La Ville de Bordeaux
La Synagogue, le Musée d'Aquitaine, l'Eglise Saint-Bruno, le Musée des Douanes, le Jardin Public.
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Sur la place Stalingrad, en juin 2005 est inaugurée Le Lion de Veilhan, une statue représentant un lion, de couleur bleu clair, de 8 m de long et 6 m de haut, en matériaux composites, créée par Xavier Veilhan dans le cadre de l'art dans la ville.
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Immeubles du quai.
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Synagogue de Bordeaux.
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Synagogue de Bordeaux.
La nouvelle synagogue de l’architecte André Burguet s’inspire des travaux de Paul Abadie, architecte de la basilique du Sacré-Cœur à Paris. Ainsi le projet prévoit une façade flanquée de deux tours-clochers. Un dessin repris par Charles Durand, son successeur, à qui il donne un cachet oriental. Son architecture reprend une disposition commune au cours de la seconde moitié du XIXe siècle en France et en Europe de l’Est.
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Synagogue de Bordeaux.
Le pignon de la nef est couronné par les tables de la loi et les références orientales se déroulent sur l’ensemble de la façade : portails en arcs brisés et voussures sculptées, tympans gravés de motifs symboliques (palmes, chandelier à sept branches), baies géminées. Cette curieuse synthèse intègre également des éléments repris des mosquées du Caire placés dans les baies pourvues d’arcs outrepassées et de colonnettes agrémentées de boules, surmontées de trois oculi. La couverture de l’édifice est une structure métallique porteuse en
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Maison ancienne.
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Maison ancienne.
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En face, une maison du XIXe.
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Musée d'Aquitaine.
Laussel. Dominant la vallée de la Beune, l'abri sous roche de Laussel, en Dordogne, est exploité entre 1908 et 1914, par Gaston Lalanne, médecin au Bouscat (près de Bordeaux). Retenu en ville par son travail, il emploie un contremaître (Raymond H Peyrille) et des ouvriers pour fouiller le site. Il réceptionne i les vestiges archéologiques en gare de Bordeaux. Les silex taillés révèlent une occupation du site durant plus de 80 000 ans, depuis le Moustérien jusqu'au Solutréen. Certaines couches archéologiques sont séparées par des couches stériles et témoignent d'un abandon temporaire de l'abri. En 1911, Peyrille va exhumer des couches gravettiennes (environ - 25 000 ans) un premier bas-relief en calcaire peint à l'ocre rouge : c'est la Vénus à la corne. Quatre autres bas-reliefs à figurations humaines sont mis au jour : le Chasseur, la Vénus à tête quadrillée, la scène à deux personnages et la Vénus de Berlin
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Musée d'Aquitaine.
Vénus à la corne. Grand Abri de Laussel, Marquay. Gravettien ( - 25 000 ans environ). Ce bas-relief représente une femme de face tenant dans sa main droite une corne. Son visage n’a jamais été travaillé et la chevelure repose sur l’épaule gauche. Les représentations féminines de Laussel peuvent participer à un culte ou à une mise en valeur de la fécondité, mais sans aucune certitude. La corne, probablement de bovidé, avec ses treize incisions a fait couler beaucoup d’encre : corne d’abondance, calendrier lunaire ou obstétrical, corne à boire, instrument de musique... La Vénus à la corne est la seule, avec peut-être la Vénus de Berlin découverte elle aussi à Laussel, a posséder cet objet et il nous est impossible de conclure à sa symbolique.
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Vénus de Berlin. Grand Abri de Laussel, Marquay. Gravettien (- 25 000 ans environ). Plâtre. Travaillée en ronde-bosse, cette représentation féminine est vue de face, les traits du visage ne sont pas détaillés. Le bras est en extension et tient un objet en forme d'arc, qui fait penser à la corne tenue par la plus connue des Vénus de Laussel.
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Fac-similé d’un nucléus laminaire et de ses lames après remontage (type Paléolithique récent). Moulage d’un très grand nucléus, Porchères, Magdalénien. Différents types de silex, Bergeracols, Dordogne, Gironde. Quartz laiteux Saint-Paul-la-Roche.
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Lascaux. La grotte de Lascaux (Montignac, Dordogne) est découverte le 12 septembre 1940 par Marcel Ravidat Jacques Marsal, Georges Agniel et Simon Coencas, quatre jeunes gens partis à la recherche d'un souterrain Découvrant les peintures, ils signalent la grotte à leur instituteur, Léon Laval, qui prévient l'Abbé Breuil. Les figures de Lascaux ont environ 19 000 ans et datent de la fin du Solutréen. Dans une galerie de la grotte, dite « la Nef», est peinte une frise de cinq têtes de cerfs, quatre en noir et une en brun foncé, dans un style caractéristique de Lascaux : têtes de profil, ramures vues en perspective, oreilles « plantées » sur l'encolure. Ce fac-similé reproduit à l'identique et à la même grandeur l'œuvre originale
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Musée d'Aquitaine.
La grotte de Pair-non-Pair est découverte en 1881 par François Daleau. Blocs d’ocre rouge et jaune, Paléolithique récent Ocre. Plaquette avec traces de colorant ayant servi de palette Paléolithique récent Schiste. Scapulas (omoplates) ayant servi de palette Paléolithique récent Os.
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Pendeloque représentant un fossile de Cyprée Aurignacien ou gravettien Ivoire.
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« Bandeau » en ivoire. Son utilisation reste inconnue. Aurignacien ou gravettien Ivoire. Métatarsien de cheval gravé Aurignacien ou gravettien Os Côte d'ours incisée Aurignacien ou gravettien Os. Ciseau Aurignacien ou gravettien Ivoire de Mammouth. Métacarpien de renne incisé et ocré Aurignacien ou gravettien. Lissoir décoré Aurignacien ou gravettien Os. Pendeloque représentant un fossile de Cyprée Aurignacien ou gravettien Ivoire. Côtes incisées Aurignacien ou gravettien Os. Sagaie Incisée Aurignacien ou gravettien Os Flûte en os d’oiseau Gravettien Os. En bas : Outillage moustérien (racloirs, pointes moustériennes, grattoir sur éclats, bifaces, retouchoir en os). Outillage châtelperronien (pointes et couteaux de Châtelperron) .Silex. Outillage gravettien (pointes de la Gravette, microgravettes, gratoîrs, burin, lames retouchées) Silex. Outillage aurignacien (grattoirs carénés, grattoir sur lame, burin, lames aurignaciennes) Silex
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Polissoir à rainures. Le Talinot, Varennes, Néolithique Quartzite.
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Haches à bords droits coulées dans le même moule. Pauillac Âge du Bronze moyen Bronze. Proposition d’emmanchement d’une hache à talon et ailerons (hache de l'âge du Bronze final, bois et corde contemporains).
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Reconstitution d'un atelier de bronzier (âge du Bronze moyen). A partir du 3e millénaire av. J.-C., le rôle des métaux va être déterminant dans l’économie, les stratégies sociales et les domaines symboliques ou religieux. L’acquisition et la transformation du métal demande un savoir-faire particulier et l’apparition d’une nouvelle classe sociale: les bronziers. Les premiers métaux travaillés dès la fin du Néolithique sont l’or et le cuivre par simple martelage. Les métallurgistes de l’âge du Bronze connaissent l’or, l’argent, le cuivre, l’étain, le plomb... Ils savent les fondre, réaliser des alliages et connaissent leurs propriétés mécaniques : élasticité, dureté, réflexion de la lumière après polissage. La réalisation d’alliage de bronze augmente la palette des couleurs: un alliage de cuivre et d’étain est rose vers 5 % d’étain, rose-doré vers 10 %, doré vers 15-16 %, blanc jusqu’à ressembler à de l’argent vers 30-40 % d’étain. La fonte des métaux et les alliages permettent le recyclage, la fabrication de nouveaux objets à partir de matériaux anciens.
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Dépôt votif du Grand Bois, Saint- Germain-d'Esteuil Vase à pastillages, haches médocaines, haches à rebord, haches à talon, poignard, pointe de lance, bracelets, déchets de coulée. Age du Bronze moyen - Bronze, céramique.
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Dépôts de l’âge du Bronze final. Epée de type Môhringen (près de Stuttgart) Bordeaux Epée, lame de poignard, fers de lance, pointe de lance, haches, boutons, anneaux et attache, Bronze. Hache à talon et anneau, hache à douille et anneau, garde et lame d’épée, bracelets, Bronze Haches à talon et anneau, bracelets, poignard, garde d’épée, Bronze
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Poteau funéraire Soulac-sur-Mer. Entre le VIe et le IIIe s. av. J.-C. Bois. Ce poteau est un témoignage exceptionnel de la statuaire gauloise. Cette tête sculptée à peu près grandeur nature, est très schématique. C’est la remontée du niveau marin, depuis l’âge du Fer, qui a permis la conservation de celui-ci par son immersion durant plus de 25 siècles.
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Torque en or. Uchacq, Landes, France. Premier âge du Fer, entre les IXe et VIe s. av. J.-C. Ce pèse 50 gr et présente une forme rubanée terminée par deux boules (l’une d’elle a été aplatie après la découverte). Il est décoré de deux rangées de cercles dont le centre apparaît. Ce type de décor, très répandu dans l’Europe celtique, est quasiment inconnu de la Gaule aquitaine.
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Trésor gaulois de Tayas. Fin du IIe – début du Ier siècles av. J.C. C’est en 1893 qu’un laboureur de Tayac mit à jour deux vases de terre cuite contenant un ensemble d’objets en or : un torque d’or massif pesant 762 g, sorte de gros collier rigide ouvert, 73 petits lingots d’or pesant chacun 7,60 g, un fil d’or enroulé en spirale, un lingot ovale et plat, un lingot carré, et environ 323 monnaies gauloises en or pesant chacune en moyenne 7,60 g. Les plus récentes des monnaies datent de 90-80 avant Jésus-Christ. On ne connaît pas les raisons de ce dépôt qui a pu être le fait d’un particulier, riche propriétaire ou commerçant ; on a tendance à déduire aujourd'hui qu’il fut plutôt votif et cultuel du fait qu’on trouve ce type de dépôt le plus souvent à proximité d’une source ou d’un cours d’eau, dont on sait qu’ils alimentaient dès l’époque gauloise les sanctuaires ruraux.
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Le torque lui-même a été réalisé à partir d’une tige dont la section, en forme de croix, a été tordue tout le long afin de produire un effet spiralé. Les extrémités rajoutées (tampons), de grande dimension, sont creuses. Le décor qui les jouxte simule des grènetis, assurant une liaison esthétique avec les spirales du bijou.
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Mosaïque d’une maison d’habitation urbaine. VIe siècle ? Terre cuite, calcaires, marbres. Ce pavement de mosaïque de taille impressionnante ornait plutôt une galerie que la salle de réception d’une habitation urbaine (domus)u cœur de la ville antique... Le tapis de la mosaïque reprend une composition d’octogones entourés de carrés séparés entre eux par des losanges. Comme le reste du pavement, les interstices sont comblés de motifs géométriques (pavés carrés, demi-roses, losanges et écoinçons) extrêmement colorés dont l’influence africaine se fait nettement sentir, notamment la Tunisie (station thermale antique de Djebel Oust). Les couleurs dominantes sont le blanc, le noir, le rouge, le jaune et le vert. Elle est encadrée d’une frise à dents de loup et terminée sur un côté par une élégante frise de rinceaux à feuilles de lierre, rare en Aquitaine.
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11. Statue de personnage public. Ier siècle ou IIe siècle. Marbre. 12. Moulage d’un relief appelé « Les Amours de Jupiter ». 14. Cippe funéraire de Tatinia « Aux dieux Mânes de Tatinia (?), Anaxagoras, son mari, a placé (ce monument) ». 9. Moulage de la stèle d’une fillette ] « Aux dieux Mânes de... ,Laetus..., son père,... ». 10. Relief des dendrophores Fin du IIe ou début du IIIe siècle Calcaire .
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Statue de personnage public. Bordeaux 1594. Ier siècle ou IIe siècle. Marbre. Cette statue de magistrat de la Ville a fait partie des premiers vestiges antiques conservés, avec l’autel des Bituriges Vivisques et une statue féminine.
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17. Relief aux acanthes. Bordeaux. Époque romaine. Calcaire. 18-19. Reliefs d’une sphinge. Bordeaux. Époque romaine. Calcaire. Ce relief, composé de deux éléments, présente ce qui a été identifié comme une sphinge (sphinx à buste de femme). Reconstitution du rempart. Les assises du soubassement en pierre sont en nombre exagéré par rapport aux alignements de moellons et lits de briques alternés. L’alternance de ces derniers est toutefois conforme à la réalité.
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1. Stèle funéraire d’Aveta Dernier quart du IIe siècle Calcaire « (Aux dieux Mânes) d’Aveta, morte à 25 ans, sa mère Cintugena a élevé (ce monument) ». 2. Stèle funéraire d’un couple IIe siècle Calcaire « Julius Aplonius, Annia ( ?) Quêta, sa femme, a élevé (ce monument) ». 3. Tambour de colonne cannelée Époque romaine Calcaire. 4. Chapiteau corinthien Époque romaine Calcaire. 5. Sculpture en forme de vase IIIe siècle ? Calcaire. Les trois bornes tronconiques ou metae (que devaient contourner les équipages à chaque extrémité du cirque) séparent, sur ce relief deux chars conduits par des Amours ailés. 6. Stèle du fils d’un laboureur Fin du IIe ou début du IIIe siècle Calcaire. « ..., fils de ..., mort à 12 ( ?) ans, a pris soin d’élever (ce monument) ». 7. Chapiteau corinthien Ve ou VIe siècle Marbre gris. 8. Stèle funéraire d’une femme IIe siècle Calcaire. « Aux dieux Mânes, Atioxtus et Craxxilhis, ont élevé ce monument à leur mère ». 9. Moulage de la stèle d’une fillette Fin du Ier siècle ou début du IIe siècle Fac-similé. « Aux dieux Mânes de... ,Laetus..., son père,... ». 10. Relief des dendrophores Fin du IIe ou début du IIIe siècle Calcaire Ce relief monumental représenterait de simples bûcherons.
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Relief de course de char. En remploi dans la base du rempart romain ? Époque romaine. Fac-similé. Ce relief présente un aurige sur un char tiré par deux chevaux (bige) dont il ne subsiste que l’arrière-train. L’homme est vêtu d’une courte tunique sans manche et d’une sorte de cuirasse (lorica) qui lui protège le torse. Les rênes autour du corps, il exécute son tour triomphal tenant la couronne et la palme, trophées du vainqueur. Un second char, dont il ne reste que la tête et les pattes antérieures d’un cheval, suit le premier. Ce relief a pu orner un mausolée : le thème du vainqueur est souvent utilisé comme symbole funéraire (accès dans l’au-delà).
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Mosaïque. Origine : Carthage (Tunisie) Fin du IIIe - début du IVe siècle Tesselles de marbre, calcaire, pâte de verre
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Autel à la Tutelle de Bordeaux ou à la déesse Boudica Bordeaux, en remploi dans la base du rempart romain 237 apr. J.-C. Grès. La base de cet autel est désépaissie et le bas-relief en partie supérieure est mutilé. Au- dessus de l’inscription située sur le dé, un bandeau de feuilles d’acanthes soutient le décor représentant la déesse Cybèle assise, tenant une corne d’abondance. Celle-ci est entourée d’un côté par le taureau rituel et par un personnage placé à sa droite (un prêtre, ou le berger Attis), de l’autre par un second personnage plus petit (le dédicant ?) qui se tient à sa gauche. Sur le côté gauche du dé se distingue la Garonne sous la forme du dieu-fleuve à demi allongé, la main gauche appuyée sur une ancre à l’envers, alors que d’une urne s’écoule l’eau du fleuve. Le sanglier, emblème de la cité d’York (Eboracum) orne le côté droit Cet autel confirme les relations commerciales existant entre Bordeaux et les îles britanniques. Ce monument souligne l’importance religieuse et économique de Bordeaux. « À la déesse Tutelle de Bordeaux (ou Boudica), Marcus Aurelius Lunaris, sévir augustal des colonies d’York et de Lincoln, province de Bretagne Inférieure, avait fait vœu de lui élever un autel à son départ d’York ; il a accompli son vœu sans restriction, comme il le doit, sous les consulats de Perpetuus et de Comelianus ».
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Stèle funéraire d’une fillette En remploi dans la base du rempart romain Fin du Ier siècle Calcaire Une fillette décédée prématurément est représentée de face et en pied (debout), selon le modèle grec adopté au début de l’époque romaine, la fillette est accompagnée des animaux qu’elle chérissait. Le coq mordillant la queue du chien que l’enfant tient dans ses bras La coiffure, le vêtement, ainsi que les oreilles percées pour des boucles d’oreilles métalliques (aujourd’hui disparues) indiquent que l’enfant est une fillette. Elle est coiffée selon la mode de l’époque : elle a les cheveux courts, avec deux mèches bouclées sur les tempes. Un élégant manteau recouvre sa longue tunique aux plis fins, sous lesquels apparaissent les pieds chaussés de l’enfant. « Aux dieux Mânes ... Laetus ... son père ... ».
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Statue de Jupiter Fouilles archéologiques à Mézin (Lot-et-Garonne) 3e quart du 1er siècle apr. J,-C. Calcaire oolithique Jupiter, dieu romain assimilé à Zeus, est à l'origine la divinité du ciel qui provoque la pluie, lance foudre et éclairs, et celle qui maintient l’ordre et la Justice dans le monde. La tête du dieu exprime ici la force de celui qui commande aux orages et la grandeur sereine de celui qui fait régner la justice sur la terre comme au ciel. Sa chevelure épaisse et abondante ceinte d’une bandelette s'échappe en boucles ondoyantes autour de son visage. Sa barbe opulente ajoute à la vigueur d'un menton volontaire. La stature en chiasme du dieu (déhanchement provoqué par l'appui sur une jambe) et l'apparence qui lui est conférée d’un homme dans la force de l'âge imposent le respect.
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Statue d’Hercule Fin du IIe siècle - tout début du IIIe siècle Alliage de cuivre Malgré les parties manquantes, Hercule est identifiable à la peau de lion enroulée autour de son avant-bras gauche, celle du lion de Némée qu’il parvint à terrasser au cours du premier des « Douze Travaux » qui lui furent imposés avant d’accéder à l’immortalité. Le rapprochement avec certains portraits de l’empereur Septime Sévère en Hercule conduit à voir peut-être dans la statue de bronze une représentation symbolique impériale.
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Statue de Diane. Fin du IVe – début du Ve siècles. Marbre. Diane, déesse romaine de la chasse personnifiant la lune (et sœur jumelle d’Apollon qui personnifiait le soleil) est traditionnellement représentée selon l’archétype de la déesse Artémis des Grecs, dont elle est l’équivalent : elle se détache sur un arbre qui symbolise la forêt, une biche à ses pieds, bandant son arc du bras gauche, tirant une flèche de la main droite.
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Isis-Fortune Époque romaine Alliage de cuivre, et argent pour le blanc des yeux Isis-Fortune est une des représentations de la déesse qui se retrouve assez couramment dans les ports. Elle dénote bien le syncrétisme oriental et romain : la coiffe est celle de l’Isis égyptienne (disque lunaire et cornes d’Hathor), mais - si ce ne sont les plumes de Maat les épis de blé sont là pour indiquer qu’elle représente aussi une déesse d’abondance, comme le confirmait la corne d’abondance qu’elle devait tenir en main gauche. Elle représente la déesse Fortune qui pilote les marins et qui est célébrée en procession lors de la fête du navigium Isidis, ce qui explique le gouvernail qu’elle tenait en main droite
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Autel léontocéphale : Mithra-Chronos à tête et « pieds » de lion. Fin du IIe siècle – 1er moitié du IIIe siècle. Le léontocéphale présente un certain nombre d'éléments originaux par rapport à ceux qui ont été retrouvés dans les autres mithrea (temples du dieu Mithra) du monde romain : il se tient déhanché, avec deux serpents à tête de dragon qui s'enroulent autour de ses jambes en une spire et demie chacun. La représentation de sa tête gueule grande ouverte découvrant des canines menaçantes était destinée à impressionner les fidèles. Les Grecs et les Romains assimilèrent ce dieu à Kronos ou Chronos par une mauvaise compréhension du nom oriental qui le désigne. Ils en firent donc un dieu du temps (« chronos » en grec). Calcaire.
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Statue de Cautopatès. Fin du IIee siècle - lère moitié du IIIe siècle Calcaire. Cautopatès est, avec Cautès, l’un des deux compagnons de Mithra, dieu dont le culte, d’origine orientale, connut un essor considérable dans tout l’Empire romain à partir de la fin du IIe siècle et s’éteignit, concurrencé par le Christianisme, au cours du IVe siècle. Bien que tendant vers le monothéisme, ce culte à mystères pénétré d’astrologie comprend des rites d’initiation et une célébration - sacrifice du taureau et repas rituel - tout à fait particuliers. Il est honoré dans des grottes ou des sanctuaires enterrés, et seuls les hommes y sont apparemment admis. Il célèbre la lumière et la force, et prône des valeurs telles que fraternité, égalité et loyauté qui le firent particulièrement apprécier des soldats, mais aussi des commerçants et des voyageurs pénétrés de ces rites adoptés en Orient, des artisans, des affranchis, et des esclaves qui y retrouvaient en quelque sorte une famille. La statue de calcaire présente Cautopatès selon l’usage : il est habillé à l’orientale comme le dieu Mithra lui-même, avec le bonnet phrygien et la cape colorés de rouge. Contrairement à son compère Cautès qui, debout, jambes croisées, tient sa torche levée et symbolise la lumière, le jour, le renouveau..., Cautopatès, torche baissée, représente en symétrie le crépuscule, l’automne, ...la mort.
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Cautès Bordeaux, fouilles 146 cours Victor-Hugo en 1986 Fin du IIe siècle - Ier moitié du III siècle Calcaire. Cautès, debout, jambes croisées, tient sa torche levée et symbolise la lumière, le jour, le renouveau.
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Différentes sépultures : une urne, un satcophage, une amphore (souvent pour les enfants, en batière.
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Mosaïque dite du « Saint Sépulcre » (Anastasis) Fin IVe siècle - début Ve siècle Tesselles de marbre, calcaire et terre cuite Le dessin ornant ce pavement-ci est réalisé avec quelques tesselles de terre cuite, de calcaire jaune et surtout de marbre noir, dans un mortier fait de chaux et de briques concassées qui procure à l’ensemble cet aspect rosâtre : c’est l’opus signinum. On reconnaît le plan d’un édifice circulaire (« plan centré ») à déambulatoire surmonté par le dessin en perspective d’une construction dont on voit les deux gâbles, chacun sommés d’une croix. Au-dessous, une voûte est suggérée par deux arcs en plein cintre qui semblent ceux d’une charpente apparente avec ses poutres horizontales (« entraits »). Il s’agit donc d’un édifice religieux, peut-être la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem érigée au milieu du IVe siècle par l’empereur Constantin récemment converti au christianisme.
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Un sarcophage, avec l'alpha et l'oméga inversé.
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Mosaïque appelée « Le Jardin du Paradis » Ve-VIe siècle Tesselles de marbre, de calcaire et de terre cuite Le thème végétal développé dans cette mosaïque (« arbre de vie » et paniers situés en dessous), se .retrouve dans, un certain nombre de pavements ayant orné des vïllae aquitaines : ceux de Taron dans les Pyrénées-Atlantiques, de Sarbazan et Saint-Sever dans les Landes, de Nérac en Lot-et-Garonne, de Séviac à Montréal-du-Gers. .
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Bas-relief. Mise au tombeau. Eglise Saint-Eloi (église des jurats de Bordeaux) Calcaire. Milieu du XVe siècle. La scène représentée est L'Ensevelissement du • Christ. Quatre dais dont les arcades sont surmontées de pinacles couronnent le bas-relief bordé sur les trois côtés. Onze personnages sont groupés autour du sarcophage sur lequel repose le Christ. Près de sa tête, la Vierge, soutenue par saint Jean et Marie- Madeleine. A leur suite, quatre Saintes Femmes dont Marie Jacobi et Marie-Salomé qui ont les cheveux dénoués. Joseph d’Arimathie et Nicodème tiennent les pans du linceul aux deux extrémités du sarcophage sous les arcades duquel sont nichés trois gardes. Ce relief décorait peut-être un tombeau ou un autel. Il faisait probablement partie d'une suite de scènes de la Passion.
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Plaque centrale d’une croix processionnelle Abbaye de La Sauve-Majeure (Gironde) Art limousin, vers 1190 Cuivre doré, champlevé et émaillé. Ce travail témoigne de l’importance de l'abbaye de La Sauve-Majeure, ainsi que de l’expertise des ateliers du Limousin auxquels Henri II et Aliéner, puis Richard Cœur de Lion, accordèrent leur patronage dès 1170. Au fond : La pyxide correspond à un petit vase sacré utilisé pour conserver les hosties consacrées dans le cadre de l'Eucharistie. Sa forme est souvent cylindrique comme ici, fermée par un couvercle conique surmonté d’une croix ou d’une boule.
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Gisant d’Aliénor d’Aquitaine. Fac-similé Ce gisant, conservé à l’abbatiale de Fontevrault (Maine-et-loire), est daté entre 1210 et 1215. Inhumée à l’abbaye de Fontevrault où elle avait terminé sa vie, Aliénor y est entourée de son second mari Henri Il Plantagenêt, de leur fils Richard 1er Cœur de Lion (tous deux ducs d’Aquitaine et rois d'Angleterre) et de leur fille Jeanne. Figure historique marquante de l'Aquitaine, mais aussi de la France, de l’Angleterre et de l’Occident médiéval, Aliénor joua également un grand rôle dans la diffusion de la poésie courtoise et fût ainsi considérée comme la « reine des troubadours ».
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Vitrail aux armes de Bordeaux et d'Angleterre Chapelle Notre-Dame-de-la-Rose de l’église Saint-Seurin de Bordeaux siècle Ces vitraux provenant de la Chapelle Notre dame de la Rose de l’église Saint Seurin de Bordeaux consacrée en 1444 par l’archevêque Pey Berland illustrent la qualité des productions gothiques de l’époque dont on admire ici les tons profonds et lumineux. Les armes de la ville portent ici les trois léopards d’Angleterre que l’on retrouve représentée sur l’autre vitrail également.
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Ce dernier présente les armes d’Henri IV de Lancastre qui adopta à partir de l’année 1405 aux deux quartiers français de son blason les armes à trois fleurs de lys en lieu et place du semis. Nous voyons ici symbolisé l’attachement de la Ville et de l’archevêque à l’autorité du Roi-Duc.
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Remplage de La rosace de l'église des Grands Carmes de Bordeaux Art gothique flamboyant. Calcaire Cette rosace est constituée de douze rayons et d'un décor basé sur un système de trois carrés décalés régulièrement. 1 Les écoinçons déterminés ainsi sont eux-mêmes ornés de « lancettes » plus pu moins aiguës. Ce décor se différencie nettement des « roses » de Bordeaux qui lui sont contemporaines.
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Monument funéraire de Michel de Montaigne. Vers 1593 Calcaire Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592) appartient à une famille de marchands établie à Bordeaux au XVe siècle et récemment anoblie. Conseiller au parlement, il se retire en 1571 dans son château et y compose les Essais parus en 1580 et complétés en 1588. Durant les Guerres de religion. Montaigne devient contre son gré maire de Bordeaux de 1581 à 1585 et parvient à maintenir la paix dans sa cité. Le monument funéraire, exécuté vers 1593 par les sculpteurs bordelais Prieur et Guillermain, présente un gisant d’allure médiévale, qui convient davantage à l’homme public de condition nobiliaire, qu’au philosophe. Le piédestal s’orne de motifs délicatement ciselées où apparaît l’art maniériste.
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Monument funéraire de Michel de Montaigne.
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Monument funéraire de Michel de Montaigne.
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Monument funéraire de Michel de Montaigne.
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L’église Saint Bruno
De style baroque inspiré de la Renaissance italienne, elle est la première église de la Contre -réforme construite à Bordeaux. La façade, étroite, présente trois niveaux et s'élève à 21m22. Deux personnages y sont évoqués : la Vierge Marie et le cardinal de Sourdis. Une plaque noire évoquant la Salutation de l'Ange Gabriel à la Vierge surmonte la porte d'entrée coiffée d'un fronton courbe et cantonnée de pilastres corinthiens et de deux plaques avec des phrases de Saint Jérôme. Sur le bandeau qui sépare les deux niveaux de la façade, on peut lire : « François de Sourdis, cardinal prêtre de la Ste Eglise romaine a construit (cette église) en 1619 à la Gloire du Tout-Puissant et à la louange de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Miséricorde. » Dans la partie haute, sous le fronton courbe qui culmine à 21,22m, une statue en pierre de la Vierge tenant l'enfant s'inscrit dans une niche. La façade se termine par un fronton circulaire surmonté d'une croix et 3 cloches qui servaient de timbre à une horloge : hauteur totale : 24m. A droite et à gauche de l'église, accolés aux murs, on note deux pyramidions placés au- dessus de portes murées, puis deux contreforts plats avec les armes de Sourdis. Perpendiculairement, on trouve deux portes ; à droite, celle de l'ancien cloître du XVIIe siècle, à gauche, une copie du XIXe.
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L’église Saint Bruno
Eglise à nef unique voûtée en berceau fortement marquée par le style italien prébaroque. Les murs et la voûte sont décorés de fresques remarquables dues au peintre italien : Gian-Antonio Berinzago (1769-1772)
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L’église Saint Bruno
1611 : pose de la première pierre de l'église, en présence du Prince de Condé et du Cardinal de Sourdis. 1615 : Le Cardinal remet aux chartreux les nouveaux bâtiments. 1620 : consécration de l’église par le Cardinal sous le vocable de Notre-Dame de Miséricorde. 1820 : l'église est érigée en paroisse par Mgr d’Aviau sous le double patronage de St Vincent et de St Bruno.
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L’église Saint Bruno
Tableaux de la vie de St Bruno : d'après Lesueur (16 copies, les originaux sont au Louvre et comptent 22 tableaux).
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La chaire : les 4 évangélistes sont sculptés (1862).
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L’église Saint Bruno
St Bruno en extase, tableau de Guy François (peintre qui a travaillé en Italie dans le sillage du Caravage). 1625-1626. Toile de 2m sur 1m50 de large cintré dans la partie supérieure. Le saint de grandeur naturelle est assis, la main gauche sur la poitrine, le bras élevé, les yeux fixés au ciel. Le mouvement du corps et la main qui étreint fortement le cœur, concourent à rendre avec plus d'énergie le sentiment religieux et la figure de Saint Bruno, qui, pale et affaibli par la pénitence, semble réunir tout ce qui lui reste de vie pour exprimer les élans d'une ardente foi.
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L’église Saint Bruno
Les stalles : au départ il y avait 33 stalles, il n'en reste que 14 (les autres sont à la cathédrale : chapelle du Sacré-Cœur).
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Sainte Thérèse d’Avila (costume religieux).
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Sainte Apolline (tenaille tenant une dent)
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Le Bienheureux Denys le chartreux (habit religieux)
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Saint Paul ermite (corbeau tenant un pain dans son bec)
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Saint Hugues de Lincoln (croix, mitre, flamme, chartreux en Angleterre)
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Saint Blaise (2 cierges allumés en sautoir)
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Saint André (croix en sautoir)
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Les stalles : au départ il y avait 33 stalles, il n'en reste que 14 (les autres sont à la cathédrale : chapelle du Sacré-Cœur).
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Saint Jacques apôtre (coquille)
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Saint Joseph (scie)
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Saint Etienne de Châtillon (croix pectorale des chartreux)
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Saint Antoine du Désert (2 bâtons à clochettes de troupeaux)
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Saint Benoît (corbeau)
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Sainte Colette de Corbie (agneau pascal)
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Sainte Roseline de Villeneuve (couronne de fleurs).
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Le retable est à 2 niveaux rythmés par des colonnes de marbre rouge et noir :
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le 1er est consacré à la Vierge Marie avec le tableau de l'Assomption par Philippe de Champaigne (1673) et le groupe statuaire en marbre de l'Annonciation, dans des niches encadrées de guirlandes de fleurs : la Vierge sculptée par Pietro Bernini, le père et l'Ange Gabriel, sans doute l’œuvre de son fils Gian Lorenzo, le Bernin (vers 1620). Au-dessus du tableau, dans un fronton courbe, deux anges, sculptés en pierre, tiennent une couronne de roses pour glorifier la Vierge. Le visage de la Vierge, légèrement incliné, encadré par une fine chevelure, frisée et abondante, est d’une extrême douceur. Attitude étonnée et recueillie, harmonieuse et souple, dans une fine draperie. L’Ange Gabriel : admirable sourire et joie discrète sur ce visage juvénile, élégance et finesse dans l’attitude et dans le geste d’hommage ; d’un mouvement gracieux, il ploie souplement le genou gauche. Sur le socle de chacune de ces statues se lisent les armes du Cardinal de Sourdis.
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Au-dessus du tableau, dans un fronton courbe, deux anges, sculptés en pierre, tiennent une couronne de roses pour Glorifier la Vierge. Le 2e est consacré aux trois personnes de la Trinité : l'Esprit Saint peint sous la forme d'une colombe. Dieu le Père dans le tympan du fronton courbe que domine la Croix du Christ encadré par deux anges. Le retable dissimule un orgue. (Georges Wenner).
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Le 2e est consacré aux trois personnes de la Trinité : l'Esprit Saint peint sous la forme d'une colombe. Dieu le Père dans le tympan du fronton courbe que domine la Croix du Christ encadré par deux anges. Le retable dissimule un orgue. (Georges Wenner).
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St Bruno, fondateur de l’Ordre des Chartreux (marbre), St Joseph, patron de novices ; (tenait une fleur de lis-attribut de St Joseph) (stuc), la Vierge. Les tableaux représentent les quatre Evangélistes : Saint Marc et saint Mathieu.
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St Charles Borromée, pour qui le Cardinal de Sourdis avait une dévotion particulière, un des principaux acteurs du réveil spirituel et pastoral issu du Concile de Trente (marbre), St Jean Baptiste, le précurseur (stuc), l'Ange. Les tableaux représentent les quatre Evangélistes : Saint Luc et Saint Jean.
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Chapelle nord : on y trouve le tombeau de François-Charles d’Escoubleau, le neveu du cardinal, qui avait fait élever ce monument pour son épouse, Marie- Charlotte Béziade d'Avaray. C’est l’exemple typique de l’art funéraire de la fin du XVIIe.
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Le cardinal de Sourdis.
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Saint Sébastien.
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La place Royale (place de la bourse). A Bordeaux, l’intendant Boucher et l’architecte Jacques Gabriel font aboutir le projet d’une place en 1728 et leurs successeurs, le Marquis de Tourny et le fils de Jacques Gabriel, assurent l’achèvement des travaux.
Aux XVe et XVIe siècles, les besoins du Trésor continuent de faire proliférer les droits d’entrée et de sortie. Leur recouvrement excède les capacités des officiers royaux et le système de l’affermage est largement utilisé. En 1598, Sully confie à une seule ferme, au lieu de cinq, la perception des droits levés dans le groupe des provinces soumises aux droits du Roi. En 1607, il promulgue un Règlement Général sur les Traites qui tend à uniformiser les pratiques administratives. Au milieu du XVIIe siècle, lorsque Colbert arrive aux affaires, la France est divisée en trois parties principales : les provinces des « Cinq Grosses Fermes » ; les provinces « Réputées Étrangères»; les provinces «à l’instar de l’étranger effectif », qui forment des zones franches.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Ce vaste magasin recevait les marchandises à dédouaner. Afin de lui redonner son unité originelle, des travaux de restauration sont menés en 1982 et 1983. Longue de 40 mètres, large en moyenne de 15, ses voûtes reposent sur 44 piliers supportant 30 croisées. Elle accueille depuis 1984 le Musée national des Douanes.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), contrôleur général des Finances sous Louis XIV, est considéré comme le père de la douane moderne. Pour susciter et protéger les productions nationales, des subventions et des exemptions fiscales sont attribuées aux manufactures, outre un monopole de fabrication et de vente. Le rôle économique des droits de douane est affirmé avec le tarif douanier de 1664, qui établit une protection modérée. Le tarif de 1667 fixe une tarification beaucoup plus élevée de certains produits, en vue d’écarter les productions hollandaise et anglaise, ce qui provoquera des représailles commerciales et conduira à la guerre, mais les manufactures françaises connaissent un réel essor. Le tarif de 1664 n’ayant pu être étendu à tout le royaume par suite de l’opposition des provinces « réputées étrangères », le tarif de 1667 leur est imposé. Enfin, deux grandes ordonnances, la première publiée, la seconde préparée du vivant du ministre, codifient et précisent le droit douanier en 1681 et 1687. Ces textes sont à la base de la législation douanière moderne.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Balance de l'hôtel des Fermes de Bordeaux 1783. Cette balance a probablement été fabriquée sur commande du Fermier général pour servir au pesage des marchandises à soumettre aux « traites », c'est-à-dire aux droits de douane. Sur le fléau, les lettres A.F. sont gravées. Il s'agit de Antoine Fournel « balancier-ajusteur de la monnaie », (fabricant de balances). Il exerce à Bordeaux de 1780 à 1820. La balance à fléau (à bras égaux) a été d'usage, pour le commerce, du 17e au 19e siècle.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Le grenier à sel Anonyme 18e siècle Huile sur toile. Les greniers à sel étaient des lieux de stockage et de vente du sel aux contribuables. Ce tableau montre la perception de cette taxe et le conditionnement du sel par les sauniers dans des sacs portant le lys royal.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Boite à sel Fin 18e siècle Origine provençale Noyer sculpté. En raison de son usage primordial dans la conservation des aliments et de son image sacrée à travers l'histoire des civilisations, les hommes se sont attachés à créer des objets particulièrement décoratifs pour la réserve du sel.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Jacques Bouchot de Crèvecoeur de Perthes (1786 - 1868), fils de directeur des douanes, entre à 14 ans dans l'administration douanière en qualité de surnuméraire. Suite à la parution d'ouvrages dans lesquels II aborde la politique douanière et les mœurs de la vie administrative, la direction générale supprime la direction d'Abbeville et Boucher de Perthes est mis à la retraite en janvier 1853. Considéré comme le père de la préhistoire, Il joue un grand rôle dans la connaissance de l'homme préhistorique. Il organise des fouilles et publie à la suite un ouvrage « Antiquités celtiques et antédiluviennes » (3 tomes de 1847 à 1864).
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Maillet à estampiller 1860. Ce maillet a été conçu lors de l'annexion définitive de la Savoie par la France. Sur l'estampille est inscrit «Douanes Savoie neutralisée ».
Très convoitée, la Savoie fut annexée par la France au cours de la Révolution française et fit également partie du Premier Empire. Plus tard, elle fut rendue au royaume de Piedmont- Sardaigne. Mais lorsque les ducs de Savoie devinrent rois d'Italie, en 1860, la Savoie fut cédée à la France. Un plébiscite propose aux savoyards de faire partie de la France tout en obtenant le statut de zone franche et donne l'avis favorable de la population à la réunion de la Savoie à la France.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Les rapports de la Douane et du sel ont duré 700 ans, de la fin du XIIIe siècle au lendemain de la Libération. Perçu au temps de la gabelle sous forme de vente forcée au bénéfice d’un monopole et rendu intolérable par ses excès, l’impôt du sel disparaît de 1790 à 1806. Après cette brève éclipse, il réapparaît sous forme de droit de consommation prélevé à la production. Menacé en 1814, puis en 1848, il est allégé et il survit. L'impôt sur le sel, la gabelle qui a donné le surnom de « gabelous » aux douaniers est rendu intolérable par les excès de la Ferme générale. Elle disparaît en 1790 après la Révolution. Rétablie par Napoléon 1er en 1806 sous une forme moins contraignante, cette taxe sur la consommation du sel traverse le 19e siècle et la première moitié du 20e sans susciter des protestations comparables à celles qui entraînent la déroute des Fermiers généraux. Cet impôt est définitivement abrogé en 1946 par l’Assemblée Nationale.
2 Boisseau de brouage 1984 Reconstitution Ce « sel cône tronqué » anciennement dénommé « demi-hectolitre » sert au 19e siècle à mesurer le sel à la sortie des salins et évite le tassement du sel et donc la fraude sur le poids. 3 Fasquelines 19e siècle. Instrument de mesure du sel, cet appareil tire son nom de son inventeur M. Fasquet, cadre des douanes. Il est composé de 50 plaques de fer blanc numérotées par dizaines. A chaque mesure versée dans le cône, l'employé fait passer une plaque dans la partie supérieure de l'appareil.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
La visite des pacotiileuses Copie d'après Rémy Cogghe 20e siècle Huile sur bois Les femmes qui fraudaient à la frontière étaient appelées des « pacotilleuses ». Elles cachaient dans leurs jupons les marchandises de contrebande (cigarettes, allumettes...). La visite est le terme désignant la fouille au corps qu'effectuaient les douaniers.
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La contrefaçon est un phénomène ancien devenu un des fléaux économiques des sociétés contemporaines. On assiste depuis quelques années à une diversification des produits contrefaits ; outre les traditionnelles copies de marque de luxe (maroquinerie, parfum, prêt-à-porter), la douane saisit des jouets, des médicaments, des pièces automobiles... nts contrefaisants.
Œufs d'orfèvre Contrefaisant Fabergé 2010 La marque Fabergé est associée aux luxueuses créations de l'orfèvre Karl Peter Fabergé, notamment la série des œufs impériaux de Pâques offerts par le tsar Nicolas II à son épouse.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Avec l'avènement de la révolution industrielle en France, l'accroissement important du volume des calculs comptable fait naître de nouveaux besoins. Le premier arithmomètre date de 1820, il est en quelque sorte le premier modèle de calculatrice de bureau. Il permet de réaliser de nombreuses opérations, additions, soustractions... Pendant un demi-siècle, la machine est seule sur le marché. Son succès important est dû à ses qualités et à sa fiabilité exceptionnelle.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
L'organe principal du mécanisme, l'entraîneur à cylindres (cylindres de Leibniz mis au point en 1673 par l'inventeur du même nom) se situe sous la platine fixe. Un système annexe de pignons, d'axes coulissants, de roues d'angle et de disques totalisateurs actionnés par les curseurs d'inscription, la manivelle de la platine, et les boutons moletés du chariot mobile, vient compléter le mécanisme. Ce dispositif permet de libérer l'esprit, par une automatisation du report des retenues, d'une opération de calcul fastidieuse et répétitive.
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Les plaques des couvre-chefs sont la signature d’une époque. Elles portent les symboles des gouvernements qui se sont succédés. Sous le 1’Empire l'aigle impérial orne les plaques. Il est parfois accompagné d'un œil rayonnant et toujours associé à une cocarde tricolore. En 1814, le lys et la couronne, emblèmes royaux de la Restauration, apparaissent sur les plaques. La cocarde est blanche. Sous la Monarchie parlementaire de juillet en 1830, on retrouve la cocarde bleu, blanc, rouge et on abandonne les emblèmes royaux pour le coq, le chêne et le laurier. Sous la 3e République le coq disparaît de la plaque. En 1875 la grenade dans un cor de chasse remplace définitivement toutes les autres insignes, en 1903 elle est directement bordée sur le képi.
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L'ivoire est à l'origine de la mobilisation de la communauté internationale qui a conduit à la CITES. En effet, cette matière fait l'objet de nombreux trafics et conduit à la disparition des éléphants, aussi bien en Asie qu'en Afrique. Les éléphants furent la première espèce à être protégée par CITES.
Le netsuké servait à maintenir une bourse à la ceinture du kimono, dépourvu de poche. Les premiers, en coquillages, pierres ou racines, remontent au 16e siècle. L'ivoire sculpté est utilisé à partir du 17e siècle. Les artistes s'inspirent de légendes, de l'histoire, des traditions, de la nature.
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Okimono Couple princier, ivoire
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Saint-Mathieu Anonyme, attribué à l'école de Ribera 17e siècle Mathieu Lévy était un publicain - un collecteur de taxes et d'impôts - à Capharnaüm en Palestine. Converti au christianisme, il renonce à sa carrière pour suivre Jésus, dont il devient l'un des apôtres. Il eut pour tâche de convertir l'Ethiopie. C'est lui qui fut à l'origine de la dîme pour l'entretien de l'Eglise et l'assistance des pauvres, et on lui attribue traditionnellement l'écriture du premier évangile canonique. Saint Mathieu est le patron des douaniers en France, mais aussi en Belgique, Italie, Hollande, Allemagne, Luxembourg. Aujourd'hui, il n'y a pas de cérémonie à l'occasion de la fête de ce saint, le 21 septembre, sauf en Italie.
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Musée des Douanes, place de la Bourse.
Cabane des douaniers, effet d'après-midi. Claude Monet (Paris, 1840-Giverny, 1926) Huile sur toile Le 5 février 1882, Claude Monet s'installe Pourville, petit hameau de pêcheurs près de Dieppe. Au hasard de ses promenades, il découvre ce qui va constituer l’un de ses motifs préférés : le poste de douaniers de Petit Ailly.
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Jardin Public
Crée en 1746, le jardin public est un espace vert de 10,8 hectares situé en plein centre de la ville actuelle. Conçu par l'architecte paysagiste Ange Jacques Gabriel, c'est le premier jardin de France pensé dès sa création pour sa vocation d'ouverture au public. Son premier visage est "à la française" façon Le Nôtre, l'illustre jardinier versaillais.
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Jardin Public
Au 18e siècle des bâtiments apparaissent le long de la rue d'Aviau. Cet ensemble homogène de façades contribue à donner au Jardin Public son cadre exceptionnel. Avec une première réhabilitation en 1858, le jardin public prend son style anglais actuel sous l'impulsion du paysagiste bordelais L.B Fischer. Il devient tel que nous le connaissons aujourd'hui, un lieu de balade où la nature prime, agrémenté de découvertes botaniques et d'attractions pour les enfants (théâtre de marionnettes, aires de jeux, un manège à l'ancienne). L'hôtel de Lisleferme construit en 1781 par l'architecte Bonfin, qui accueillera de nouveau le muséum d’histoire naturelle après sa réhabilitation.
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Jardin Public
Cyprés chauve.
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Jardin Public
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Jardin Public
Le projet artistique du sculpteur José Le Piez a redonné vie à ce cèdre.
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Jardin Public
Monument élevé à la mémoire du romancier Fernand Lafargue (1856-1903) par Jules Rispal, 1906. Le jeune sculpteur bordelais a placé de chaque côté du buste de l’écrivain un des personnages de ses romans : le garde-chasse landais et la vendangeuse médocaine.
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Jardin Public
Les bâtiments de la place du Champs-de-Mars, avec les piliers de la grille nord dont les petits groupes d'enfants sculptés sont l'œuvre d'Antoine Bellet
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Jardin Public
Un des trois ponts contemporains en fer forgé, qui enjambe la rivière serpentine.
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Jardin Public
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Jardin Public
Grille en fer forgé d’origine, classée Monument Historique, conservée entre la rue Ducau et la place Longchamp ainsi que sur la place du Champ-de-Mars. En 1970; sont reprises les grilles du cours de Verdun (7 500 feuilles d'or furent nécessaires aux artisans Bernard, Blot et Lorette).
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