Alberobello, Bari
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Les oliviers.
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La mer d'oliviers.
En montant vers Alberobello.
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Un trullo.
On en rencontre des témoins isolés dans la campagne mais aussi de véritables agglomérations comme à Alberobello. Leur âge d'or a été le XIXe siècle, qui vit le morcellement des grandes propriétés en petites parcelles louées par bail emphytéotique et, dans ses dernières décennies, l'extension de la viticulture.
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Trulli modernes.
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Le trullo se trouve principalement en zone rurale. Sa conception en murs épais et du fait de sa structure l'impossibilité de construction en étages abouti à une grande utilisation de surface au sol ce qui est incompatible avec les zones urbaines à forte densité. Dans la campagne, les trulli étaient construits individuellement ou jusqu'à des groupes de cinq voire jusqu'à une douzaine de dômes dans les cas les plus développés sans cependant héberger plus d'une famille. Il s'agit, selon le cas, d'un habitat temporaire ou saisonnier dans les champs ou d'un habitat permanent de petits paysans et d'ouvriers agricoles.
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Alberobello.
Panorama des toits à trullo. Le terme italien il trullo désigne le bâtiment où un voûtement en pierre est employé pour couvrir l'espace intérieur. L'avantage principal de ce type de construction est son coût limité par l'usage des matériaux locaux avec toutefois l'inconvénient majeur du fait de sa structure et de ses contraintes de requérir des tonnes de matériau et une importante main-d'œuvre pour leur construction qui, de plus, était particulièrement longue. Il y a le trullo élémentaire, construction de plan circulaire qui servait le plus souvent d'abri temporaire pour le bétail, les fourrages ou le paysan lui-même. Il y a le trullo de plan carré, soit isolé soit faisant partie d'un groupe de trois, quatre ou cinq trulli, disposés en file ou en tas et formant un ensemble où chaque trullo correspondait à une pièce différente : cuisine, chambre, étable, local pour les denrées ou les outils, four, citerne. Dans ce dernier cas, à une seule pièce à coupole sont venues s'agglutiner, au fil du temps, d'autres pièces à coupole pour former une habitation complexe.
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Alberobello.
La particularité des trulli réside dans la forme conique des couvrements (toits). Extérieurement, ces cônes sont constitués d'une couverture de lauses, les chiancarelle, disposées en assises concentriques et légèrement inclinées vers l'extérieur pour empêcher les infiltrations d'eau de pluie. Elles sont posées sur l'extrados d'une voûte en pierres taillées, dites chiance, voûte qui est soit clavée et bloquée au sommet par une pierre, la serraglia (clef de voûte), soit encorbellée et simplement couverte d'une dalle (sans effet de clavage).
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Un pinacle de pierre calcaire ou gréseuse ( pinnacolo) coiffe le cône. Ces pinacles sculptés, qui présentent des formes variées (disque, boule, cône, vasque, polyèdre ou leur combinaison), seraient, selon certaines sources, non pas des symboles héraldiques mais la signature des maçons-tailleurs de pierre qui ont édifié ces bâtiments. Comme fréquemment, ce type d'ornement est également en fonction de son caractère ouvragé ou non un élément indicateur du statut social et de la richesse du propriétaire du lieu. En dehors de ce rôle de marqueur social, le pinacle pèse sur le cône et ce faisant renforce la stabilité des dernières assises.
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Les baies sont rares en dehors de la porte d'entrée et d'un fenestron réservé dans le cône pour permettre le renouvellement de l'air. De ce fait, l'intérieur des trulli est souvent peu lumineux
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Quelques maisons classiques à toiture à deux pans (couvertes en lauses toutefois).
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Des symboles chrétiens sont parfois peints au lait de chaux sur certaines coupoles d'habitations (les trulli à usage d'écurie ou de pailler en sont exempts).
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L'alignement de trulli de la rue Monte Pertica a acquis ses symboles lors de la réfection des toitures à la fin du XXe siècle et au début du XXIe : hostie rayonnante, colombe rayonnante symbolisant le Saint-Esprit, croissant de lune avec croix, croix, cœur transpercé, croix à l'arbre.
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En haut du quartier Monti, l'église Saint Antoine avec ses toitures en forme de trulli date de 1926. Elle est censée avoir été édifiée pour arrêter l'avancée du prosélytisme protestant dans le quartier.
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L'église présente un plan centré sous trullo.
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St Antoine de Padoue.
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Santa Rita da Cascia.
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Une masserie.
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Une masserie.
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Bari.
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Théâtre Marguerite de Savoie.
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Bari.
Théâtre Marguerite de Savoie.
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Château normand-souève de Bari.
C'est une forteresse construite en 1131 par Roger II de Sicile. Presque entièrement détruite en 1156 par Guillaume Ier de Sicile, elle est rapidement reconstruite par Guido le Vast, sur ordre de Frédéric II du Saint-Empire. Après les interventions de Frédéric II, pendant le XVIe siècle, la forteresse est adaptée aux besoins défensifs.
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Château normand-souève de Bari.
L’aspect actuel du château est dû à Bona Sforza qui le fit agrandir au XVIe siècle. Celle-ci était la fille du duc de Milan, Jean Galéas Sforza, et d'Isabelle d'Aragon. À la mort de sa mère en 1524 elle est devenu la duchesse de Bari et c'est alors qu'elle mis en oeuvre ses projets de modification du château.
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Château normand-souève de Bari.
L'ensemble architectural se caractérise par des tours carrées au-dessus d'un fossé large et profond.
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Château normand-souève de Bari.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
La cathédrale Saint-Sabin, dédiée à Sabin de Canosa (encore appelé Sabin de Bari), a été construite entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle, après la destruction de la ville en 1156 par Guillaume Ier de Sicile. Le bâtiment est de style roman des Pouilles : une façade simple, présence des lésènes, d'arches, de fenêtres à meneaux ainsi qu'une rosace majestueuse. La façade à double pente, soulignée par de petites arches et par des porte-à faux zoomorphes et anthropomorphes, porte une triple rangée de piliers et reçoit un portail du XVIII ème siècle.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Les trois portails d'entrée ont été construits au XIe siècle et remodelés au XVIIIe siècle. Au-dessus de la corniche, une statue de la vierge, encadrée par celles de San Nicola et San Sabino. Au dessus de la niche, une double fenêtre à arcatures, séparées, au centre, par une petite colonne torsadée.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Sur la façade, la moitié supérieure de la rosace est entourée d’un bestiaire.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Dans la première moitié du XIe siècle, l'archevêque ordonna la construction d'une nouvelle église épiscopale, qui a été achevée sous ses successeurs Nicola I (1035-1061) et Andrea II (1061-1068). Cette église a été détruite par Guillaume Ier de Sicile avec le reste de la ville (alors que la Basilique Saint-Nicolas a été épargnée) en 1156. À la fin du XIIe siècle, l'archevêque Rainaldo engage la reconstruction de la cathédrale, la réutilisation des matériaux de l'église précédente et d'autres bâtiments détruits. Consacrée le 4 octobre 1292, la nouvelle cathédrale a été édifiée dans le style de la basilique Saint-Nicolas, qui avait servi de siège épiscopal dans l'intervalle. Au XVIIIe siècle la façade, la nef et bas-côtés, le Trulla (l'ancien baptistère, aujourd'hui la sacristie) et la crypte sont rénovés dans le style baroque, sous l'archevêque Muzio Gaeta selon le projet de Domenico Antonio Vaccaro. Plus tard, le bâtiment a subi une série de travaux de rénovation, de démolition et d'extensions. L'aspect d'origine romane de l'intérieur est restauré dans les années 1950.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Seize colonnes séparent la nef centrale des bas-côtés.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
L'espace est articulé avec une double rangée de colonnes sur le sommet desquelles est fixée une série d'arcades surmontées par une fausse galerie qui surplombe la nef principale. Le pourtour de la nef est marqué par de petits arcs.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Chaire de Alano da Termoli, reconstituée, de l'église primitive.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Candélabre du cierge de Pâques. A sa base sont sculptés deux prophète ; Isaïe et Ezéchiel, ainsi que les quatre symboles des évangélistes, également les patrons de Bari, st Nicolas et st Sabin. Au premier registre, on trouve la représentation de la Jérusalem Céleste. Puis, le jardin d'Eden, le Déluge, le Fuite en Egypte du peuple d'Israël, avec l'Arche d'Alliance.L'annonciation sépare le Vieux du Nouveau Testament. Le Baptême de jésus, les Noces de Cana, la Cène, l'Agneua pascal, la Résurrection.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
A droite, une superbe statue de la Vierge portant une robe fleurie et un manteau bleu étoilé comme un ciel.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Il y a deux lions de l’époque byzantine qui trônent devant le maître-autel de la cathédrale.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Bien que les fresques recouvrant les murs des absides aient presque complètement disparu, il reste cependant cette très belle Vierge à l’Enfant avec son air triste dans sa toute simple robe rouge et avec ce voile byzantin sur la tête.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Sur un des murs, il y a des mosaïques de l’époque byzantine.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Le tombeau de l'archevêque Romualdo Grisone (1035).
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
La sorte de grosse tour ronde était en réalité le baptistère, mais depuis que l’on ne procède plus aux baptêmes par immersion (partielle), mais seulement en versant un peu d’eau sur le front du baptisé, l’ancien baptistère a été converti en sacristie. Au-delà se dresse ce haut campanile.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Le bâtiment a suivi le modèle de la basilique San nicola, en utilisant des murs qui étaient déjà existants, les portails et les magnifiques séquences de colonnes, importés de Constantinople, réduisant toutefois à un simple élément ornemental la galerie, qui reste factice, et portant un dôme avec une frise islamisante à l'intersection du transept.
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Cathédrale ste marie de l'Assomption ou cathédrame st Savin.
Cette massive cathédrale présente une ligne légère grâce aux élégantes arcades de son flanc.
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Bari.
Barivecchia.
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Eglise st Marc des Vénitiens. C'est une des églises les plus anciennes de Bari. sa construction remonte au XIe. Sur la façade, on peut voir une rosace à rayons, à guirlandes et à colonnettes, avec, au centre, un petit lion ailé, oeuvre du sculpteur Pietro Facitolo. Le portail présente une cornice à quatre arcatures, les deux externes sont dentelées, tandis que les internes sont, une à grains de rosaire, l'autreà engrenage.
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Eglise st Marc des Vénitiens. Au-dessus de l'entrée de la sacristie, est représenté la Vierge du puits, entourée de st Marc et st Antoine.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Avant sa construction, s'élevait le palais du katepanō byzantin détruit lors d'une révolte populaire. Le bâtiment a été érigé entre 1087 et 1197 pour accueillir les reliques de saint Nicolas, dérobées à Myre par des marins en 1087. Le style de sa construction est l'un des meilleurs exemples d'architecture romane. Nicolas étant un saint très vénéré chez les orthodoxes, la ville de Bari attire de nombreux pèlerins du monde orthodoxe, particulièrement de Russie. C'est la seule église en Italie où sont célébrées tant les rites catholique qu'orthodoxe.La façade simple et majestueuse, est en trois parties, avec des pilastres couronnés par des arcs et des fenêtres à meneaux richement sculptées, et, au sommet, par de petits arcs murés d'origine lombarde. Deux tours flanquent la façade. Les côtés sont caractérisées par des arcs aveugles profonds.LElles ne sont pas de la même époque : celle de droite est construite sur le soubassement d'une autre construction antérieure à l'église. La tour de gauche est postérieure. Le bas comprend un large passage. La partie supérieure est divisée par des pilastres et des semi-colonnes cylindriques terminées par de petits arcs aveugles.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Le portail, de la seconde moitié du XIIème siècle, est richement décoré. L'influence de l'art musulman est évidente, dans la stylisation des arabesques et des figures symboliques sur les montants. Les oves, les denticules, les feuilles de laurier et les petites roses des corniches sont des reminiscences plus classiques. Il est surmonté de l’image de saint Nicolas. De part et d’autre, avec l’arrière-train engagé dans la paroi ce qui donne l’impression qu’ils sortent du mur, deux grands bœufs remplacent les traditionnels lions que le Moyen-Âge place à l’entrée de ses églises.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
L’image de saint Nicolas.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
L'intérieur est en croix latine. Le corps longitudinal est divisé en trois nefs par douze colonnes (six de chaque côté, avec les quatre premieres couplées, côte à côte par paires). L'entrée solennelle du choeur est marqué par une iconostase monumentale, soutenue par trois archivoltes et dominée par l'arc de triomphe.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Les quatre premieres colones sont couplése, côte à côte par paires.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
L’arche à trois cintres qui ferme le chœur et qui joue le rôle d’iconostase selon le rite oriental, est d’origine, mais les trois arches de la nef datent du quinzième siècle. En effet, en 1456, un violent tremblement de terre a ébranlé l’édifice, aussi le prince Orsini a-t-il consolidé la structure en construisant la première arche en 1458 et la troisième en 1463. Puis le duc de Milan Ludovic le More, oncle de Bona Sforza a construit l’arche du milieu en 1494. Ses armes y figurent, ce blason portant deux aigles et deux vouivres, soit un serpent qui dévore un enfant.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Au-dessus des allées se trouve le Matroneum, une galerie réservée aux femmes. La basilique a été la première église à avoir cette conception, elle a ensuite été imitée dans de nombreuses autres constructions dans la région.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Il y a également une imposante statue de Saint-Nicolas sous cloche de verre. Il est élégamment vêtu. Sa robe est décorée de pierreries. Elle a été réalisée par Giovanni Corsi en 1794.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
La toiture a dû être refaite à plusieurs reprises. Après l’échange de chevrons détériorés par la pluie du fait d’un défaut dans la couverture, il a été fait appel à un artiste de la ville voisine de Bitonto située à une douzaine de kilomètres à l’ouest de Bari, et qui comporte une magnifique cathédrale que nous nous sommes promis de visiter un de ces jours. Cet artiste, Carlo Rosa, va peindre entre 1661 et 1673 des toiles qui seront encadrées par un Napolitain et fixées au plafond. Les peintures évoquent la vie de saint Nicolas
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Le plafond est décoré de scènes de la vie de Saint-Nicolas. Il date des années 1600.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Dans le bras gauche du transept, on peut voir Saint Nicolas, volant au-dessus de Bari, qui prophétise que ses ossements reposeront ici.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Le majestueux ciborium comporte peut-être des éléments beaucoup plus anciens que l’édification de la basilique. Le grand ciborium qui surmonte le maitre-autel est daté du XIIème siècle. Il s'élève sur 4 colonnes en brèche rouge et violette qui vont en s'amincissant vers le haut. Les maitres d'oeuvre y laissèrent les symboles de leur art : équerre, marteau et compas. Sa structure est celle d'une petite église : 4 architraves soutiennent une double pyramide octogonale dont les différentes parties sont réunies par une double rangée de petites colonnes.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Tout le chœur est occupé par le mausolée de Bona Sforza (1494-1557). Dans ce mausolée, on voit deux évêques, le patron de Bari saint Nicolas, et le patron de la Pologne saint Stanislas. À leurs pieds des allégories portent les armes de Pologne (à gauche) et de Bari (à droite). Ce mausolée a été réalisé apr par les scupteurs A Sarti, C Bernucci et F Zagarelli en 1589. Derrière le ciborium, un des plus grands chefs-d'oeuvre sculpturaux du style roman est conservé dans la basilique: c'est le trône de l'évêque réalisé à la fin du XI siècle. La cathèdre dite de l’abbé Élie date de 1098. Elle ne lui était pas destinée à lui, mais au pape pour sa visite. Le nom d’Élie apparaît comme celui qui a décidé de cette cathèdre. Au pied, deux esclaves sarrasins en supportent le poids, ce sont les vaincus, tandis qu’au milieu un pèlerin marche libre, la voie de la Terre Sainte étant dégagée.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
L'autel d'argent de St Nicolas a été réalisé en 1684 par D Marinelli et G Avitabile.
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Sur les murs de l’abside droite, subsistent des fresques, dont cette très belle crucifixion qui a longtemps été cachée –et en fait protégée– par un orgue du dix-huitième siècle détruit lors des restaurations de 1930. On n’aurait jamais connu la date exacte de la fresque, ni sans doute le nom de son auteur si ce dernier, Jean de Tarente (Giovanni di Taranto), n’avait adressé en 1304 une lettre au roi de Naples (parce que nous sommes dans une église royale) où il explique ce qu’il faisait à Bari et où il sollicite une aide économique parce qu’il a été agressé par des voleurs sur la route alors qu’il rentrait chez lui à Tarente. Ces fresques sont encore nettement marquées par le style byzantin des Pouilles, quoique l’influence florentine commence légèrement à se faire sentir.
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Dans l’escalier de la crypte, nous trouvons cette pierre tombale de l’abbé Élie. Il s’agit du devant d’un sarcophage antique représentant quatre philosophes. Trois regardent vers la droite, et le dernier à droite regarde ses confrères, la tête tournée vers la gauche, soutenant sans doute une controverse. C’est splendide et très expressif. Le bras de l’un d’entre eux, avec naturel, sort de son cadre et vient se superposer à la colonne.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Le plan de la crypte est rectangulaire (30,69m x 14,81m). Elle est divisée dans le sens de la longueur par trois rangées de colonnes, en 4 nefs couvertes de petites voûtes d'arêtes. Sur la paroi orientale s'ouvrent trois absides semi-circulaires selon un type architectural repris dans le transept de l'église supérieure. Les 26 colonnes sont taillées dans des matériaux rares (deux en marbre de Numide, deux en brèche coralienne, une en marbre cipolin, les autres en marbre grec).
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Les quatre piliers centraux ont des chapiteaux avec des animaux agressifs.
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Une tête sur deux corps de lion.
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Au-delà de la porte de l'abside centrale, le tombeau du saint, dont les restes sont conservés dans quatre blocs de béton en dessous d'un tissu rouge.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Au fond, se trouve l'icône offerte vers 1327 par le tsar orthodoxe de Serbie Uros III Decanski. En haut, le christ et la vierge, en bas, en prière, les donnateurs : Etienne II Ouroch, roi de Serbie, et sa femme Hélène. De style typiquement bizantin des XIIIème et XIVème siècles, l'icône est recouverte d'argent doré, oeuvre des orfèvres siciliens d'origine grecque Ruggero de Juria et Roberto de Barolo.
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Une des chapelles de la crypte est composée d’une iconostase. On y célèbre le culte orthodoxe.
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Il y a plusieurs colonnes dans la crypte, dont quatre très anciennes et une miraculeuse datant du onzième siècle et que des croyants viennent toujours toucher de nos jours. De couleur rouge, veinée de blanc, elle se trouve dans la partie Sud de la crypte. La légende, dont nous avons une trace écrite du conseiller de la reine giovanna I, le florentin Niccolo Acciaiuoli en 1359, parle d'une ancienne chapelle. Cette colonne en faisait partie, et a été posée des mains même de Nicola lors de sa construction. A cette légende des premiers jours se sont rajoutées d'autres légendes, comme celle qui parle d'un voyage de Nicola à Rome, où il aurait poussé la colonne dans le Tibre. Elle serait parvenue seule à Bari, où des marins la virent dans les eaux. Ils ne réussirent pas à la sortir. La nuit où les reliques de Nicolas ont été posées dans la crypte, le peuple entendit le son des cloches et vit Nicolas lui-même, aidé de deux anges, y placer la colonne. Le tableau sur le mur représentant cet épisode fut peint en 1660 par Nicola Gliri.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Sur le flanc nord, on trouve cette très belle Porte des Lions qui remonte au onzième siècle. La frise se rattache par le style à la France occidentale, plus particulièrement au style toulousain, alors que l'ornementation des montants et de la bande extérieure de l'arcade conserve des motifs de tradition byzantine. A noter la représentation des mois de Fevrier et de Juin sur les chapiteaux.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Entre autres sculptures intéressantes, celle du bandeau interne de l’arc qui la surmonte. Il représente une scène de guerre où des cavaliers en armure prennent d’assaut une citadelle représentée par une porte barricadée, au-dessus de laquelle apparaissent les têtes de deux défenseurs. En 1098, Bohémond, un fils de Robert Guiscard ("c’était une merveille à voir pour les yeux, et sa réputation était terrifiante", écrit à son sujet avec une admiration sans bornes Anne Comnène, la fille de l’empereur byzantin Alexis I, pourtant ennemi juré des Normands), Bohémond, prend la ville d’Antioche, ce qui constitue une victoire de grande portée, et cette sculpture pourrait fort bien être la célébration de cet événement.
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Basilique Saint-Nicolas de Bari.
Le schéma architectural de la fenêtre centrale reprend des motifs propres aux constructions du Monte Cassino et de la Campanie. Elle s'articule en un ordre triple de linteaux rentrants, flanquée de deux colonnes posées sur le dos d'éléphants en saillie. Semblable à un portail, cette fenêtre perce les puissants murs de pierre pour en interrompre la compacité. La frise du dessous reprend le thème du sphinx.
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Sur la piazza del Mercantile, la Colonna della Giustizia, là où étaient enchaînés et exposés à la risée publique les débiteurs insolvables!
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