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Le Phare de Cordouan, le site du Fâ à Barzan, Talmond-sur-Gironde.
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Départ pour le phare de Cordouan.
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Départ pour le phare de Cordouan.
La cathédrale de Royan, inaugurée en 1958, a été édifiée en trois ans par les architectes Guillaume Gillet et Marc Hébrard, en collaboration avec les ingénieurs Bernard Laffaille, René Sarger et Ou Tseng. Elle est considérée comme un chef-d'œuvre de l'architecture moderne.
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Départ pour le phare de Cordouan.
Amarrage de la barge de débarquement.
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Départ pour le phare de Cordouan.
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Départ pour le phare de Cordouan.
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Départ pour le phare de Cordouan.
La barge de débarquement.
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Le phare de Cordouan.
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Le phare de Cordouan.
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Le phare de Cordouan.
Le phare de Cordouan est un phare situé à sept kilomètres en mer sur le plateau de Cordouan, à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, estuaire formé par la confluence de la Garonne et de la Dordogne, donnant dans l'océan Atlantique. Il éclaire et sécurise fortement la circulation dans les deux passes permettant l'accès à l'estuaire : la Grande passe de l'Ouest, balisée de nuit, qui longe le rivage nord depuis le banc de la Coubre, et la passe Sud, plus étroite, et qui n'est pas balisée la nuit. Construit de 1584 à 1611, il est le plus ancien phare de France encore en activité. Appelé parfois le « Versailles de la mer », le « phare des rois » ou encore le « roi des phares », il est le premier phare classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862.
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Le phare de Cordouan.
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Le phare de Cordouan.
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Phare de Cordouan une heure avant la marée basse.
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Le phare de Cordouan.
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Le phare de Cordouan.
Prouesse architecturale réalisée en pleine mer… le phare s’élève majestueusement et dévoile la beauté de sa pierre de taille sculptée. Haut de 67,50 mètres, il offre une vue exceptionnelle en récompense de l’ascension des 301 marches qui mènent à la lanterne.
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L’APPARTEMENT DE L’INGENIEUR. Deux salles lambrissées de chêne étaient à la disposition des ingénieurs du service des Phares et Balises qui venaient contrôler le phare.
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Le phare de Cordouan.
L’APPARTEMENT DE L’INGENIEUR. En 2014, ce logement a été restauré. Les volets intérieurs ont pu être restitués grâce à un modèle retrouvé dans la
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Le phare de Cordouan.
La chambre d'un gardien aujoud'hui. Depuis 2012, les nouveaux gardiens, toujours par deux, assurent un rôle de maintenance à longueur d'année et de guide touristique pendant la saison estivale, alternant des « phases de quinze jours en mer puis quinze jours à terre, suivies d'une semaine en mer et une semaine à terre ».
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Le phare de Cordouan.
Le vestibule. Cette salle de plan carré est pourvue de niches d’à peine 3m² ayant servi de chambres aux gardiens pendant près de deux siècles. Aujourd’hui la « base vie » des gardiens (cuisine et chambres) est située dans la couronne du phare. Le sol est constitué de dalles de pierre de Barsac. C'est de là que part un escalier de 301 marches pour accéder au sommet du phare.
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Le phare de Cordouan.
Le vestibule. En levant la tête, on remarque un puits qui communique avec les étages supérieurs. Ces ouvertures, appelées oculus, ont été percées en 1789 pour permettre de monter tous les combustibles nécessaires au fonctionnement de la lanterne au sommet du phare sans avoir à emprunter les escaliers.
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Le phare de Cordouan.
Le vestibule. Cordouan au coeur des innovations technologiques. La plupart des inventions, qui ont bouleversé la signalisation maritime, ont été testées sur le phare de Cordouan. 1790 : premier phare français à expérimenter un système de réverbères paraboliques allié à un mécanisme de rotation (établi par Joseph Teulère et le chevalier Borda). 1823 : l’appareil à lentilles tournant d’Augustin Fresnel y est expérimenté pour la première fois. Le phare est électrifié en 1949 et automatisé en 2006. Aujourd’hui, cinq groupes électrogènes alimentent les batteries qui desservent les installations du phare.
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Le vestibule.
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Le vestibule. Niches d’à peine 3m² ayant servi de chambres aux gardiens.
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Le vestibule.
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Le vestibule.
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Le vestibule.
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L’APPARTEMENT DU ROI. Salle d’apparat voûtée avec un sol pavé de marbre, dont les murs sont décorés de pilastres ioniques. Les bustes sont ceux de quatre savants du XIXème siècle : Léonce Reynaud et Léon Bourdelles (anciens directeurs des Phares et Balises), Charles François Beautemps-Beaupré (ingénieur hydrographe) et Augustin Fresnel (physicien).
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Le phare de Cordouan.
L’APPARTEMENT DU ROI. Aucun roi n'ait venu y séjourner. Il ne fut aménagé qu'en 1664 par Colbert, le ministre de Louis XIV. C'est une pièce voûtée, équipée d'une vraie cheminée, pavée de marbre gris de Sainte-Anne et de marbre noir de Belgique, décorée de pilastre.
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Le phare de Cordouan.
L’APPARTEMENT DU ROI. C’est à partir du milieu du XVIIème siècle que les gardiens auraient commencé à utiliser cette salle pour cuisiner. A cette époque il n’y avait qu’une seule cheminée. C’est en 1789, à l’occasion de l’exhaussement de la tour, que le conduit est coupé et qu’une deuxième cheminée est ajoutée pour rétablir la symétrie.
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L’APPARTEMENT DU ROI.
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L’APPARTEMENT DU ROI.
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L’APPARTEMENT DU ROI. Les lettres “MTL” font référence à Louis XIV et à son épouse Marie-Thérèse d’Autriche.
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L’APPARTEMENT DU ROI.
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L’APPARTEMENT DU ROI.
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L’APPARTEMENT DU ROI.
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L’APPARTEMENT DU ROI.
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LA CHAPELLE ROYALE. Cette salle donne à Cordouan son caractère unique. Des cultes y sont encore exceptionnellement célébrés.
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LA CHAPELLE ROYALE.
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LA CHAPELLE ROYALE.
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LA CHAPELLE ROYALE. La coupole à caissons dans le style architectural de la Renaissance.
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LA CHAPELLE ROYALE. La coupole à caissons dans le style architectural de la Renaissance.
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LA CHAPELLE ROYALE. Les pilastres corinthiens.
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LA CHAPELLE ROYALE.
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LA CHAPELLE ROYALE.
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Le phare de Cordouan.
LA CHAPELLE ROYALE. Si les bustes de Louis XIV et Louis XV ont été enlevés au moment de la révolution, l’inscription à la gloire des deux rois située au dessus de la porte, a été conservée, de même que les monogrammes d’Henri III et Henri IV. Le buste au dessus de la porte est celui de Louis de Foix architecte chargé d’édifier la tour en 1584.
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Le phare de Cordouan.
LA CHAPELLE ROYALE. Les vitraux, réalisés par le maître verrier Lobin, n’apparaissent qu’en 1855. Ils ont été restaurés en 1946. C’est à cette occasion qu’une colombe a été ajoutée sur le vitrail de gauche, surmontée de l’inscription « avril 1945 » pour commémorer la libération de Royan. Sainte Sophie et Saint Pierre.
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Le phare de Cordouan.
LA CHAPELLE ROYALE. Les vitraux, réalisés par le maître verrier Lobin, n’apparaissent qu’en 1855. Ils ont été restaurés en 1946. Sainte Anne et saint Michel.
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LA CHAPELLE ROYALE. Le bénitier.
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LA CHAPELLE ROYALE. La Vierge Protectrice. 1995. Don pour le phare de Cordouan par Nane, peintre de Leognard.
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LA CHAPELLE ROYALE. Le sol en marbre de Sainte-Anne et de marbre noir de Belgique.
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Le phare de Cordouan.
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Le phare de Cordouan.
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LA SALLE DES GIRONDINS. La qualité de la découpe de la pierre. Lors de la surélévation, le positionnement de chaque bloc a été défini avant la taille. Une plaque en laiton commémore le travail de Joseph Besse aîné, responsable de la taille des pierres.
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LA SALLE DES GIRONDINS.
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Le phare de Cordouan.
LA SALLE DES GIRONDINS. En 1786, il est décidé de surélever la tour du phare de plus de 20 mètres pour faciliter le guidage des bateaux. Ce défi scientifique, technique et architectural est confié à l’architecte Joseph Teulère, qui souhaite conserver l’intégrité de l’oeuvre de son prédécesseur, Louis de Foix. près 1789, Teulère craint beaucoup pour ce symbole monarchique qu’est Cordouan. Il veut donner des gages aux révolutionnaires. C’est ainsi qu’il aurait baptisé cette salle du nom de l’assemblée des Girondins et fait enlever de la chapelle les bustes de Louis XIV et Louis XV.
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Le phare de Cordouan.
LA SALLE DES GIRONDINS. Elle est pavée de marbre gris de Sainte-Anne et de marbre noir de Belgique.
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LA SALLE DU CONTREPOIDS. Salle qui a accueilli, jusqu’en 1987, le contrepoids qui servait à rythmer le feu dans la lanterne. Un contrepoids entraînait une machine de rotation, entraînant elle-même un cache tournant autour de l’ampoule, permettant ainsi d’alterner lumière et obscurité. Le phare de Cordouan a été l’un des premiers au monde à employer cette technique, issue de l’horlogerie, inventée en 1780 en Suède.
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LA SALLE DU CONTREPOIDS. Le poids terminait sa trajectoire dans un bac à sable positionné à ce niveau et les gardiens le remontaient toutes les trois heures.
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LA SALLE DES LAMPES. Salle utilisée à l’origine pour stocker le matériel d’éclairage. Depuis le premier allumage de la tour de Louis de Foix en 1611 jusqu’à aujourd’hui, plusieurs combustibles ont été utilisés pour assurer l’éclairage du phare. 1611 mélange de bois, de poix et de goudron 1664 blanc de baleine 1717 charbon de terre 1790 mélange de blanc de baleine, d’huile d’olive et d’huile de colza 1823 huile de colza 1870 huile minérale 1907 gaz de pétrole
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LA SALLE DES LAMPES.
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LA SALLE DES LAMPES.
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LA CHAMBRE DE VEILLE. Salle à partir de laquelle les gardiens effectuaient le travail de surveillance de la lanterne. Elle est recouverte d'un parquet de chêne. Deux lits à alcôves permettaient de s’y reposer. Les rapports de surveillance, indiquant les heures d’allumage et d’extinction, les consommations et les évènements exceptionnels y étaient également rédigés. Un astucieux système de miroirs pouvait permettre aux gardiens de vérifier le bon fonctionnement du feu depuis leur lit.
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Le phare de Cordouan.
Après avoir gravi les 301 marches, l’accès à la coursive extérieure (limitée à 25 personnes) offre une vue à couper le souffle. Au-dessus se trouve la salle de la lanterne (fermée au public). L’ampoule de 250 watts a une portée lumineuse de près de 40km.
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Le phare de Cordouan.
La couleur des faisceaux lumineux envoyés constitue une aide à la navigation pour les bateaux qui entrent dans l’estuaire de la Gironde. Le secteur vert indique la passe principale de l’Estuaire, dite passe de l’ouest, utilisée par les navires de commerce de fort tonnage. La passe sud, marquée par le secteur rouge, est empruntée par les navires de plus faible tirant d’eau.
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Le Fâ Barzan.
La ville portuaire antique du Fâ, en activité du début de notre ère au IIIe siècle ap. J.-C., dort aujourd'hui sous des champs de céréales et de vignes dans un paysage de collines douces baignées par la Gironde. A l'exception du podium du temple circulaire, les traces de cette occupation sont presque invisibles, sauf pour un œil averti qui reconnaîtra la forme semi-circulaire si caractéristique d'un théâtre dans la colline de la Garde au sud-est. Cette cité fut découverte grâce aux photographies aériennes de l'archéologue prospecteur Jacques Dassié durant les exceptionnelles sécheresses des étés 1975 et 1976. Il a été le premier à déceler le plan de la ville dans les céréales. Vingt ans plus tard, sous l'impulsion de l'ASSA-Barzan, la recherche s'est mise en place. Aujourd'hui, trois équipes scientifiques contribuent à la connaissance du site et, grâce à l'exploration archéologique, décryptent les premiers éléments de son histoire. Du 1er siècle jusqu'au début du IIIe siècle ap. J.-C., le contexte économique favorable de la Paix Romaine peut expliquer le développement de la ville. En outre, la proximité de MEDIOLANUM SANTONUM (Saintes), civitas (capitale de province), et de voies ralliant BURDIGALA (Bordeaux), est vraisemblablement à l'origine de l'essor des échanges économiques et de l'embellissement de la ville. Il apparaît aujourd'hui évident que cette cité était admirablement située pour constituer un port ouvert sur l'Atlantique par l'estuaire de la Gironde.
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Le Fâ Barzan.
Au sein d’un de ces îlots bâtis caractérisés par de nombreuses et riches constructions couvrant plusieurs milliers de m2, une sculpture en calcaire d’une divinité juvénile ailée a été mise au jour Elle semble avoir été remployée comme support d’un probable pilier en bois au sein d’un aménagement d’époque tardive. Conservée sur 66 cm de hauteur, l’œuvre fut vraisemblablement réalisée par un artiste local du 1er ou Ile siècle de notre ère. Mutilée, elle fit l’objet de déprédations dès l’Antiquité. Le personnage est représenté adossé à un chêne, ailes déployées. Son bras droit n’est pas parvenu jusqu’à nous. Sa main gauche repose en un geste protecteur sur un volatile se tenant debout à ses côtés, vraisemblablement un aigle. Cet oiseau traduit-il la présence du Dieu Jupiter ?
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Canalisations.
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La rue bordant le sanctuaire et les thermes : la zone de circulation correspond à l'emprise de la rue antique,
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Un premier monument cultuel au ler siècle ? Le monument, daté du 1er siècle ap. J.-C., est principalement connu par la photographie aérienne. Il est délimité par un mur de péribole de plan trapézoïdal (150 m au nord, 128 m au sud, pour une largeur de 104 m). Une série de pièces annexes borde l'aile nord. Seul l'angle sud-ouest du péribole a été mis au jour au cours des fouilles, mais aucun édifice cultuel n'a encore été découvert. Quelques éléments suggèrent cependant une vocation religieuse : la présence d'un péribole, des fragments de statues monumentales (en calcaire ou en alliage cuivreux) et la base , d'une statue portant une dédicace au dieu Mars. Toutefois, la présence de cette inscription n'implique pas nécessairement que le dieu de la guerre, de la cité et de la fertilité soit la divinité principale et unique de ce lieu.
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Le Fâ Barzan.
Embellissement du sanctuaire ai IIe siècle Au milieu du IIe siècle (150/160 ap. J.-C.), les monuments de la cité deviennent spectaculaires. L'espace cultuel précédent est détruit et un nouveau péribole rectangulaire est construit (110 m sur 120 m). Un vaste temple circulaire est édifié dans la partie sud-ouest de cet espace. Il n'en reste aujourd'hui que le podium et le mur de la cella. Sa position excentrée dans le sanctuaire est peut-être liée à la présence d'un autre temple plus ancien au nord. L'entrée se fait par l'escalier monumental à l'est, dominé par six colonnes. Le dévot accède au porche par cet escalier et à la galerie déambulatoire entourée par un péristyle circulaire de 23 colonnes. Au centre, la cella est délimitée par un mur circulaire (2.70 m d'épaisseur) consolidé par douze pilastres engagés, en grand appareil. La porte d'entrée fait face à une niche interne rehaussée où devait trôner la statue du dieu. La présence de pilastres dans le mur de la cella atteste d'une couverture en coupole. La cella de cet édifice, dont l'élévation s'apparente à celle de la Tour de Vésone à Périgueux (Dordogne), de plan circulaire, et du temple de Janus à Autun (Saône-et-Loire), de plan carré, pouvait atteindre une hauteur égale au diamètre du podium, soit 35,48 m (120 pieds romains).
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Le Fâ Barzan.
Le sanctuaire. L'aire sacrée du sanctuaire est délimitée par un péribole qui la sépare de l'espace profane des rues périphériques. Le sanctuaire du Fâ couvre une surface rectangulaire de 12000 m2. La galerie à portique sud est longue de 119.40 m pour une largeur interne de 5.60 m, soit environ 670 m2. Les maçonneries ne sont connues qu'en fondation. Les murs sont construits avec : • des appareils rectangulaires (18 cm sur 9 cm) en parement d'un noyau en béton, avec des joints marqués au fer ; - des moellons sommairement équarris sur les parements non visibles. L'intérieur de la galerie et de la cour est comblé par un remblai calcaire de 0 à 2,50 m de hauteur qui compense la pente de l'ancien sanctuaire et correspond au niveau de circulation de la nouvelle aire sacrée. Ces constructions ont été reconstituées, à l'angle sud-ouest, sur la base des observations archéologiques. Un rang d'ardoises sépare les constructions antiques des reconstitutions. Pour la partie ouest de cette galerie, partiellement connue en fouille, il a été choisi de représenter le péribole à l'aide de gabions posés à l'aplomb des vestiges. Les dés calcaires correspondent à l'emplacement des bases de colonnes de ce portique. La surface de pose était horizontale dans l'Antiquité. Les paliers formés par les gabions correspondent à la déclivité actuelle du site.
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Le Fâ Barzan.
Le temple, exhaussé sur un podium, présente un plan circulaire, sur lequel se greffe, à l'est, l'avancée rectangulaire de l'escalier et du porche (surface d'environ 1210 m2). La colonnade frontale à 6 colonnes corinthiennes de ce porche se prolongeait, sur tout le périmètre du podium, par un péristyle qui entoure la cella, et dont la porte fait face à l'escalier. Cette cella domine largement le toit du péristyle. Le fond de son espace intérieur est creusé d'une niche où était installée la ou les statue(s) divine/s). Son mur, parementé en petits moellons rectangulaires disposés en assises régulières, est renforcé à l'extérieur par quatorze pilastres en grand appareil profondément engagés dans la maçonnerie et qui montaient jusqu'à une toiture en coupole, couverte par un toit conique. A l'intérieur, ce mur était, comme le sol, recouvert de plaques de marbres pyrénéens polychromes. Il était peut-être percé de fenêtres circulaires au-dessus du niveau de la toiture du péristyle. C'est à l'intérieur de cette salle que les prêtres accomplissaient les cérémonies cultuelles, dans lesquelles les quatre fosses creusées dans le sol jouaient certainement un rôle (offrande de libations et d'animaux sacrifiés ?). Les fidèles déposaient leurs dons (statues, objets divers, voire de simples tessons inscrits au nom du dieu ou des monnaies) dans le péristyle et dans les portiques qui entouraient la cour rectangulaire. Cette cour recevait les processions et les banquets cultuels. L'ensemble a vraisemblablement été construit aux frais d'un notable de Saintes, voire à ceux de la communauté (civitas) des Santons, en l'honneur de Mars, successeur d'une divinité celtique locale, peut-être accompagné par une divinité féminine et symbolisant à la fois la cité et la fécondité.
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L’Architecture de la Cella. La cella mesure 15,38 m de diamètre. Le mur épais de 2,71 m, est en béton parementé en petits moellons rectangulaires disposés en lits réguliers (opus vittatum). Il est rythmé par 14 pilastres engagés, dont deux encadrent une porte de 5 m d'ouverture, ouverte à l'est. Ils sont placés sur des rayons séparés par 24°. A chacun d'eux, ainsi qu'à chaque rayon intermédiaire (12°) correspond une colonne du péristyle. Ces pilastres pénètrent profondément à l'intérieur du massif du mur et sont en saillie d'environ 15 cm à l'extérieur. Ils sont construits en grand appareil. Chaque assise comporte deux blocs solidarisés entre eux par des agrafes en fer, scellés au plomb. Leur face apparente devait être cannelée comme les colonnes. Ils se prolongeaient jusqu'au rebord du toit et, sans doute s'incurvaient-ils en demi-cercle pour converger au sommet de la voûte qui couvrait la cella. Le dispositif ainsi mis en œuvre constituait donc une armature puissante pour une salle qui s'élevait à 35,48 m de hauteur, en même temps qu'un décor harmonisé avec le péristyle
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Le Fâ Barzan.
Un premier bâtiment : entrepôts ? Boutiques ? Le bâtiment construit dans les années 70 après J.-C., mesure 38,61 m sur 12,02 m (464 m2). Sa façade nord est occupée par un portique qui facilite l'accès aux différentes pièces. Une salle axiale sépare deux séries de trois pièces identiques de 45 m2. Dans chaque salle se retrouve une pierre servant de base à un poteau central qui devait soutenir l'étage. Le plan de ce bâtiment peut, s'apparenter à des boutiques indépendantes ou à des magasins de stockage (horrea) ; à ce jour, aucun argument ne permet de favoriser l'une de ces hypothèses.
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Le Fâ Barzan.
La schola. Cette pièce est implantée dans la partie centrale de la façade. Sa forme rectangulaire (environ 40 m2) se caractérise par la présence d'une abside au fond. La situation centrale de cette salle prouve son rôle éminent. La fonction de celle-ci pourrait être cultuelle, ou correspondre au lieu de réunion (schola) d'une association. Les pilastres, retrouvés au cours des fouilles, ont permis la restitution de la porte d'entrée.
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La palestre. La palestre occupe la partie centrale des thermes (910 m2) Elle est entourée de portiques de 3,40 m de large. Devant ces colonnades, un caniveau constitué de dallés de grand appareil, recueillait les eaux pluviales. La palestre est destinée à la pratique sportive qui précède le bain. Son sol est généralement constitué de sable.
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Le Fâ Barzan.
Le frigidarium ouest. Le frigidarium correspond à la pièce de bain froid (environ 60 m2). Ici, il comprend deux baignoires au nord et un labrum installé dans une niche au sud. Son sol devait être décoré d'une mosaïque ou d'un dallage et ses murs d'enduits peints. Au début du parcours, cette salle est traversée par le baigneur afin d'accéder aux pièces chaudes. L'itinéraire du baigneur se conclut dans l'une de ces baignoires. Le frigidarium est. Ce frigidarium est le symétrique du précédent, en plan et en surface. Deux baignoires et un labrum sont également présents.
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Le Fâ Barzan.
Labrum : large vasque sur pied servant à s'asperger d'eau.
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Le Fâ Barzan.
Le tepidarium. Il s'agit d'une salie tiède. La température était agréable. La salle était chauffée par un praefurnium (foyer). Ce principe de chauffage est basé sur la circulation de l'air chaud en sous-sol et dans les doubles cloisons des pièces. Cette grande salle (81 m2) devait être richement décorée de mosaïques, d'enduits peints et de placage de marbre.
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Le Fâ Barzan.
Le système de chauffage. Le chauffage des salles et de leurs bassins était assuré par un système d’hypocauste (chauffage par le sol) qui consistent à faire circuler, sous la surface du sol, de l'air chaud fourni par un foyer (praefurnium). Le sol est construit sur des pilettes en terre cuite régulièrement positionnées. Les murs et les voûtes sont chauffés grâce à une double cloison construite avec des briques creuses (tubuli) scellées aux murs porteurs et recouvertes ensuite d'un enduit.
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Le Fâ Barzan.
Le caldarium correspond à la salle du bain chaud. Elle comprend plusieurs niches qui accueillaient des labra, pour les plus petites et deux baignoires d'eau chaude, pour les plus grandes. La pièce est chauffée par le sol, l'eau des baignoires est préalablement chauffée dans les chaudières situées au-dessus des praefurnia (foyers). Là aussi le décor devait être très soigné.
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Le caldarium correspond à la salle du bain chaud. Elle comprend plusieurs niches qui accueillaient des labra, pour les plus petites et deux baignoires d'eau chaude, pour les plus grandes. La pièce est chauffée par le sol, l'eau des baignoires est préalablement chauffée dans les chaudières situées au-dessus des praefurnia (foyers). Là aussi le décor devait être très soigné.
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La chambre de chauffe orientale Cette salle de chauffe compte un praefurniùm (foyer) construit en briques. Ce foyer devait supporter une chaudière, située au-dessus du canal de chauffe. L'eau chaude circulait ensuite dans des conduites en plomb. Elle alimentait par gravité, plusieurs points d'eau, bassins, vasques sur pied (labra). Lorsque les thermes sont ouverts, les esclaves alimentent régulièrement le four afin de maintenir la température des salles et des bains chauds.
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Le Fâ Barzan.
Le puits. Les thermes de Barzan sont alimentés par un grand puits rectangulaire (3 x 4,4 m environ) d'une profondeur de 16 m. Les sédiments en-dessous de la nappe phréatique ont livré un mobilier en bois extrêmement important dont l'étude ne fait que commencer: Il s'agit de fragments appartenant au système d'élévation de l'eau sous la forme d'une roue à chaîne à godets. Cette découverte est à ce jour unique en Gaule. Dans l’état actuel de la recherche, on ignore comment se présentait la machinerie du puits.
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Le Fâ Barzan.
La salle circulaire : destrictarium pour sportifs ? Cette salle circulaire appartenant au premier état du bâtiment, était directement chauffée par un praefurnium (foyer). Le baigneur y passe avant de poursuivre son parcours par le tepidarium et le caldarium. L'atmosphère très sèche, qui \ peut atteindre 60°, favorise la sudation. Le pavement y était si chaud qu'on ne pouvait marcher qu'avec des sandales en bois (sculponae).
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Le Fâ Barzan.
La salle circulaire : destrictarium pour sportifs ? Cette salle circulaire appartenant au premier état du bâtiment, était directement chauffée par un praefurnium (foyer). Le baigneur y passe avant de poursuivre son parcours par le tepidarium et le caldarium. L'atmosphère très sèche, qui \ peut atteindre 60°, favorise la sudation. Le pavement y était si chaud qu'on ne pouvait marcher qu'avec des sandales en bois (sculponae).
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Talmont
Au XIe siècle, ce qui devait devenir Talmont n'était qu'un territoire désert où s'élevaient un château et une petite chapelle. Le seigneur de « Talmon » fit don aux moines de Saint-Jean-d'Angély d'un terrain voisin de son château pour y construire un bourg. On considère l'année 1094 comme la date de naissance de TALMONT. La presqu'île et l'église sont livrées depuis toujours à la fureur des tempêtes, dont les plus destructrices sont celles de 1645, 1869 et décembre 1999. Elles demeurent» au péril des flots ». Talmont est aussi une « Ville close » édifiée en 1284, sur le plan des places fortes médiévales, par Edouard Ier roi d'Angleterre, qui régnait alors sur l'Aquitaine et les rives de la Gironde.
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Talmont
Les rues du bourg, qui se coupent à angle droit, sont bordées de maisons anciennes, volontairement très basses afin de limiter la prise au vent, couvertes de tuiles roses et presque toutes blanchies à la chaux. En été, de nombreuses roses trémières apportent une touche colorée à cet ensemble.
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Talmont
La baie de Talmont. En cet endroit, la Gironde atteint sa plus grande largeur, 12km. Bordeaux est à 80 km par la rivière.
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L’image la plus connue de Talmont/Gironde est son église du XIIe siècle. C'est à Talmont, une des haltes sur les chemins de Saint- Jacques-de-Compostelle, que fut construite l'église au XIIe siècle, au bord de la falaise, par les moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Jean- d'Angély. Celle-ci fut dédiée à Sainte Radegonde, reine de France, devenue moniale au monastère Sainte-Croix de Poitiers, qu'elle avait fondé.
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Campée sur une falaise dominant l'estuaire de la Gironde, elle a longtemps présenté un plan en forme de croix latine, jusqu'à ce qu'une violente tempête ne fasse s'effondrer un pan de falaise, entraînant dans sa chute le narthex, une travée de la nef et une importante partie de la crypte. Un clocher carré s'élevait autrefois sur le carré du transept, mais il n'en reste plus que la base.
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la façade latérale nord est typique de l'art roman saintongeais. Cette dernière est formée de trois registres verticaux. Dans sa partie inférieure s'ouvre un portail à trois voussures flanqué de deux arcades, tandis que la partie intermédiaire comporte une série de sept arcades supportées par des colonnettes et que la partie supérieure, formant pignon, est ornée d'un oculus.
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Portail de style roman Saintongeais. Sur la voussure supérieure, des hommes tirent avec une corde un animal prisonnier, tandis que la voussure centrale montre des hommes portés les uns par les autres, « échelle humaine », possible métaphore de la communauté chrétienne unie et solidaire. Enfin, la voussure inférieure montre des anges honorant l'agneau pascal, symbole du christ. Le sanctuaire, bâti entre les XIe siècle et XVe siècle par les bénédictins de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély, présente à la fois des influences cisterciennes (qui se retrouvent dans un décor intérieur très sobre) et clunisiennes, d'où une ornementation extérieure particulièrement riche, en particulier pour ce qui est de l'abside et du porche Est.
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Les voussures ornant les deux arcades latérales représentent l'enfer et le paradis. Celle de gauche est ornée de dragons ailés amphicéphales, gueule béante et crocs acérés. dans le tympan le Christ observe la lutte entre une femme allongée et un autre monstre. Plusieurs interprétations sont possibles : il peut s'agir de Ste Radegonde, luttant contre son mari pour affirmer sa foi. On peut également penser à la Femme poursuivie par le dragon de l'Apocalypse.
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A l'opposé, celle de droite montre des pampres de vigne symbolisant la vie nouvelle. Au tympan, on trouve une femme allongée, tendant les bras dans un geste d'offrande : cela figure une ordination.
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Lec hapiteau central est consacré au martyr de St Jean Baptiste : on reconnaît là un thème cher aux bénédictins de St Jean d'Angély.
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Face Nord. Les absidioles ne sont percées que d'une seule baie très étroite. Celle-ci est sans ornement au sud alors qu'au nord, elle est flanquée de petites colonnettes et surmontée par un arc de décharge à motifs géométriques.
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La nef, réduite à deux travées, se prolonge par un transept sur lequel sont greffées deux absidioles, et par une abside de pur style roman saintongeais. L'abside est composée d'une travée droite, couverte en berceau brisé, terminée par un rond-point à cinq pans, voûté en cul-de-four. Le rond-point est ornée d'un réseau d'arcades à motifs géométriques, l'arcade centrale étant légèrement surélevée. Un pan sur deux est éclairé par une baie simple.
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Les deux absidioles du chevet sont voûtées en cul-de-four et éclairées par une (au sud) ou deux (au nord) étroites baies en plein cintre. Chapelle du Saint-Sacrement.
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Chapelle Notre-Dame.
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À la croisée du transept s'élève une coupole sur pendentifs.
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Embase d'un pilier.
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Animaux (oiseaux et lions). Chapiteaux de la croisée du transept.
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Animaux (oiseaux et lions). Chapiteaux de la croisée du transept.
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Animaux (oiseaux et lions). Chapiteaux de la croisée du transept.
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La princesse et saint Georges combattant le dragon. Chapiteau de la croisée du transept.
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La façade ouest de l'édifice fut reconstruite en style gothique au XVème siècle après qu'une travée de la nef soit tombée à la mer.
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Façade sud.
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Le chevet présente un intéressant décor d'architecture. Rythmé par des contreforts-colonnes, il est divisé en trois niveaux délimités par des bandeaux. Le deuxième registre est alternativement animé par les baies qui éclairent le chœur et par des arcades aveugles décorées de motifs géométriques.
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Une arcature aveugle agrémente le troisième niveau. L'ensemble est couronné par une corniche à modillons ornés de têtes humaines, animales ou de monstres. Cette composition d'arcades superposées se retrouve fréquemment dans les églises romanes de Saintonge. Une partie du décor a été refait lors de la restauration entamée dans les années 1960, notamment les modillons.
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Le chevet.
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Absidiole.
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Cimetière marin de Talmont-sur-Gironde. Héritier de l'ancien « Clouzit » médiéval (cimetière clos entourant traditionnellement les églises saintongeaises), il conserve des tombes datant du XVIIIe siècle. Jusqu'au début des années cinquante, le cimetière était divisé en deux enclos distincts, l'un pour les catholiques, l'autre pour les protestants. Faisant la jonction entre les deux parcelles, une ancienne rue baptisée « Rue des canons » débouchait sur le parvis de l'église.
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Cimetière marin de Talmont-sur-Gironde. Le cimetière abrite toujours de nombreux cénotaphes, témoignages d'un renouveau de l'art funéraire dans le courant du XVIIIe siècle. Comme l'ensemble du village, le cimetière marin se pare de nombreuses roses trémières durant la saison estivale.
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De la promenade, le long de la falaise, les remparts sont encore visibles.
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Les anciens remparts sont bien le signe d'une ville forteresse, gardienne de l'estuaire que se disputèrent les Anglais, les Espagnols et les Français, que déchiraient les guerres de Religion.
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La porte d'une ancienne tour, ouvrant sur le fleuve, fut nommée « La Tour Blanche » pour, dit-on, rappeler celle de Londres, a « White Tower ». cette porte ouvre sur l'estuaire, et l'on peut ainsi mesurer le recul de la falaise, sans savoir toutefois à quelle époque la tour s'est écroulée dans les flots. On sait par contre que les espagnols, forts dépités d'être chassés de la ville en 1652, ont largement contribué à sa ruine avant de partir.
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Un carrelet.
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La falaise du Caillaud et ses carrelets.
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