Château d'Aulan. Montbrun-les-Bains. Aurel.
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Château d'Aulan.
Le château d'Aulan constituait un point fort du dispositif stratégique des seigneurs de Mévouillon, on pouvait d'ailleurs communiquer avec la maison mère par signaux optiques. Des difficultés financières amenèrent les Mévouillon à perdre leur baronnie et conduisirent Raymond IV à céder Aulan à son voisin Hugues de Montbrun. En 1635, François-Marie de Suarez épousa Isabeau de l'Espine, héritière du château d'Aulan qu'elle apporta en dot à son mari. Peu à peu, le château subit des modifications et devint petit à petit moins défensif. À la révolution, le château fut détruit, puis pillé et ruiné.
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C'est durant tout le XIXe siècle, que le château est progressivement remonté par le comte Louis de Suarez d'Aulan et par son fils Arthur. La restauration du château se termine juste en 1914, mais l'hécatombe de la Grande Guerre va toucher Aulan et le château sera à nouveau ruiné et pillé. En 1933, le jeune comte Charles de Suarez d'Aulan, reprend le flambeau et s'attaque à sa nouvelle reconstruction.
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A gauche, l'église.
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L’église d’Aulan se trouve en contrebas du château. Celui-ci, construit sur un éperon rocheux domine les vallées du Vernu et du Toulourenc. Edifié au XIIe siècle, il occupe alors un point important dans le dispositif stratégique du seigneur du lieu, le baron de Mévouillon. Incendié en 1792 au moment de la Révolution, il est restauré au XIXe siècle. Le village, installé autour, est aujourd’hui en grande partie ruiné. Desservant le château et le bourg, l’église Saint Jacques était, aux XIIe-XIIIe siècles, rattachée au diocèse de Gap. Ruinée en 1599, elle est restaurée au cours du XVIIe siècle.
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Un clocher-arcade, reposant sur l'arc triomphal souligne à l'extérieur le passage de la nef à l'abside.
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L'édifice est bâti en appareil de moellons de calcaire irréguliers, liés par un abondant mortier.
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A l'ouest, la façade se caractérise par le portail du XIXe siècle surmonté d'un oculus. On peut y lire trois dates, celles des rénovations : tout en haut, 2015, au-dessus de l'oculus, 1608, et au-dessus de la porte, 1843.
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L’église présente un plan simple composé, d'une nef unique, reconstruite à l'époque moderne, et d'une abside romane semi-circulaire. Les peintures murales et le mobilier contrastent avec la sobriété extérieure.
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. Dans le chœur, le maitre-autel de style baroque en bois doré, sculpté en 1740, est l'œuvre de M. Roux, un Aulanais élève d'une grande famille d'artisans de Mazan : les Bernus.
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. Dans le chœur, le maitre-autel de style baroque en bois doré, sculpté en 1740, est l'œuvre de M. Roux, un Aulanais élève d'une grande famille d'artisans de Mazan : les Bernus.
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Triptyque de la vie de Jésus : Nativité, fuite en Egypte, ?, mort de Joseph.
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Triptyque de la vie de la Vierge : Nativité, ? , présentation au temple, Visitation.
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Autel de la Vierge.
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Autel de saint Joseph.
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Saint Jacques.
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Saint Pierre aux liens, de Fortuné Layraud. Les petits tableaux sont de Henry Gaudemaris.
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L'Adoration des bergers et l'Ascension.
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La barque des Saintes Marie ? 1889.
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Les armes des Suarez d'Aulan : d'azur à une tour d'argent maçonnée ouverte et ajourée de sable et surmontée d'une aigle d'or couronnée à l'antique.
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Le clocher-arcade de l'église, reposant sur l'arc triomphal, souligne à l'extérieur le passage de la nef à l'abside.
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A gauche, le cimetière, avec, au centre, la tombe d'Arthur.
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La tour du pigeonnier.
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L'entrée.
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Les Baronnies tirent leur nom des Barons de Mévouillon et de Montauban qui, du XIe au XIIIe siècle, avaient acquis une certaine indépendance sous la suzeraineté lointaine de l'Empereur. Ces deux seigneuries furent définitivement annexées au Dauphiné de Viennois en 1315 et 1317, avant d'être cédées, comme partie de cette principauté, au royaume de France en 1349. Le nom même de Montbrun désigne un mont sombre, ou une forteresse. Il devient Montbrun-les-Bains en 1887.
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Le village est bâti sur le relief ocre brun d'un arasement de molasse calcaire, la célèbre "pierre du midi" avec laquelle furent construits *les monuments de la région. Les hautes façades des maisons prolongent, par mimétisme, la verticalité des falaises de ce rempart naturel fermé au Nord par le puissant château des Dupuy- Montbrun. Comme bien d'autres villages perchés de la région, Montbrun a été fondé au moyen-âge», à une époque où le caractère défensif prévalait. Les maisons se serraient alors à l’abri de l’enceinte fortifiée La sécurité et la prospérité feront plus tard se vider son centre au profit d’un développement dans la plaine. La présence abondante et bénéfique des "eaux vives" enrichies de leurs caresses souterraines avec la roche fondera la tradition thermale de la cité.
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Les Romains y eurent un établissement. La seigneurie appartint aux d’Agoult et aux Mévouillon, ensuite aux Dupuy. Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait un prieuré et trois églises, dont elle percevait les revenus. Au XIIIe siècle, elle en conserve une ainsi que le prieuré. Le nom du village apparaît la première fois dans les chartes en 1274, Montis Bruni. Charles Dupuy de Montbrun (1530-1575), lieutenant, puis successeur du féroce baron des Adrets, devient le chef des calvinistes et se bat avec une bravoure à toute épreuve. On l’a surnommé le Bayard protestant, ou le Brave. Blessé et fait prisonnier au pont de Blacons en Diois, il est conduit à Grenoble où le parlement le condamne à mort, par arrêt du 12 août 1575, à cause de toutes les exactions, pillages et meurtres qu'il a commis. Son exécution a lieu le lendemain.
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Le mur sud de l'église présente un aspect défensif qui n'est pas sans rappeler une église fortifiée. Son château de Montbrun ayant été démantelé sur ordre royal, en 1560, Charles du Puy-Montbrun fit construire celui de la Gabelle à Ferrassières. Son mplacement était idéal pour le chef huguenot qui pouvait aussi bien pénétrer dans les Baronnies ou descendre attaquer le Comtat Venaissin et la Provence. En 1563, il est le second du baron des Adrets à Lyon et on le dit responsable des massacres qui s'y commettent. Lorsque Jean V de Parthenay reprend le commandement de cette ville pour les armées de Condé, il trahit le baron des Adrets et se range du côté du chef poitevin. Il est à Moncontour en 1569. Après la défaite protestante, il retourne avec Lesdiguières en Dauphiné. Ensemble, ils battent le baron de Gordes au passage du Rhône. Le 27 avril 1574, il met le siège devant Serres, et bat avec Lesdiguières les catholiques du capitaine Gargas à la Bâtie-Montsaléon le 8 mai, leur faisant 100 à 200 morts. La ville se rend peu après. Il tente le siège de Grenoble, repris par le parti catholique, mais la ville leur résiste. Il refuse le passage à Henri III au pont de Beauvoisin quand celui-ci revient de Pologne, après la mort de son frère Charles IX, lui répondant que « Les armes et le jeu rendent les hommes égaux » et que « lorsqu'on a le bras armé et le cul sur la selle, tout le monde est compagnon. » Montbrun est fait prisonnier au pont sur la Gervanne (à Mirabel-et-Blacons) début juillet 1575. Emprisonné à Crest et jugé à Grenoble, il est condamné. Le roi lui refuse la grâce, et il est décapité le 13 août. Autre hypothèse : le roi aurait donné sa grâce à Charles du Puy-Montbrun, mais elle serait arrivée deux heures après l'exécution de la sentence.
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Façades des maisons formant fortification, avec les arcades, plus tardives, qui soutiennent la place du beffroi.
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Établissement thermal. C'est un centre de thermalisme situé à l'extrémité occidentale de la montagne de Lure. Depuis 2006, l’établissement thermal a été agrandi et constitue un élément majeur de la vie économique du village et de tout ce secteur. Ses sources d'eau fortement sulfurées étaient déjà connues du temps des Romains et la station fut très en vogue dès le XVIe. L'ancien bâtiment date de 1863. La Première Guerre mondiale lui fut fatale et la station ne put rouvrir que dans les années 1970. Elle traitait alors les affections respiratoires, l'arthrose, les rhumatismes, l'ostéoporose et les séquelles de traumatismes.
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L’église est intégré aux défenses du village fortifié, à la verticale d’une des quatre portes. En bas, la porte de la Clastre, en haut de la Basse rue, permettait d'y accéder. La petite calade couverte du soustet passe sous les voûtes, plusieurs fois remaniées, conçue au XVIIe siècle, pour supporter l’agrandissement nécessaire à l’érection du clocher et d’un nouveau portail. Un grand portail à l’antique de facture plus classique que baroque, annonce l’importance de l’édifice : fausses colonnes cannelées répétées en écho de l’ébénisterie ; une vierge plus tardive et logée à l’étroit, veille au cœur du fronton.
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L'église est partiellement troglodyte, le mur nord, aveugle étant creusé dans le rocher sous le niveau de la calade extérieure qui monte jusqu'au niveau de la toiture et mène au village. L’encadrement d'une ancienne porte est visible de cette calade sur le mur juste à gauche de la ligne qui sépare l'ancienne bâtisse du nouveau corps de bâtiment destiné à supporter le portail et le clocher.
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L’ancêtre des du Puy, qui étaient « d’antique noblesse et hardis porteurs d’épée » fut le premier maître des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui prendront plus tard le nom de chevaliers de Rhodes, puis chevaliers de Malte. Les blasons des d’Agoult et des du Puy sont encore visibles dans l’église. Vers 1560, comme beaucoup de grands seigneurs de son temps, Chartes Dupuy-Montbrun « le balafré », connu pour sa rudesse au combat embrassa le Calvinisme et aurait imposé la nouvelle religion à son village avec l'enthousiasme propre aux nouveaux convertis.
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La religion réformée, résolument iconoclaste, ne pouvait tolérer la présence des images qui devaient orner l’église de l’époque. Les statues, s'il y en avait, ont disparu, les fresques qui ornaient la fenêtre centrale ont été masquées d’un enduit bleu et sombreront dans l'oubli jusqu'à leur redécouverts en 1978. L'église revient au culte catholique en 1579, bien avant la fin de ces guerres civiles dites « de Religions ». Il est vrai que Charles Dupuy-Montbrun était mort décapité en 1575 après avoir mis le pays à feu et à sang pendant quinze ans. La paix religieuse fut rétablie pour un temps, grâce à l’Edit de Nantes (1598),
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Les deux petits vitraux placés en haut, à gauche et à droite de la façade portent chacun deux croix de Malte qui pourraient rappeler l’origine des du Puy Montbrun.
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Il existait déjà une église à Montbrun au XIIe siècle. Elle était liée à l’abbaye Saint-André de Villeneuve (les Avignon), dont le rayonnement était important dans les Baronnies. Cette puissante abbaye bénédictine possédait aussi les églises d’Aulan, de Barret et de Reilhanette. L’église de Montbrun est de nouveau mentionnée en 1308. La paix religieuse rétablie pour un temps grâce à l’Edit de Nantes (1598), l’édifice qui devait être en très mauvais état fut progressivement transformé, dans l’esprit missionnaire de la contre-réforme et le style baroque qui s’imposait alors. La paroisse qui portait le nom de St Elias s’appela désormais N.D. de tous les Saints (en 1641). Les travaux d’agrandissement et de transformation vont durer presque deux siècles ; ils vont faire de cette modeste église de village un grand édifice baroque : à l’intérieur, réfection de la nef et mise en place d’un grand retable, à l’extérieur, érection d'un clocher et d’un grand portail classique. Les travaux de restauration de 1978 ont rendu à l’église son patrimoine en dégageant d’abord les fresques et décorations antérieures aux guerres de Religions, en restituant ensuite son authenticité au décor baroque malmené par les transformations ultérieures.
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Ensemble monumental du début du XVIIe siècle en bois polychrome doré constitué d'un maître-autel encadré d’un retable comportant une toile représentant une Vierge à l’enfant attribuée à Pierre Parrocel. La partie sculptée est l’œuvre de Jacques Bernus. Cet ensemble est composé de 4 colonnes torses décorées de guirlandes ornées de feuilles et de fruits.
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Le maître-autel.
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Le tabernacle, avec les bustes d'un pape et d'un évêque.
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Saint Benoit de Murcie.
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La Vierge à l’enfant, attribuée à Pierre Parrocel, protège avec son manteau le Pauvre et le Soldat.
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Saint Laurent.
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La Nativité de la Vierge.
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La partie la plus ancienne de l'église se trouve autour de la fenêtre centrale du mur sud. Des fresques du début du XVIe siècle (datation approximative), ont été redécouvertes après quatre siècles d’oubli. Elles étaient recouvertes de trois enduits successifs appliqués entre te XVIe et le XIXe s. Constellées de troue de piquage, ces images dédiées à l'histoire de la Vierge, sont encore en bonne partie déchiffrables, même si elles ont perdu l'éclat de leurs couleurs d'origine. Seules les fresques avaient été masquées ; le Maître calviniste de Montbrun a épargné les blasons familiaux peints de part et d’autre de la fenêtre sur fond de litre funéraire.
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Saint Joseph.
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Jeanne d'Arc. Ces deux vitraux sont de A. Bernaro, Grenoble, 1901.
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La Vierge et saint Jean. Seules les fresques avaient été masquées ; le Maître calviniste de Montbrun a épargné les blasons familiaux peints de part et d’autre de la fenêtre sur fond de litre funéraire. Cette litre (bande noire) et un petit blason écartelé au pied de la fenêtre indiquent la présence d’un enfeu (sépulture) qui est peut-être celui d’Aymard du Puy-Montbrun (père de Charles).
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De part et d'autre de la fenêtre, l'histoire de la vierge est racontée en six petits tableaux.
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A gauche, la fuite en Egypte, la nativité et la présentation au Temple.
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A droite, l’Annonciation, la Visitation et (peut-être) le mariage de Marie.
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Au sommet de l’encadrement, une « mater dotorosa » entourée de ses deux cousines (les deux Marie : Marie Magdala et Marie Salomé) est surmontée d'anges portant une mandorle (illisible).
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A gauche, le lion des Dupuy-Montbrun (d'or au lion de gueules armé et lampassé d'azur), à droite le loup des Agoult de Sault (d'or au loup rampant d'azur armé lampassé et vilené de gueules).
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Les fonts baptismaux.
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Les fonts baptismaux.
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Le Beffroi. Ces rues empierrées provençales appelées «calades» sont nombreuses à Montbrun les Bains.
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Château de la famille du Puy-Montbrun.
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Château de la famille du Puy-Montbrun. Château médiéval dont l’histoire est intimement liée à celle de Charles Dupuy Montbrun, seigneur du village au moment des guerres de Religion. Converti au protestantisme, il arme ses paysans et doit donc faire face aux représailles de la couronne de France. Le château est détruit en 1560 mais reconstruit en 1564. Il est aujourd’hui une propriété privée qui n’est pas accessible au public.
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Château de la famille du Puy-Montbrun.
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Château de la famille du Puy-Montbrun. Une gargouille.
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Château de la famille du Puy-Montbrun.
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Tour de l'Horloge nommé Beffroi. Ouvrage défensif dont les caractéristiques correspondent à l’architecture militaire du XIIle siècle. Il témoigne de l’ancienneté des défenses du village. On peut encore apercevoir son très beau mâchicoulis qui permettait aux habitants de se défendre en lançant des projectiles par le biais d’ouvertures visibles dans sa partie inférieure. Crénelé, il est surmonté d'un campanile avec lanterne en fer forgé. Le village s'entourait d'une enceinte à quatre portes.
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Fontaine place du Beffroi datée de 1841 qui se trouvait au centre de la place, et qui fut déplacée en 1905 dans un angle. Nous sommes dans une région de climat méditerranéen à longue saison estivale. Les sources étant rares, le peu d’eau que l’on a réussi à capter doit donc être utilisé dans sa totalité selon un cycle déterminé. L’eau est d’abord prélevée par les hommes pour boire, puis elle sert à abreuver les animaux. L’étape suivante est le lavage du linge, qui nécessite aussi de l’eau propre. Le lavoir fonctionne donc avec la « sur-verse » de l’abreuvoir, avant le dernier usage : l’irrigation. A une époque où l’on ne connaissait pas encore la poudre à laver, la « sur-verse » des lavoirs servait à arroser les jardins qui se trouvaient en contrebas.
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Une légende : le bourreau, après avoir fait son office, descendait cette rue en portant la tête du condamné,
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posait la tête sur cette pierre, avant d'aller laver sa hâche dans le lavoir.
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Dans nos villages, les fontaines et lavoirs plus que centenaires témoignent d’une époque où nos anciens vivaient dans des maisons dépourvues d’alimentation en eau courante. En fournissant ce bien indispensable qu’est l’eau potable, les fontaines constituaient un lieu de passage quotidien incontournable et un point de rencontre pour la population. Que d’histoires locales, que de secrets de famille ont-elles entendus et pourraient-elles raconter ! « Au lavandou, li feme tout en tabassan lou linge, tabasson perèu su li uns et li autres. » Au lavoir les femmes, tout en battant le linge, disent aussi du mal des uns et des autres.
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La fontaine de Ville est la plus ancienne fontaine publique de Montbrun-les-Bains. Elle date de la fin du XVIIe siècle. Elle est alimentée par la source du Colombier. Son débit parfois importait subit une forte baisse en été, mais elle ne se tarit jamais complètement. Ce n’est qu’au cours des années 1880 que le captage de la source de Moussan, à trois kilomètres de Montbrun, a permis la création de plusieurs fontaines publiques, pour satisfaire les besoins d’une population d’environ 1 300 habitants : fontaines du Beffroi, de Notre-Dame, de l’Eglise, du portail Sainte-Marie, du Chabrérieux.
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Charles de Provence, petit-fils de Charlemagne arriva à Sault en 859 et sous son influence, la vallée de Sault dont Aurel fait partie devint la propriété d’un seigneur issu de la riche bourgeoisie.( la famille d’Agoult). C’est en 1178 que l’on trouve pour la première fois le nom de « Castro Aurelli », et se retrouve sous la forme de Aurello en 1447. Ces formes anciennes indiquent une racine latine aura (vent), jointe au suffixe ellum.
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Porte de 1660.
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Les vestiges d'un château du XIIe siècle se trouvent au sommet du village. L'église qui le jouxte est dédiée à Saint Aurèle et date aussi du XIIe siècle. C'est un bâtiment massif à deux travées, l'une voûtée en berceau, l'autre d'arêtes. L’église est logiquement orientée est/ouest. La porte d’entrée, encadrée de pierres de taille en arc brisé, est située au centre de la nef médiévale. Sa façade est surmontée d'un clocher-tour du XVIII° siècle, comme l'oculus et la baie. Contre la nef médiévale, à droite, une terrasse sur l’emplacement d’une ancienne chapelle « Notre Dame des suffrages » qui abritait la confrérie des pénitents blancs. Elle a été abandonnée en 1895 et démolie car ruinée en 1925.
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L’église comporte 2 nefs dont seule celle du sud datant du XII° siècle est de style roman tardif dont le chœur est marqué par une rehausse du sol. L’abside est plate rebouchée récemment au ciment suite à un éboulement. La nef nord, à gauche, en parallèle, est plus récente, avec pilastres engagés moulurés, chapelles latérales et autels, décors peints, la tribune, percement de la baie et de l’occulus.
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Le berceau de la 2° nef, à gauche, est en voûtes d’arêtes ogivales.
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Les fonts baptismaux.
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Chapelle de saint Roch.
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Chapelle de la Vierge. A droite, les voûtes d’arêtes ogivales qui retombent sur des pilastres à chapiteau mouluré.
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Chapelle de saint Joseph, avec un tableau représentant la Sainte Famille, surmontée de la colombe.
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La tribune.
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Les vestiges d'un château du XIIe siècle se trouvent au sommet du village. Après le grand schisme de 1378 à 1429, Luther et Calvin prêche la « réforme » (protestantisme) ce qui provoque une scission et une série de persécutions et de massacres auxquels la vallée de Sault n’échappera pas auront lieu. Dès 1560, des symptômes de guerre civile éclatent entre François d’Agoult, catholique et Charles du Puy de Montbrun réformé, fanatique et courageux. La région va être dévastée, des razzias ont lieu et Aurel est le premier touché. En 1576, Hubert de Garde de Vins, dit lou Rinar (le Renard), neveu de Jean V de Pontevès, comte de Carcès, qui commandait les troupes de la Ligue, précédant son oncle au siège de Ménerbes, rejoignit le comte de Sault. Leurs troupes s'emparèrent d'Aurel dont les habitants étaient par trop favorables aux religionnaires et qui pouvaient, grâce à eux, rester en contact avec les réformés de Genève. René de La Tour du Pin-Gouvernet, capitaine protestant, revint en 1591 et bombarda la place qui capitula. . Aurel sera pris par les protestants et repris par les catholiques. Disettes et épidémies font beaucoup de ravage. Cela durera jusqu’à la publication de l’édit de Nantes.
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Aurel.
La tour carrée, vestige d’une tour de guet date du XII° siècle, les remparts autour du XIII° siècle. Des remparts, autour du village furent construits au XIV° siècle, il en reste encore quelques vestiges.
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