L'abbaye est fondée par saint Martin en 361, sur un domaine reçu de saint Hilaire, évêque de Poitiers, dont il était le disciple. Ce domaine n'était qu'une villa romaine en ruine, dans laquelle il s'installe comme ermite, mais ses disciples nombreux le poussent à fonder un monastère.
L'organisation en est originale : les moines orientaux étaient contemplatifs, et la règle de saint Benoît n'existait pas encore. Saint Martin, tout en logeant ses disciples séparément dans des grottes et des huttes (Locaciacum, « les petites cabanes », d'où le nom de Ligugé), les fait travailler en plus de leur faire mener une vie d'ascètes.
Saint Martin quitte l'abbaye pour Tours, dont il devient évêque en 370. L'église actuelle remonte dans l'ensemble à Geoffroy d'Estissac, Prieur commendataire de 1504 à 1542, qui trouva une église du XIVe siècle ruinée par la guerre de Cent Ans.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
Le clocher, également caractéristique du style flamboyant ressemble étonnamment à la tour nord-ouest de la cathédrale de Poitiers. Il était surmonté par un dôme de pierre de 7 mètres de hauteur, lequel fut remplacé au XIXe siècle par la galerie et la flèche actuelle.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
Le portail est une admirable ciselure de pierre dans tout le déploiement architectural du style flamboyant.
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Au-dessus du linteau de pierre, une statue moderne de Saint Martin, évêque, oeuvre du "Père Jean" Gourbeillon, remplace la statue contemporaine de l'édifice, qui existait encore en 1840 et représentait la Charité de Saint Martin.
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Sur un des vantaux de bois sculptés , Saint Martin donnant la moitié de son manteau au pauvre d'Amiens. Les compartiments latéraux sont décorés de motifs variés dans le style de la Renaissance Italienne.
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Des fouilles ont mis au jour d'importants vestiges d'édifices pré-romans, dont la première basilique Saint-Martin.
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L'intérieur de l'église était primitivement composé de trois travées terminées à l'est par un chevet plat orné d'une grande verrière qui fut détruite en 1856. De style ogival, l'église forme un édifice de 24 m de long sur 9 de large. Des piliers nervurés soutiennent des voûtes à 14 m de haut, dont les clefs sont décorées d'armoiries. La nef est couverte par une voûte à nervures.
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Vitraux dessinés par Pierre Lafoucrière. e bas en haut, de gauche à droite : ste Catherine de Sienne, ste Radegonde, st Léger et st Benoit de Nursie avec le corbeau apprivoisé qui a sauvé Benoît en enlevant un morceau de pain empoisonné livré par un moine en révolte.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
Vitraux du choeur. Le Christ en majesté bénit et tient un livre sur lequel est écrit Ego sum lux mundi, je suis la lumière du monde. À sa gauche, Marie trône, elle aussi, en tenant l'Enfant devant elle sur ses genoux. Dans la partie basse de la verrière centrale, saint Paul est un rappel du patron de l'église paroissiale disparue. Martin est représenté en évêque, un globe de feu jaillissant de sa tête alors qu'il bénissait l'autel
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Vitraux du choeur. Sainte Scolastique est la sœur de saint Benoît morte en 543, sainte Cécile avec son attribut, un orgue portatif, Saint Fulbert, évêque de Chartres, ami du duc d'Aqu-taine Guillaume le Grand qui l'a nommé trésorier du chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, Saint Bernard de Tiron, mort en 1117, a été moine de Saint-Cyprien de Poitiers.
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Les vitraux historiés, contemporains de l'abside, répondent à un programme iconographique élaboré par Mgr Pie et Dom Guéranger. Les six médaillons retraçant la vie de Martin avant son ordination épiscopale sont dus aux ateliers desCarmélites du Mans. De bas en haut : baptême, o r d i n a t i o n comme exorciste par Hilaire, Hilaire conduit Martin à Ligugé, Martin chasse les serpents, il prêche la foi aux païens des campagnes, il copie des manuscrits,.
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La chapelle Nord. Elle fut édifiée au XVIe siècle.
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La chapelle Nord.
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La chapelle Nord. Ses voûtes étaient ornées de pendentifs maintenant disparus.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
La chapelle Nord. Les vitraux de la chapelle nord ont été offerts par la famille de Curzay en 1860. Au-dessus de l'autel,au mur oriental, est représentée l'Annonciation.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
La chapelle Nord. Mélanie, riche et pieuse romaine, est morte à Jérusalem en 439. Casimir, fils du roi de Pologne Casimir III, est mort en 1484 à l'âge de 26 ans
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
La chapelle Nord. Henri, empereur d'Allemagne de 1002 à 1024, a montré un grand attachement à l'église. Louis IX, roi de France de 1226 à 1270, est un modèle de laïc chrétien.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
La chapelle sud contruite en 1859.
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La chapelle sud.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
La chapelle sud. On y retrouve des répliques des pendentifs disparus de la chapelle nord.
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Abbaye de Saint-Martin de Ligugé.
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<center<Oratoire du Catéchumène. Son origine remonte au XIIIe siècle mais il fut abondamment restauré au XIXe siècle par les soins du curé de Ligugé et de Mgr Pie, quelques années avant le retour des moines. Il se trouve à l'endroit où saint Martin aurait ressuscité un catéchumène.
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<center<Oratoire du Catéchumène.
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<center<Oratoire du Catéchumène.
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Abbaye de Nouaillé-Maupertuis.
Dès le VIIe siècle, un monastère est signalé à Nouaillé. C'est en 794 que l'abbaye, confirmée par Louis le Pieux, fils de Charlemagne, adopte la règle de Saint-Benoît. L'église, reconstruite en 830 lors du transfert des reliques de Saint-Junien, abrite aujourd'hui, encore son tombeau. L'abbaye bénédictine de Nouaillé sera prospère et rayonnera pendant toute la période médiévale jusqu'aux temps troublés de la Guerre de Cent ans.
C'est à cette époque que l'on renforce le système défensif.
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Abbaye de Nouaillé-Maupertuis.
Après un nouvel essor au XVIIe siècle du à la contre réforme, son déclin s'amorcera vers la fin du XVIIIe siècle.
A la révolution, il ne reste plus que quatre moines qui devront quitter l'abbaye en 1791. L'ensemble architectural fait l'objet depuis 1973 de travaux de restauration qui se poursuivent de nos jours, et tout au long de l'année, ce patrimoine est animé par des manifestations impliquant les habitants de la commune.
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On connaît peu de choses des églises qui ont précédé l'église actuelle.
La partie la plus ancienne de l'église est la crypte qui pourrait correspondre à l'église consacrée en 830. L'édifice actuel est construit sur cette crypte. La fin de l'époque romane voit l'érection du clocher-porche.
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L'aile occidentale est la seule partie conservée des bâtiments conventuels du XIIe siècle. Elle servait peut-être d'hôtellerie. Derrière se développait le cloître charpenté, aujourd'hui disparu.
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Près du clocher-porche, émerge du toit une cheminée cylindrique du XIIe siècle, comparable aux cheminées de la cuisine de Fontevraud.
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A l'autre extrémité, s'élève une tour de pur style roman portée par une souche carrée. Elle forme le couronnement supérieur d'un escalier a vis desservant ce bâtiment.
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Abbaye de Nouaillé-Maupertuis.
Le mur nord, qui présente un portail à la seconde travée, témoigne des évolutions importantes.
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Deux étages d'arcades recouvrent aujourd'hui ce mur nord, avec son appareil de petites pierres cubiques. Au début du XIIe siècle, les murs extérieurs, trop faibles pour supporter un voûtement de pierre, sont renforcés par de solides contreforts.
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Au milieu du XVIIe siècle, Nouaillé est la première abbaye bénédictine à être affiliée à la réforme de Saint-Maur dont la fondation doit beaucoup à son ancien prieur Dom Tarisse, premier Supérieur Général de cette nouvelle congrégation. On y enseignera la philosophie.
Comme beaucoup d'autres abbayes, un vaste programme de rénovation et de reconstruction est alors envisagé. Seuls seront réalisés à partir de 1731 les deux communs et le bâtiment Sud. Ce dernier a malheureusement été amputé après la révolution d’une grande partie de sa longueur. La porte ornée d'un fronton et des armes de l'Abbaye en marquait l'axe et donnait accès au cloître qui n'a jamais été reconstruit.
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Le grand clocher-porche est couvert d'une coupole octogonale sur trompes, renforcée par huit nervures, rayonnant autour d'un oculus.
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Chapiteaux historiés ornés de diverses scènes du Nouveau Testament.
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Sur ce chapiteau, deux hommes luttent tandis que leur compagne les maintiennent par un corde qui entrave leurs pieds, tenant dans leur main de lourdes masses. Cela représente probablement une scène de foire.
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Une nervure, à gauche, est ornée des 24 vieillards de l'Apocalypse.
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Modillons de la coupole du clocher-porche.
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Modillons de la coupole du clocher-porche.
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Modillons de la coupole du clocher-porche.
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Les stalles et le jubé de bois ont été sculptés vers 1663 par Jean Girouard et du menuisier local René Thourin.
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La nef primitive étant trop large pour une seule voûtée, elle est divisée en trois. Le vaisseau central reçoit un berceau brisé, les collatéraux, un berceau plein cintre : on utilise le doubleau simple et le pilier quadrifolié. Ce nouvel aspect de l'édifice entraîne obligatoirement une modification de la structure des murs, ces derniers étant trop faibles pour supporter le poids des voûtes. L'ensemble est renforcé, extérieurement et intérieurement, par des contreforts et par des grandes arcatures brisées reposant sur des pilastres.
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Les bas-côtés sont voûtés en berce au plein cintre.
Un arc étrésillon en quart de cercle prenant appui sur le mur goutterot contribue à raidir les piliers de la nef.
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Le chœur endommagé lors des guerres de religion, est restauré et orné d'un décor classique par les bénédictins de Saint-Maur, installés à Nouaillé dès 16018. On leur doit le beau mobilier intérieur : stalles, statues en terre cuite , autel et jubé monumental du XVIIème.
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Derrière l'autel, un enfeu abrite le sarcophage sculpté et peint (IX-Xe) de saint Junien, ermite contemporain de Radegonde et patron de l'abbaye.
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Les peinturesde l'enfeu sont du XVIIe siècle.
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Les peintures du tombeau seraient de la fin du VIIIe siècle/début du IXe siècle.
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Les peintures du tombeau seraient de la fin du VIIIe siècle/début du IXe siècle.
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Ermite, saint Junien s’adonne à la méditation et au recueillement. Il part alors s'isoler afin de se retirer du monde des vivants.
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Un beau lutrin en bois.
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St Grégoire le Grand qui admira la règle bénédictine écrivit la vie de St Benoit. Ce tableau peint vers 1680 représente sa mort au Mont Cassin, en Italie, en l’an 547.
