Roussillon 2022
Castelnou, Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne et son Cloître, Cabannes de Pêcheurs.
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Castelnou
A une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Perpignan, Castelnou s'est calé au pied des Aspres (terres âpres, incultes). Le village est dominé par son château. A droite, une tour cylindrique faisait partie du système de défense du lieu.
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Castelnou
L'origine du château de Castelnou remonte à la fin du Xe siècle, date à laquelle furent sans doute construites les premières fortifications. Initialement érigé pour asseoir la puissance politique de la famille du comté de Besalù, le château de Castelnou servira de capitale administrative et militaire à la nouvelle Vicomté du Vallespir. La famille de Guillaume Ier, Vicomte de Castelnou dès 1018, restera au pouvoir pendant plusieurs générations et résidera au Château jusqu’en 1286. C’est à cette date que le château subit un premier siège important et que la citadelle est démantelée. En effet, Jausbert V, alors vicomte de Castelnou s’étant rangé aux côtés de Pierre III d’Aragon (contre le roi de France Phillipe III le Hardi) doit s’exiler en Catalogne pour n’en revenir qu’en 1298. À son retour, après le traité d’Argelès de 1299, Jausbert V entreprit d’importantes rénovations et améliora ses fortifications. À sa mort, en 1321, le château sera revendu au roi de Majorque, puis à la famille de Fenouillet et enfin à Béranger de Castelnou, dernier représentant de la famille vicomtale, qui faute d’héritier le revendra à son tour à la famille de Llupia, fin du XIVe siècle. En 1483, le château de Castelnou subira, pour la deuxième fois, un siège des troupes du gouverneur du Roussillon. Le Château est alors en grande partie démoli et s’en suivra un abandon des lieux jusqu’à la Révolution Française, date à laquelle le château fut vendu à la commune de Castelnou.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
L’église Sainte-Marie du Mercadal, où l'église Notre-Dame de l’Assomption, est une église de style roman du XIIIe siècle avec une forte influence gothique. Elle est dédiée à Santa Maria del Mercadal (Ste Marie du marché)) et doit son nom au marché qui la jouxte. Elle fut édifiée par les villageois sous l’ordre de Guillaume V, vicomte de Castelnou, à l’extérieur de l'enceinte fortifiée du village lorsque la population devenue trop importante ne pouvait plus se réunir dans la chapelle castrale.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
C’est un édifice fort modeste. Eglise sobre et non fortifiée. Elle a fait l’objet de quelques adjonctions : construction d'une sacristie et du clocher au XVIIIe. Son plan est des plus classiques : nef unique terminée par une abside semi-circulaire.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
La porte d'entrée romane présente une archivolte en plein cintre à trois arcs. Au-dessus de la porte, un cadran solaire peint porte la date de 1828. L’encadrement de l’entrée et celui de la fenêtre absidiale ont été bâtis avec un conglomérat schisteux de pierres locales dont les couleurs sont différentes, à l'apparence de liège. Le clocher comporte deux cloches : une datée de 1630 et la deuxième de 1842.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
La porte a été faite sous l'initiative de Guiffaume V. Cette porte est classée depuis 1971. Les ferrures romanes en fer forgé, comptent parmi les plus belles de l’art roussillonnais et méritent une attention particulière. Elle est réalisée avec du fer forgé de Batére, riche en manganèse qui a pour spécialité d'être inoxydable. Le vicomte Guillem V, homme lettré aimant les arts, fut un initiateur du fer forgé catalan. En utilisant son savoir et sa fortune puisqu'il utilisait les mines de fer de Batére dont il était propriétaire, et toute la confrérie de moines itinérants « Compagnons forgerons ».
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Les deux vantaux, anciens, présentent chacun six traverses horizontales de fer forgé, ramifiées en volutes spiralées. Les espaces libres sont garnis soit de doubles volutes en C, soit de volutes en S de formes et de dimensions variées. L'ensemble est muni de clous à têtes rondes et les traverses du bas sont ciselées.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Ces ferrures ont une raison esthétique, défensive et ésotérique.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
L'influence gothique transparaît au niveau de la voûte en arc brisé. Le mobilier intérieur date de l’époque baroque dont le retable à baldaquin Louis XV de style campagnard (18e). Les colonnes devraient être en marbre griotte, mais n'ayant pas les moyens de semblables dépenses à Castelnou, le marbre a été remplacé par du bois plein, imitant la pierre.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
La statue de la Vierge, du début du XXX remplace celle d'otigine qui a disparu, est entourée par celles de St Joseph et de St Roch., datant de la fin XVIIIe
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Le tabernacle.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Le tabernacle.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Les trois chapelles latérales sont postérieures à la première construction. Retable du rosaire de 1732, de tradition baroque comme l'indique les colonnes entourées de fleurs.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Au centre, une Vierge à l'Enfant entourée de Saint Antoine de Padoue et de Saint François Xavier.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Au-dessus Sainte Thérèse d'Avila est entourée par Saint Michel et Sainte Marguerite. Au sommet, la colombe du Saint Esprit
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Saint Isidore, avec le soc d'une charrue, Vierge à l'Enfant couronnés, Saint Jacques. Au-dessus Saint Amand, patron de Castellnou.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Saint Isidore, avec le soc d'une charrue, Vierge à l'Enfant couronnés, Saint Jacques.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Au centre Saint Amand, patron de Castellnou. A gauche, Saint Dominique, à droite, Saint Joseph. Au sommet, Dieu le Père.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Chapelle de la Sanch. Scène de la Crucifixion, avec des statues saint sulpiciennes de la Vierge etde Saint Jean. Sur l'autel, une pietà.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Les vitraux ont été réalisés par le Maître verrier Udozembok en 1990.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Un crucifix contemporain peint par Camille Descossy, représente un Christ en Souffrance.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Saint Antoine de Padoue.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Saint Gaudérique avec un épi de blé dans la main gauche. Notre-Dame du Mercadal, la vierge emblématique de Castelnau du XIVe siècle.
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Castelnou : L'église Sainte-Marie du Mercadal.
Sainte Céline.
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La Porte de Millars au nord du village, flanqué de deux tours.
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L'assommoir.
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La Porte de Millars vue de l'intérieur.
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Le long de la carrer del mig (rue du milieu).
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Four à pain greffé sur la façade.
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Génoises peintes sur le revers des tuiles pour éloigner les esprits malfaisants.
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Tuiles récentes.
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Le Château Vicomtal fût construit vers 988-990, pour servir de capitale militaire et administrative à la vicomté de Vallespir, créée lors du partage des comtés d’OIiba Cabreta, Comte de Cerdagne et de Besalü, entre ses enfants, Bernard Taillefer, héritier du Comte de Besalü, du Vallespir, du Fenouillèdes, de Peyrepertuse et de Guilfred qui hérita de la Cerdagne, du Confient et du Capcir.
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La carrer d'avall (rue du bas).
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
Elle est le siège de l'évêque d'Elne dont le diocèse recouvrait les comarques catalanes du Roussillon, du Vallespir et du Conflent à sa création en 571. Elle domine la ville et ses environs depuis l'éminence sur laquelle elle est bâtie, aujourd'hui « ville haute ». Construite aux XIe et XIIe siècles, monument majeur de l'art roman catalan, elle fut le siège de l'évêché de cette partie septentrionale de la Catalogne du VIe siècle jusqu'en 1602, lorsqu'il fut transféré à Perpignan. Elle est dédiée à sainte Julie et à sainte Eulalie de Mérida.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
L'austère façade occidentale de la cathédrale Sainte-Eulalie confère à l'édifice un aspect de forteresse. Elle est érigée en moellons irréguliers. Deux tours puissantes devaient encadrer l'ensemble. Seul le clocher sud est construit. En pierre, il comprend quatre étages au-dessus de la courtine. À chaque étage et sur chaque face, on trouve quatre baies cintrées ouvertes ou aveugles. Les arcatures aveugles du premier étage sont soulignées par une bande noire en lave d'Olate. Le clocher est couronné par des créneaux. Les grandes arcades ne furent murées que lors de la construction des tribunes. Au-dessus du portail, on trouve une petite baie cintrée, encadrée par un décor de bandes lombardes. Des désordres de maçonneries de l'ensemble roman (XIe au XIIIe siècle) ont été provoqués par le clocher méridional, dont la base a, par conséquent, été confortée au XVe siècle.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
Le clocher nord sera entrepris en briques à une époque plus tardive. Il est moins massif et moins haut que le clocher sud. Le premier étage est en briques et en pierre. Il est sans ornement. Le deuxième étage est percé sur chaque face de deux baies cintrées. On n'en trouve plus qu'une plus large au troisième étage. La tour est surmontée, comme sa voisine, d'une terrasse crénelée. Les deux tours-clochers sont liées par une courtine crénelée. La façade fut surélevée et reçut un crénelage lors de travaux de fortifications au XVe siècle, ce qui provoqua la destruction du fronton triangulaire, dont on voit un morceau à droite, surmontant deux restes d'arcatures..
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
Le mur de façade dénué de tout ornement, percé d'un portail roman en marbre bleu de Céret, dépourvu, lui aussi, de toute sculpture ou décoration, est le fruit de plusieurs campagnes de construction. Ses piédroits sont éclatés par le feu. Il s'agit des témoignages de l'attaque des troupes du roi de France, Philippe III le Hardi, en 1285, contre la ville d'Elne.
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Le clocher sud. Le talus à la base de la tour est un renforcement réalisé en 1415 par l'architecte majorquin Guillem Sagrera.
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Le chevet suit un plan à trois absides. Le mur du chevet s'élève bien au-dessus du toit.
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L'abside majeure, percée de trois fenêtres agrandies au XIXe siècle, est ornée d'arcatures aveugles coupées en haut par une frise "réticulée" et ornées dans leur partie supérieure d'un damier. L'ensemble de l'abside majeure est renforcé par deux arcs-boutants, éléments architecturaux rares à l'époque romane.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
A la base de l'abside, une petite absidiole forme une excroissance. Datant du XIe siècle, celle-ci est attribuée soit à un aménagement avorté d'une crypte sous le choeur, soit aux vestiges d'une crypte supprimée lors des transformations du XVIIIe siècle.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
Les arcatures aveugles de l'abside majeure sont coupées en haut par une frise "réticulée" et ornées dans leur partie supérieure d'un damier. À la hauteur de l'imposte des pilastres court une corniche couverte de billettes. Les deux absidioles portent des cordons sculptés de motifs.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
Les deux absidioles portent des cordons sculptés de motifs.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
Derrière l'abside se développe le soubassement d'un déambulatoire sur lequel s'ouvrent sept chapelles rayonnantes. Cette construction relève du style gothique flamboyant. Le plan des chapelles est polygonal. Les piliers sont armés d'un faisceau de colonnettes dont les bases, plus ou moins hautes suivant que la colonnette est plus ou moins forte, sont placées à des niveaux différents. Chaque base est portée par un petit socle à pans coupés qui plonge dans le talus d'un socle commun. Les assises supérieures sont en grès. Au milieu du parement, la nature des matériaux change et les assises inférieures sont formées de blocs de calcaire. La construction de cette abside gothique fut interrompue rapidement, dès 1408, faute de crédits. Ce chevet gothique aurait dû remplacer le chevet roman de la cathédrale.
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Le cloître d'Elne, attenant à la cathédrale, est l'un des rares cloîtres du département ayant conservé son intégrité. Réalisé en plusieurs étapes, il donne de nos jours une bonne idée de l'évolution des techniques de construction et de sculpture durant les XIIe, XIIIe et XIVe siècle. Les quatre galeries formant un carré ont été construites à des époques différentes mais suivant des techniques similaires, ce qui donne une uniformité à l'ensemble. Le matériaux a toujours été le marbre bleu de Cérêt et jamais l'arc en plein cintre n'a été abandonné. Il faut noter que le jardin a retrouvé sa vocation première puisque depuis quelques temps on y cultive des plantes aromatiques, que les chanoines cultivaient déjà à l'époque.
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Les nervures s'appuient sur les piliers. Les colonnettes portent les arcades par lesquelles les galeries prennent jour sur le patio. L'arc en plein cintre de ces baies est encadré, sur ses deux faces d'un chanfrein. À l'intérieur, ce chanfrein est orné de quatre-feuilles et de rosaces. À l'extérieur, il porte de loin en loin une tête-plate. Les supports, les nervures, l'appui de la claire-voie, la lunette des voûtes du côté du patio, le mur extérieur jusqu'à la corniche, sont en marbre blanc veiné de bleu.
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Le cloître est renommé pour la richesse de l'appareil et par l'extrême variété des motifs de décoration. Ainsi, les chapiteaux des colonnettes, les impostes des piliers, un grand nombre des futs des colonnettes, quelques astragales sont couverts d'une ornementation d'une grande variété : telle colonnette est revêtue d'écailles, telle autre d'entrelacs ou striée de cannelures ou creusée de gorges profondes contournées en spirale. Certains futs sont à pans coupés et d'autres ornées de feuillages.
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La voûte du cloître est sur croisée d'ogives, avec des doubleaux et des formerets. Les compartiments des voûtes sont maçonnés en briques posées de champ.
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Les culs-de-lampe placés aux quatre angles du cloître sont sculptés d’Évangélistes. qui surmontent leur symbole, à savoir : le taureau pour Luc, l'ange pour Matthieu, le lion pour Marc et l'aigle pour Jean. Ils ont été mutilés par les soldats de Napoléon qui avait transformé le cloître en écuries. Ici, il semblerait que ce soit St Marc.
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La galerie est la dernière à avoir été construite, au XIVe siècle entre 1315 et 1325. Elle est de style gothique. Construite à l'apogée du gothique roussillonnais, elle est consacrée à la vie de la Vierge et du Christ. En effet, la galerie est décorée d'un cycle de l'enfance du Christ représenté sur ses piliers, et d'un cycle de la Passion, sur le mur de la galerie : la flagellation,
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Sur le mur intérieur, aux retombées des arêtes des voûtes, par un souci esthétique de finition, des petits tableaux ont été sculptés. Ces tableaux illustrent le chemin de Croix qui se termine dans la galerie sud. Jésus sur le chemin du Calvaire avec un bourreau lui donnant un coup de pied,
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GALERIE EST (XIVes.) Entreprise vers 1315-1325, cette galerie poursuit l’architecture de la claire-voie romane. Alors que les sculptures montrent une parfaite maîtrise de la technique gothique. Annonciation / Visitation.
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Nativité / Annonce aux bergers.
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La Fuite en Égypte, la Présentation au Temple
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La circoncision, l'Enfant Jésus au milieu des docteurs, qui sont reconnaissables à leurs bonnets pointus et aux livres qu'ils tiennent
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Le songe des trois Rois, Hérode commande le massacre des Innocents.
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Le voyage des Mages guidés par l'étoile.
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Les rois mages chez le roi Hérode.
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Dormition de la Vierge. Les Apôtres pleurent autour du lit et le Christ, reconnaissable à son nimbe crucifère, tient l'âme de sa mère. Cette dernière est représentée, selon une iconographie classique, sous la forme d'une petite figurine. Rencontre du Christ ressuscité et de Marie-Madeleine
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La Création.
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La galerie sud (du XIIe siècle) est la plus ancienne, et est, de fait, la seule à être pleinement romane. Elle est longue de 15,50m pour une largeur de 3,60m.
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Des aigles.
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Trois chevaliers, dont deux sont vêtus de haubert et coiffés d'un capuchon de maille. Ils sont accompagnés de leurs écuyers. L'un des chevaliers a mis pied à terre et se tient en face d'un baron assis qui le saisit à la poitrine. Cette scène peut représenter l'entrevue des Mages et d'Hérode ou être une illustration tirée d'un fabliau. Les yeux sont coulés au plomb, ce qui donne au regard des personnages, du volume et de la vie.
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Scène du Domine Quo vadis. Saint Pierre est emprisonné à Rome.
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L’apôtre qui vient de s’évader de la prison de Rome, est à genoux devant le Christ le bénissant. Derrière lui, la prison de Rome est représentée comme une ville médiévale fortifiée. Sur le bas relief du XIIe siècle, se trouve, à côté du Christ, une tête sans corps qui devait être la représentation d'un personnage placé à l'arrière plan.
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Face intérieure de la galerie : la séparation de saint Paul (personne petit) et de saint Pierre que les soldats trainent au supplice. Au-dessus de lui, la main de Dieu le bénit. L'un des soldats porte une espèce de chlamyde courte nouée sur l'épaule qui était commune au XIIe siècle en Roussillon.
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Bouquetins affrontés et feuilles d'acanthes.
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Lions et fleurs de lotus.
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La genèse : Dieu tire Ève de la côte d’Adam.
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Le Péché originel : Adam et Ève cachent leur nudité, tandis que le serpent (symbole de leur désobéissance) s’enroule autour de l'arbre à double tronc. La création d'Adam se trouve côté jardin (non accessible) mais est reprise dans la galerie Ouest
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Pierre tombale de l'évêque Guillem Jordà (1186) ? C'est probablement sous son épiscopat qu'est entreprise la construction de cette galerie.
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La Crucifixion.
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La descente de croix.
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Jésus-Christ dans les Limbes, avec les damnés dans la gueule du Léviathan.
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La Mise au Tombeau.
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L'apparition à Marie-Madeleine après la Résurrection.
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L’Ascension.
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La Pentecôte.
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La galerie ouest (milieu du XIIIe siècle) est une copie des sculptures de la galerie sud, avec quelques chapiteaux traités dans un style gothique. Elle en marque la naissance. En effet, dans les derniers chapiteaux de la galerie, on peut remarquer le travail du détail et la finesse de la sculpture si caractéristiques de l'art gothique
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Le mur intérieur de la galerie présente une série d'épitaphes et de pierres tombales dont une en marbre blanc qui porte la signature de Ramon Bianya.
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Scène des trois chevaliers.
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Description des scènes de la création et du péché originel, traitées à l'époque gothique.
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Scène de "Domine quo vadis". Sur le bas relief du XIIe siècle, se trouve, à côté du Christ, une tête sans corps qui devait être la représentation d'un personnage placé à l'arrière plan. L'artiste de l'époque gothique n'a pas compris le modèle, et il a figuré le Christ tenant cette tête par les cheveux et la jetant dans la ville.
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Scène de "Domine quo vadis".
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La galerie nord voit coexister à parts égales des chapiteaux de style roman et des chapiteaux gothiques.
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Martyre des Stes Eulalie et Julie. Le préteur et le juge qui ont envoyé au supplice Eulalie de Merida
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Martyre des Stes Eulalie et Julie : Saintes patronnes de la cathédrale, ces deux jeunes chrétiennes de Mérida furent persécutées par les romains à l’âge de 13 ans. Elles subirent le même sort que le Christ pour avoir refusé de renier leur foi. La flagellation.
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Martyre des Stes Eulalie et Julie. La descente de croix.
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La porte par laquelle on passe de l'église au cloître est particulièrement riche. Son archivolte et ses piédroits, qui ont à une moulure près, un profil identique à celui de l'archivolte, comprennent des gorges et de larges bandeaux unis ou sur lesquels sont appliqués des tores. Les assises des piédroits et les voussoirs sont alternativement en marbre blanc et en marbre rouge. Les bases des colonnettes de la porte débordent leurs petits socles prismatiques et sont soutenues par des modillons. Les vantaux de la porte sont armés de pentures en fer forgé d'un style archaïsant datant du XIVe siècle.
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Les chapiteaux sont travaillés. Le décor est propre au Roussillon avec ses monstres et ses feuillages.
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L'édifice est composé d'une nef à trois vaisseaux de six travées et terminés chacun par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. La nef principale est voûtée en berceau plein cintre, qui tend à devenir brisé vers l'Ouest, attestant les différentes campagnes de construction de l'ancienne cathédrale et de leurs avancées en fonction de l'état des finances de l'évêché. Les piliers sont légèrement penchés vers l'avant et la corniche monte en s'éloignant par-dessus les grandes arcades. Tout ceci fut réalisé par les architectes romans dans le but d'améliorer la perspective. A l'origine dotés de voûtes d'arêtes, les collatéraux ont été voûtés en demi-berceau lors de l'établissement de la voûte de la nef principale (auparavant charpentée). Six chapelles voûtées en croisée d'ogives, rajoutées entre le XIIIe siècle et le XVe siècle flanquent le collatéral méridional.
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Le chœur n'est séparé de la nef par aucun transept. Il est classiquement formé d'une abside flanquée de deux absidioles voûtées en cul-de-four. L'abside est percée de trois baies cintrées et les absidioles d'une seule. Les trois baies sont un symbole trinitaire que l'on retrouve systématiquement dans toutes les églises cisterciennes.
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Croix de la passion dite « Impropères » (outrages faits au Christ) accrochée sur le mur du collatéral nord
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La nef est précédée d'un narthex composé de deux travées qui soutiennent l'orgue.
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Chapelle Saint-Michel. Retable Saint-Michel (XIVe et XVe siècles), de style gothique catalan. Statue de Sainte Philomene. C’est sous le règne de Dioctétien (284 à 305) que, comme beaucoup de chrétiens, Sainte Philomène a subi le martyre. Vierge des douleurs.
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Da haut en bas et de gauche à droite : St Michel chasse les Mauvais Anges du Ciel ; St Michel pèse les Ames ; Jésus-Christ en Croix ; Miracle du Mont - Gargan ; St Michel apparait à l’Evêque de Seponto ; La femme enceinte délivrée de la marée montante : Miracle du Château St-Ange ; St Michel vainqueur du Dragon ; Miracle du Mont - Gargan ; St Michel délivre les Ames. Dans la prédelle : St Gabriel ; La Vierge-Mère allaitant son Fils ; St Raphaël.
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Cette chapelle, d'abord chapelle Sainte-Agnès puis chapelle de la Passion, date du XIIIe / XIVe siècle. Elle abrite un beau gisant ainsi qu'un panneau du XIVe siècle. A gauche, statue de N6D de Lourdes.
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Panneaux : supérieurs du peintre Catalan Arnau Gassies (milieu XIVe) ; inférieurs : (plus récents). Ste Marthe dompte un Dragon (tarasque provençale) ; St. Eloi, miracle du cheval ferré ; St Dominique ; St Bernard. Ils constituaient les volets latéraux du retable Saint-Michel. Statue de Sainte Lucie portant ses yeux sur un plateau.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
L’armoire liturgique de la cathédrale. Il s'agit sans doute d'une armoire eucharistique destinée à conserver le Saint-Sacrement.Le fond de l’armoire représente le Christ ressuscité, émergeant du tombeau, entre la Vierge et Saint Jean. Cette représentation fait le lien avec l’Eucharistie qui était conservée dans cette armoire. Sur les côtés, deux anges regardent les deux saintes titulaires de la Cathédrale : Eulalie et Julie. Le peintre les a représentées en princesses, avec une couronne. Elles tiennent d'une main la palme symbole de leur martyr et de l'autre un livre.
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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne
Au dos de l’armoire, une très belle Vierge allaite l'enfant Jésus. Elle est entourée d'anges musiciens. On reconnait les instruments de musique du Moyen-Age : luth, rebec, orgue positif, psaltérion. Sous les pieds de Marie, un croissant de lune, allusion à la femme de l’Apocalypse.
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Cabannes de pêcheurs.
Bien visibles sur le bord de l'étang de Canet, les 10 cabanes en bois, cannes de provence et sanils forment "le village de pêcheurs". Réhabilitées en 1993 avec des matériaux traditionnels préconisées pour leur résistance et leur étanchéité, les cabanes des pêcheurs sont isolées contre la pluie, le vent mais également faîches et bien ventilées l'été. Ces cabanes ne sont plus utilisées comme lieu d'habitation pour les pêcheurs mais principalement comme lieu de stockage qui permettent d'entreposer filets et matériels de pêche dont le "trabaque", le filet de pêche traditionnel.
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Cabannes de pêcheurs.
Ces cabanes opposent leurs formes arrondies au vent dominant, la Tramontane. A l'intérieur, on trouve 3 pièces cloisonnées au moyen de claies en roseaux : une remise où l'on entrepose le matériel de pêche, une chambre sommairement aménagée et une pièce centrale (séjour et cuisine).
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Cabannes de pêcheurs.
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Cabannes de pêcheurs.
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