Le Palais et le Musée du Louvre
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Le Carrousel.
La Cour Napoléon. Arc de Triomphe du Carrousel.
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Le Carrousel.
. Bâti de 1806 à 1808 par Percier et Fontaine, le sculpteur étant Denon, il commémore les victoires de Napoléon Ier en 1805.
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Le Carrousel.
Entre les deux colonnes de gauche, un bas-relief de Cartellier : La Capitulation d’Ulm ; entre celles de droite : un bas-relief d’Espercieux : La Bataille d’Austerlitz.
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Le Carrousel.
En 1815 Bosio plaça dans le char une statue de la restauration, les deux figures de part et d'autre du char étant la Victoire et la Paix. Sur le frontispice : L'armée française embarquée à Boulogne menaçait l'Angleterre Une troisième coalition éclate sur le continent Les Français volent de l'océan au Danube La Bavière est délivrée, l'armée autrichienne prisonnière à Ulm Napoléon entre dans Vienne, il triomphe à Austerlitz En moins de cent jours, la coalition est dissoute.
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Le Carrousel.
Les statues représentent les différents uniformes de la Grande armée. De gauche à droite : un chasseur à cheval, par Foucou ; un carabinier, par Chinard. Bas-relief d’Espercieux : La Bataille d’Austerlitz.
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Le Carrousel.
De gauche à droite : un cuirassier, par Taunay ; un dragon, par Corbet. Bas-relief de Cartellier : La Capitulation d’Ulm
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Le Louvre.
Le Pavillon de la Bibliothèque donne sur la rue de Rivoli, à hauteur de la place du Palais-Royal. Il permet d'aller dans la cour Napoléon.
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Le Louvre.
Le Pavillon de la Bibliothèque. Cariatides, Astyanax Scaevola Bosio. Fronton : Les Sciences et les Arts, Pierre Édouard Charrier. Au-dessus, aux coins du toit, deux statues : Les Arts, Auguste Préault. Toutes ces statues datent de 1857.
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Le Louvre.
Entrée Richelieu qui permet d'aller dans la cour Napoléon.
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Le Louvre.
Entrée Richelieu qui permet d'aller dans la cour Napoléon.
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La Cour Napoléon.
L'espace central du nouveau Louvre édifié par Napoléon III s'ordonne autour d'une place ou cour centrale dénommée Cour Napoléon. Commencée sur les plans de l'architecte Visconti en 1852, elle est terminée par son successeur Lefuel en 1857. Elle est constituée, au nord et au sud, par deux groupes d'édifices symétriques prenant appui à l'est sur le revers de la Cour Carrée et son pavillon central, dit Sully, construite sous Henri II et Louis XIII, mais remaniés par Lefuel. A l'origine, la cour se prolongeait vers l'ouest par une autre cour, celle du Carrousel, située devant le palais des Tuileries, qui allait disparaître en 1882, remplacée par îles jardins. Au bout, à droite, l'aile de la rue de Rivoli, qui reliait le Louvre aux Tuileries par Charles Percierl et Fontaine, avec au bout, le pavillon de Marsan. A gauche, galerie du bord de l'eau, avec au bout, le pavillon de Flore.
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La Cour Napoléon.
L'élévation des bâtiments de la cour s'harmonisait avec les édifices précédents. Se font ainsi face deux pavillons médians, couronnés d'un dôme, et quatre pavillons secondaires à la toiture en tronc de cône. A gauche, aile Mollien avec les pavillons Denon et Mollien sous lequel setrouve la porte des Lions, et au bout, le pavillon de Flore, reconstruit en 1864, sous la direction de l'architecte Hector-Martin Lefuel.
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La Cour Napoléon.
A droite, les pavillons Colbert, Richelieu, Turgot. Les façades sont revêtues d'une abondante décoration sculptée. Sur les balustrades des terrasses, des statues de grands hommes représentent la tradition artistique, littéraire et politique de la France. Au long des toitures, des groupes de génies figurent diverses allégories. Sur les pavillons, les tympans par Simart et Duret, les caryatides et les grands groupes allégoriques de Barye exaltent le gouvernement de Napoléon III que l'on voit encore en effigie au centre du tympan du pavillon Denon.
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La Cour Napoléon.
Louis XIV, d'après Le Bernin, 1680.
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La Cour Napoléon.
La pyramide centrale et les pyramidions, réalisés par Leoh Ming Pei, ont été inaugurés en 1989. Cour Napoléon, aile Richelieu : De gauche à droite : pavillons Turgot, Richelieu et Colbert. Architectes : Visconti et Lefuel, époque Napoléon III.
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La Cour Napoléon.
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La Cour Napoléon.
Ailes côté Seine. Au fond, le pavillon de Flore et l'arc de Triomphe du Carrousel. Derrière la pyramide, le pavillon Mollien.
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La Cour Napoléon.
Pavillon Mollien. Aux bords du toit : La Fermeté, Pierre Bernard Prouha et La Puissance, Antoine Laurent Dantan, aîné . 1857. Cariatides, François Jouffroy. 1857. Tout en haut, L'Art et la Science. François Jouffroy. 1857. Dans les écoinçons de la fenêtre, La Géométrie et l’Astronomie, Jean Baptiste Klagmann. Autour des oculus : L’Histoire et la Vérité, et La poésie et la Philosophie. Pierre Loison.
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La Cour Napoléon.
De droite à gauche, pavillon Mollien et pavillon Denon, Napoléon III, architectes Visconti et Lefuel.
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La Cour Napoléon.
Entre les pavillons Mollien et Denon, de gauche à droite, Poussin, François Rude. Audran, Jacques Léonard Maillet. Sarrazin, Honoré Husson. Coustou, Augustin Courtet. Lesueur, Honoré Husson. Perrault, Auguste Hyacinthe De Bay. Champaigne, Louis Alphonse Eudes. Puget, Antoine Etex
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La Cour Napoléon.
Ailes Mollien, à droite, et Daru, à gauche, avec les pavillons Denon et Daru, suivi de la rotonde d'Apollon.
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La Cour Napoléon.
Pavillon Denon. Fronton : Napoléon III entouré de la paix et des arts. Pierre Simart. 1857. Cariatides : Jean Louis Brian, jeune ; Georges Jacquot ; Auguste Ottin ; Elias Robert. Au-dessous, La Force et L'Ordre par Antoine Barye encadrant le Courage civique et la Gloire de Théodore Charles Gruyère. Au-dessus des fenêtres rectangulaires, Diane avec chiens, Emmanuel Frémiet. Dans les écoinçons de la fenêtre centrale, la Poésie et la Philosophie, François Félix Roubaud. Autour des oculus, La Peinture et la Sculpture, et La Gravure et l'Architecture, Eugène Lequesne.
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La Cour Napoléon.
Pavillon Daru, la rotonde d'Apollon., le revers de la Cour Carré. Les statues de la façade : L'Hospital par Eugène Guillaume ; Lemercier par Antoine Laurent Dantan, aîné ; Poussin, François Rude ; Paré, Michel Pascal ; Richelieu, Jean Auguste Barre ; Montaigne, Jean François Soitoux ; Houdon, François Rude ; Dupérac, Jacques Ange Cordier ; De Brosse, Auguste Ottin ; Cassini, Hippolyte Maindron.
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La Cour Napoléon.
De gauche à droite : Chénier, Antonin Antoine Préault. Keller, Pierre Alfred Robinet. Coysevox, Jules Antoine Droz. Cousin, Théodore Jacques. Le Notre, Jean Auguste Barre. Tout en haut , La Guerre, d'Auguste Préault (1856-1857). A gauche, L’Art grec, Bernard Gabriel Seure, aîné.
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La Cour Napoléon.
La rotonde d'Apollon. La Guerre, d'Auguste Préault (1856-1857). Les deux petoits génies : à droite, La Force,. Charles Lebourg ; à gauche, La Pierre, Auguste Poitevin.
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La Cour Napoléon.
Le pavillon Daru derrière la pyramide, l'aile Henri II et son pavillon central, le pavillon de Sully. Statues de l'aile Henri II : Le Lorrain, Auguste Hyacinthe de Bay ; Grétry, Nicolas Victor Vilain ; Regnard, Théodore Gruyère ; Jacques Coeur, Louis Elias Robert. Pavillon de Sully : fronton, Napoléon 1er dominant l’Histoire et les Arts, Antoine Barye et Pierre Simart. Sur les bords, L’Art et L'Encouragement, Nanteuil. Cariatides, Pierre Simart, Francisque Duret (2), Pierre Simart. Autour de l'horloge : La Paix et la Guerre, Pierre Jules Cavelier. Oculus, La Beauté et l’Art, Eugène Guillaume et L'alliance de l’art antique et de la Renaissance, Jean Marie Bonnassieux.
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La Cour Napoléon.
Aile de Rohan, côté Rivoli. Aile Louis XVIII, architectes Percier et Fontaine. Frontons, de gauche à droite : Le Commerce ; L'Agriculture ; Trophée d'armes ; La Force ; Les Arts ; Fronton. Tous de Combette. Pavillon de Rohan : fronton, La France assise au dessous des armes impériales qu’entourent la science et le travail, Georges Diébolt. A droite, génies La Marine de Jean Baptiste Carpeaux et L’Agriculture de Théodore Gruyère.
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La Cour Napoléon.
Aile Richelieu : pavillons Richelieu, Colbert et la rotonde de Beauvais. Statues, de gauche à droite : Abelard, Pierre Jules Cavelier ; Colbert, Paul Gayrard ; Mazarin, Pierre Hébert, aîné ; Buffon, Eugène André Oudiné ; Froissart, Philippe Joseph Henri Lemaire ; Rousseau, Eugène Farochon ; Montesquieu, Nanteuil.
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La Cour Napoléon.
Pavillons Richelieu, Colbert et la rotonde de Beauvais. Pavillon Richelieu : Fronton, la France protégeant la Science et l'Art. Francisque Duret. Cariatides, Astyanax - Scaevola Bosio, Joseph Pollet, Pierre Jules Cavelier, Astyanax - Scaevola Bosio. Au-dessous, La Paix et La Guerre d'Antoine Barye, encadrant La Force et la Paix de. Théodore Charles Gruyère. Dessus des fenêtres : Diane avec chiens, Pierre Louis Rouillard. Ecoinçons de la fenêtre centrale : La Vérité et L'Histoire, Charles Lebourg. Autour des oculus, La Justice et la Fraternité et La Prudence et la Force de Joseph Félon.
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La Cour Napoléon. Pavillon Colbert. Fronton : La Terre et l’Eau. Nicolas Victor Vilain. Aux coins du toit, à gauche, La Science d'Elias Robert, à droite, L’Industrie d'Elias Robert. A sa droite, la Vendange, Jacques François Walcher, dit oncle. Cariatides, Nicolas Victor Vilain. Ecoinçons de la fenêtre : Le Commerce et l’Agriculture, Joseph Michel Ange Pollet. Oculus : La Navigation commerciale et la Mécanique et La Télégraphie et l’Imprimerie de Joseph Michel Ange Pollet. Satue, à gauche, Bossuet, Louis Desprez (1799-1880).
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La colonnade du Louvre.
Elle constitue la façade orientale du palais du Louvre. Elle a été édifiée entre 1667 et 1670 et passe pour un des chefs-d'œuvre du classicisme français. Sa conception étant le fruit de multiples influences, dont celles de Louis Le Vau, architecte du roi, Charles Le Brun, premier peintre du roi, et Claude Perrault, architecte. Sur un soubassement s'élève un étage composé d'une colonnade de style corinthien puis un attique couronné d'une balustrade. Le fronton de François-Frédéric Lemot : au centre le buste de Napoléon ceint d’une couronne de lauriers. A côté de lui Minerve s’appuie d’un bras sur le buste, et de l’autre sur un bouclier frappé des abeilles et de l’aigle impérial. Elle rassemble des Muses qui viennent en choeur rendre grâce au Héros. L’une des Muses, avec le burin de l’histoire, grave ces mots : “Napoléon a terminé le Louvre”. Quand Louis XVIII arrive au pouvoir, on remplace le buste de Napoléon par celui de Louis XIV. On garde le visage de l’empereur, on le débarrasse de sa couronne, et on la remplace par une perruque bouclée ! On change aussi l’inscription gravée en l’honneur de Napoléon, par une nouvelle qui rend hommage au roi soleil : “Ludovico Magno”. Le tympan central : La Victoire sur un quadrige distribue des couronnes, Pierre Cartellier, 1810.
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La colonnade du Louvre.
De 1645 à 1658, Molière et sa troupe sont en province, en particulier à Pézenas en 1653, résidence d'Armand de Bourbon, prince de Conti, gouverneur du Languedoc. En 1658, Philippe d'Orléans, dit Monsieur, frère unique du roi, a 18 ans. Il faut lui donner un train de vie à la hauteur de son rôle politique. On lui achète le château de Saint-Cloud. Il doit avoir une troupe de théâtre. Ce sera celle de Molièren. On offre à la troupe la gratuité du théâtre du Petit-Bourbon, une salle vaste et bien équipée, en alternance avec la troupe italienne de Scaramouche. Le 11 octobre 1660, la troupe se trouve brusquement à la rue, car on démolit le théâtre du Petit-Bourbon pour bâtir la colonnade du Louvre.
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Pavillon des Arts.
Situé dans l'aile sud de la cour carrée, il permet d'y accéder. Fronton : Les armées de l’empire, accompagnées des muses de l’histoire et des sciences. Auguste Félix Fortin, 1809. Dans les écoinçons, deux Génies par Auguste Félix Fortin. Au-dessous, deux Renommées couronnent le buste de Napoléon ( buste remplacé sous la Restauration par un casque de Minerve), Antoine Léonard Dupasquier, 1809
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Pavillon des Arts.
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La cour carrée.
Passage du pavillon de l'horloge.
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La cour carrée.
De nombreux architectes de renom participèrent à la construction de la Cour Carrée. Aile ouest. La façade Renaissance, la plus ancienne du Louvre, dont la construction fut décidée par François Ier la veille de sa mort, en 1545, est due à l'architecte Pierre Lescot, à gauche. Au centre, le Pavillon de l'Horloge, à droite, l'aile Lemercier.
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La cour carrée.
Aile Est, le pavillon central ou pavillon Saint-Germain-l'Auxerrois avec le Coq républicain, entouré d’un serpent qui se mord la queue au fronton, Guillaume II Coustou, 1759. Autour des oculus : La France et la Charte, Antoine François Gérard, 1824 ; Poésie épique et l’Elégie, Petitot fils, 1821 ; La Justice et la Force, Charles René Laitié, 1824 ; La Tragédie et la Comédie, Jacques Edme Dumont, 1824 ; Poésie et la Musique, Jean Debay, 1822 ; La Justice et l’Innocence, David d’Angers, 1824. Statues du rez-de-chaussée : Sapho, Pierre Travaux, 1859 ; Archéologie, Horace Daillon, 1891 ; Nymphe, Pierre Bernard Prouha, 1855 ; Orphée, Gabriel Jules Thomas, 1854 ; Bacchante, Jean Auguste Barre, 1854 ; Abondance, Jacques Léonard Maillet, 1860 ; Apollon, Nanteuil, 1860 ; La Peinture, Jean Turcan, 1891 ; Pandore, Pierre Loison, 1861 ; Modestie, Louis Léopold Chambard, 1861 ; Penthésilée, Vital Gabriel Dubray.
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La cour carrée.
Aile sud. A droite, la partie Catherine de Médicis, architecte Métezeau, Lescot. A partir de la gauche. Autour des oculus : La Comédie et la Tragédie ; La Musique et la Poésie ; La Sculpture et la Peinture ; L'Astronomie et la Géographie. Nicolas Augustin Matte. 1824, 1822. Les statues du rez-de-chaussée : Omphale. Gustave Adolphe Désiré Crauk. 1859 ; Leucothea. Jean Jules Allasseur. 1862 ; Aphrodite. Georges Clère. 1859 ; Reconnaissance. Ferdinand Taluet. 1861 ; Circé. Charles Gumery. 1860 ; Couronne de fleurs. Mme Lefevre-Deumier. 1861 ; Mercure. Aimé Millet. 1861 ; Bacchante. Pierre Alexandre Schoenewerk. 1859 ; Gloire. Victor Edmond Leharivel-Durocher. 1860.
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La cour carrée.
Les deux ouvertures visibles en surface, l'une ronde et l'autre rectangulaire sont les traces de l'ancien château du Louvre de Philippe Auguste : celle de forme ronde était un puits qui alimentait en eau l'ancien donjon du Château-Fort du Louvre médiéval ; celle rectangulaire servait de citerne probablement pour récupérer l'eau de pluie.
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La cour carrée.
Aile sud, le Pavillon des Arts. Louis XIV, architectes Le Vau, Perrault. Fronton : Minerve accompagnée des Sciences et des arts, Jacques Lesueur, 1811. Dans les niches du bas, Circé, Charles Gumery et Couronne de fleurs, Mme Lefevre-Deumier.
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La cour carrée.
Aile Lescot, côté Ouest. A gauche, fronton, Paix ou Abondance. Encadrant la fenêtre, Neptune, Bacchus, Pan et Cérès. Dessus de fenêtre, Diane aux chiens. De Jean Goujon. Oculus et statues : Renommée et Gloire du Roi de Jean Goujon ; Architecture,. Onésyme Aristide Croisy, 1892 ; Euripyle, Henri Frédéric Iselin, 1860. Au centre, fronton, Deux Victoires couronnant le chiffre du roi Henri II, Jean Goujon. Encadrant la fenêtre, Mars, deux Prisonniers, Bellone, de Goujon. Dessus de fenêtre : Diane aux lions, Jean Goujon. Oculus et statues : La Guerre et la Paix. Jean Goujon ; Hélène, Pâris, Antoine Etex, 1859
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La cour carrée.
Pavillon de l'Horloge (ou de Sully). A gauche du pavillon, aile Lescot : fronton, Science. Encadrant la fenêtre, Archimède, Génie de l'étude lisant, Génie de l'étude écrivant et Euclide. Dessus de fenêtre, Diane aux chiens. Oculus : L'Histoire et la Victoire. Jean Goujon. Statues : Le Message, Alexandre Oliva ; La Sculpture, François Jouffroy. A droite, Aile Lemercier. Fronton : La Loi. Thucydide et d’Hérodote. Jean Moitte. 1806. Encadrant la fenêtre : Moïse., Isis, Manco Capac., Numa. Jean Moitte. 1806. Oculus et statues : La Poésie lyrique et la Poésie pastorale . Mansion . 1820 ; L’Orfèvrerie. Roland Mathieu-Meusnier. 1867 ; La Céramique. Eugène Guillaume. 1874. Fronton : Victoire et Abondance. Encadrant la fenêtre, Hercuel, Danube, Nil, Minerve. Philippe Laurent Roland, 1806. Oculus : La Force et la Musique. François Gérard, 1823. Statues : Aristarque. Georges Diébolt (oeuvre achevée par Louis Merley). 1866 ; La Douceur. Jean Esprit Marcellin. 1861.
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La cour carrée.
Pavillon de l'horloge. Fronton : Renommées. Gilles Guérin (gauche) et Philippe de Buyster (droite). 1638. Cariatides. Gilles Guérin. 1638. Cariatides. Philippe de Buyster. 1638.
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La cour carrée.
Mars et Bellone, deux Prisonniers, Jean Goujon. Deux Victoires couronnant le chiffre du roi de Henri II, Jean Goujon.
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La cour carrée.
Archimède, Génie de l’étude lisant, Génie de l’étude écrivantGénie de l’étude écrivant et Euclide, de Jean Goujon. Dans le fronton, la Science de Goujon.
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La cour carrée.
Pavillon de l'Horloge. Fronton, Gilles Guérin et Philippe de Buyster. Les 2 Cariatides de gauche, Gilles Guérin. Celles de droite, Philippe de Buyster.
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La cour carrée.
Moïse et Isis, à gauche et Numa et Manco Capac, à droite, de Jean Moitte, 1806. Dans le fronton, La Loi entourée par Thucydide et Hérodote de Jean Moitte.
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La cour carrée.
Hercule et Danube à gauche, Minerve et Nil à droite, de Philippe Laurent Roland. Fronton, Victoire et Abondance, Philippe Laurent Roland.
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La cour carrée.
H et C, monogramme de Henri II et de Catherine de Médicis, qui prennent la forme d'un double D, comme Diane de Poitiers, la maîtresse du roi. Statue : Le Message, Alexandre Oliva. Autour de l'oculus, L'Histoire (photo) et la Victoire, Jean Goujon.
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La cour carrée.
K, monogramme de Charles IX. Statue : Gloire, Victor Edmond Leharivel-Durocher.
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La cour carrée.
Monogramme de Louis XIII et Anne d'Autriche. Statue : la céramique, Eugène Guillaume. Oculus : Poésie lyrique et Poésie pastorale, Simon Mansion.
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La cour carrée.
Monogramme de Marie Thérèse d'Autriche ou d'Espagne.
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La cour carrée.
Passage du pavillon de l'horloge vers va cour Napoléon.
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Le Louvre.
Hall d'accueil
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Le Louvre.
Hall d'accueil
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Le Louvre.
Pavillon Richelieu.
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Victoire de Samothrace.
C'est une sculpture grecque de l'époque hellénistique représentant la déesse Niké, personnification de la victoire, posée sur l'avant d'un navire.
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Victoire de Samothrace.
La statue est découverte sur l'île de Samothrace, par Charles Champoiseau, vice-consul de France par intérim à Andrinople, au cours d'une mission d'exploration des ruines du sanctuaire sur la côte nord de l'île. Le buste et le corps sont trouvés séparément, avec de nombreux fragments. Des fragments d'ailes, en particulier, permettent à Champoiseau d'identifier une représentation de Niké, la Victoire, traditionnellement représentée dans l'Antiquité grecque comme une femme ailée.
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La Grande Galerie.
Peintures italiennes.
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Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, dite Mona Lisa, la Gioconda ou la Joconde.
Léonard de Vinci. Vinci, 1452 - Amboise, 1519. Bois (peuplier). Peint à Florence vers 1503 1506. Acquis par François Ier en 1518.
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Les Noces de Cana.
Peint en 1562-1563 pour le réfectoire des Bénédictins de San Giorgio Maggiore à Venise. Paolo Caliari, dit VÉRONÈSE. Vérone, 1528 - Venise, 1588.
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Jupiter punissant les vices. 1556
Paolo Caliari, dit VERONESE. Cette composition, qui décorait le plafond de la salle de l'Audience au palais ducal de Venise, fait allusion à la fonction du Conseil des Dix, chargé de la sûreté de la République. Jupiter foudroie les crimes mettant l'Etat en péril, que le Conseil a pour mission de punir : la Calomnie, la Luxure, la Rébellion et la Corruption.
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Les Pèlerins d'Emmaüs. Vers 1559
Paolo Caliari, dit VÉRONÈSE. Cette œuvre de jeunesse, première représentation d'un repas biblique dans la carrière de Véronèse, est construite comme une scène de théâtre incluant des portraits de personnages contemporains. Une famille patricienne de Venise assiste, avec ses domestiques et ses chiens, au souper d'Emmaüs (Luc, 24,13-35) au cours duquel deux disciples, identifiés par la tradition à Luc et Cléophas, reconnaissent le Christ ressuscité à la fraction du pain. En mêlant intimement, comme dans un grand nombre de ses créations, le divin et le terrestre, Véronèse entend mettre l'accent sur l'humanité du Christ et introduire le sacré dans la vie quotidienne.
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Suzanne au bain. 1550.
Jacopo Robusti, dit TINTORET. Venise, 1518-Venise, 1594. Abordée par deux vieillards pendant sa toilette, Suzanne (Daniel, 13) ne leur cède pas et ils l'accusent d'adultère, mais le juge Daniel les confond pour faux témoignage. L'héroïne est assise dans une pose maniériste en spirale au milieu d'une nature luxuriante.
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Le Couronnement d'épines. 1542-1543.
Tiziano Vecellio, dit TITIEN. Pieve di Cadore, 1488/1490-Venise, 1576. Commandé par la Confrérie de la Sainte Couronne pour sa chapelle de l'église milanaise Santa Maria delle Grazie où l'on trouve, dans le réfectoire, la Cène de Léonard de Vinci, ce tableau représente le supplice du Christ dans le prétoire : accusé d'avoir voulu se faire roi, il fut couronné d'épines par dérision. La torsion douloureuse du corps de Jésus et la violence mécanique du mouvement tournant des quatre bourreaux, qui forme au-dessus de sa tête comme une auréole triangulaire, jointes aux couleurs acidulées, marquent la soudaine irruption du maniérisme dans l'œuvre de Titien.
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Saint Marc récompensant les vertus. 1556.
Paolo Caliari, dit VÉRONÈSE. Cette composition décorait le plafond de la salle de la Boussole au palais des Doges à Venise. Saint Marc, patron de la cité, couronne les trois vertus théologales soutenues par le Conseil des Dix : la Foi, avec un calice, l'Espérance, avec une ancre, et la Charité, avec un enfant.
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La Vierge et l'Enfant entourés de deux anges, sainte Rose et sainte Catherine d'Alexandrie. Vers 1490-1495
Attribué à Pietro Vannucci, dit PÉRUGIN. Città della Pieve, vers 1450-Fontignano (Pérouse), 1523. Le tableau a longtemps été considéré comme un des chefs-d'œuvre de Pérugin. Certains spécialistes proposent aujourd'hui d'y voir la main d'Andréa d'Assisi (connu à Assise entre 1480 et 1520), l'un des collaborateurs de Pérugin aux fresques de la Chapelle Sixtine à Rome.
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La Visitation. 1491.
Domenico GHIRLANDAIO. Florence, 1449 - Florence, 1494. Commandé par Lorenzo Tornabuoni pour sa chapelle dans l'église de Cestello (aujourd'hui Santa Maria Maddalena dei Pazzi) de Florence. Lors d'une visite à Elisabeth (la Visitation), Marie confie à celle-ci, agenouillée en signe de respect, qu'elle va mettre au monde un fils du nom de Jésus. La présence de Marie-Jacobé et de Marie-Salomé, témoins de la Crucifixion et de la Résurrection, peut se comprendre comme une allusion au sacrifice futur du Christ et à la rédemption de l'humanité.
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Scènes de la vie d'Esther. Vers 1475.
Alessandro Filipepi dit BOTTICELLI. Florence, vers 1445 - Florence, 1510. Filippino LIPPI. Prato, vers 1457 - Florence, 1504.
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Botticelli.
Portrait d'un jeune homme. Certains spécialistes ont vu dans ce portrait la main de Filippino Lippi. La Vierge et l'Enfant entourés de cinq anges. Vers 1470. Il s'agit d'une œuvre de jeunesse de l'artiste, encore très influencé par Filippo Lippi dont il fréquente l'atelier autour de 1464. En cours d'exécution, l'artiste a rectifié la position du pied de la vierge et peut-être celle de l'enfant. Portrait de jeune homme. Vers 14875–1480. Un temps donné à l'entourage de Domenico Ghirlandaio, ce tableau semble devoir être plutôt rattaché au cercle de Botticelli, voir au maître lui-même. La chevelure du modèle a fait l'objet d'importantes modifications.
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La Vierge et l'Enfant avec le jeune saint Jean Baptiste. Vers 1470-1475.
Alessandro Filipepi, dit BOTTICELLI. L'une des représentations les plus émouvantes du thème de la Vierge à l'Enfant par Botticelli. La figure de saint Jean Baptiste, d'une qualité inférieure à celle des deux personnages principaux, pourrait avoir été peinte par un collaborateur du maître.
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Le martyre des saints Cosme et Damien. Entre 1438 et 1443.
Guido di Pietro dit FRA ANGELICO. Connu à Florence en 1417 - Rome, 1455. Elément de la prédelle du retable commandé par la famille Médicis pour orner le maître-autel, dédié aux saints Cosme et Damien, du couvent San Marco de Florence.
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Le Couronnement de la Vierge. Vers 1430-1432
Guido di Pietro dit FRA ANGELICO. Urbin, 1483 - Rome, 1520. A la prédelle, scènes de la vie de saint Dominique : Le Rêve d'Innocent III ; L'Apparition de saint Pierre et saint Paul à saint Dominique ; La Résurrection de Napoleone Orsini ; Le Christ au tombeau La Dispute de saint Dominique et le miracle du livre ; Saint Dominique et ses compagnons nourris par des anges ; La Mort de saint Dominique. Retable peint, peut-être à l'initiative de la famille Gaddi, pour un des autels du couvent San Domenico de Fie sole, dont Fra Angelico devint le prieur par la suite* L'étude très poussée de la perspective comme la solidité plastique des figures témoignent de l'ascendant exercé par Masaccio sur le jeune Fra Angelico. La forme singulière de la partie supérieure est d'origine.
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Dieu le Père bénissant parmi les anges. Vers 1515 -1520.
Atelier de Raffaello Santi, dit RAPHAËL. Urbin, 1483 - Rome, 1520. Ornait à l'origine le cul de four surplombant l'autel de la chapelle de la villa pontificale de La Magliana, près de Rome. Entrepris sous Jules II, le décor fut achevé sous Léon X qui confia à Raphaël, peut-être dès 1514, ou plus tard, vers 1517-1520, la réalisation de cette fresque et celle d'une autre, Le Martyre de Sainte Cécile (fragments conservés au musée de Narbonne). Le nom de plusieurs collaborateurs de Raphaël (Perino del Vaga, Pellegrino da Modena) a été évoqué pour ce décor.
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Douze scènes de la vie de la Vierge. Vers 1440-1450
Attribué à GIOVANNI FRANCESCO DA RIMINI. Rimini, vers 1420 - Bologne, avant 1470. L'Ange apparaît à Joachim ; La Naissance de la Vierge ; La Présentation de la Vierge au Temple ; La Vierge montant les degrés du Temple ; Saint Joseph et les prétendants ; Le Mariage de la Vierge ; La Visitation ; La Nativité ; La Présentation de Jésus au Temple ; La Circoncision ; La Fuite en Egypte ; Jésus parmi les docteurs. On ignore la provenance ancienne et la disposition de ces douze scènes de la vie de la Vierge au sein d'un retable ; elles encadraient sans doute un élément central peint ou sculpté, peut-être une Annonciation qui manque ici à la séquence chronologique de la vie de la Vierge. Influencé par la peinture vénitienne et la culture padouane, manifestement au courant des nouveautés toscanes, l'auteur de cette série pourrait être Giovanni Francesco da Rimini, originaire de Romagne, présent à Padoue en 1441 et 1442.
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LORENZO MONACO. Originaire de Sienne, connu à Florence à partir de 1390 - Florence, 1423/1424
Le Banquet d'Hérode ; La Crucifixion ; La Rencontre entre saint Jacques le Majeur et le mage Hermogène, Le martyre de saint Jacques le Majeur. 1387-1388.Éléments d'une prédelle à laquelle appartenaient trois autres panneaux partagés entre la National Gallery de Londres et deux collections privées, ainsi qu'un quatrième dont la trace est perdue. Cette prédelle provient sans doute du retable peint pour la chapelle Nobili de l'église du couvent Santa Maria degli Angeli de Florence dont les panneaux principaux, La Vierge et l'Enfant entourés d'anges, Saint Jean l'Evangéliste et saint Jean Baptiste, Saint Jacques le Majeur et saint Barthélémy (Berlin, Gemäldegalerie) sont l'œuvre d'Agnolo Gaddi, dans l'atelier de qui Lorenzo Monaco a dû se former.
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Saint Sébastien. Vers 1480
Andréa MANTEGNA. Isola di Cartura (Vénétie), 1431 -Mantoue, 1506. Le tableau provient de l'église d'Aigueperse en Auvergne où il serait parvenu à l'occasion du mariage en 1481 de Chiara Gonzaga, fille de Federico, marquis de Mantoue, avec Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier. L'accumulation de vestiges romains, frises sculptées, colonnes et pilastres surmontés de chapiteaux, reflète la fascination de Mantegna pour l'Antiquité ; dans cet univers minéral, quelques plantes, les pousses de figuier surtout, symbolisent la pérennité de la vie. La silhouette monumentale du saint martyr surgit derrière un encadrement de porphyre en trompe l'œil, comme les figures des deux archers, tronquées par la moulure inférieure. Ce parti de présentation trahit le goût de l'artiste pour les effets illusionnistes.
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Saint Sébastien. Vers 1480
Carlo BRACCESCO Peintre d'origine milanaise, connu en Ligurie entre 1478 et 1501. Panneau central : L'Annonciation. Panneau latéral gauche : Saint Benoît et un évêque. Panneau latéral droit : Saint Etienne et saint Ange le carme Les trois panneaux ont été acquis en 1812 par Dominique-Vivant Denon, fondateur du musée Napoléon, comme provenant d'un oratoire, non identifié, de la famille Fregoso à Gênes. A l'origine, d'autres éléments (prédelle, panneaux supérieurs) complétaient sans doute l'ensemble. L'attribution à Carlo Braccesco, dont la seule œuvre certaine est un polyptyque, signé et daté 1478, conservé dans l'église de Montegrazie près d'Imperia, ne rencontre pas un accueil unanime auprès de la critique.
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Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant jouant avec un agneau, dite La Sainte Anne. Vers 1503-1519.
Léonard de Vinci. Vinci, 1452 - Amboise, 1519. Cette scène symbolique réunit l'Enfant Jésus, sa mère Marie et sa grand-mère Anne qui était morte avant sa naissance. Léonard de Vinci a commencé à méditer sur ce sujet vers 1500 à Florence, République où ce thème avait une valeur politique. Après plusieurs hésitations sur la composition, il initia ce tableau vers 1503, mais poursuivit lentement son exécution, en ne cessant d'en parfaire chaque détail à travers de nouveaux dessins préparatoires, jusqu'à laisser son œuvre inachevée à sa mort en 1519.
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Saint Jean-Baptiste.
Léonard de VINCI. Tenant la croix, symbole de la Passion du Christ, mais vêtu d'une peau de panthère, attribut de Bacchus, ce Saint Jean-Baptiste, d'une beauté païenne, renouvelle par son syncrétisme l'iconographie toscane traditionnelle du saint patron florentin. La perfection de son androgynie idéale, l'éloquence du geste, la puissance du sourire en font le chef-d'œuvre de la fin de la carrière de Léonard, peint sans doute vers 1513-1516, et le point culminant de sa manière sombre et fondue, monochrome et transparente.
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La Vierge aux rochers.
LÉONARD DE VINCI. Ainsi désignée pour la première fois dans le catalogue du Musée Royal en 1830, la Vierge aux rochers représente la Vierge Marie venue avec Jésus recueillir saint Jean orphelin réfugié dans une grotte grâce à la protection de l'archange Uriel, agenouillé à droite. Commandé en 1483 par la confrérie de la Conception de San Francesco Grande à Milan, il fut jugé inachevé lorsque Léonard quitta Milan en 1499 et les religieux lui substituèrent sur place en 1508 une autre version (Londres, National Gallery), due à Ambrogio et Evangelista da Prédis, à qui n'avaient été initialement commandés que les panneaux latéraux avec les anges musiciens (Londres, National Gallery).
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Portrait de femme, dit La Belle Ferronnière. Peint à Milan vers 1495-1499
LÉONARD DE VINCI. Plusieurs identifications du modèle ont été proposées : Lucrezia Crivelli, Cecilia Galleriani, qui furent maîtresses de Ludovic Le More, duc de Milan, Béatrice d'Este qui fut son épouse. L'appellation de Belle Ferronnière vient d'une confusion de ce portrait avec un autre, censé représenter la femme de Le Ferron, maîtresse de François Ier et dite la Belle Ferronnière. La confusion a été facilitée par le bijou, appelé ferronnière, que le modèle porte sur le front.
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Portrait de femme, dit La Belle Ferronnière.
École de LÉONARD DE VINCI.
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La Vierge à l'Enfant avec le petit saint Jean, dite La Vierge au voile ou La Vierge au diadème bleu.
Raffaello Santi, dit RAPHAËL. Urbin, 1483 Rome, 1520. Aucun dessin connu de Raphaël n'est strictement préparatoire à cette composition, dont l'invention lui revient pourtant certainement, et pourrait se situer à Rome vers 1512. Proche de la Madone de Lorette (Chantilly, musée Condé), elle développe le même motif du sommeil, préfigure de la Passion à laquelle la croix de saint Jean fait aussi allusion, et le même geste de la Vierge levant le voile. La palette claire et acidulée et la matière porcelainée de l'œuvre ont toutefois fait prononcer parfois le nom d'un élève de Raphaël, Gian Francesco Penni, et retarder son exécution aux alentours de 1518. Acquis du prince de Carignan par Louis XV en 1742, c'est le dernier des tableaux de Raphaël qui soit entré dans la collection royale.
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Portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples, dit autrefois Portrait de Jeanne d'Aragon.
Raffaello Santi, dit RAPHAËL et Giulio Pippi, dit Giulio ROMANO. C'est le portrait de la vice-reine de Naples dont Vasari précise que Raphaël peignit le visage tandis que Giulio Romano réalisait le reste après être allé à Naples pour fixer les traits du modèle dans un carton préparatoire (perdu). L'œuvre fit partie des tableaux commandés à Raphaël par le pape à l'intention de François Ier et envoyés en France en 1518. L'identité du modèle, toujours désigné dans les sources anciennes comme "vice-reine de Naples" et confondu, à la suite d'une erreur de Brantôme, avec Jeanne d'Aragon a été rétablie au bénéfice de Dona Isabel de Requesens, épouse de Don Ramon Foie de Cardona i de Requesens, vice-roi de Naples de 1509 à sa mort en 1522, et ami de Bibbiena qui joua un rôle prépondérant dans ces cadeaux diplomatiques.
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Saint Jean Baptiste au désert.
Raffaello Santi, dit RAPHAËL. Peut-être peint en 1516 pour Adrien Gouffier, cardinal de Boissy, grand aumônier de France sous François Ier, puis placé en 1532 dans la collégiale d'Oiron par son neveu Claude Gouffier dont les armoiries ont été ajoutées en haut de la composition. L'influence des ignudi de Michel-Ange rapproche ce tableau des travaux de Raphaël à la chapelle Chigi de Santa Maria del Popolo de Rome et le situe vers 1516. C'est à l'occasion de l'entrée dans la collection royale que le sculpteur La Lande réalisa le cadre en chêne doré qu'il a conservé.
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Sainte Famille avec sainte Elisabeth, le petit saint Jean et deux anges, dite La Grande Sainte Famille
Raffaello Santi, dit RAPHAËL. Commandée en 1518 par Léon X, envoyée en France dans les mêmes circonstances que Le Grand Saint Michel, sans doute à l'intention de la reine Claude, dont la récente maternité, providentielle, serait célébrée par le motif de Fange couronnant de fleurs la Vierge. Réalisée avec la collaboration des membres de l'atelier, tels que Giovanni da Udine à qui on attribue le bouquet et le pavement de marbre, et Giulio Romano, auteur probable des figures de sainte Elisabeth et du petit saint Jean, La Grande Sainte Famille témoigne du style tardif de Raphaël, dominé par la mon u ment a lité des figures, la maîtrise spatiale, et l'adhésion au luminisme sombre de Léonard.
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Sainte Marguerite.
RAPHAËL et Giulio Pippi, dit GIULIO ROMANO. Probablement commandée en 1518 par le pape Léon X dans les mêmes circonstances diplomatiques que Le Grand Saint Michel et La Grande Sainte Famille, Sainte Marguerite était certainement destinée à flatter la sœur du roi, Marguerite d'Angoulëmc, duchesse d'Alençon, par révocation de sa sainte patronne triomphant d'un dragon. Raphaël dut en confier la réalisation à son disciple Giulio Romano, dont Vasari signale au château de Fontainebleau une sainte Marguerite « qu'il exécuta presque entièrement d'après le dessin de son maître »
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Le Mariage mystique de sainte Catherine, devant saint Sébastien.
Antonio Allegri, dit CORRÈGE. Corregio (près de Parme), 1489 - id., 1534. Peint pour un ami du peintre, le docteur Francesco Grillenzoni de Modène, sans doute aux alentours de 1526-1527 ; resté à Modène tout au long du XVIe siècle, avant de devenir au XVIIe siècle un des joyaux de la collection du cardinal Barberini à Rome puis du cardinal Mazarin à Paris.
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Le combat de David et Goliath.
Daniele Ricciarelli, dit Daniele da VOLTERRA. Volterra 1509 Rome 1566. Huile sur ardoise. Daniele da Volterra réalisa vers 1550 1555 pour Giovanni della Casa, lettré florentin qui écrivait un traité sur la peinture, un modèle en terre cuite (perdu) et cette peinture à deux faces sur ardoise représentant tous les deux le combat de David et Goliath. La comparaison des deux œuvres devant permettre de comprendre les mérites respectifs de la sculpture et de la peinture, un des thèmes majeurs de la théorie artistique du XVIe siècle. L'œuvre fut offerte à Louis XIV en 1715 par Nicolo del Giudice, clerc de la Chambre apostolique, avec un nouveau piédestal en bois doré permettant de faire tourner la peinture.
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Le combat de David et Goliath.
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Hiver.
Giuseppe Arcimboldo, Arcimboldi ou Arcimboldus (1527 à Milan, Italie - 1593 à Milan). Cette série des Saisons fut commandée en 1573 par l'empereur Maximilien II de Habsbourg pour être offerte à l'électeur Auguste de Saxe dont les armoiries, les épées croisées de Meissen, sont brodées sur le manteau de l'Hiver. Elle reprend un cycle antérieur, dont ne subsistent que l'Eté et l'Hiver, daté de 1563 (Vienne, Kunsthistorisches Muséum), offert en 1569 par Arcimboldo à Maximilien II, en même temps qu'une série des Quatre Eléments. L'encadrement de fleurs a probablement été ajouté sur les quatre tableaux au XVIIe siècle.
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La Diseuse de bonne aventure. Vers 1595-1598.
Michelangelo Merisi, dit CARAVAGE (CARAVAGGIO). Milan (?), 1571 - Porto Ercole, 1610. Un jeune homme élégant se fait prédire son avenir par une bohémienne qui lui dérobe discrètement Panneau passé à sa main droite. Une autre version de ce sujet est conservée à Rome, Musei Capitolini.
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La Pêche. Vers 1585-1588.
Annibal CARRACHE (Annibale Carracci). Bologne, 1560 - Rome, 1609. A pour pendant La Chasse. Les deux tableaux ont peut-être été conçus comme des dessus-de-porte.
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La Chasse. Vers 1585-1588.
Annibal CARRACHE (Annibale Carracci). A pour pendant La Pêche. Les deux tableaux ont peut-être été conçus comme des dessus-de-porte.
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Alof de Wignacourt (1547-1622). Vers 1608.
Michelangelo Merisi, dit CARAVAGE (CARAVAGGIO). Alof de Wignacourt fut le grand maître de l'ordre de Malte de 1601 à 1622. Protecteur de Caravage lors de son séjour à Malte en 1607-1608, il lui fit notamment attribuer le titre de chevalier en juillet 1608.
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La Mort de la Vierge. 1601-1605/1606.
Michelangelo Merisi, dit CARAVAGE (CARAVAGGIO). Commandé en 1601 pour l'église Santa Maria della Scala in Trastevere de Rome, ce tableau n'a dû être achevé qu'en 1605/1606. Refusé par les moines de l'église, il fut remplacé par une œuvre de même sujet peinte par Carlo Saraceni.
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Saint François en extase avec saint Benoît et un ange musicien. 1620.
Giovanni Francesco Barbieri, dit LE GUERCHIN. Cento, 1591 - Bologne, 1666. Peint pour la chapelle Dondini dans l'église San Pietro de Cento. Le sujet s'inspire d'un épisode miraculeux de la vie de saint François d'Assise
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Pietà avec saint François et sainte Marie-Madeleine. Vers 1602-1607.
Annibal CARRACHE (Annibale Carracci). Bologne, 1560 - Rome, 1609. Probablement commandée par le cardinal Odoardo Farnèse vers 1602, cette Pietà a été placée vers 1607 sur l'autel de la chapelle Mattei de l'église San Francesco a Ripa de Rome.
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Le carrousel.
Deux statues se trouvent de part et d’autre de l’arc. Ces statues se trouvaient en fait à l’origine sur le Carrousel et ont été remplacées par le quadrige. Il s’agit, à gauche de l’Histoire et à droite de la France Victorieuse, œuvres d’Antoine-François Gérard.
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Saint Pierre pleurant devant la Vierge, dit aussi Les Larmes de saint Pierre» 1647.
Giovanni Francesco Barbieri, dit LEGUERCHIN. Vraisemblablement peint pour le prince Ugo Boncompagni (1614-1676). Le titre ancien, Les Larmes de saint Pierre, est sans doute à mettre en rapport avec un poème fameux (1560) de Luigi Tansillo portant ce titre.
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Hersilie séparant Romulus et Tatius, dit aussi Le combat des Romains et des Sabins. 1645.
Giovanni Francesco Barbieri, dit LE GUERCHIN. Hersilie séparant Romulus et Tatius, dit aussi Le combat des Romains et des Sabins. 1645 Le sujet, raconté notamment par Tite-Live et Plutarque, montre un épisode de l'histoire de Rome succédant à celui de l'enlèvement des femmes sabines par les Romains. La Galerie La Vrillière. Les cinq tableaux du Guerchin, de Nicolas Poussin, Guido Reni, Alessandro Turchi et Pierre de Cortone présentés sur ce panneau figuraient jusqu'à la Révolution dans la galerie de l'hôtel parisien de Louis Phélypeaux de La Vrillière (actuelle Banque de France). Les musées de Caen, Lille, Lyon, Marseille et Nancy conservent cinq autres tableaux de même origine.
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Camille livre le maître d'école de Faléries à ses écoliers. 1637.
Nicolas POUSSIN. Les Andelys, 1594 - Rome, 1665. Le sujet se trouve notamment chez Plutarque, Tite-Live et Valère Maxime : général romain assiégeant la ville étrusque de Faléries, Camille punit la trahison d'un maître d'école qui lui amenait ses élèves en otages. Poussin avait déjà traité ce sujet vers 1634-1635 (Pasadena, The Norton Simon Foundation).
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L'Enlèvement d'Hélène. Vers 1626-1629
Guido RENI. Bologne, 1575 - Bologne, 1642. Commandé par le roi Philippe IV d'Espagne vers 1626, ce tableau semble avoir été acquis par la reine Marie de Médicis avant 1631. Entré avant 1655 dans la collection de Louis Phélypeaux de La Vrillière, à Paris, il resta jusqu'à la Révolution dans son hôtel parisien, avec neuf autres tableaux de format comparable.
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La Mort de Cléopâtre. Vers 1640.
Alessandro TURCHI. Vérone, 1578 - Rome, 1649. Le sujet se trouve chez Plutarque : amant de la reine d'Egypte à laquelle il avait sacrifié ses enfants et sa femme Octavie, défait à la bataille d'Actium par Auguste, Marc-Antoine s'est donné la mort avec son épée ; entourée de ses suivantes et de ses trésors, Cléopâtre met également fin à ses jours en se faisant mordre le sein par un aspic.
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Romulus et Rémus recueillis par Faustulus. Vers 1643.
Pietro Berrettini, dit Pierre de CORTONE. Cortone, 1597 - Rome, 1669. La légende des fondateurs de Rome, est rapportée notamment par Tite-Live : fils jumeaux du dieu Mars et de la vestale Rhéa Silvia, ils avaient été placés dans un berceau dérivant sur le Tibre. Nourris un temps par une louve, ils furent recueillis par le berger Faustulus et sa femme.
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La Vierge et l'Enfant avec sainte Martine. Vers 1643 (?).
Pietro Berretini, dit Pierre de CORTONE. Le sujet a été plusieurs fois répété par Pierre Cortone qui vouait une dévotion particulière à sainte Martine : très impressionné par la découverte de son corps en 1634. il fut l'architecte de l'église des Saints-Luc-et-Martine de Rome et alla jusqu'à léguer ses biens à la sainte.
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Vénus apparaissant à Enée.
Pietro Berrettini, dit Pierre de CORTONE. Le sujet est tiré de l'Enéide de Virgile : fils du Troyen Anchise et de Vénus, Énée, qui sera le fondateur de Rome, vient d'aborder à Carthage et rencontre Vénus, sa mère, sous les traits d'une chasseresse. Saisie révolutionnaire de la collection du duc de Penthièvre au château de Châteauneuf. 1794.
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Renaud et Armide. Vers 1617-1621
Domenico Zampieri, dit LE DOMINIQUIN. Bologne, 1581 - Naples, 1641. Peint pour Ferdinando Gonzaga, duc de Mantoue. Le sujet est tiré de La Jérusalem délivrée (1581) du Tasse (Torquato Tasso) et la composition s'inspire de celle d'un tableau de même sujet peint vers 1601-1602 par Annibal Carrache (Naples, Museo di Capodimonte).
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L'Apparition de la Vierge à saint Luc et sainte Catherine, dit aussi La Madone de saint Luc. 1592
Annibal CARRACHE (Annibale Carracci). Bologne, 1560 - Rome, 1609. Commandé pour la chapelle des notaires de la cathédrale de Reggio Emilia en 1589 et achevé en 1592. Saint Luc apparaît deux fois : comme patron des peintres au premier plan, comme patron des notaires en haut, avec le volume de son Evangile et le bœuf.
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Le Christ apparaissant à sainte Madeleine, ou Noli me tangere. Vers 1506.
Baccio délia Porta, dit FRA BARTOLOMEO. Florence, 1473 - Florence, 1517. Il pourrait s'agir du tableau que Domenico Perini acheta en 1506 au peintre, frère dominicain au couvent San Marco à Florence, pour l'envoyer en France, sans doute à Louis XII. L'œuvre passa ensuite dans la collection de François Ier à Fontainebleau
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Saint Michel terrassant le démon, dit Le Grand Saint Michel.
Raffaello Santi, dit RAPHAEL. Urbin, 1483 - Rome» 1520. Commandé en 1518 par le pape Léon X l'intention de François Ier, à qui il fut offert quelque mois plus tard par le neveu du pape, Lorenzo de Medici, dans le cadre des échanges diplomatiques qui scellaient l'alliance récente du roi de Fronce avec la papauté. Le thème de l'archange saint Michel terrassant le démon est une flatterie à l'égard de l'ordre de Saint-Michel, dont le roi était grand-maître et dont l'existence était le gage de l'union de la France et de l'Église, renouvelée à cette date pour lutter contre les Turcs.
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La Vierge à l'Enfant avec le petit saint Jean-Baptiste, dit La Belle Jardinière.
Raffaello Santi, dit RAPHAËL. Ni l'identité du commanditaire, ni les circonstances dans lesquelles La Belle Jardinière entra dans la collection royale ne sont connues. Après la Vierge du Belvédère (Vienne) et la Vierge au chardonneret (Florence), de 1505-1506, La Belle Jardinière, datée de 1507 ou de 1508, clôt, à la fin du séjour florentin de Raphaël, ses recherches sur le motif de la Vierge à l'Enfant avec saint Jean inscrits dans une composition dynamique et pyramidale au premier plan d'un paysage.
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L'Architecte Antonio dal Ponte (vers 1512-1597). Vers 1580-1590.
D'après Jacopo dal Ponte, dit Jacopo BASSANO. Bassano del Grappa, vers 1510 -Bassano del Grappa, 1592. Ce portrait est une copie d'après un original de Jacopo Bassano réalisée par Tintoret ou son fils Domenico pour Hans Jacob König, orfèvre allemand installé à Venise. Comme l'indiquent les inscriptions plus tardives et la présence du compas, attribut traditionnel des architectes, le modèle est Antonio dal Ponte, architecte officiel de la République de Venise pendant la seconde moitié du XVIe siècle, que ses travaux au palais des Doges, au pont du Rialto et à l'église du Redentore ont rendu célèbre. L'effigie de Dal Ponte devait prendre place dans la galerie d'hommes illustres de Kônig. L'affaissement du corps et la fatigue des traits ne rendent pas compte de la vérité expressive du portrait original.
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Les Pèlerins d'Emmaüs. Vers 1530.
Tiziano Vecellio, dit TITIEN. Pieve di Cadore, 1488/1490 - Venise, 1576. Dans l'Évangile selon saint Luc (24, 13-35), Jésus apparaît le jour de sa résurrection, au cours d'un repas à Emmaüs, à deux disciples, Luc et Cléophas, qui le reconnaissent à la fraction du pain. Le visage serein du Christ apparaît au-dessus d'une nappe Manche préfigurant l'autel de la messe : les symboles de l'Eucharistie y composent de façon réaliste une des plus belles natures mortes de la peinture vénitienne. La pyramide de sel évoque en outre le rôle que Jésus assigne à ses disciples : «Vous êtes le sel de la terre»
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La Vierge à l'Enfant avec sainte Catherine et un berger, dite La Vierge au lapin. Vers 1525 1530.
Tiziano Vecellio, dit TITIEN. La Vierge, assise dans un pré pour y manger des fruits, immobilise un lapin et le montre à l'Enfant remuant que tient sainte Catherine, agenouillée sur l'instrument de son martyre, la roue à crocs. Le paysage, surmonté d'un ciel crépusculaire strié de bandes orange et azurées, illustre le se d'une nature accueillante propre à Titien à cette époque de retour au giorgionisme. Le lapin blanc symbolise la pureté de la Vierge et le mystère de l'Incarnation, tandis que le raisin et la pomme dans le panier annoncent la passion soufferte par le Christ pour le rachat des péchés.
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Le Concert champêtre. Vers 1509
Tiziano Vecellio, dit TITIEN. Traditionnellement attribué à Giorgione, le Concert champêtre est considéré aujourd'hui par une majorité de la critique comme une œuvre de Titien, dont le style de jeunesse se confond avec celui de son compagnon d'atelier de cette époque. Ce tableau mystérieux serait une allégorie de la Poésie, dont les symboles — la flûte et l'eau versée — sont partagés entre deux femmes nues à la beauté idéale. Selon le goût, introduit à Venise par Giorgione au début du XVIe siècle, pour la représentation simultanée du visible et de l'invisible, ces figures irréelles n'existent que dans l'imagination des deux jeunes gens assis qu'elles inspirent.
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Le Transport du Christ au tombeau. Vers 1520.
Tiziano Vecellio, dit TITIEN. Dans une composition suggérant la forme d'un tympan, Titien représente le transport du Christ plutôt que sa mise au tombeau. En présence de la Vierge, accablée de douleur, de sainte Marie Madeleine, qui la soutient, et de saint Jean, l'apôtre préféré du Christ, Jésus est porté par Joseph d'Arimathie, à gauche, et Nicodème, vu de dos. Titien évoque le thème de la mort avec un réalisme contenu : le corps du Christ est livide, sa tête se perd dans l'ombre, la lumière du soleil couchant éclaire la scène à l'horizontale, accentuant l'atmosphère dramatique.
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La Mort de Virginie.
Guillaume LETHIERE, 1760-1832.
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Cuirassier blessé.
Théodore GERICAULT.
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Le Radeau de la Méduse. Salon de 1819.
Théodore GERICAULT. Rouen, 1791 - Paris, 1824. Ce tableau est une des œuvres capitales du XIXe siècle. Le thème est celui d'un événement récent, le sauvetage de quelques rescapés du naufrage de la frégate « La Méduse » sombrée, en 1816, près des côtes du Sénégal. Cent cinquante hommes avaient pris place sur un radeau qui dériva pendant dix jours. Quinze mourants subsistaient quand un vaisseau fut en vue. C'est le moment choisi par le peintre. Géricault se fit conter la tragédie par les deux survivants, représentés pour étudier les moribonds et les cadavres. L'œuvre est parfaitement romantique par son inspiration, un sujet d'épouvante puisé dans l'histoire contemporaine, par sa facture emportée, par le dynamisme qui l'anime : néanmoins, elle se réfère à la tradition classique par sa composition pyramidante. Elle est vilipendée au Salon de 1819, tant pour la nouveauté de son interprétation que pour son esprit où on décèle des intentions politiques (le naufrage de « La Méduse » avait suscité des remous contre le pouvoir), la présence d'un naufragé noir est considérée comme un manifeste contre l'esclavage. En revanche, le tableau soulève l'enthousiasme en Angleterre où Géricault l'expose en 1820.
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Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (11 mars 1799). 1804.
Baron Antoine-Jean GROS. Paris, 1771 – Meudon, 1835. Ce vaste tableau, commande officielle, illustre un épisode de la campagne de Syrie en glorifiant 1'attitude du général Bonaparte visitant les malades, au mépris de la contagion, pour relever le moral des troupes. Devenu Premier consul pendant l'exécution de l'œuvre, il y est montré, par flatterie, renouvelant le geste des rois touchant les écrouelles. Avec cette toile, Gros, élève de David, rompt avec renseignement du maître. Tout y est innovation : le thème héroïque emprunté à l'histoire contemporaine, le réalisme anatomique et ethnique des participants de la scène, la composition qui abandonne l'ordonnance classique, l'éclairage contrasté groupant des masses, la sonorité de la couleur rappelant les grands Vénitiens et Rubens, le décor de la mosquée qui est une des premières manifestations de l'orientalisme au XIXe siècle. Tous ces caractères placent l'œuvre au seuil de la peinture romantique et moderne. Le tableau connaît un immense succès au Salon de 1804, et vaut à son auteur l'ovation du public.
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Scène des massacres de Scio ; famille grecque attendant la mort ou l'esclavage.
Eugène DELACROIX. Charenton-Saint-Maurice (Val-de-Marne), 1798 - Paris, 1863. Salon de 1824. Illustrant l'un des épisodes les plus dramatiques de la guerre entre les Grecs et les Turcs, cette toile imposante alluma, au salon de 1824, la querelle du romantisme. Le coloris éclatant, l'absence de centre de la composition, la hardiesse du dessin, l'ambiguïté assumée de la représentation témoigne d'une audace inédite dans la peinture de cette époque.
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Dante et Virgile aux Enfers, dit aussi La Barque de Dante. 1822
Eugène DELACROIX. Dante et Virgile aux Enfers, dit aussi La Barque de Dante. 1822 Salon de 1822. «Aucun tableau ne révèle mieux l'avenir d'un grand peintre », c'est ainsi que Thiers salua, en 1822, cette première œuvre présentée au Salon par le tout jeune Delacroix. L'artiste, par un sujet inédit inspiré de l'Enfer de Dante, par la conception
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La Nymphe de Fontainebleau.
Benvenuto CELLINI. Florence, 1500 - Florence, 1572. Relief exécuté en 1542-1543 pour la « Porte dorée » du château de Fontainebleau, placé jusqu'à la Révolution au-dessus du portail du château d'Anet. A décoré de 1797 à 1849, au Louvre, la salle des Caryatides où il est remplacé par un moulage.
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Mort de Sardanapale.
Eugène DELACROIX.Salon de 1827. Fort du succès du scandale provoqué au Salon précédent par les Massacres de Scio, Delacroix récidive avec cette toile grandiose, libre traduction en peinture d'un poème de Byron. Sardanapale, assiégé, couché sur un li au sommet d'un immense bûcher, donne l'ordre d'égorger ses femmes, ses pages, ses chevaux. Aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devaient lui survivre
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Raphaël au Vatican. Salon de 1833.
Horace Vernet. Paris, 1799 – Paris, 1863. Le tableau représente une altercation légendaire, en présence du pape Jules II, entre Raphaël, au centre, et Michel-Ange, esseulé dans le coin de la composition. Cette œuvre s'inscrit dans la lignée des hommages aux grands maîtres, alors très à la mode. Vernet fut cependant critiqué pour son manque d'idéalisation des personnages.
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Une odalisque, dite La Grande Odalisque. 1814.
Jean-Auguste-Dominique Ingres. Montauban, 1780 – Paris, 1867. Salon de 1819. Bien qu'oriental par le thème et le décor, ce nu – le plus célèbre d'Ingres – commandée par Caroline Murat, reine de Naples, est héritier d'une longue tradition, qui va des nymphes antiques, des nus de Giorgione ou de Titien à Canova. Cette longue forme souple, sans lumière ni ombre, vit par le rythme de ses contours qui méprisent la vérité anatomique (épine dorsale trop longue, sein déplacé) au profit d'un art abstrait et intemporel. Ce tableau devait être le pendant de mon premier venu, dit la dormeuse de Naples, vendu à Murat en 1809, qui a disparu.
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Œdipe explique l'énigme du sphinx, 1808. Salon de 1827.
Jean-Auguste-Dominique INGRES. Cette figure académique est un « envoi de Rome » du jeune Ingres, pensionnaire de la Villa Médicis depuis 1806. Peu avant 1827, il agrandit la toile pour en faire un tableau d'histoire, en ajoutant l'homme effrayé et les ossements. Le sphinx, créatures fabuleuses, tuait les voyageurs incapables de répondre à ces énigmes ; seul Œdipe il parvint.
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Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri de Bourbon-Orléans, duc d'Orléans (1810-1842). 1842.
Jean-Auguste-Dominique INGRES. Fils aîné du roi des Français Louis-Philippe, et promis à sa succession, le duc d'Orléans était une figure populaire. Ami des romantiques, il fut aussi celui d'Ingres, qui dessinera les vitraux de la chapelle commémorative de l'accident où il perdit la vie.
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Léonidas aux Thermopyles. 1814.
Louis DAVID. Paris, 1748 - Bruxelles, 1825. Commencé peu après Les Sabines en 1799, ce tableau ne fut achevé qu'en 1814, David ayant dû peindre Le Sacre et La Distribution des aigles. Roi de Sparte, Léonidas et ses guerriers se sacrifient pour sauver la Grèce en retenant les Perses, supérieurs en nombre, les dans le défilé des Thermopyles.
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L'Amour et Psyché. 1817.
François-Edouard PICOT. Paris, 1786 - Paris, 1868. Salon de 1819. Sur un thème proche de celui traité par Gérard, Picot abandonne la sévérité de son aîné. La pureté du dessin admet ici la douceur de reflets lumineux, et le décor antique, qui s'ouvre sur un frais paysage, s accommode des chaudes tonalités des draperies rouges.
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