Bielle est une ancienne villa gallo-romaine, une mosaïque, des sarcophages des colonnes de marbre l’attestent. D’ailleurs elle fut occupée par le lieutenant Publius Grassus sous César en 51 av. J.-C. En 1154, un magister édifia la villa comme siège administratif dépendant du diumvir d’Oloron, ce qui a donné son nom à la localité promue alors au rang de « capduhl », soit chef-lieu de la vallée.
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On trouve ensuite la désignation de Villa et de Saint Viviaa de Bielle en 1355 dans le cartulaire d’Ossau puis de Biela en 1614 au moment du plein essor de la ville entre le XVe et le XVIe siècle. Témoin de cette période, les nombreuses maisons dotées de fenêtres à meneaux, de portes cochères aux devises familiales.
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Les murs sont bâtis à l’aide des galets et de pierres ramassées dans l’environnement. Seuls les encadrements des portes et des fenêtres sont en pierres taillées, souvent de marbre (non poli).
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Porte cochère avec devise familiale.
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Porte cochère avec devise familiale. L’artisan exprime un vœu de prospérité-fécondité, qui se lit comme suit : au bas de la pierre, un demi-cercle représente la terre. Au-dessus, des rameaux végétaux indiquent la fécondité et la prospérité de cette terre. Le sculpteur émet le vœu qu’en passant sous cette représentation symbolique, les familles qui vivent là soient prospères et fécondes. A plusieurs reprises dans le village, on trouvera le même thème, toujours sur la porte, lieu de passage symbolique fort.
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Porte cochère avec devise familiale.
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Porte cochère avec devise familiale.
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Porte cochère avec devise familiale.
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On croit en Dieu et on l’exprime sur les maisons. Sur la clef de voûte de la porte de gauche, les trois lettres d'un chrisme : «IHS» (IESUS, HOMINUM SALVATOR) soit «Jésus sauveur des hommes».
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Le château de Bielle fut construit entre 1766 et 1770 sur commande du marquis Jean-Joseph de Laborde. Responsable d'une compagnie maritime d'import-export à Saint-Jean-de-Luz en 1748, Laborde fut dix ans plus tard, parmi les hommes les plus riches de France, ce qui lui permettra de financer presque à lui seul la guerre de Sept Ans et porter au même moment sur ses épaules le ministère de son ami proche, le duc de Choiseul, qui a lui épousé l'héritière d'Antoine Crozat, première fortune de France. Il participe à la Traite négrière, approvisionne les colonies en matières premières et rapporte les produits les plus intéressants financièrement : fruits tropicaux, arbre d'essence rares. Il possède près de 1 500 hectares de terres à Saint-Domingue (Haïti), qu'il fait exploiter pour le sucre. Lors de la Révolution française, son fils est l'un des rares députés nobles (du bailliage d'Étampes) à rejoindre le Tiers état, mais Saint-Just fait guillotiner le père qui est emmené en mai 1794 dans l'une des dernières charrettes de la Terreur.
Sa descendance a laissé des hommes célèbres dans l’histoire de France. Un de ses petits-fils fut le fondateur des Archives Nationales. Le dernier descendant mâle fut l’amiral qui, le 26 novembre 1942, ordonna le sabordage de la flotte à TOULON.
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A gauche, cour typique du Béarn. Evolution de l’habitat à la fin du siècle dernier. Dorénavant, surtout en périphérie du village, on séparera le corps d’habitation de la partie ayant une fonction agricole. Souvent une petite cour est fermée d’un portail.
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Le village est partagé en deux par l’Arriu-Mage (le plus grand ruisseau). Tout au long de celui-ci, il y a des ponts, des abreuvoirs, des fontaines, des lavoirs. Autrefois, une dizaine de moulins bordaient ces rives.
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Ancienne ville gallo romaine, le village connut son plein épanouissement pendant les XVe et XVIe siècles.
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Maison à coyau. Le coyau est la partie basse de la toiture à pente plus faible afin de rejeter les eaux de pluie loin de la maçonnerie. Caractéristique de l’évolution de l’habitat spécialement au cours du siècle dernier. A la porte cochère par où continue à entrer le bétail et le matériel, vient s’ajouter une porte destinée aux habitants qui accèdent directement à l’étage d’habitation.
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L'église St Vivien, robuste édifice en pierre grise d'Arudy avec contreforts, fut construite entre la fin du XVe siècle et le dernier quart du XVIe siècle. Elle est vouée à Saint Vivien, évêque de Saintes en 450.
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L'église St Vivien.
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Flanc nord, l'escalier mène à l'historique "Ségrari", siège de l'ancienne Jurade où se prenaient toutes les décisions concernant les intérêts valléens. Cette jurade, alors que la ville était capitale Capdeuilh, fut installée dans le « ségrary » en 1355, une petite salle voûtée située dans la sacristie de l’église Saint Vivien avec un coffre aux trois serrures destinées aux jurats (anciens maires et adjoints) de Bielle, de Laruns et de Sainte-Colome. Ils se réunissaient régulièrement ici et régissaient la vie valléenne : administration pastorale, sanitaire, levée de l'impôt, etc.
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La porte latérale.
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Portail d'entrée sous le porche. Ce portail comprend des vantaux de bois travaillés dans le style flamboyant. Sur l’arc en anse de panier, la niche vide de la statue occupe le milieu du tympan, avec de chaque côté deux anges à phylactères, banderoles qui portent le texte de paroles prononcées par eux.
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Tout en haut: deux écussons: l'un figure le soleil et pourrait être l'emblème de François Fébus comte de Foix et de Béarn et roi de Navarre, l'autre associe dans le même écu les emblèmes de Foix, de Navarre et de Béarn (chaînes, pals et vaches).
Un peu plus bas, deux animaux lourds et massifs n'ont plus de tête. Deux ours, mâle et femelle : ça rappelle que la vallée d'Ossau est la vallée des ours. D'autres préfèrent y voir une vache et un ours qui sont dans les armoiries d'Ossau.
En dessous, des anges agenouillés tiennent le blason de l’ancienne abbaye..
Tout en bas, deux anges encadrant une niche qui devait abriter une statue.
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L'église St Vivien.
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Autour du choeur, les célèbres colonnes.
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Henri IV connaissait les colonnes, et aurait voulu les mettre en son château à Paris. Il les demanda aux jurats d'Ossau qui répondirent: "Nos vies et nos biens sont à vous. Sire, mais les colonnes sont à Dieu! Arrangez-vous avec lui!" Et les colonnes sont restées à Bielle!
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Ces colonnes en marbre gris rosé sont d'origine romaine. Elles proviennent de la villa du gouverneur romain.
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Tabernacle.
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Saint paul.
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Saint Pierre.
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Le retable de l'ancien maître-autel a été placé au fond de la nef latérale de gauche; récemment rénové, il est à voir. En bas, Jésus priant à Gethsémani, les chutes de Jésus et le couronnement d'épines, au-dessus, à gauche: sainte Jean-Baptiste (malgré son minois féminin) à droite St Pierre; En haut : la Vierge de l'Annonciation et l'ange Gabriel; au centre le Christ mourant sur la Croix.
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Le retable de l’Autel de la Vierge a été aussi rénové. Il est composé d’éléments disparates. Le cadre architectural comprend deux colonnes cannelées et spiralées, supportant un entablement et un fronton rompu dans le goût du XVIIIe siècle. La niche renferme une statue de l’Immaculée Conception et deux anges du XIXe siècle. Le tabernacle reprend des éléments du XVIIIe siècle et présente une Annonciation.
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Le retable de l’Autel de saint Joseph
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La voûte comporte 55 clés de voûte.
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Maison Poeymédou. Deux fenêtres parmi celles que comptent cette maison sont particulières. Celle avec l’angelot et l’homme accroupi montrant son sexe, trouve la récupération et le réemploi des fenêtres appartenant à un bâtiment religieux.
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Le lac de Fabrèges.
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Le lac de Fabrèges vu de l'arrivée de la télécabine d'Artouste.
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Créé pour acheminer les hommes et les matériaux nécessaires pour la construction du barrage du lac d’Artouste en 1920, c’est à partir de 1932 que le Petit Train d’Artouste fut exploité à des fins touristiques.
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Un vautour fauve.
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A une allure paisible, à flanc de montagne, vue plongeante sur la vallée de Soussouéou.
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Le barrage.
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Le barrage d’Artouste est un ouvrage entièrement maçonné avec des moellons de granit extraits des carrières souterraines situées sous nos pieds, et taillés sur place.
Les blocs étaient amenés par quatre téléphériques appelés « blondins », jusqu’aux ouvriers qui montaient ainsi mètre par mètre cet ouvrage.
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Le lac naturel, d'origine glaciaire, (altitude initiale 1 922 m) a été rehaussé par un barrage poids en béton légèrement incurvé de 27 m de hauteur mis en service en 1929 pour alimenter l'usine hydroélectrique d'Artouste dans la vallée d'Ossau. Le barrage a été rehaussé une deuxième fois en 1962 (à la cote 1990,20 du NGF) pour augmenter le stockage et donc le productible, et alimente la chute de la centrale de Pont de Camps située en amont du lac de Fabrèges.
