Le Jardin et le Palais du Luxembourg, le Sénat
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LE PALAIS DU LUXEMBOURG
La construction du palais du Luxembourg commencée en 1615 à l’initiative de Marie de Médicis est à peu près achevée en 1630. Installée dès 1625 dans l’aile ouest du palais, Marie de Médicis n’y réside que peu de temps puisqu’elle quitte la France en 1631, exilée par son fils Louis XIII, à l’issue de l’épisode dit de la « Journée des Dupes ». Le Palais conserve sa vocation de résidence princière, accueillant successivement Gaston d'Orléans (1642), le frère de Louis XIII, puis sa veuve et ses filles parmi lesquelles la duchesse de Montpensier - la Grande Mademoiselle - et la duchesse de Guise (1660). En 1694, cette dernière en fait don à Louis XIV. En 1715, il revient au régent Philippe d'Orléans qui l'abandonne à ses filles, la duchesse de Berry et Louise Élisabeth d'Orléans, ex-reine d'Espagne. En 1778, Louis XVI donne le Palais à son frère, le Comte de Provence, futur Louis XVIII.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Au lendemain de l'assassinat du roi Henri IV, en 1610, la reine Marie de Médicis décide de faire construire une nouvelle demeure dans le quartier champêtre du Luxembourg, à proximité de la porte Saint-Michel. Elle achète l'Hôtel de François de Luxembourg et son parc de 8 hectares, puis les propriétés voisines pour constituer un vaste domaine d'une vingtaine d'hectares qui s'étend d'Est en Ouest.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Pour le jardin, limité au Sud par l'enclos des Chartreux, elle en confia composition à Boyceau de la Barauderie pour les parterres et à Thomas Francine pour les terrasses et fontaines qui seront alimentées en eau grâce à la construction de l'aqueduc d'Arcueil. Monument à Scheurer-Kestner (1908), Jules Dalou (1838-1902). A gauche la Justice et à droite la Vérité. Auguste Scheurer-Kestner (1833-1899) est un chimiste, un industriel et un homme politique alsacien. Au milieu de la pelouse, Diane à la biche.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
La statue de George Sand (1804-1876) est l’œuvre de François Sicard (1862-1934). Cette statue a été inaugurée en juillet 1904.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Faune dansant sur une outre de vin., par Eugène Louis Lequesne en 1851. Cette oeuvre s'inspire de celle découverte à Pompéï en 1830.
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Marguerite de Navarre, appelée également Marguerite d’Angoulême et parfois Marguerite d'Alençon, est née le 11 avril 1492 à Angoulême et morte le 21 décembre 1549 à Odos-en-Bigorre. Elle joue un rôle capital au cours de la première partie du xvie siècle (1497-1549): elle exerce une influence profonde en diplomatie et manifeste un certain intérêt pour les idées nouvelles, encourageant les artistes tant à la Cour de France qu'à Nérac. Sœur du roi François Ier, elle est la mère de Jeanne d'Albret (reine de Navarre et mère du futur Henri IV). Elle est aussi connue pour être, après Christine de Pisan et Marie de France, l'une des premières femmes de lettres françaises, surnommée la dixième des muses. La statue se trouve au Jardin du Luxembourg, autour du bassin. Elle est l’œuvre de Joseph Stanislas Lescorné (1799-1872). Elle a été commandée en 1845 et exécutée en 1848.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
La statue de Marie de Médicis fait partie des statues des Reines de France implantées autour du bassin du jardin du Luxembourg. Elle est l’œuvre de Louis-Denis Caillouette (1790-1868) en 1844.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Le jardin possède une partie « à la française » située dans l'axe du palais.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Au fond, le dôme de l'observatoire de Paris.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Harde de Cerfs écoutant le rapproché est une sculpture réalisée par Arthur Le Duc vers 188. Le groupe représente un cerf, une biche et un faon, traqués par des chasseurs. Bronze de Thièbaut.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Harde de Cerfs écoutant le rapproché est une sculpture réalisée par Arthur Le Duc vers 188. Le groupe représente un cerf, une biche et un faon, traqués par des chasseurs. Bronze de Thièbaut.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
La statue d'Archidamas se préparant à lancer le disque (1887) est l’œuvre d’Henri Lemaire (1798-1880).
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LA FONTAINE MEDICIS
Marie de Médicis fit élever vers 1630, à l'image des nymphées et fontaines qui décoraient les jardins italiens, la grotte du Luxembourg, dénommée depuis lors "Fontaine Médicis". Thomas Francine, Intendant Général des Eaux et Fontaines, en aurait dessiné les plans. Chalgrin, architecte du Palais du Luxembourg, la fit restaurer après la Révolution par les sculpteurs Ramey, Duret et Talamona et orna la niche centrale d'une petite Vénus. En 1862, le percement de la rue Médicis, par Haussmann, entraîna le déplacement de la fontaine et son rapprochement du Palais d'environ trente mètres. L'architecte Alphonse de Gisors fit alors construire au-devant un bassin long d'une cinquantaine de mètres et commanda de nouvelles sculptures à Ottin.
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LA FONTAINE MEDICIS
La fontaine Médicis est une commande de la reine Marie de Médicis, veuve d'Henri IV, à l’ingénieur florentin Thomas Francine en 1630. Restaurée après la Révolution par Jean-François Chalgrin qui place dans sa niche centrale une statue de Vénus. Elle est déplacée en 1862, son bassin agrandi et la statue est remplacée par le groupe statuaire Polyphème surprenant Galatée dans les bras d'Acis, œuvre du sculpteur Auguste Ottin. L'architecte Alphonse de Gisors rétablit les armes de la France et fait construire un bassin long d'une cinquantaine de mètres, dont la rambarde est ornée de vasques. Deux rangées de platanes bordent le bassin.
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LA FONTAINE MEDICIS
Polyphème s'apprêtant à écraser sous un rocher Acis et Galatée.. Sur le fronton, les armes de la France.
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LA FONTAINE MEDICIS
Polyphème surprenant Acis et Galatée (1865) par Auguste Ottin. La niche centrale est occupée par un groupe en marbre représentant Acis et Galathée couchés sous un rocher au sommet duquel apparaît la figure colossale en bronze de Polyphème s’apprêtant à lancer sur son rival la pierre qui doit lui donner la mort. De part et d'autre, statues de Pan, à gauche, et de Diane, à droite.
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LA FONTAINE MEDICIS
Alphonse de Gisors réalisa également la façade orientale. Il l’orna d’un bas-relief exécuté en 1807 par Achille Valois (1785-1862). Ce bas-relief provenait de la fontaine de la rue du Regard, au croisement de la rue de Vaugirard, datant du 1er empire. Le percement de la rue de Rennes ayant nécessité sa destruction, la ville de Paris fit don de ce bas-relief au Sénat. Ce bas-relief représente Léda et Jupiter métamorphosé en cygne. Cette nouvelle façade orientale se termine par une demi-coupole et un fronton sur les rampants duquel sont couchées deux gracieuses naïades dues au sculpteur Klagmann (1810-1867).
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Il devient prison avant d'être affecté en 1795 au Directoire puis fin 1799 au « Sénat Conservateur ». Sous l'autorité de Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811), il subit alors de profondes modifications architecturales, afin de lui permettre de répondre à sa nouvelle vocation parlementaire. En 1814, le Palais du Luxembourg est affecté à la « Chambre des Pairs » de la Restauration. Sous la Monarchie de Juillet, l'accroissement du nombre des Pairs de France conduit l'architecte Alphonse de Gisors (1796-1866) à avancer la façade Sud de 30 mètres sur le Jardin pour permettre la construction de la salle des Séances et de la bibliothèque actuelles.
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Alphonse de Gisors tire en 1852 les ultimes conséquences de ces extensions, en réalisant la grande galerie, alors salle du Trône (et dénommée aujourd'hui « Salle des Conférences »). Le Palais est alors affecté au Sénat du Second Empire après avoir accueilli en 1848 l'éphémère « Commission du gouvernement pour les travailleurs » de la Seconde République. À la chute du Second Empire, le Palais abrite la Préfecture de la Seine et les séances du conseil municipal, l'hôtel de ville de Paris ayant été incendié lors de la Commune. En 1879, lorsque le siège des pouvoirs publics est transféré de Versailles à Paris, il est affecté au Sénat de la IIIe République qui y siège jusqu'en 1940, date à laquelle il est occupé par l'état-major de la Luftwaffe Ouest-Europe. En 1944, il devient le siège de l'Assemblée consultative provisoire. En 1945, la Haute Cour de Justice y tient ses séances, puis en 1946, la Conférence de la Paix. Fin 1946, le Palais est affecté au Conseil de la République puis en 1958 au Sénat de la Ve République.
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Fronton sud du palais du Luxembourg (1841). Les statues et le haut-relief sont de James Pradier.
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Au centre, Le Jour, la Nuit et un génie soutenant le zodiaque. A gauche : la Guerre, puis la Sagesse et l'Eloquence. A droite : La Prudence et la Justice, puis la Paix
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La reine, née à Florence, demande à Salomon de Brosse de s'inspirer du palais Pitti de son enfance, mais l'architecte emprunta davantage à la tradition française qu'au modèle italien.
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La cour d’honneur. Le palais du Luxembourg tient plus de la résidence secondaire que du palais officiel urbain. Son plan est assez caractéristique des châteaux français, comme celui de Verneuil-en-Halatte auquel Salomon de Brosse a participé. Il se compose d'une cour carrée, la cour d'honneur,...
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..d'un corps d’entrée surmonté d'un dôme, le dôme Tournon, et de pavillons redoublés dans le corps de logis. La Justice, la Charité, la Prudence, la Sagesse, la Force, l’Abondance, et deux autres vertus théologales et cardinales moins facilement identifiables (la Tempérance et la Foi ?) prennent place sur le pourtour du dôme et sont dues à Guillaume Bertelot, sculpteur privilégié de Marie de Médicis. Elles ont été refaites en 1907 par les sculpteurs Charles Filleul (La Force), Pierre Granet (Femme à la gerbe avec une couronne de laurier), Alfred Riffard (La Charité) et Charles-Émile Jonchéry (La Sagesse). Les quatre autres statues – La Justice, L’Abondance, La Prudence et Femme drapée – sont réalisées par Kulikowski.
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La cour d’honneur. Salomon de Brosse n'a repris du Palais Pitti que les colonnes en "bossage de pierre" qui en ornent la façade.
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La cour d’honneur. Bertelot exécuta les quatre muses de la façade de la cour d’honneur en 1623. De gauche à droite : l’Histoire (Clio) ; l’Éloquence (Terpsichore) ; l’Astronomie (Uranie) ; la Poésie lyrique (Polymnie). Elles ont été refaites en 1910. Ainsi, la copie de l’Éloquence est confiée en juillet 1910 à Pierre Granet (le sculpteur Fernand Dubois achèvera cette statue au décès de Pierre Granet le 15 août 1910 et réalisera aussi celle de l’Histoire). La Poésie lyrique et l’Astronomie sont quant à elles confiées au sculpteur Charles Filleul. Les bustesdans les niches, installés en 1809 par CHALGRIN figurent, à gauche, Marc Aurèle et, à droite, Septime Sévère
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La cour d’honneur, façade de droite.
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Au fond, l’hôtel de la Présidence ou le Petit Luxembourg. Bâti vers le milieu du XVIe siècle, cet hôtel fut acquis en 1570 par François de Luxembourg, duc de Piney, Pair de France, et vendu en 1612 à la Régente Marie de Médicis qui construisit à proximité son Palais. Le Duc François de Luxembourg a laissé son nom à ces deux bâtiments, et l'usage est resté d'appeler l'ancien hôtel « Petit Luxembourg » pour le distinguer du Palais lui-même. L'hôtel fut ensuite donné en 1627 au Cardinal de Richelieu qui le légua en 1639 à sa nièce. Passé un temps par héritage en 1676 à la famille des Condé, le Petit Luxembourg fut agrandi et redécoré par Germain Boffrand entre 1709 et 1713. Il accueillit ensuite le Comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, puis fut habité par quatre Directeurs au temps du Directoire, dont Sieyès chez qui se prépara le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 nov 1799). Au lendemain de ce coup d'État, Bonaparte et Joséphine s'y installèrent. La Constitution de l'an VIII y fut rédigée. Le Sénat Conservateur y siégea ensuite de 1800 à 1806 en attendant de s'installer au Grand Luxembourg. En 1825, Le Petit Luxembourg fut cédé au roi Charles X pour y loger le Président de la Chambre des Pairs, seconde Chambre du Parlement instituée en 1816. L'hôtel conserva cette affectation jusqu'à nos jours, à l'exception de trois périodes. En 1868, il servit de résidence au vice-président de la République et au tribunal des conflits, puis en 1871-1879, au Préfet de la Seine, après l'incendie de l’Hôtel de Ville. De 1960 à 1966, il fut occupé par le Chef d'état-major de la Luftwaffe pour l'Ouest de l'Europe. Après la guerre, le Petit Luxembourg redevint la résidence des Présidents de la Haute Assemblée, Conseil de la République de 1966 à 1958 puis Sénat sous la Ve République à partir de 1958.
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Façade du couvent des Filles du Calvaire. A la suite du Petit-Luxembourg, la reine Marie avait réservé cinq arpents de terre pour établir un couvent de la communauté des Filles du Calvaire, patronné par le capucin Joseph Le Clerc du Tremblai, le fameux père Joseph, le confident du cardinal de Richelieu. Cette jolie façade, semée d'M couronnées, a été restaurée avec goût par M. de Gisors ; mais c'est tout ce qui reste de la chapelle des Filles du Calvaire. Les bâtiments du couvent servirent longtemps de prison pour les prévenus traduits devant la Cour des pairs ; ils ont été démolis en 1848, en même temps que la chapelle ; on n'a conservé que le cloître, qui a subi une transformation singulière ; on l'a restauré, coiffé d'une toiture de verre, et c'est aujourd'hui la serre ou jardin d'hiver de la présidence du Sénat.
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L'orangeraie. La façade de l'Orangerie donnant sur le jardin comporte des bustes de peintres et sculpteur français et deux statues en pierre :Phidias ou la Sculpture (1889) d'Aimé Millet (1819-1891), au premier plan, et la Peinture (1888) de Jules Franceschi (1825-1893), au fond.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Les appartements de Marie de Médicis au Palais du Luxembourg étaient "considérés comme les plus superbes et les plus magnifiques que l'on pût voir" (Germain Brice, Description de Paris, 1752). L'architecte Baraguey (1748-1820) qui a aménagé la salle en 1816-1817 a prélevé dans les réserves du Palais et dans celles du Louvre des éléments décoratifs afin de recréer ce décor. Les lambris dorés et tapisseries aux couleurs dominantes d'or et d'azur (lapis-lazuli) sont omniprésents. Les arabesques sur les piliers peints, conçus par Charles Errard (1606-1689) et probablement réalisées par l’un de ses meilleurs collaborateurs, Noël Coypel (1628-1707), sont parmi les plus belles jamais réalisées au XVIIe siècle. Les lambris bas de la galerie (à droite) portent de grands panneaux ovales, qui montrent des figures dans un paysage, avec leurs attributs.
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SALLE DU LIVRE D'OR
C'est une salle voûtée du rez-de-chaussée aménagée en 1816 par l'architecte Baraguay, qui servait à recevoir le "Livre d'Or de la Pairie", c'est-à-dire le nom des visiteurs illustres de la Chambre des Pairs. Baraguey l'a décorée à l'aide de panneaux peints sur bois provenant des appartements de la reine Marie de Médicis au Palais du Luxembourg et de boiseries provenant des appartements royaux d'Anne d'Autriche au Louvre. Les tableaux et les boiseries seront retaillés, redorés, restaurés et pour certains largement repeints. L'ensemble, tel qu'il apparaît de nos jours a été entièrement restauré de 1997 à 1999 par le Centre de recherche et de restauration des musées de France. Au plafond, deux grands tableaux sur bois attribués par certains auteurs à Jean Mosnier (1600-1656). Cette salle, évocation du passé doré du Palais, tire son nom du Livre d'or de la pairie, registre consignant les titres des pairs de France, auparavant conservé au Sénat et versé aux Archives nationales en 1848.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Le plafond est de Decaisne. Le tableau central est encadré d'une série de huit sybilles qui étaient situées dans l'oratoire de la Reine. L'auteur de ces peintures reste inconnu.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Ce tableau représente Marie de Médicis rétablissant la paix en France. La reine majestueuse, assise sur des nuages, et recevant des mains de la Paix un faisceau de flèches qu'elle s'apprête à nouer. Ce tableau longtemps attaché au nom du peintre Jean Mosnier (1600-1656) a récemment été attribué à Philippe de Champaigne (1602-1674).
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SALLE DU LIVRE D'OR
Autour du panneau central, une série de panneaux figurant des angelots et des sibylles réalisés probablement par Philippe de Champaigne (1602-1674).
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SALLE DU LIVRE D'OR
Dans les angles des voussures, huit petits tableaux hexagonaux mettent en scène des putti qui tiennent les armes de la reine ou divers attributs (corne d’abondance, flambeau, sceptre…). Ces panneaux, fortement restaurés, reviendraient à Philippe de Champaigne (1602-1674), alors jeune débutant, ou à Simon Vouet (1590-1649).
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SALLE DU LIVRE D'OR
Une frise sur fond d’ivoire encadre le compartiment central du grand plafond et les panneaux des Sibylles. Elle représente des figures drapées à l’antique, adossées à des médaillons à l’imitation de la pierre, et des génies tenant des médailles ou des guirlandes végétales. Ces figures s’appuient sur des banquettes dorées, ornées de rinceaux et de corbeilles de fleurs. L’encadrement doré de la peinture attribuée à Mosnier, les cordons moulurés séparant les bandeaux décoratifs et divers motifs ornementaux (frise de grecques) semblent avoir été dessinés et composés lors de la restauration de 1817, comme le suggère le cartouche inscrit en chiffres romains (« MDCCCXVII »). Des panneaux rectangulaires, représentant d’autres putti sur un ciel ennuagé, occupent le milieu des voussures du grand plafond. Ils sont de Th. van Thulden.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Les arabesques sur les piliers peints de Charles Errard (1606-1689) sont parmi les plus belles jamais réalisées au XVIIe siècle. Sous les huit petits tableaux hexagonaux, les écoinçons des voussures sont décorés de figures drapées à l’antique, tenant des guirlandes végétales nouées de rubans, de rinceaux et de grotesques, qui se détachent sur un fond d’or.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Des panneaux ovales, représentant des personnages campés au premier plan d’un paysage, séparent les différents éléments décoratifs des voussures. Certaines figures peuvent être identifiées, à l’exemple de Mercure (à gauche), dieu des voyageurs et du commerce, coiffé du casque ailé et tenant le caducée. Les encadrements sculptés et dorés datent des restaurations de 1817.
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Les cinq grands panneaux de la salle sont tendus de toiles peintes à motifs d'arabesques inspirés de décorateurs comme Bérain et Delaune. Ces tentures ont été réalisées en 1858 par Nolau (1804-1883) et Rubé (1817-1899). Les boiseries et décors peints autour datent de la fin du XVIIe siècle et proviennent principalement des appartements d'été d'Anne d'Autriche au Louvre. Les lambris bas sont décorés de panneaux de faïence, peints en tons naturels, faisant écho aux frises du plafond. Ils montrent des figures de génies, disposés sur des banquettes dorées, avec de grands vases, des guirlandes végétales et des rinceaux, sur fond d’ivoire.
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L'ensemble a été complété plus tardivement encore, par des toiles peintes placées entre les pilastres. Au-dessous, un tableau sur faïence.
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La galerie.
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Les lambris dorés et tapisseries aux couleurs dominantes d'or et d'azur (lapis-lazuli) sont omniprésents. Les lambris bas de la galerie portent de grands panneaux ovales, qui montrent des figures dans un paysage, avec leurs attributs. Allégories : à gauche,de la Victoire, au centre la Patience, à droite, la Majesté royale..
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Allégorie de la Force.
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Allégories de la Fécondité et la Toscane.
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A Allégories : à gauche, du Gouvernement, au centre, Neptune, à droite, la Fécondité.
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Le compartiment hexagonal du petit plafond de la galerie, peint par un peintre anonyme vers 1625-1630, représente L’Apothéose de Marie de Médicis.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Les montants de la cheminée sont décorés avec des statues de diablotin.
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Les montants de la cheminée sont décorés avec des statues de diablotin(e).
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SALLE DU LIVRE D'OR
En 1853, le sculpteur Jules Klagmann (1810-1867) modèle en terre cuite un buste de Marie de Médicis destiné au cloître du Luxembourg. Il est possible que ce buste de 70 cm de haut soit la transcription en bronze de ce buste en terre aujourd'hui disparu. L'identité de son sculpteur n'est pas connue.
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Un couloir du sénat.
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GALERIE DES QUESTEURS
Bureau de postes.
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GALERIE DES QUESTEURS
Créée par Alphonse de Gisors, elle ouvre sur la façade Sud, côté Jardin. Les questeurs assurent la gestion du sénat. Ce sont 3 sénateurs élus par leurs collègues pour 3 ans.
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GALERIE DES QUESTEURS
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GALERIE DES QUESTEURS
Il y a six modèles de rosaces différentes.
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GALERIE DES QUESTEURS
Buste en plâtre de Marianne, du sculpteur Pierre-Marie Poisson, 1933. Soucieux de compléter sa collection de Marianne anciennes ou contemporaines, le Sénat a acquis, de 2000 à 2006, une partie des pièces rassemblées par M. Pierre Bonte.
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GALERIE DES QUESTEURS
Sculpteur Auguste Clesinger, 1878. Modèle réalisé pour l'Exposition Universelle.
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Escalier vers la salle des Séances.
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Escalier vers la salle des Séances.
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SALLE DES SÉANCES
Lorsqu'il fut décidé que le palais accueillerait le Sénat, Chalgrin réaménagea entièrement l'intérieur afin de réaliser la nouvelle salle sénatoriale. Achevée en 1807, celle-ci, devenue chambre des pairs sous la Restauration, fut redessinée en 1836 pour répondre à des besoins d'agrandissement. L'architecte choisi, Alphonse de Gisors, un élève de Chalgrin, avança la façade du bâtiment de 31 mètres sur le jardin et aménagea dans l'espace ainsi dégagé un nouvel hémicycle entre 1836 et 1842. La salle fut reconstruite après un incendie en 1859, toujours par de Gisors.
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SALLE DES SÉANCES
L’hémicycle actuel a été construit entre 1836 et 1841 sur les plans d’Alphonse de Gisors (1796-1866). La salle du Sénat conservateur construite par Chalgrin (1739-1811) s'avère en effet vite trop petite pour la chambre des pairs de la Restauration, puis de la monarchie de Juillet dont les effectifs, de 1815 à 1827, passent de deux cents à près de trois cent quatre-vingts pairs. A cet accroissement, viennent s'ajouter les contraintes liées à la publicité des délibérations, jusqu'alors secrètes, instaurée par la Charte de 1830. Cette mesure suppose que le public puisse assister aux séances de la Chambre, notamment lorsque celle-ci se constitue en Haute Cour de Justice pour juger des crimes de haute trahison ou d'attentats à la sûreté de l'Etat.
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SALLE DES SÉANCES
Le projet d'un nouvel hémicycle présenté par l'architecte Alphonse de Gisors, est adopté par une loi du 15 juin 1836. Les travaux dureront un peu plus de quatre ans pour s'achever en 1841. L’hémicycle comporte deux hémicycles opposés, l’un pour les membres de l’Assemblée et l’autre pour le Président et les secrétaires du Sénat. Le grand hémicycle est lambrissé et orné de statues monumentales de deux souverains emblématiques, Charlemagne et Saint Louis, ainsi que, sur des consoles, de bustes de quatre maréchaux d’Empire (Lannes, Mortier, Massena et Gouvion Saint-Cyr).
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SALLE DES SÉANCES
Deux bustes de maréchaux, Jean Lannes et Gouvion-Saint-Cyr. Au-dessus, des camaïeux et des portraits de Napoléon et de Louis XIV par Nolau et Rubé. Statue de Charlemagne. Dans les voûtes, Théophile-Auguste Vauchelet a peint trois allégories, dans celle de droite, la Force protectrice. Dans le petit hémicycle, sept statues de marbre réalisées en 1844 et 1846, sont placées entre les huit colonnes. Elles représentent des grands législateurs et hommes d'Etat de l'Ancien Régime et de l'Empire (Turgot, d'Aguesseau, L'Hospital, Colbert,
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SALLE DES SÉANCES
de L'Hospital, Colbert, Molé, Malesherbes et Portalis). A droite, statue de Saint-Louis et buste de Masséna de Michel-Louis Mercier, surmonté du camaïeu de Charles V.
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SALLE DES SÉANCES
Turgot, contrôleur général des finances de Louis XVI, par Jean-François Legendre-Hér ; d'Aguesseau, chancelier de France, par Hippolyte Maindron ; L'Hospital, surintendant des finances puis chancelier de France, par Achille Valois ;
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SALLE DES SÉANCES
L'Hospital, surintendant des finances puis chancelier de France, par Achille Valois ; Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, par Jean Baptiste Joseph De Bay ; Molé, ministre de la Justice sous l'Empire et président du conseil sous la Monarchie de Juillet ; Malesherbes soutien de l'Encyclopédie et défenseur de Louis XVI lors de son procès et Portalis, un des rédacteurs du code civil, par Joseph Marius Ramus.
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SALLE DES SÉANCES
Le 28 octobre 1859, un incendie dévaste en partie la salle et nécessite sa reconstruction. A l'exception de certaines peintures, le décor de la salle est restitué à l'identique. Les tribunes ont été agrandies en 1879 par la création d’un second étage pour accueillir près de 500 personnes, tandis qu’aux baies latérales était substitué l’éclairage zénithal que l’on connaît aujourd’hui. Bustes d'André Masséna et d'Edouard Mortier. Au-dessus, les médaillons de Charles V le Sage et de Louis XII. Dans la voûte, allégorie de la Prudence.
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SALLE DES SÉANCES
D'un diamètre de 9 m, le petit hémicycle accueille la tribune du Président (le plateau), les bureaux des secrétaires et la tribune de l'orateur. L'ensemble est traité en bois d'acajou orné de bronze doré. Très belles boiseries en chêne, sculptées par J.B Klagmann, J.-J. Elshoëcht et H. de Triqueti.
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D'un diamètre de 9 m, le petit hémicycle accueille la tribune du Président, les bureaux des secrétaires et la tribune de l'orateur. L'ensemble est traité en bois d'acajou orné de bronze doré.
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La salle comporte 348 sièges. Chaque Sénatrice et chaque Sénateur dispose d'une place attribuée suivant le groupe politique auquel il ou elle appartient, chaque groupe disposant à proportion de son effectif d'une partie de l'hémicycle. Quinze pupitres comportent des médailles commémoratives honorant d'anciens Sénateurs (Victor Hugo, Victor Schcelcher, Pierre Waldeck-Rousseau, Marcellin Berthelot, Émile Combes, Georges Clemenceau, Raymond Poincaré, René Coty, Gaston Monnerville, François Mitterrand, Michel Debré, Alain Poher, Edgar Faure, Maurice Schumann, Gaston Doumergue). Exemple : le pupitre le plus à droite, au 1er rang, un au 3ème rang.
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Que vous soyez gros ou petit... vous aurez tous un fauteuil à votre taille.
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Dans les voûtes, allégories de la Vérité et de la Force protectrice.
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SALLE DES SÉANCES
Allégorie de la Force protectrice dans la voûte. Camaïeux et portraits de Louis XIV et Napoléon.
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SALLE DES SÉANCES
Buste de Laurent de Gouvion-Saint-Cyr d'Honoré Husson. Tableau et portrait représentant Louis XIV.
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SALLE DES SÉANCES
Buste d'Edouard Mortier, duc de Trévise, de Jean-Louis Brian.
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SALLE DES SÉANCES
En 1840, le ministre de l'Intérieur commande deux statues colossales des rois Charlemagne et Saint Louis décorant l'hémicycle de part et d'autre. Celle de Saint Louis est confiée au sculpteur Dumont, célèbre pour son Génie de la Liberté qui domine la place de la Bastille. Buste d'André Masséna, duc de Rivoli, prince d'Essling de Michel-Louis Mercier.
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SALLE DES SÉANCES
Statue de Saint Louis du sculpteur Dumont.
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SALLE DES SÉANCES
La réalisation de la statue de Charlemagne, Roi des Francs et Empereur d'Occident, est confiée au sculpteur Antoine Etex. Grand législateur, Charlemagne réforma en profondeur le fonctionnement du royaume et contribua à une véritable renaissance culturelle. Au-dessus, dans la Voussure (XIXe siècle), décor d'arabesques en camaïeu bleu, encadrant des compartiments carrés ou ovales, dans un cadre à palmettes stylisées. A côté de la voussure, petit tableau et portrait représentant Napoléon. Buste de Jean Lannes, duc de Montebello, de Jean-Baptiste de Bay. Camaïeu et portrait de Napoléon.
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