Sarrians, Crillon-le-Brave, Caromb
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Loriol-du-Comtat
On peut y voir deux clochers : le beffroi carré de l'horloge sur le toit vers le sud et la flèche élancée, avec les cloches des offices religieux, accolée à l'église vers le nord. C'est l'une des caractéristiques de l'église de Saint-Pierre aux Liens ...
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Loriol-du-Comtat
Église Saint-Pierre.
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Maison médiévale dite "La Veillade"
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Maison médiévale dite "La Veillade". Entrée aux arcatures gothiques.
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Maison médiévale dite "La Veillade"
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Tour du XIVe siècle.
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La porte d’en bas ou porte Notre-Dame. Cette porte a été ouverte en 1680 pour permettre une meilleure circulation dans le village et ouvrait sur la rue principale, la Grand’Rue. Appelée d’abord « porte neuve » ou, plus usuellement porte d’en bas, elle prend le nom de Notre-Dame après l’installation en 1725, sur l’esplanade aménagée en face, d’une Vierge destinée à protéger la ville.
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La porte d’en bas ou porte Notre-Dame. Celle-ci a été réalisée par Jacques Bernus, fameux sculpteur comtadin travaillant à Mazan. Cette statue de Notre-Dame, qui a donné son nom à la porte puis au quartier, a été détruite lors de la bataille du 19 avril 1791. La porte, quant à elle, a été démolie en 1837, tout comme une grande partie des murailles. Les matériaux sont alors vendus, au plus offrant, au profit de la commune. Alors qu'en France se développait la Révolution, le Comtat Venaissin était entré en ébullition. Il y eut des heurts entre les patriotes et les papistes, les premiers étaient partisans du rattachement à la France, les seconds désiraient rester sous le régime pontifical. L'armée des patriotes d'Avignon s'en fut donc assiéger Carpentras où s'étaient concentrés les papistes. Le 19 avril 1791, alors qu’elle campait à Sarrians, elle apprit que du château de Tourreau, qui se trouvait sur cette commune, allait partir une contre-attaque. Celui-ci fut pris, pillé et incendié.
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La place du village et sa fontaine. Cette place, baptisée aujourd'hui Jean Jaurès, succède à la place de l'église comme place principale du village après l'aménagement d'une esplanade agrémentée de mûriers en 1725. Une grande campagne de construction de fontaines publiques est initiée par la municipalité en 1852. La plus grande est prévue sur cette place. Le fût central est décoré de monstres marins et de roseaux, le tout surmonté d'un décor de vase. En raison de travaux d'aménagements urbains au début des années 1990, la fontaine a été déménagée à son emplacement actuel. Le bassin d'origine a été démoli et un nouveau, plus grand, reconstruit. Ceci explique pourquoi il est aujourd'hui difficile d'aller chercher l'eau crachée par les canons, trop éloignés du bord du bassin.
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Le quartier du Moulard. Le quartier des moulins, un faubourg hors-les-murs. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le village, enserré dans ses remparts, ne peut plus contenir sa population qui ne cesse de croître. Il existait trois faubourgs à l'extérieur des remparts dont le faubourg Saint-Antoine, appelé aussi du Moulard. Ce mot provençal désigne une grosse meule de moulin. On trouvait dans ce quartier, surtout dévolu aux activités artisanales, plusieurs moulins à huile actionnés par la force humaine ou animale et peut-être aussi des moulins à eau, utilisant la force hydraulique fournie par le cours d'eau "des eaux des fontaines de Piécard" qui passe à proximité.
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La fontaine permettant d'approvisionner ce quartier en eau a été construite en 1852. Le projet initial prévoyait un socle carré avec une corniche surmontée d'un cygne en fonte déversant les eaux dans une coquille de pierre. C'est finalement une fontaine beaucoup plus simple qui a été réalisée.
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Un lavoir, utilisant l'eau du fuyant, est installé plus tard suite à une pétition des habitants du Moulard qui explique que ce quartier est très peuplé mais aussi très éloigné des lavoirs publics de la commune. En 1921, la municipalité décide de démolir ce lavoir et d'en construire un autre, comportant deux parties : une, plus petite, pour "rafraîchir", c'est-à-dire pour mouiller le linge et une autre, plus grande, pour laver. Le lavoir du Moulard est le dernier encore visible dans le centre du village. Les autres ont été démolis suite à leur abandon dans la seconde moitié du XXe siècle, dû à l'arrivée de la machine à laver le linge.
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Ancien couvent des bénédictines.
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L'ancien couvent Après le départ en 1668 des religieuses bénédictines, le curé de la paroisse persuade le Conseil de communauté d'accueillir des religieuses du Verbe Incarné de Grenoble. En charge de l'éducation des jeunes filles, elles attirent de nombreuses filles de la noblesse du Comtat. Devant cet engouement, Monsieur de Pusque, riche propriétaire terrien, leur donne la maison qu'elles occupaient comme locataires au faubourg du Moulard. Quelques années plus tard, en 1690, le couvent est trop petit et les religieuses se sentent en danger à l'extérieur des remparts du village. Elles partent alors pour Orange et Monsieur de Pusque récupère sa maison. Il la donne en 1693 aux religieux observantins de l'ermitage du quartier Saint-Jean de Sarrians qui y restent jusqu'en 1794. C'est dans cette maison que les frères maristes installent leur école en 1866. Ce lieu demeure une école d'enseignement catholique jusque dans les années 1960 où elle ferme par manque d'élèves. Suite à un échange immobilier entre l'association paroissiale et la commune, ce bâtiment devient municipal. Des travaux de restauration sont entrepris dans les années 1990 afin de créer une maison des associations.
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Arrière de l'église. À l’origine, seule l’église et le prieuré étaient fortifiés. Lorsque l’église a été construite à la toute fin du Xe siècle et au début du XIe, elle était fortifiée, tout comme le prieuré bénédictin proche qui abritait les moines.
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L’église paroissiale. L'édification de l'église de Sarrians est due à un vœu de Guillaume 1er, comte de Provence. Cet important personnage de l'histoire du haut Moyen-âge a libéré définitivement la Provence des Sarrasins en 973, lors de la bataille de Tourtour (dans l'actuel département du Var) ; ce qui lui vaut le surnom de « Libérateur ». Très lié à Mayeul, abbé de Cluny, (abbaye bénédictine de Bourgogne), Guillaume fait don, en 993 de terres qu'il possède sur le territoire de l'actuel village de Sarrians. Son geste est motivé par le désir d'assurer le salut de son âme, sentant sa mort imminente. Ce don se fait à condition qu'une église dédiée à la Sainte-Croix y soit érigée, afin qu'il y soit inhumé. Il meurt à l'automne de cette même année, suivi de près par Mayeul.
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L’église paroissiale. Guillaume 1er repose-t-il à Sarrians ? L'église a d'abord été bâtie afin d'abriter la dépouille du "Libérateur", mais sa construction est entreprise près de trente ans après la mort de celui-ci et sa consécration, au moins une quinzaine d'années plus tard. Alors, où repose Guillaume ? Le corps aurait été inhumé à Sarrians, car les cours plénières de Provence se sont tenues pendant environ cinquante ans sur le territoire du futur village, durant la semaine de l'Ascension, près de sa tombe. Est-ce la réelle explication ? La translation de sa dépouille mortelle a-t-elle été effectuée vers l'église ? Seule la découverte de nouveaux documents pourrait permettre de comprendre ce qu'il est advenu du Comte de Provence. Ce mystère reste un des intérêts de l'église de Sarrians
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L’église paroissiale. Au XVIIIe siècle, un clocher-peigne a été construit sur la façade principale afin de remplacer le clocher-tour qui se trouvait au-dessus de la croisée du transept, démoli car il menaçait la stabilité de l’édifice.
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L’église paroissiale Saint Pierre et Saint Paul aura bientôt 1000 ans.
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L’église paroissiale. Cette église, une des plus anciennes du département de Vaucluse, est composée d’un chœur, d’un transept et d’une nef et comporte une voûte en berceau. . Le chœur se situe à l'extrémité Est de la nef. Il comporte trois absides voûtées en cul-de-four.
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L’église paroissiale. L'ensemble roman perdure jusqu'au XVIIème siècle, si ce n'est quelques modifications au cours du XIème siècle, comme l'absidiole Nord (actuelle chapelle de la Vierge) et le clocher-tour, aujourd'hui disparu. Au XVIIème siècle, probablement à cause de la ferveur populaire, et de l'exiguïté du bâtiment, il est décidé d'agrandir l'église par l'adjonction de chapelles latérales au Nord et au Sud de la nef centrale ; six chapelles de style gothique, trois de chaque côté, toutes identiques et qui communiquent entre elles et avec la nef centrale. La travée Nord est la plus ancienne, car elle porte la mention « 1669 » sur une clé de voûte. Celle située au Sud est plus récente de quatre ans et porte les initiales B/CB, qui doivent être celles du maçon.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale. Chapelle abritant les fonts baptismaux.
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L’église paroissiale. Les fonts baptismaux.
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L’église paroissiale. Le choeur.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale. l'absidiole Sud.
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L’église paroissiale. L'absidiole Nord, actuelle chapelle de la Vierge.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale. Le transept, quant à lui, est couvert d'une coupole sur trompes elliptique, nue et aveugle. Cette dernière, ainsi que la toiture romane, unique en Provence, sont les derniers vestiges de cette église primitive.
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L’église paroissiale. Saint Pierre et Saint Paul, protecteurs de l'église. Leurs statues sont visibles sur les piliers de part et d'autre du chœur. Saint Pierre et Saint Paul sont deux apôtres, fidèles au Christ. Ici Saint Paul avec son épée.
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L’église paroissiale. Saint Pierre, avec les clés.
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L’église paroissiale. Saint Pierre, avec les clés. D'abord nommé Simon, Jésus le rebaptise Pierre, car c'est sur lui que doit être fondée l'Eglise. Il est représenté avec la clé, symbole de la clé du Ciel que Jésus lui a promise quand il a fondé sur lui son Eglise.
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L’église paroissiale. aint Paul avec son épée. Juif persécuteur des Chrétiens, il se convertit et devint apôtre. Il a pour attributs le livre, référence à ses épîtres écrites aux premières communautés chrétiennes, et l'épée, instrument de son martyre par décapitation.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale. La dalle gothique de Guillem : Appuyée contre le bas-côté Sud, cette dalle aurait été l'entrée d'un caveau, retaillée par la suite, afin de servir d'autel. Compte tenu de la graphie, elle daterait du XVème siècle et serait celle d'un Guillaume (inscription VIRI GUILHERMIALA, puis une partie abîmée). Cela a renforcé la thèse de la tombe de Guillaume 1er le Libérateur, mais les constatations archéologiques prouvent le contraire. En fait, il s'agit certainement d'un chevalier, d'un laïque ou d'un petit seigneur, car le blason n'est pas celui d'une personne importante dans la noblesse.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale. Jésus bénissant Jérusalem.
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L’église paroissiale.
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L’église paroissiale.
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La place du 1er août 1944. En 993, Guillaume de Provence fait don de ses terres de Sarrians à l’abbaye bénédictine de Cluny afin qu’une église soit érigée pour accueillir sa dépouille. Des moines viennent alors s’installer à côté et fondent un prieuré d’ordre bénédictin. Celui-ci a dû être rapidement fortifié, ce qui lui vaut souvent le nom impropre de château. En effet, le seigneur de Sarrians était le prieur de l’abbaye bénédictine de Saint-Saturnin-du-Port (à Pont-Saint-Esprit, dans l’actuel département du Gard) qui ne résidait donc pas dans le village. Un de ces seigneurs a été Jules de la Rovère, entre 1474 et 1503, année où il devint pape sous le nom de Jules II. Le conseil de communauté, qui gérait les affaires du village, se réunissait dans une salle de ce couvent jusqu’en 1492, lorsque fût élevée une maison commune sur la place face à l’église. Elle est décrite dans les archives comme suit : « Maison consulaire à la place devant l’église paroissiale, soutenue par sept piliers en partie, servant de maison de ville, d’archives et de quartier pour les écoles de la jeunesse ». La mairie est
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La place du 1er août 1944. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, Albin Durand, paysan de Sarrians, a été un résistant de la première heure. Il a été torturé et tué le 1er août 1944 avec son employé et ami, Antoine Diouf. D’autres Sarriannais sont morts tragiquement lors de cette guerre : Marius Bastidon abattu le 20 août 1944 en descendant du Ventoux où il ravitaillait le maquis ; Pierre Charrasse, âgé de 12 ans, qui jouait avec des amis sur la colline de la Sainte-Croix, tué par une troupe allemande qui venait au village; sans oublier Paul Roux et Lucien Faraud. Différents lieux à Sarrians ont été rebaptisés en leur mémoire. Dès le mois de septembre 1944, le comité provisoire d’administration de la commune donne le nom d’Albin Durand au boulevard Daladier (dit aussi de la Gare) et celui de Marius Bastidon à l’avenue de Carpentras.
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La place du 1er août 1944.
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La place du 1er août 1944.
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Cheminée d'une ancienne conserverie de tomates.
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Le Brave Crillon. Louis de Balbe-Berton, dit le « Brave Crillon », naît le 5 mars 1541 à Murs, chez son oncle, seigneur des Taillades. Il est le sixième fils de Gilles de Balbe-Berton, seigneur de Crillon et de Saint-Jean-de-Vassols. A Avignon, où il passe sa jeunesse, il manifeste très tôt une nature belliqueuse. Ayant tué un de ses compagnons, il quitte la ville papale pour se réfugier en France où il trouve rapidement la gloire dans les armes. Dès l'âge de 15 ans, il guerroie aux côtés du Duc de Guise dont il devient l’aide de camp. En 1557, âgé de 16 ans, il entre le premier dans Calais tenue par les anglais. Partout, à Jarnac et à Dreux en 1562, à Mussidan et à Moncontour en 1569, il se distingue par sa bravoure. En 1566, il est fait chevalier de Malte. Cinq ans plus tard, il combat les Turcs à Lépante. Successivement, il sert fidèlement les rois Henri II, François II, Charles IX, Henri III et Henri IV. Ce dernier l’appréciera particulièrement, le surnommant « le plus grand capitaine du monde ». En 1599, Henri IV le nomme maréchal de camp et lieutenant général d’infanterie.
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Le Brave Crillon. Agé et malade, Crillon se retire à Avignon en 1602 où il finit sa vie. Homme de guerre réputé pour son intrépidité, il l’était aussi pour sa générosité envers les indigents, ce qui lui valut cette épitaphe : « Henri IV l’aima, les pauvres le pleurèrent ». Il meurt le 2 décembre 1615. D'abord enterré dans l’église des Cordeliers à Avignon, sa dépouille est, par la suite, transportée à Notre-Dame des Doms. A la fin du XIXe s., le village accole à son nom le qualificatif de "brave" en souvenir de ce héros, bien qu'il y ait probablement peu résidé. La statue Exécutée par le sculpteur Louis Veray, et coulée en bronze par Victor Thiebaut, elle est inaugurée en 1858 à Avignon sur la Place de l'Horloge, puis trans¬férée en 1891 sur la Place du Palais des Papes. Enfin, le 22 mai 1980, après avoir été entreposée dans la cour du Petit Palais, elle est cédée au village de Crillon-le-Brave par la commune d'Avignon.
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Les dentelles de Montmirail.
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Tour du rempart. Au XIXe s., le village est encore entièrement ceint de remparts. Perché au sommet d'un piton rocheux, il a probablement été fortifié très tôt. A l'époque gallo-romaine, il est possible qu'il y ait eu un oppidum, Un document daté de 1253 fait déjà mention du castro de credullione A travers les siècles, l'enceinte, dont il ne subsiste que peu d'éléments aujourd'hui, est fréquemment reprise et modifiée. Dans la première moitié du XIXe s., les remparts sont encore en grande partie debout. N'ayant alors plus de raison d'être, ils sont peu à peu démolis pour créer des passages ou encore englobés dans les maisons, le village prenant à cette époque une certaine ampleur. En 1960, le village est en partie abandonné. De nombreuses maisons et une importante partie des remparts menacent de s'écrouler. Pour des raisons de sécurité, le conseil municipal décide de raser ces ruines. Seule est refaite la partie ouest du rempart, le long de la rue de la porte Gérin. Quelques vestiges des anciennes fortifications sont encore visibles dont deux tours et une portion de rempart située au-dessous du château, sur la route de Bédoin,
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La porte Gérin. Une des deux entrées du village. Au début du XVIIe s., cette porte acquiert son aspect actuel. Ce passage dans les remparts est ouvert en plein cintre. Au début du XIXe s., cette entrée est encore appelée « porte d'en-haut », tandis qu'au sud du village, le passage voûté du château est nommé « porte d'en-bas ». On ne connaît pas l'origine du nom de Gérin que cette porte prend un peu plus tard.
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La porte Gérin. Au-dessus se trouve une large corniche sur laquelle prend appui une niche abritant une statue de la Vierge. Cette niche est surmontée d'un petit fronton curviligne et décorée de part et d'autre de volutes et de boules montées sur un socle.
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Le lavoir.
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Chapelle Notre-Dame des Accès. Cette chapelle est élevée à partir de 1721 sur un terrain donné par l'un des habitants, Antoine Gigoy. Elle est alors dédiée à saint Roch, invoqué traditionnellement contre la peste. En effet, en 1720, la peste sévit à Marseille et se répand irrémédiablement à travers toute la Provence. Dès le 6 août 1721, les Vice-Légats gouvernant le Comtat Venaissin prennent des mesures de prévention. Les habitants du Comtat doivent monter la garde et élever un mur entre la Durance et le Ventoux pour barrer la route à l'épidémie. Malgré tout, elle gagne rapidement du terrain. A la fin de l'été 1722, le village de Crillon est touché à son tour. L'édifice, très simple, se compose d'une nef à chevet plat. La porte, au-dessus de laquelle est placée une statue de la Vierge, est encadrée de deux fenêtres. Le faîte est surmonté d'un clocher-arcade. Restaurée en 1818, la chapelle est complétée d'un auvent en 1846.
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En 1818, une épidémie de fièvre maligne fait des ravages dans le village. Pour en être délivrés, les habitants font le vœu de fêter solennellement la Vierge chaque 8 septembre et de réciter durant cette période de l'année une neuvaine de prière. En 1846 survient de nouveau une maladie épidémique. Le village renouvelle son vœu et la dédicace de la chapelle se transforme en celle de Notre-Dame des Abcès, le mot Abcès s'étant lui-même par la suite transformé en Accès. Aujourd'hui encore, cette tradition se maintient chaque 8 septembre.
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De façon assez inhabituelle, le château ne domine pas le village mais se situe à flanc de coteau. Du château primitif, il ne teste que les assises et quelques épaisses murailles au couchant. Sur les pierres apparaissent des marques de tâcherons : celles-ci étaient faites par les tailleurs de pierre afin de pouvoir se faire payer en fin de journée en fonction du travail accompli. A l'intérieur est également conservé un bel escalier à vis. Au cours des siècles, le château a été très remanié, notamment au XVIIIe s. La grande tour carrée à meurtrière est restaurée, voire inventée, en 1855.
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La construction de cet édifice a probablement été entreprise par la famille d'Astoaud qui possède le village au XIVe s. La famille de Balbe-Berton, maître des lieux à partir de 1557, reste en possession de ce château jusque vers la fin du XIXe s., quand s'éteint son dernier descendant. Le duc de Grammont en hérite alors. Au XXe s., le bâtiment qui n'est plus entretenu menace ruine. Il est alors vendu à un particulier. Le château a depuis été entièrement repris.
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La petite tour ronde, qu'on peut encore voir, se situait à l’intérieur des remparts.
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Au cours des siècles, la famille de Balbe-Berton semble avoir surtout résidé dans ses hôtels de Pernes et d'Avignon, ou encore, à partir du XVIIIe s., dans son hôtel parisien, devenu le célèbre hôtel Crillon.
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Les Arceaux du Château.
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Chapelle Notre-Dame de Conception. Ce bâtiment est l'ancienne chapelle du château, élevée au XVIIIe s. De cette période, l'édifice garde sa façade couronnée d'un fronton circulaire, sa porte en arc segmentaire, les refends qui soulignent ses extrémités.
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Le 9 août 1821, le duc de Crillon, pair de France, donne le droit d'en disposer pour y établir la mairie, ceci « afin d'être agréable à cette ville dont mes ancêtres portent le nom depuis des siècles ». De son office de mairie, la chapelle conserve le balcon où le maire venait haranguer les villageois.
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Le Château de Caromb Un premier château semble avoir été édifié au XIIème siècle. C'est à partir de 1490, qu'Etienne de Vesc construit le château dont ne subsiste que la façade donnant sur la place du Cabaret. Il comptait 2 pavillons fortifiés et 5 tours. On y pénétrait par un pont-levis dont on trouve les traces de la porte, dans l'impasse d'accès à la médiathèque qui en occupe aujourd'hui l'espace Nord. Ce château n'a pas survécu à la révolution française et a servi, lui aussi, de carrière de pierres aux habitants.
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La place du château. A votre gauche se trouve l'hôtel particulier de la famille de Camaret, dont l'Histoire est très liée à celle de Caromb puisque beaucoup de ses membres y occupèrent des charges ecclésiastiques.
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La place du château. Dans un pays où le soleil est omniprésent, l’eau est un bien précieux que l’on honore. On sait, depuis l'Antiquité, acheminer par des tuyaux l'eau des sources environnantes jusqu'au centre des villages. Celle-ci est néanmoins l'une des plus anciennes et des plus ouvragées du Comtat. Il existait déjà une fontaine à cet em-placement en 1359. On en reconstruisit une plus belle en 1749 avec un bassin octogonal.
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La place du château.
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La place du château. La colonne centrale est surmontée d'un bulbe décoré par quatre mascarons remarquablement sculptés en forme de visages crachant de l'eau. Deux truels (regards) permettent d'accéder à la tuyauterie.
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La place du château.
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La place du château.
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La place du château.
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La place du château.
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La place du château. Sur les bords du bassin des bandes de fer armées de crochets : c'était la seule solution trouvée pour que les ménagères ne viennent pas y laver leur linge, qui se serait déchiré en frottant sur ces piques. En effet, il fallait les empêcher de répandre du savon dans l'eau du bassin destiné à abreuver les animaux et les troupeaux. La commune s'était dotée depuis le XIX siècle de nombreux lavoirs beaucoup mieux appropriés pour faire la lessive.
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La place du château. A votre droite se situait la chapelle des Pénitents Blancs. Il y avait trois confréries de Pénitents à Caromb, qui- possédaient chacune leur chapelle: les Pénitents blancs, les Pénitents noirs et les Pénitents gris, appelés ainsi à cause de la couleur de leurs vêtements. Par dévotion religieuse, ils se réunissaient pour célébrer un saint et accomplir des actions charitables envers les malades, les vieillards ou les orphelins. Les Pénitents blancs se rassemblaient depuis 1645 dans une maison de cette place, qu'ils transformèrent en chapelle, la surmontant même, en 1879, d'un clocher orné d'une statue de la Vierge piétinant un serpent, symbole du Bien victorieux sur le Mal. Leur saint patron était Saint Libérât, fêté le 13 août. Leur chapelle fut démolie lorsque la tradition des Pénitents tomba en désuétude, mais on peut encore voir la statue à la chapelle du Paty, lieu de pèlerinage à quelques kilomètres du village.
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L'hôtel particulier de la famille de Camaret.
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Un soustet.
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La Porte Médiévale du Rieu. Rieu veut dire petit ruisseau qui autrefois dévalait la rue des moulins et actionnait les meules de pierre écrasant le blé. Les remparts dans lesquels s'inscrit cette porte avaient été construits sur ordre du Pape Innocent VI pour protéger le village des soldats qui pillaient pour vivre entre les épisodes de la guerre de 100 ans. Il y avait quatre portes gardées et refermées chaque soir.
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Le Beffroi. Construit en 1562, il abritait les autorités communales, la salle du Conseil et le garde champêtre, mais aussi le communal dont on peut encore voir les chapelles destinées à presser les scourtins contenant les olives.
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Le campanile de fer forgé fut édifié en 1787, pour que la cloche destinée à avertir la population des incendies ou invasions, puisse être à l'extérieur afin d'être mieux entendue. Il est l'œuvre de Jean-Henri Favetier, serrurier à Caromb.
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Voûte du XIIIe et au-dessus le rempart du XIe.
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Maison du XIIe siècle. La tour nobiliaire servait pour le guet et pour l'habitation.
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machines du moulin à huile d'olive. Les meules : La plus ancienne, de couleur sombre, est en pierre volcanique et date de la création du Moulin en 1870. Deux mules la faisaient tourner à tour de rôle. La seconde, en granité, fut ajoutée à l'installation du moteur à pétrole au début du XXème siècle. Elles étaient entraînées par un système de courroies et d'engrenages en bois de chêne. La presse : datant de l'entre-deux-guerres, elle a fonctionné jusqu'à la fin des années 70 où elle fut remplacée par un modèle plus puissant, la "super-presse". La pompe hydraulique : elle faisait fonctionner 4 presses ensembles grâce à un circuit d'eau sous pression.
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Cette église dont la construction remonte sans doute au début du XIVème siècle, a été dédiée à Saint Maurice et ses compagnons en 1420 comme en témoigne la pierre de consécration scellée dans la sacristie. Pourquoi Saint Maurice ? Parce que, selon la légende, l'empereur Maximilien aurait envoyé Maurice et sa légion persécuter les chrétiens en Gaule et qu'en route, ceux-ci se seraient arrêtés à Caromb. L'église est bâtie sur un éperon rocheux, hors les murs, d'où la nécessité de la fortifier. Impressionnante par sa taille, 50m de long, 18m de large et 18m de haut, originale par son orientation nord sud due à la configuration du terrain, elle ponctue majestueusement le paysage avec son clocher octogonal emblématique du village. Jusqu'à la construction de l'allée des Pins au XIXème siècle, un escalier d'accès au parvis en accentuait encore le caractère altier. L'église devint collégiale à la fin du XVème siècle lorsqu'Anne de Courtois, épouse du seigneur de Caromb, Etienne de Vesc, fit nommer six chanoines pour en assurer les charges comme en témoignent les stalles qui leur étaient réservées dans le chœur. L'église est classée depuis 1849. Construite en pleine période gothique, en pierre extraite des carrières de Caromb, cette église présente encore de nombreuses caractéristiques romanes traditionnelles des églises de Provence,comme ses contreforts.
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Le clocher octogonal emblématique de Caromb. Il est resté inachevé pendant des siècles et un curé au XVIIIème voulut le faire rehausser car les Carombais prétendaient ne pas entendre les cloches à cause du château et se rendaient plus facilement au cabaret qu'à l'église. Mais comment le couvrir ? Personne ne voulait d'un toit ressemblant à celui d'une grange. C’est pourtant d'un toit de grange qu'il fut finalement couvert au début du XXème siècle .
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Le clocher octogonal emblématique de Caromb. Il est resté inachevé pendant des siècles et un curé au XVIIIème voulut le faire rehausser car les Carombais prétendaient ne pas entendre les cloches à cause du château et se rendaient plus facilement au cabaret qu'à l'église. Mais comment le couvrir ? Personne ne voulait d'un toit ressemblant à celui d'une grange. C’est pourtant d'un toit de grange qu'il fut finalement couvert au début du XXème siècle .
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Le chevet pentagonal gothique.
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La façade, sobre mais originale, est percée d'un unique portail encadré par deux murs très épais en retour, qui semblent jouer le rôle de contreforts et sur lesquels prend appui une profonde archivolte (amorce d'un porche inachevé, voire détruit ?). Cette archivolte abrite une statue de la Vierge connue au XVIIIème (celle-là ou une autre ?) sous le vocable de N.-D. de la Garde et à qui les Carombais demandaient protection contre la peste qui ravageait la région. Remarquer également le cadran solaire inséré dans la maçonnerie et une rose à réseau d'un beau travail.
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La sobre beauté de la nef est caractéristique des églises romanes de la région avec sa voûte en berceau brisé sur arc doubleaux retombant sur de simples pilastres à ressaut.
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La sobre beauté de la nef est caractéristique des églises romanes de la région avec sa voûte en berceau brisé sur arc doubleaux retombant sur de simples pilastres à ressaut.
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Cette nef ouvre sur le chœur pentagonal gothique avec sa voûte d’arêtes et sa clé représentant l’Agnus Dei
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La voûte d’arêtes du chœur et sa clé représentant, l’Agnus Dei.
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Un tableau de la corporation des maréchaux-ferrants ( ?).
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Le retable du maître autel (XVIIIème). La Vierge à l’Enfant avec les saints Michel, Matthieu, Maurice et ses compagnons exécuté à Rome en 1671 par Reynaud Levieux. Il représente en une simple sinusoïde de la terre vers le ciel. Au premier plan saint Maurice accompagné de ses légionnaires. Index levé en direction de la Vierge à l'Enfant qui a la main posée sur le globe crucifère, il montre que le salut passe par l’évangile avec saint Matthieu et par saint Michel chargé de la pesée des âmes. A gauche, saint Pierre, à droite, saint Paul.
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Le très beau tableau XVIIème de La Sainte Famille à droite dans le chœur. Un tableau de la corporation des pâtissiers ( ?), Saint Gens entre saint Honoré et sainte Catherine de Sienne
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La chaire en bois doré (XVIIème).
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Dans la chapelle Saint-Maurice, l’envolée du clocher avec dans les trompes les symboles des quatre évangélistes.
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Dans la chapelle Saint-Maurice, l’envolée du clocher avec dans les trompes les symboles des quatre évangélistes.
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Le monument funéraire d'Etienne de Vesc (fin XVème). Étienne de Vesc était un grand du royaume de France, vice-roi de Naples au moment de sa mort ce qui explique la présence de ce très beau tombeau, malheureusement en très mauvais état mais sans doute sculpté par un très bon artiste italien. Le gisant qui le surmontait a complètement disparu.
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L'orgue, partie instrumentale et buffet (début du XVIIIème). Autrefois doré à l'italienne, l'élégant buffet Louis-XIV de Boisselin est aujourd'hui en bois naturel clair. Bien situé sur une tribune en bois d'époque Louis XIV, ce buffet est caractérisé par ses cinq plates-faces dont les trois plus hautes au centre et aux extrémités sont cernées par des frontons en quart de cercle dont les corniches supportent des petits vases de fleurs, le tout souligné par une élégante frise de feuillage sous la laye. Le premier instrument construit par Galeran en 1701 fut monté par Boisselin en 1703, puis il fut relevé en 1740. En 1753, le père Delhomme remplace la voix-humaine par un cromorne puis suit une longue période d'abandon de l'instrument.
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La nef est flanquée des deux côtés de chapelles, quatre à l’ouest et cinq à l’est, dont les titres ont évolué avec le temps. Le buste-reliquaire de saint Maurice.
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La mort de saint Joseph.
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N.D. des Sept Douleurs
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La statue de saint Maurice .
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A droite du chœur dans une niche au-dessus de la statue de saint Maurice, une Vierge à l'Enfant en bois doré de grande qualité.
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A gauche, saint Joseph.
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La statue de la Vierge grandeur nature à l'entrée du chœur.
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Saint François Xavier.
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Saint Marc.
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Sainte Anne et Marie.
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Lucie de Syracuse ou sainte Lucie.
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Saint Joseph.
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La chapelle des Pénitents noirs ou des Ames du Purgatoire.
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N.D. du Rosaire.
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Saint Jean-Baptiste.
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Saint Liberat.
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L'Immaculée-Conception.
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Saint Roch.
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Saint Jean-Baptiste.
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La chapelle des fonts baptismaux où se trouve le tryptique qui représente en son centre un Saint Georges attribué à Thomas Grabuset (vers 1480) et sur les côtés, la vie de Saint Maurice de Jean Rollier (1533).
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Le panneau peint ou retable de la chapelle des fonts baptismaux est un puzzle composé de deux œuvres. Les compartiments latéraux, œuvre de Jean Roiller an 1533, racontent l'histoire romancée de saint Maurice En haut à droite le pape exhorte les légionnaires à se laisser tuer plutôt que de manquer à la foi chrétienne, en haut à gauche, un messager à pied remet à Maurice la missive de l’empereur, en bas à gauche, l'empereur commande à Maurice et ses compagnons de sacrifier aux idoles, et en bas à droite, martyre de Maurice et de ses légionnaires. Le panneau central (ou la statue) ayant disparu, vers 1930 le curé de l'époque a inséré à sa place un tableau de Thomas Grabuset (vers 1480) représentant un autre saint guerrier qui se trouvait dans l'église, saint Georges. Comme il manquait un morceau au-dessus de la tête du saint, il a ajouté un morceau de bois doré trouvé dans la sacristie.
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Peintures murales.
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