jean-Rémy Daumas
Maillot de bain une-pièce Printemps-été 1985 • Coton Don Jean-Rémy Daumas ; Combinaison-short à traîne Printemps-été 1985 • Coton Don Jean-Rémy Daumas
Ensemble orange, jupe et bustier. Printemps- été 1983 • Raphia, coton, matières plastiques/synthétiques Don Jean-Rémy Daumas
266
<center></center>De gauche à droite : 
Casi Plage. 
Marque niçoise de prêt-à-porter, spécialisée dans la mode balnéaire. Ensemble robe de plage, maillot de bain deux-pièces. Vers 1963. Coton <br>
Anonyme.
Robe enfant. Années 50 ? Coton. Don Bergman <br>
Hermès
Maison de couture française, spécialisée à l'origine dans la sellerie et les harnachements pour chevaux, fondée en 1837
Espadrilles
Coton, corde, caoutchouc
Don Hermès<br> Jean-Rémy Daumas
Cannes, 1951 Marque française de Prêt-à-Porter créée en 1978
Ensemble à rayures haut, short, ceinture Printemps-été 1985 • Coton
Don Jean-Rémy Daumas
De gauche à droite : Casi Plage. Marque niçoise de prêt-à-porter, spécialisée dans la mode balnéaire. Ensemble robe de plage, maillot de bain deux-pièces. Vers 1963. Coton
Anonyme. Robe enfant. Années 50 ? Coton. Don Bergman
Hermès Maison de couture française, spécialisée à l'origine dans la sellerie et les harnachements pour chevaux, fondée en 1837 Espadrilles Coton, corde, caoutchouc Don Hermès
Jean-Rémy Daumas Cannes, 1951 Marque française de Prêt-à-Porter créée en 1978 Ensemble à rayures haut, short, ceinture Printemps-été 1985 • Coton Don Jean-Rémy Daumas
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<center></center>Ciré et chapeau de marin Printemps-été 1986 • Matières plastiques /synthétiques
Don Jean-Rémy Daumas <br> Ensemble bustier, short Années 80-90 • Coton, métal
Don Jean-Rémy Daumas
Ciré et chapeau de marin Printemps-été 1986 • Matières plastiques /synthétiques Don Jean-Rémy Daumas
Ensemble bustier, short Années 80-90 • Coton, métal Don Jean-Rémy Daumas
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<center></center>Cercle des Nageurs de Marseille.
Peignoir et maillot de bain de water-polo. Peignoir : édition 1921-2021 pour le centième anniversaire du club.
Maillot : fin des années 2000
Prêt Yann Vernoux, joueur (1992-2012) et capitaine (2004-2007
Cercle des Nageurs de Marseille. Peignoir et maillot de bain de water-polo. Peignoir : édition 1921-2021 pour le centième anniversaire du club. Maillot : fin des années 2000 Prêt Yann Vernoux, joueur (1992-2012) et capitaine (2004-2007
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