Roussillon 2022
Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou, Villefranche-de-Conflent, Saint-Michel-de-Cuxa.
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Le Canigou.
Le pic du Canigou (catalan : Pica del Canigó) est le haut sommet oriental de la chaîne des Pyrénées, sur le massif du Canigou. Il est situé dans le Conflent, département des Pyrénées-Orientales, et culmine à 2 784 mètres d'altitude.
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Le Canigou.
Vers 1280 : première ascension attestée du Canigou par Pierre III d'Aragon, roi de la couronne d'Aragon (Pere III el Gran). Cette ascension est évoquée dans une chronique épique d'un moine italien du XIIIe siècle, Fra Salimbene. Il semble cependant que le monarque ne soit pas allé jusqu'au sommet du pic. En 1834, le pyrénéiste Vincent de Chausenque tente l'ascension du Canigou. Il est guidé par M. Villanova, maire de Corsavy. Dans les années 1860, le pyrénéiste Henry Russell fait l'ascension de plusieurs sommets des Pyrénées-Orientales et effectue notamment l'aller-retour de Vernet-les-Bains au sommet du Canigou en dix heures. Il le compare à la ville anglaise de Manchester, car il n'a jamais pu profiter de la vue en raison de la présence continue de nuages.
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Le clocher.
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Vernet-les-Bains.
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Vue de l'abbaye depuis le nord-est. En arrière-plan, le flanc occidental de la vallée du Cady. L'abbaye est située, à 1 055 mètres d'altitude.0 C'est à l'instigation du comte de Cerdagne Guifred II, arrière-petit-fils de Guifred le Velu que le monastère fut établi. Les premières mentions datent de 997, date à laquelle le chantier a probablement commencé. Le 12 juin 1005, Guifred II donne avec sa femme Guisla un alleu situé sur les pentes du Canigou, sur le territoire de la commune de Vernet à l'église de Saint-Martin. L'église est consacrée le 10 novembre 1009 par Oliba, évêque d'Elne (son frère était abbé de Saint-Michel de Cuxa). Elle sera dédiée à Marie et aux saints Martin et Michel. Quelques années plus tard, l'église se dote des reliques de saint Gaudérique. Le comte Guifred II se retira à l'abbaye vers la fin de sa vie : il y mourut en 1049.
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L'abbaye commença alors rapidement à décliner. Le terrible tremblement de terre de 1428, qui fit tant de dégâts en Catalogne, ébranla sérieusement le monastère : de nombreux bâtiments furent détruits, le clocher fut écrêté, mais l'église résista tant bien que mal. En 1506, l'abbaye est placée sous commende et finit par être sécularisée en 1782 par Louis XVI. En 1779, il ne restat que cinq mones, avancés en âge et ayant à peine de quoi vivre. Aussi demandaient-ils l'autorisation de quitter l'abbaye. Ils partirent en 1783. Lors de la Terreur, l'abbaye fut fermée après expulsion des derniers religieux, et tous ses biens furent éparpillés et pillés. Il faudra attendre le début du XXe siècle pour que l'abbaye reprenne vie. L'évêque de Perpignan alors en fonction, Mgr de Carsalade du Pont, entreprit à partir de 1902 la reconstruction du monastère, dont il ne restait plus grand-chose, si ce n'est le clocher, l'église (dont une partie de la voûte s'était effondrée), et trois galeries du cloître inférieur. De 1952 à 1983, dom Bernard de Chabannes achève la restauration de l’abbaye, qui aura duré 60 ans, et y rétablit la vie spirituelle. La communauté des Béatitudes y assure depuis 1988 le service de l'office divin ainsi que l'accueil touristique et spirituel.
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Tour-porche et chevet de l'abbatiale. La popularité du pic du Canigou et du monastère est due en grande partie au poème épique Canigo écrit en 1886 par Jacint Verdaguer. Il conte l'histoire de la figure mythique du Comte Tallaferro, un vaillant combattant contre les Sarrasins, basé sur le personnage historique de Bernard Taillefer.
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Le clocher. Au rez-de-chaussée se trouve le passage d'entrée de l'abbaye. La chapelle dédiée à Saint Michel archange dans la tour-porche est mentionnée dans l'acte de consécration de 1009 et on voit encore sur la face Est du clocher une sorte d'échauguette en encorbellement au-dessus du grand passage qui donne accès au monastère et qui marque l'abside de cette église. Cette coutume de mettre les abbayes sous la protection de Saint Michel est fréquente au-dessus des accès des abbatiales carolingienne. Après une interruption, les travaux sont repris, marqués par un léger décrochement et surtout par le décor de bandes lombardes caractéristiques du premier art roman méridional à partir des années 1030-1040. Au premier étage s'ouvrent deux fenêtres cintrées, surmontées d'arcatures. La partie haute sans ces décors est probablement postérieure au tremblement de terre de 1428. Le second étage comporte quatre fenêtres cintrées, unies deux par deux par de petites colonnettes.
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Le premier art roman méridional apparaît en Roussillon à Saint-Martin du Canigou où il offre tous les caractères d'une expérience et renseigne avec précision sur l'état de l'architecture à cette époque dans cette région. Si son plan reste archaïque, des changements de structures s'impose par la volonté de couvrir de pierre l'ensemble de l'édifice.
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L'archange Saint Michel terrassant le démon.
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Saint Martin partageant son manteau, création Robert Darnas, 1979, exécution, Guy Gleize, 1981.
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Le cloître a pratiquement été refait au début du 20e siècle, à partir des éléments récupérés. Il dessinait en plan un quadrilatère irrégulier et comportait deux étages construits à des époques différentes. Ga partie inférieure remontait aux premiers temps de l'abbaye (11e siècle). Plus tard furent construites les galeries supérieures, avec colonnettes et chapiteaux en marbre. La galerie sud a été refaite avec les matériaux provenant d'un étage supérieur ajouté au XIIe siècle. Les chapiteaux récupérés dans les villages voisins sont intégrés dans les constructions neuves face à la montagne. Ils sont de deux groupes différents par le style et l'époque.
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Soeur Claire Sandrine, qui fut notre guide éclairé.
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Sur ce chapiteau sont représentés des moines, reconnaissables par leur tonsure, lors de la prière liturgique.
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Les sept péchés capitaux.
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Monument funéraire de Guillaume de Serbolès, abbé de Saint-Martin.
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Monument funéraire d'un abbé de Saint-Martin.
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Monument funéraire d'Arnold de Corbiac, abbé de Saint-Martin.
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Deuxième niveau du cloitre (fin XIIe)
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L'abbatiale possède, à cause des contraintes du site, deux églises superposées, ce qui est très rare, et une chapelle haute dans un clocher indépendant comme on en trouve en Italie. L'église inférieure presque enterrée et creusée en partie dans le rocher est dédiée à la Vierge Marie. Cette église en partie souterraine ne dépasse pas les trois mètres de hauteur avec un vaisseau central de 3,10 m de largeur et des collatéraux de 2,20 m. Les six travées égales et juxtaposées sont couvertes en berceau avec des arcs doubleaux sur des piliers cruciformes
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Un des collatéraux.
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L'abside principale.
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Une absidiole. A droite, une colonne avec son renfort qui l'englobe.
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L'abside et les absidioles font partie de la première campagne rapide à l'est entre 997 et 1009 avec une structure de colonnes portant des voûtes d'arêtes.
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La voûte d'arêtes.
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La deuxième campagne de construction vers l'ouest témoigne des progrès de l'architecture romane au début du XIe siècle par le passage de la colonne à la pile composée. Nef voutée en berceau avec arcs doubleaux.
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L'église supérieure, qu'elle soit le résultat d'une seule campagne de construction (à savoir celle menée avant les consécrations de 1014 ou 1026, en même temps que l'agrandissement de l'église inférieure), ou d'une deuxième campagne (après la construction de la partie Est), ne reprend pas les évolutions techniques de la pile composée du niveau inférieur. Sa construction a nécessité le renforcement des colonnes de l'église de la Vierge qui sont englobées dans des piles carrées. Elle est dédiée à Saint Martin.
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Une lésène est un ressaut vertical de faible saillie, plaqué sur les murs extérieurs d'un édifice, scandant la paroi murale à intervalles généralement réguliers. Les lésènes se combinent avec de petites arcatures aveugles en plein cintre pour former la « bande lombarde ». Sous l'appentis se trouvent les tombes du comte Guifred et de la comtesse Elisabeth, sa femme.
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Monument funéraire du comte Guifred et de la comtesse Elisabeth, sa femme.
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Eb haut, la tombe du comte.
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Eb haut, la tombe du comte.
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En bas, celle de sa femme. Ce sont des tombes à cuve céphalique.
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Chapiteau des tombes.
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Chapiteau des tombes.
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Chapiteau des tombes. Sirènes.
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Chapiteau des tombes. Sirènes.
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Villefranche-de-Conflent
Petite « villotte » médiévale s’étirant, à l’endroit le plus resserré de la vallée de la Têt. Villefranche-de-Conflent devient au 17e siècle un point stratégique sur l'échiquier politique de la France face aux velléités espagnoles. À partir de 1669, les ingénieurs du roi se succèdent pour renforcer les défenses de la ville. Parmi eux, Vauban s’illustre tout particulièrement en construisant d’un côté, sur les hauteurs dominant Villefranche, un château, le fort Libéria et de l’autre côté, une batterie protégée, la Cova. Bastera. Ce qui n'empêchera pas l'armée espagnole du Général Ricardos de prendre la ville, sans combattre, en août 1793.
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Un bastion de Vauban.
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La porte d’Espagne. Un chantier de reconstruction fut entrepris en 1791. La date de son achèvement est gravée dans le marbre de son porche. Elle conserve les traces de son pont-levis aujourd’hui remplacé par un pont fixe.
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Mécanisme du pont-levis.
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Dès sa fondation, la ville se protège derrière ses remparts. La muraille est exceptionnelle car Vauban l’a doublée en superposant deux niveaux de chemins de ronde couverts, dispositif unique dans son œuvre. La gaine de circulation voûtée du niveau inférieur s’appuie sur les restes des murs médiévaux, tandis que le chemin de ronde supérieur est couronné d’une toiture traditionnelle en ardoises.
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Dominant la ville au nord, le fort Libéria, construit par Vauban.
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Le marbre de Villefranche est reconnaissable grâce à sa couleur rosé, c’est pourquoi on surnomme le village la « cité construite en marbre rose » car le marbre omniprésent qui compose les maisons a été extrait des carrières environnantes. Aujourd’hui, ces carrières ne sont plus en activité.
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A l’angle de deux rues, la Tour d’En Solanell est implantée contre un vaste bâtiment du 14e siècle, qui servira plus tard d’hôpital militaire. De forme carrée (7 mètres de côté) s’élevant à 20 mètres de hauteur, elle est percée d’étroites ouvertures verticales. Le caractère imposant de l’édifice devait marquer le pouvoir et la richesse de la commune. Le rez-de-chaussée a servi tour-à-tour de citerne puis de glacière. Aucune porte ne permet d’entrer depuis la rue. On accédait à la tour par la porte située à l’étage, aujourd’hui transformée en fenêtre. Une échelle de bois permettait l’accès et on la retirait ensuite lorsqu’on était à l’intérieur.
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« La placette ». Depuis cette placette vous jouissez d’une vue privilégiée sur le fort Libéria
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Dominant la ville au nord, le fort Libéria, construit par Vauban, fait partie intégrante du système de défense de la ville. L'escalier souterrain dit « des mille marches » (en fait il n'en compte pas mille) qui le relie à la ville, au niveau du pont Saint-Pierre, n'a été bâti qu'au XIXe siècle. Il fut fortifié sous Napoléon III (1850 – 1856). Entre le fort Libéria et la ville de Villefranche, on peut noter la présence de casemates Haxo.
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L’Aiguat 1940 à Villefranche-de-Conflent. L’histoire des Pyrénées-Orientales est riche en récits de crues catastrophiques. A cet événement majeur, la langue catalane a donné un terme exprimant à la fois l’abat d’eau exceptionnel et l’inondation : ‘l’aiguat”. En 1940, des précipitations d’une rare violence s’abattent sur le département des Pyrénées-Orientales, causant la mort de 48 personnes et des dégâts considérables. Une grande partie de ces précipitations s’abattit sur le massif du Canigou et les cours d’eau qui y prennent leur source furent particulièrement touchés. Evidemment, cette énorme quantité d’eau atteignit la plaine ; elle inonda les champs et les villages avant de s’écouler vers la mer. A Villefranche-de-Conflent, les pluies diluviennes ont engendré des débits considérables. Le jeudi 17 octobre 1940 la crue atteint son paroxysme et les eaux du Cady atteignent 7,25 m devant les remparts. Elles franchissent les deux ponts à l’Est de Villefranche et pénètre dans le. village par la porte de France, inondant le café et des habitations sur la place royale dite du Génie. Néanmoins, aucune perte n’a été à déplorer dans le village, celui-ci étant bâti sur une hauteur qui le met à l’abri de l’inondation.
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l’Hôtel de ville. Le bâtiment a toujours été le symbole du pouvoir administratif et judiciaire. Aujourd'hui, siège de la municipalité, il fut longtemps le siège de la viguerie du Conflent. Sa construction remonte au 12esiècle, de même que la tour-beffroi qui le flanque. Sur son mur on peut voir le blason de Villefranche composé de deux tours, une étoile et de l’eau surmontées par les couleurs catalanes et la couronne d’Aragon. Stylisé, le flot évoque le confluent de deux rivières (la Têt et le Cady) où est implantée la ville. Quant à la devise latine qui l’accompagne, «Non commovebitur», elle signifie «Je demeurerai inébranlable».
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Le beffroi. La tour du Viguier, construite en 1200, est intégrée à l’hôtel de ville actuel ou beffroi, pour lequel elle a toujours servi de prison. Le Viguier était un juge qui représentait le pouvoir juridique et administratif du Roi. En son nom, il rendait la justice. Elle a la forme d’un carré de 7 mètres de côté pour 20 mètres de haut. Le beffroi pyramidal qui la surmonte est mis en place lorsque la commune obtient le droit de cloche en 1623. Durant des siècles, cette bâtisse fut, avec l’actuelle mairie, le siège de la Viguerie de Confient et marquait indiscutablement le pouvoir du comte. C’est au rez-de-chaussée de ce beffroi que se trouvait la prison de la ville.
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L'église Saint-Jacques de Villefranche-de-Conflent
L'édifice s'élève à l'angle sud-ouest de la ville fortifiée, et est accolée à la courtine sud. Dans sa configuration actuelle, il remonte au XIIe siècle, et a été agrandi à l'époque gothique, puis remanié par Vauban lors de ses travaux de renforcement de la place-forte. Au XIIIe siècle on agrandit le chevet et l'on bâtit le clocher carré au dessus de l'ancienne façade occidentale.
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L'église Saint-Jacques de Villefranche-de-Conflent
À la fin du XVIIe siècle, le portail occidental est supprimé ; son encadrement de marbre rose, constitué de deux colonnes chacune surmontées de chapiteaux sculptés supportant une voussure sculptée, a été transféré sur le mur septentrional, à gauche de l'entrée d'origine. Ces sculptures sont datées du milieu du XIIe siècle
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Le portail d'origine de l'église est lui aussi construit en marbre rose. Il est encadré par quatre colonnes (deux de part et d'autre de la porte), supportant des chapiteaux ornés
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L'église Saint-Jacques de Villefranche-de-Conflent
Les chapiteaux sont ornés de feuillages (chapiteaux extérieurs) et de lions et de singes (chapiteaux intérieurs). Au-dessus, un monstre dévorant un humain dont on ne voit que la tête.
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Les chapiteaux sont ornés de feuillages (chapiteaux extérieurs) et de lions et de singes (chapiteaux intérieurs).
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Les colonnes supportent les voussures ornées (tore en spirale, têtes humaines et animales, coquilles) qui encadrent le tympan et le linteau.
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A côté de la porte se trouvent trois étalons de mesure que l'on utilisait lors de la vente de tissus : la canne de Montpelier de 1,98 m, l'aune de Cassel (Flazndres) de 1,61 m et la double aune de 1,27 m.
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La partie la plus ancienne de l'édifice remonte au début XIIe siècle : il s'agit de la nef septentrionale. Lors de la deuxième moitié de ce même siècle, l'augmentation de la population rend nécessaire l'adjonction d'un nouveau vaisseau plus vaste au sud du premier. L'ensemble est remanié au XIIIe siècle : allongement à l'est avec création de l'actuel chevet plat, création des chapelles latérales et construction de l'actuel clocher sur l'angle nord-ouest. La fenêtre du chevet, que le retable obstrue malheureusement aux 3/4, est un chef d'œuvre d'architecture et de grâce : deux lancettes surmontées d'un oculus.
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Retable du Rosaire. Bois : taillé, peint. 1er quart 17e siècle. Deux anges, de part et d'autre, au fronton ; l'Annonciation, avec au-dessous le Couronnement de la Vierge, à gauche ; la statue de la Vierge, au centre, sur les deux registres ; la Nativité, au-dessus de la Visitation, à droite ; Trois têtes d'angelots, sur la prédelle. Vasque servant de fonts baptismaux en marbre rose, provenant de l'ancien prieuré Notre-Dame de Belloch et ultérieurement abbaye Saint-Michel-de-Cuxa..
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Christ au tombeau. Bois de noyer. XIVe siècle. C'est le Christ Gisant le plus ancien de la région ; on remarquera notamment sa position des bras croisés, et ses cheveux « tortillés » de part et d'autre selon la coutume juive. Traditionnellement, le coup de lance se situe au côté droit, la symbolique chrétienne considérant ce côté-là comme supérieur au côté gauche.
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Stalles du chœur, du XVe siècle.
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Stalles du chœur, du XVe siècle.
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La Vierge des 7 douleurs. La Vierge habillée en deuil est encore une N.D. des 7 douleurs, du XIXème siècle. Le nombre 7 évoque toujours dans la Bible, depuis sa première page qui fait reposer le Seigneur au 7èmejour de la création, le comble et la plénitude. Les 7 douleurs de la Vierge Marie ont succédé conventionnellement dans la dévotion et même la liturgie, aux 7 joies constituées par les 7 grands heureux événements de sa vie. Le cœur percé de 7 glaives fait allusion à la parole prophétique du vieillard Siméon à l'adresse de la Vierge, au jour de la présentation de Jésus au Temple : « Un glaive te transpercera l'âme ».
Saint Sebastien. Bois. XVIIème siècle Saint Sébastien fut percé de flèches pour son titre de chrétien. Nos pères, considérant la peste comme un châtiment de Dieu lançant sur les humains les flèches de sa colère, l'ont en conséquence invoqué contre la peste.
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Chapelle Saint Pierre. Ce retable peint, dédié à Saint Pierre, fut fait vers 1627 pour le maître-autel de l'église Sant Père de la Roca nouvellement restaurée. Il tut transporté dans l'église paroissiale après la Révolution. Tout en haut, La Colombe du Saint Esprit. Au-dessous, la Crucifixion encadrée par Saint Paul, à gauche et Saint François d'Assise à droite.
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Chapelle du Christ - Cette chapelle a conservé tel quel son autel primitif en marbre (XIIIème siècle). Christ en croix bois, XIVème siècle, magnifique échantillon de crucifix gothique de chez nous. L’épanchement de sang qui sort de la poitrine du Christ du fait du coup de lance, pourrait, de par sa forme et ses caillots, évoquer une grappe de raisin, et conséquemment constituer une allusion à la messe. Christ aux outrages, bois, XVIIème siècle. Vierge des douleurs, bois, XVIIIème siècle. Les deux panneaux du chemin de la croix portent l’un les trois dés qui auraient servi au tirage au sort de la tunique du Christ, et l’autre écriteau que Pilate fait apposer au sommet de la croix et que voilà réduit aux simples initiales latines : Iésus Nazarenus Rex Iudaeorum, « Jésus le Nazaréen, roi des Judéens ».
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Pierre tombale.
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Cette Chapelle était originairement dédiée à Saint Michel, elle est dédiée maintenant à Saint Antoine de Padoue. La toile, datée de 1631, est attribuée à Barthélemy Gonzalez, où le Saint est représenté avec l’Enfant Jésus. Le Saint est environné d’anges, musiciens à la Fra Angélico.
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Chapelle Saint Antoine. Les donateurs du retable, mari et femme, sont représentés, tout en bas, sous forme de cariatides, à moins ce que ce ne soit le portrait collectif de tous les dévots et dévotes qui ont contribué à son financement.
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Chapelle Saint Antoine. Les donateurs du retable, mari et femme, sont représentés, tout en bas, sous forme de cariatides, à moins ce que ce ne soit le portrait collectif de tous les dévots et dévotes qui ont contribué à son financement.
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Le retable actuel du maître-autel fut construit en 1823 par Paday, peintre et sculpteur « en remplacement de celui détruit pendant la révolution ».Satues : Saint Pierre Saint Jacques le Majeur, Saint Jean Baptiste. Deux angelots potelés surmontent le retable de chaque côté ; l'un porte une gerbe de blé, l'autre présente une grappe de raisin, objets évoquant le pain et le vin
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Saint Pierre, Saint Jacques le Majeur, Saint Jean Baptiste. Son tombeau de Compostelle étant l'un des plus grands rendez-vous de dévotion du Moyen Age, Saint Jacques est devenu le patron des pèlerins : d'où son bourdon à la main avec la calebasse remplie d'eau pour la traversée des déserts ; la calebasse ici munie du galet pour boire à la régalade. Quant aux coquilles qui ornent sa pèlerine, il faut sans doute y voir les souvenirs pieux les plus habituels que les pèlerins de Compostelle recueillaient sur les bords de l'océan avant de repartir chez eux, pour les distribuer aux parents et amis. Saint Pierre, qui fut le premier chef de l'Eglise, porte toujours à la main une paire de clés, symbole du pouvoir suprême que le Christ lui avait promis en ces termes : « Je te donnerai les clés du royaume des Cieux ». Saint Jean-Baptiste, qui « était vêtu de poils de chameau » nous précise l'Evangile, a eu pour mission d'annoncer aux Juifs l'arrivée imminente du Messie, ce qu'il fît notamment par cette parole célèbre « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », voilà pourquoi cet agneau symbolique l’accompagne toujours. Habituellement Saint Jean-Baptiste désigne l'agneau de l'index de sa main droite.
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Ceux angelots potelés surmontent le retable de chaque côté ; l'un porte une gerbe de blé, l'autre présente une grappe de raisin, objets évoquant le pain et le vin
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Retable de Notre-Dame-de-Vie. Bois, 1715. Joseph Sunyer, en 1715, fît pour l’une des Chapelles latérales de l’église Sant-Pere de la Roca une Vierge avec son petit retable qui est un parfait modèle de ce que l’on appelle «le baroque roussillonnais », avec ses colonnes torsadées, ses volutes qui l’entourent entièrement, sa profusion de motifs sculptés, fleurs, feuilles de fruits. Au centre, s'élève une nichel, couverte par une coquille en arc de cercle ; elle abrite une statue de la Vierge à l'Enfant debout. Elle s'insère dans un panneau rectangulaire orné dans les écoinçons de deux têtes d'angelots dans des nuées. La Vierge se tient debout, légèrement déhanchée portant l'Enfant sur son bras gauche. Elle a un visage très jeune avec des yeux bleux et des cheveux châtains, ondulés ramenés en arrière. L'Enfant a une chevelure bouclée, châtain clair, avec un grand front largement dégagé sur les côtés. La Vierge est pieds nus, vêtue d'une robe ample, très simple, ceinturée à la taille. Elle porte par-dessus un manteau lui couvrant l'arrière de la tête, ramené sur les épaules et drapé autour du bras gauche. Il revient sous les bras et est maintenu devant, au niveau des hanches, par une broche en pointe de diamant ; le bas se soulève vers la droite comme soufflé par le vent. Dans le couronnement, Dieu Le Père apparaît à mi-corps, présenté comme un vieillard, un peu dégarni, avec une longue barbe ondulée. Tandis qu'il regarde vers le bas, sur sa gauche, il pose sa main gauche sur le globe terrestre et bénit de la droite. Il est drapé dans un manteau rouge.
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Reliquaire mitré de saint Sulpice, évêque de Bourges, qu'on exposait « pour la sérénité». Une tradition constante entend vénérer les reliques de ce Saint par l’imposition de sa mitre. La raison en est qu’elles sont enfermées dans une petite cavité au sommet du crâne. La tête de ce reliquaire qui est seule sculptée, rappelle les œuvres du même genre de François Boher ; il faut peut- être l’attribuer à cet artiste et la dater de 1812 environ, époque où elle remplaça « la tête de Saint Sulpice en argent » dont il est fait état en 1759 et que la Révolution a égarée.
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A droite : L’Annonciation. Un discret rayon lumineux part du bec de la colombe du St- Esprit pour aller féconder le sein de la Vierge Marie ; le geste des mains de celle-ci dénote son consentement. A gauche : Le Repos en Egypte. Loin de la fureur d’Hérode, la Sainte Famille fait une pause sous un arbre et la Vierge donne la tétée à son enfant. Sur la corniche ont pris place trois saints provenant sans doute de l'ancien retable du maître-autel, détruit pendant la révolution, où figuraient les quatre grands docteurs de l'église latine. De gauche à droite : Saint Grégoire le Grand, Saint Jérôme et Saint-Ambroise. Il manque Saint-Augustin. Au sol gît un Christ en terre cuite des environs ; contrairement à la tradition le coup de lance est placé au côté gauche
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Chapelle des fonts baptismaux. - Cette chapelle a dû être ouverte dans la muraille du XVIIIème siècle pour y placer la nouvelle cuve baptismale en marbre rose. A cette occasion, on recula cette muraille sur l’alignement extérieur des deux portes. En Catalogne, le baptême s’administra par immersion jusqu’à latin du XIVème siècle. C’est ce qui explique les grandes dimensions de nos cuves romanes d’une part, et par tradition, des cuves postérieures d’autre part.
Ressuscité. Bois, XVIIème siècle. Le Ressuscité est toujours représenté muni d’une croix-étendard, l’étendard de la victoire sur la mort. Grille en fer forgé d'inspiration romane, œuvre de Bernard Delpech. 1978.
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Cadran solaire avec l'inscription Com mes sol fa mes be escric : Plus il y a de soleil, mieux j'écris.
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A droite, l'ancienne porte de France construite en 1783, et à gauche la nouvelle porte du XVIIIe siècle, respectant ainsi l'édifice médiéval. Au fond, le bastion du Dauphin.
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L'ancienne porte de France.
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La nouvelle porte de France.
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Les «mirandes» sont des terrasses couvertes au sommet de certaines maisons. En temps de paix, elles servaient de séchoirs. Mais en temps de troubles, elles permettaient aussi aux habitants de se défendre.
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La niche en hauteur abrite la statue Saint-Jean. C’est précisément à cet endroit que se situait la porte Est originelle de la ville médiévale, beaucoup plus étroite. Au numéro 67 de la rue, se trouve la maison de la famille de Llar, dont le nom est intimement lié à la célèbre « Conspiration de Villefranche ». En mars 1674, une attaque de Villefranche visant à libérer la cité du joug français est programmée au cours de la procession du Jeudi saint. Inès de Llar, la fille de cette maison, amoureuse d’un lieutenant français, aurait révélé le secret à l’occupant. La conspiration est découverte à temps. Une enquête est ouverte et les coupables sont rapidement condamnés. Beaucoup de notables villefranchois, dont le père d’Inès, furent arrêtés et torturés. Leurs têtes furent exposées en représailles aux portes de la ville.
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Les «mirandes» sont des terrasses couvertes au sommet de certaines maisons. En temps de paix, elles servaient de séchoirs. Mais en temps de troubles, elles permettaient aussi aux habitants de se défendre.
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Vers le pont Saint Pierre.
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Voie ferrée du train jaune.
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Le pont Saint Pierre.
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L’abbaye de Saint-Michel de Cuxa
Entrée de l'abbaye de Cuxa qui tire son origine de l’abbaye de Saint-André d’Eixalada, située plus haut dans la vallée de la Tet, et fondée vers 840. A l’automne 878, une crue terrible détruisit le monastère (situé tout près du lit de la rivière, à l’emplacement de sources chaudes déjà connues dans l’Antiquité), et contraignit les moines à se réfugier ailleurs. La communauté se transféra à Cuxa, où se trouvait une église dédiée à saint Germain, propriété du prêtre Protais (Protasius) qui s’était, avec quelques compagnons, agrégé à la communauté peu d’années auparavant. Dans les années 940, une nouvelle église dédiée à saint Michel est construite à l’initiative du comte Seniofred. A partir de 956, on rebâtit l’édifice plus somptueusement, sur le plan d’une grande basilique ux arcs outrepassés, couverte en charpente, qui survit jusqu’à nos jours, une des plus grandes grandes et significatives églises pré-romanes d’Europe. En 1008, c’est le petit-fils du comte Seniofred, Oliba, qui est élu la même année abbé de Ripoll et de Cuxa. Il sera aussi évêque de Vic en 1017. Il va profondément transformer l’abbaye
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Reconstitution des volumes du XIe siècle. Vers 840 : Fondation de Saut Andreu d'Eixalada, Avant 868 : Construction par Protasi de la première chapelle dédiée à Saint Germà à Cuixà. 878 : Destruction d'Eixalada et installation des survivants à Cuixà. 879 : Début de la Vie monastique à Cuixà. Vers 938 Construction d'un Oratoire dédié à Sant Miquel. 953 : Consécration du second temple dédié à Sant Germà, sous l'abbé Godofred. 956 : Début de la construction de la troisième église, dédiée à Sant Miquel, sous l'abbé Pons. 974 : Consécration de l'Eglise actuelle dédiée à Sant Miquel, sous l'abbé Gari. 1008 - 1035 : Construction de la Crypte et l'Atrium avec la Chapelle de la Trinité, à l'ouest, les chapelles avec les absidioles à l'est, et les deux clochers, sous l'abbé Oliba. Vers 1126 Début de la construction du cloître, sous l'abbé Gregori. Vers 1140 : Construction de la Tribune à l'intérieur de l'église. XIVème S. : Voûte ogivale du chœur et les arcs diaphragmes de la nef centrale de l'église. 1592 : Transformation baroque de l'intérieur de l'église. Consécration de la chapelle du Pessebre, à l'est de l'eglise, sous l'abbé Cardona. 1789 : Révolution. L'Assemblée Nationale décrète la confiscation des biens ecclésiastiques. 1793 : Début du pillage et de la démolition du monastère. 1835 : Effondrement de la toiture de l'église. 1839 : Effondrement du clocher nord. 1919 : Venue des moines de Fontfroide, rentrant de l'exil. 1937 : Travaux de recherches de Puig i Cadafalch. 1950 : Début de la restauration. 1952 : Reconstruction de la toiture de l'église et début de la reconstruction du cloître. 1958 : L'Abbaye est classée Monument Historique. 1965 : Venue des moines bénédictins de Montserrat 1974 : Remise en place du Maître-Autel de l'église, consacré en 974.
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Au début du 12ème siècle, on reconstruit le cloître en lui donnant la forme d’une colonnade de marbre, avec des chapiteaux sculptés. On édifie aussi une tribune en marbre dans l’église. Ces travaux sont l’œuvre de l’abbé Grégoire, qui est élu archevêque de Tarragone en 1136. Les périodes suivantes du Moyen Âge sont moins fastes pour Cuxa. Les bâtiments du l’abbaye ne sont pas renouvelés. A partir du 16ème siècle, les moines ne vivent pour ainsi dire plus la vie commune. L’église est transformée par la réalisation de chapelles latérales au détriment des bâs-côtés de la nef, qui reçoit une voûte catalane en briques. On démolit la tribune monastique du 12ème siècle. Cette vie monastique réduite se poursuit jusqu’à la Révolution. L’abbaye est alors supprimée et ses bâtiments vendus. Pendant la Révolution, l’antique abbaye est suppriméeen tant qu’institution religieuse, les bâtiments ne sont plus entretenus et pillés. En 1839, le clocher nord s’effondre, écrasant les bâtiments voisins et une partie du cloître.C ’est en janvier 1907 que se noue le destin contemporain du cloître de Cuxa : l’artiste américain George Grey Barnard achète colonnes , chapiteaux du cloitre et les expédie à New York pour constituer le pôle médiéval des collections duMetropolitan Museum of Art de New York, sous le nom de Cloisters. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que des initiatives décisives conduiront à donner à Cuxa l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui, projetées et conduites par l’architecte Sylvain Stym-Popper qui, sur fonds publics, reconstruit partiellement le cloître (galeries sud et ouest), avec les chapiteaux donnés par Barnard, et tous ceux qu’on a pu encore retrouver sur place ou dans le voisinage.
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La construction d'un grand cloître roman qui constitue l'acte de naissance de la sculpture roussillonnaise du XIIe siècle peut être attribué à Grégoire, abbé de Saint-Michel de Cuxa pendant vingt ans, élu archevêque de Tarragone en 1137 et mort en 1146. Il aurait édifié ce cloître de marbre entre 1130 et 1140. Avant la Révolution, sur un plan de 1779, il est encore intact. C'est un quadrilatère irrégulier qui s'appuie sur les bâtiments existants et en particulier le collatéral et le croisillon nord de l'abbatiale. Les galeries sont soutenues par 63 colonnes. De 1950 à 1955, pour présenter les chapiteaux récupérés sur le site, en France et dans les environs, à Prades ou chez différents particuliers où ils avaient été vendus, le cloître est reconstruit suivant le plan de 1779. Les galeries sud et est sont couvertes d'une charpente de bois, la galerie sud est la seule à avoir été complètement reconstituée, les autres ne l'ont été qu'en partie.
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L'ensemble des chapiteaux représentent deux grands types. Le premier a des dimensions toujours semblables et relativement importantes avec des thèmes qui se limitent aux végétaux et aux animaux avec des motifs reproduits avec seulement quelques variantes. Dans la galerie sud, tous les chapiteaux sont taillés dans des blocs de marbre rose de Villefranche de 43-44 cm de côté avec de larges tailloirs carrés. Sur des structures dérivées du corinthien s'adaptent des motifs du règne végétal ou animal. Dans les angles, les feuilles abritent parfois des aigles qui étendent leurs ailes sur toute la corbeille. Les monstres sont trapus avec des têtes disproportionnées et le lion est la principale source animalière. Ils forment des frises, s'affrontent, de profil ou de face avec des têtes monstrueuse. Ce type de sculpture d'une incontestable unité semble être l'œuvre d'un seul artiste plein de vigueur et de clarté. Les chapiteaux géminés avec des lions, des aigles et un masque humain qui ont retrouvé leur emplacement d'origine sont du même sculpteur.
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Gilgamesh.
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Enkidu le compagnon de Gilgamesh.
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Nef de l'église. Le vaisseau central est éclairé en partie haute du côté sud par des fenêtres outrepassées et au-dessus du portail ouest par une grande fenêtre et une petite ouverture au sommet du pignon. Un transept bas très débordant, dont les deux croisillons communiquant avec la nef et les collatéraux par de grandes arcades outrepassées, sont voûtés en berceau. Les murs de la nef sont maçonnés en parties basses en grand appareil très irrégulier probablement de récupération qui donne une idée fondamentale de l'architecture romane alors que les claveaux des ouvertures outrepassées en fer à cheval sont montés en tas de charge.
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Les deux travées du chœur ont été voûtées d’ogives au XIVème siècle suite à un incendie. La couverture de la nef est moderne, reconstituée après 1950.
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De la nef charpentée, on passe dans une abside rectangulaire, probablement sur l'ancien sanctuaire qui est aussi couverte en charpente puis voûtée à l'époque gothique, par une grande arcade outrepassée.
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De chaque côté, des portes probablement utilisées pour les processions, ont un linteau surmonté d'une haute arcade outrepassée.
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Table d'autel. Fragment de marbre. Ce fragment de marbre roman, provenant peut-être du Capitole de Narbonne, semble être la pièce décrite par le moine Garsie au 11e siècle.
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Les collatéraux communiquent avec la nef par des arcades outrepassées percées dans un mur. Les deux croisillons du transept sont voûtés en berceau.
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Saint Michel (17e siècle)
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Fragments de peintures murales.
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A gauche, Sainte Escolastique. A droite, Christ aux liens, XVIIIe. Au centre, au-dessus de l'autel, chaire processionnelle, XVIIe.
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Collatéral sud.
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Mont des oliviers, Getsemani, XVIe.
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Bénitier.
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Façade est.
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C'est à l'abbé Oliba avant 1046 que l'on doit attribuer la construction des deux clochers jumeaux, de style lombard, élevés aux extrémités des bras du transept. Il ne subsiste plus aujourd'hui que le clocher méridional. Il s'agit d'une tour haute de 33 mètres, décorée de bandes lombardes ; ses quatre étages sont percés de baies jumelées surmontées d'oculi. Des lesènes ou bandes saillantes verticales d'un seul jet sur trois étages soulignent l'élan vertical de cet endroit. La tour est couronnée par un crénelage, qui n'est pas d'origine. On lui rapporte un contrefort à la base vers le XVe siècle pour contrebalancer son inclinaison, qui aurait pu causer son effondrement.
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Provenant de l'ancienne tribune de Saint-Michel-de-Cuxa. Oeuvres anciennement remployées dans la porte dite du logis abbatial. On trouve à Cuxa deux piliers de marbre rose à l'effigie de Saint Pierre et de Saint Paul avec une représentation de la figure humaine dans le style des sculptures de Moissac vers la fin du XIe siècle. Les corps s'inscrivent dans des rectangles bordés de feuilles stylisées. Ils sont à peu près plats et seules les têtes auréolées d'un grand nimbe forme une saillie sur le bloc pour attirer l'attention. Pour Saint Paul, des lions et des griffons occupent un rinceau. La similitude des motifs avec ceux de la tribune fait croire que les deux piliers pourraient lui appartenir
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Le décor des autres faces du pilier de Saint Pierre est composé d'une frise et une suite de cercles emprisonnant deux griffons, un lion et un hibou.
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La tribune-jubé de Cuxa du XIIe siècle, démolie au XVIe siècle. Oeuvres en remploi à la porte de l'église donnant sur le cloître. Dans les écoinçons les symboles des évangélistes, Matthieu, Luc, Marc et Jean .
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Passage est de la crypte.
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Crypte : l’église de la Vierge de la Crèche (Nostra Senyora del Pessebre). Au niveau inférieur, une crypte qui donne sa signification à l'ensemble est dédiée à la Vierge encadrée et protégée par deux espaces pour les archanges Gabriel et Raphaël symboles de l'annonciation de l'enfant et de la gloire virginale.
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Chapelle de la Vierge. De forme circulaire dans un carré sa voûte annulaire est soutenue par un important pilier central.
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Chapelle de la Vierge. De forme circulaire dans un carré sa voûte annulaire est soutenue par un important pilier central qui reçoit une voûte en berceau annulaire. La généralisation des voûtes dans l’architecture est aussi une des caractéristiques du premier art roman du 11ème siècle. Cette voûte a été construite sur des coffrages en bois dont l’empreinte est restée dans le mortier de chaux. .
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Chapelle de la Vierge. Abside.
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Chapelle de la Vierge. Statue de la Vierge à l'Enfant.
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Couloir qui relie les deux espaces des archanges Gabriel et Raphaël.
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Espace saint Raphaël ?
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Espace saint Raphaël ?
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Espace de l'archange Gabriel.
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