Hôtel de Caumont : exposition Alphonse Mucha
Hôtel de Caumont, musée Granet.
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Maître de l’Art Nouveau.
Alphonse Mucha (1860-1939) a révolutionné le rapport à l'art de ses contemporains en appliquant son esthétique si caractéristique à de multiples domaines comme les affiches, la publicité, la décoration intérieure ou encore le théâtre. Son style très reconnaissable, notamment grâce à ses motifs ornementaux raffinés, ses présences féminines enchanteresses et ses couleurs aux tons délicats, est devenu le symbole de toute une période, appelée la Belle Époque. Roi de l’affiche imprimée en couleurs, Mucha est considéré aujourd’hui comme le maître incontesté de l’Art nouveau, mouvement qui se développe à la fin du XIXe siècle et qui se caractérise par des formes aux courbes élégantes et inspirées de motifs naturels. Grâce à sa rencontre providentielle en 1894 avec la grande actrice Sarah Bemhardt (1844-1923), les affiches de Mucha envahissent le Tout-Paris. Son art séduisant et novateur devient dès lors mondialement connu. Né à Ivancice, en actuelle République tchèque, Mucha conservera toute sa vie un attachement profond à sa patrie et à la culture slave. Alors au sommet de sa carrière, il décide de retourner dans son pays natal et de se consacrer à des œuvres qui serviront à défendre, libérer et élever son peuple. Cette exposition met à l’honneur la pensée engagée d’un artiste libéré, et empli d’une harmonie universelle autant que fraternelle.
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Autoportrait
1899. Lithographie en couleurs
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Plume
1899. Lithographie en couleurs.
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Fleurs.
1899. Lithographie en couleurs
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La Dame aux Camélias
Cette affiche est la première créée par Mucha dans le cadre du contrat qu’il signe en 1895 avec Sarah Bernhardt, après le succès de La Dame aux Camélias est écrite à l’origine comme un roman de 1848 par Alexandre Dumas fils adapte pour la scène en 1852. Sarah Bernhardt tient le rôle principal de Marguerite, une courtisane qui vit un amour tragique car elle se meurt de la tuberculose. L’actrice est ici représentée affaiblie tout de blanc vêtue, s’appuyant contre une balustrade sur un fond parsemé d’étoiles. Les fleurs sont mises à l’honneur, comme les camélias blancs, fleurs préférées de l’héroïne, ou les roses épineuses symbolisant le sacrifice ultime de l’amour, thème de la pièce. La courtisane au destin tragique sera le rôle le plus demandé à Sarah Bernhardt qui le jouera plus de troois mille fois au cours de sa carrière.
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La Samaritaine.
1897. Lithographie en couleurs
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Lorenzaccio
1896 Lithographie en couleurs
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Hamlet
1899. Lithographie en couleurs
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Amants
1895. Lithographie en couleurs.
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Autoportrait de Mucha dans son appartement à Paris
Vers 1889-1890. Huile sur toile.
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Gismonda
1894. Lithographie en couleurs. Se déroulant à Athènes, dans la Grèce médiévale, Gismonda est la première pièce de Victorien Sardou, produite, dirigée et interprétée par Sarah Bernhardt. Mucha choisit de représenter l'actrice lors de la procession de Pâques du troisième acte, comme en témoigne le rameau de palmier qu’elle tient à la main et qui correspond à la scène la plus grandiose et fastueuse du récit. La proposition d’affiche de Mucha surprend et fascine le public. L’impressionnante figure grandeur nature de la « Divine » Sarah, le format élancé type kakémono, l’esprit byzantin des mosaïques sur fond d’or, ainsi que la solennité sculpturale qu’il donne à la comédienne, révolutionnent le style de l’époque. Mucha réussit à transformer le portrait de l’héroïne en véritable icône, que les Parisiens tentent d’arracher des grands boulevards et les colonnes Morris.
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Etude pour une affiche du Théâtre la Renaissance
Vers 1895. Crayon et encre sur papier
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Série « Les Moments de La Journée»
Alphonse Mucha considérait que la diffusion de l’art au plus grand nombre pouvait améliorer la qualité de vie de la population et donc de la société. Contrairement à ses affiches de théâtre qui recouvrent les murs de la capitale, les panneaux décoratifs de Mucha entrent dans l’intimité des foyers. Ils représentent des thèmes universels comme les fleurs, les arts ou encore les moments de la journée, tous présentés dans cette salle. Dans la série des « Moments de la journée », le Matin profite de la fraîcheur de la forêt au printemps, le Jour rayonne de son éclat sur une plage en été, le Soir rêve mélancoliquement devant un bois en automne et enfin la Nuit se repose sous les rayons d’une lune hivernale. Le format en bandeau ainsi que le cadre, rappelant les fenêtres gothiques qui enserrent les figures, harmonisent cette série de panneaux décoratifs.
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Les Moments de la Journée.
Eveil du Matin.. 1899. Lithographie en couleurs.
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Les Moments de la Journée.
Eclat du Jour. 1899. Lithographie en couleurs
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Les Moments de la Journée.
Rêverie du Soir. 1899. Lithographie en couleurs
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Les Moments de la Journée.
Repos de La Nuit. 1899. Lithographie en couleurs
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Cette série occupe une place particulière dans la production de Mucha par l'importance de la place qu’occupent les fleurs dans l’ensemble de son œuvre. Le Style Mucha trouve son inspiration dans l’observation de la nature, et l’un des meilleurs exemples nous est fourni par cette œuvre. La sensualité des figures féminines associées à des fleurs illustre ici deux types de beautés qui se célèbrent mutuellement : les lignes des corps se confondent avec les tiges des végétaux et les entrelacs des coiffures se mêlent aux compositions de pétales. Alphonse Mucha manifeste son talent de dessinateur à travers la représentation détaillée des roses, des iris, des œillets et des lys. Cette série de panneaux décoratifs fut largement diffusée à travers de nombreux tirages, des calendriers mais aussi pour des adaptations publicitaires." title="" />
Série "Les Fleurs"
Cette série occupe une place particulière dans la production de Mucha par l'importance de la place qu’occupent les fleurs dans l’ensemble de son œuvre. Le Style Mucha trouve son inspiration dans l’observation de la nature, et l’un des meilleurs exemples nous est fourni par cette œuvre. La sensualité des figures féminines associées à des fleurs illustre ici deux types de beautés qui se célèbrent mutuellement : les lignes des corps se confondent avec les tiges des végétaux et les entrelacs des coiffures se mêlent aux compositions de pétales. Alphonse Mucha manifeste son talent de dessinateur à travers la représentation détaillée des roses, des iris, des œillets et des lys. Cette série de panneaux décoratifs fut largement diffusée à travers de nombreux tirages, des calendriers mais aussi pour des adaptations publicitaires.
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La Rose. 1898. Lithographie en couleurs" title="" />
Série "Les Fleurs"
La Rose. 1898. Lithographie en couleurs
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L'Iris. 1898 Lithographie en couleurs" title="" />
Série "Les Fleurs"
L'Iris. 1898 Lithographie en couleurs
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L'Œillet. 1898 Lithographie en couleurs" title="" />
Série "Les Fleurs"
L'Œillet. 1898 Lithographie en couleurs
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Le Lys. 1898 Lithographie en couleurs" title="" />
Série "Les Fleurs"
Le Lys. 1898 Lithographie en couleurs
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Série « Les Arts »
Lithographie en couleurs Pour cette série de panneaux décoratifs, Alphonse Mucha rend hommage aux arts. Dans chaque panneau, une figure féminine évoque l’inspiration créatrice dans un croissant de lune aux motifs Art nouveau. Mucha fait ici le choix de ne pas utiliser les attributs traditionnellement associés à chaque art - comme les instruments pour la musique ou le pinceau pour la peinture - mais orne le fond d’éléments naturels afin de mettre l'accent sur la contribution de la nature à l’inspiration créative. La Danse virevolte à travers des pétales, la muse de la Peinture compare la couleur de ses mains à celle des fleurs rouges qui l’entourent sous un ciel éclatant, la Poésie observe une étoile au soleil couchant tandis que la Musique tend l’oreille au chant mélodieux des merles au lever de la lune.
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Série « Les Arts »
La Danse. 1898. Lithographie en couleurs.
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Série « Les Arts »
La Peinture. 1898. Lithographie en couleurs.
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Série « Les Arts »
La Poésie. 1898. Lithographie en couleurs.
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Série « Les Arts »
La Musique. 1898. Lithographie en couleurs.
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Documents décoratifs
Dessin final pour la planche 38. Vers 1901 1902. Lithographie en couleurs.
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Documents décoratifs
Dessin final pour la planche 40. Vers 1901 1902. Lithographie en couleurs.
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Documents décoratifs
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Documents décoratifs
Dessin final pour la planche 59
Dessin final pour la planche 60
Vers 1901 1902. Lithographie en couleurs
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Documents décoratifs
Documents décoratifs est un manuel de motifs réalisé par Mucha à destination des artisans et des décorateurs. L'intention de l'artiste était de créer un pont entre l’art et l’artisanat afin d’appliquer son idéal de beauté à tout type d’objet du quotidien. L’ouvrage est composé de 72 planches dans lesquelles l’artiste transforme des études réalisées d’après nature (végétaux ou corps féminin) en motifs décoratifs stylisés et applicables à des produits manufacturés. Chefs-d’œuvre de l’art de l’ornement, ces documents illustrent le regard si particulier qu’avait Mucha sur la nature ainsi que son talent pour la création de formes nouvelles.
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Le vent qui passe emporte la jeunesse
Projet pour un éventail. 1899. Lithographie en couleurs.
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Publicité !
Dans le contexte florissant de la Belle Époque, de nombreuses marques sont déposées et la société voit le langage publicitaire prendre son essor. Ce boom industriel s’accompagne du développement de la lithographie en couleur qui offre aux artistes une opportunité considérable de diffusion de leurs œuvres. En 1896, Alphonse Mucha signe avec l’imprimeur parisien Champenois un contrat d’exclusivité qui lui assure un grand nombre de commandes et une sécurité financière. Le Style Mucha fait vendre et l’artiste a l’intuition de décliner sa formule aux différentes marques et à leurs identités. Selon certains, les figures féminines idéalisées ainsi que la ligne graphique utilisée pour guider le regard du spectateur vers les éléments importants du message publicitaire, comme le produit ou le logo, feraient même d’Alphonse Mucha un précurseur des théories du marketing et du design publicitaire. Visionnaire, l’artiste va encore plus loin et adapte ses produits aux objets en volume, tels que les flacons de parfum, les boîtes à biscuit, la sculpture ou même les bijoux. Avec différents contrats qui diffusent en masse ses créations et lui permettent de repenser les arts décoratifs, Mucha atteint le sommet de sa carrière et de sa renommée mondiale.
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Georges Dreyfus, d'après le dessin d’Alphonse Mucha
Assiette décorative automne 1897 Faïence.
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Boîte pour les Biscuits Muscadet Lefèvre-Utile.
1901. Boîte en fer-blanc recouverte d’une étiquette lithographiée en couleurs
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Boite à biscuits Lefèvre-Utile
1899. Boîte ronde en fer-blanc avec couvercle et poignée impression sur métal.
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Affiche pour le papier à cigarettes JOB
1896. Reproduite dans les Maîtres de l’Affiche. Planche 202. Février 1900. Lithographie en couleurs
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Boite à biscuits Lefèvre Utile
Vers 1900. Boîte en étain recouverte d'étiquettes lithographiées.
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Etude pour l’affiche du lance parfum Rodo
1896. Encre, aquarelle, gouache et or sur papier.
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Bières de la Meuse.
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Calendrier-affiche de 1897 pour biscuits Lefèvre-Utile
1897. Lithographie en couleurs
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Affiche pour la campagne ferroviaire PLM « Monaco-Monte-Carlo »
1897. Lithographie en couleurs La compagnie de chemin de fer PLM, Paris-Lyon- Méditerranée, lance une importante campagne publicitaire pour promouvoir le tourisme de luxe auprès du grand public et commande à cet effet plusieurs affiches aux principaux artistes de l’époque, dont Alphonse Mucha. Réalisée pour la campagne de publicité de 1897, cette affiche promeut un voyage en train de luxe de Paris à Monte-Carlo en seize heures. Dans cette composition, Mucha illustre l’enthousiasme de ce voyage à travers la figure d’une jeune fille rêvant de vacances idylliques à Monte-Carlo, dont on aperçoit le casino en arrière-plan. Les somptueuses guirlandes de fleurs d’hortensias, de lilas et de cyclamen, ainsi que les tiges incurvées de plantes, font vraisemblablement allusion aux roues des trains et aux rails de la société de chemin de fer.
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Affiche pour le papier à cigarettes JOB
1898. Lithographie en couleurs. JOB est une marque de cigarettes et de papiers à cigarette fondée en 1849 par Jean Bardou qui a placé un O au milieu de ses initiales pour donner le nom à sa marque. Mucha a discrètement reproduit le nom de la marque comme un motif ornemental dans le fond de la composition. La fumée de la cigarette vient souligner le nom de la marque tandis que le paquet de papier à cigarette est négligemment posé sur la cuisse droite de la fumeuse. Les arabesques formées par l’imposante chevelure ainsi que la position de la figure féminine isolée par un motif circulaire sont des marqueurs iconiques de la « femme Mucha » de l’époque.
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Chocolat Idéal.
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Moët & Chandon
Champage White Star. 1998.
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Moët & Chandon
Grand Crémant Impérial. 1999.
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Affiche pour Waverley Cycles.
1898. Lithographie en couleurs.
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Affiche pour la Trappistine.
1897. Lithographie en couleurs.
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Hypnose, source d’inspiration.
La beauté des affiches de Mucha révèle une facette mystérieuse et ésotérique de sa personne. Le regard habité ou les paupières mi-closes de ses figures féminines évoquent les plaisirs procurés par les différents produits de consommation de l’époque, comme les cigarettes Job ou le champagne Moët & Chandon. Néanmoins, il est intéressant de rapprocher les états passionnels de ces figures avec les sciences occultes et notamment l’hypnose. Dans son atelier rue du Val-de-Grâce, Mucha, accompagné de son ami Albert de Rochas - lui-même passionné de phénomènes paranormaux -, place sous hypnose la médium Lina de Ferkel afin d’étudier ses gestes. Grâce à la musique qui anime ces séances de magnétisme, Lina de Ferkel se livre à des poses et des expressions nouvelles, qui élargissent le répertoire d’attitudes utilisé par l’artiste. L’étude des émotions et des expressions va notamment lui servir pour ses représentations de la méditation, de la rêverie, ou de ce visage halluciné de Médée. L'occultisme, le mysticisme et l’impalpable, alors très en vogue dans le Paris fin-de-siècle, notamment chez les symbolistes, vont véritablement fasciner Mucha.
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Médée.
1897. Lithographie en couleurs. Cette affiche pour Médée. pièce écrite en 1898 per Catulle Mandés, est l’une des œuvres les plus puissantes d’Alphonse Mucha. La pièce est directement inspirée de la tragédie antique d'Euripide qui voit Médée, femme de Jason, tuer ses propres enfants. Pour cette affiche, l'artiste choisit de représenter l’acmé du récit, le point culminent du drame ou Médée, en état de choc, fixe let spectateur en tenant fermement le poignard qui vient de servir à son infanticide. L’expression horrifiée de l’actrice est à rapprocher de l’attrait de Mucha pour les forces occultes et leurs effets sur la psyché humaine.
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Médée.
1897. Lithographie en couleurs. Sarah Bernhardt serait si séduite par le bracelet serpent imaginé par Mucha, qu’elle le fera réaliser par le bijoutier Georges Fouquet pour le porter sur scène.
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Médée.
1897. Lithographie en couleurs. Pour cette affiche, l'artiste choisit de représenter l’acmé du récit, le point culminant du drame ou Médée, en état de choc, fixe let spectateur en tenant fermement le poignard qui vient de servir à son infanticide. L’expression horrifiée de l’actrice est à rapprocher de l’attrait de Mucha pour les forces occultes et leurs effets sur la psyché humaine.
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Médée.
1897. Lithographie en couleurs.
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Le Salon des Cent.
Au tournant du XXe siècle, Alphonse Mucha, qui est à l’apothéose de sa carrière avec un statut d’artiste populaire à la notoriété considérable, s’inscrit dans l’avant-garde intellectuelle parisienne notamment à travers sa participation au célèbre Salon des Cent. Cette manifestation, à l’initiative de la revue littéraire, artistique et sociale La Plume, démontre un vif intérêt pour la création dans sa diversité, notamment les arts visuels. En 1897, le Salon des Cent consacre à Mucha une exposition personnelle présentant 448 œuvres qu’il a créées au cours des deux années précédentes. Il y présente notamment l’affiche de l'exposition dans laquelle il exprime clairement sa position d’artiste tchèque au service de la patrie, en représentant une jeune Tchèque portant un bonnet folklorique morave, et tenant un pinceau et une feuille blanche où figure une couronne d’épines faisant allusion aux souffrances de la patrie. L’exposition du Salon des Cent de 1897 remporte un succès considérable et permet à l’artiste de consolider sa place dans le milieu artistique tout en revendiquant son appartenance slave.
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Affiche pour la XXe Exposition du Salon des Cent
1896 Reproduite dans les maîtres de l’affiche planche. 96, novembre 1897 lithographie en couleurs.
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Affiche pour le Salon des Cent
1897. Lithographie en couleurs
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La décapitation de Sainte Barbe
Dessin pour un vitrail. 1895. Pastel et gouache sur papier.
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Noël 1897-1896.
Couverture du magazine L'Illustration 1896. Lithographie en couleurs.
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La Plume, n° 99
Nnuméro spécial consacré à Mucha, par société anonyme La Plume.
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Paris 1900
Un nouveau départ. La cinquième Exposition Universelle de Paris se tient en 1900 et célèbre l’avènement du XXe siècle ainsi que les progrès accomplis par l’humanité depuis cent ans. Accueillant plus de 48 millions de visiteurs durant sept mois, sur une surface de 120 hectares, elle est considérée comme le plus grand évènement du siècle. Alphonse Mucha, qui vit à Paris, est alors l'artiste le plus célèbre de l’Empire austro- hongrois. Ce dernier le charge de la décoration du grand hall du Pavillon de la Bosnie- Herzégovine et de la réalisation d’une partie de son affiche. Pour sa première ébauche, Mucha propose d'illustrer les souffrances du peuple bosniaque mais cette idée est censurée par l'Empire austro-hongrois au profit d’une illustration idéalisée de l’histoire de ce peuple. Cet épisode déclenche chez lui une profonde prise de conscience sur le message qu'il souhaite véritablement transmettre à travers son art. Il réalise que le travail décoratif ne lui apporte pas de réelle satisfaction et rêve alors d'un art plus noble et plus utilitaire. Son œuvre bascule désormais dans une aspiration plus engagée au service de l’humanité et de la fraternité universelle.
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L’Eté, série « Les Saisons »
1896. Lithographie en couleurs
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L’Automne, série « Les Saisons »
1900. Lithographie en couleurs
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L’Automne, série « Les Saisons »
1900. Lithographie en couleurs
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Menu du Restaurant du Pavillon Bosniaque
1900. Lithographie en couleurs
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Affiche pour le Pavillon de l’Autriche
1900. Lithographie en couleurs. Le ministère austro-hongrois des chemins de fer confie à Alphonse Mucha la conception de la moitié gauche de cette affiche, dont le thème allégorique est « Paris présente l’Autriche au monde ». Pour l’illustrer, Mucha met en scène deux figures dans son format vertical habituel : l'Autriche, personnifiée par la femme au premier plan, et Paris, représentée derrière elle sous les traits d’un jeune homme debout en train de la dévoiler. Le classique motif circulaire de Mucha contient ici un aigle bicéphale, emblème de l'Empire austro-hongrois. Dans l'angle supérieur droit, les motifs décoratifs représentent quant a 0ux un navire symbole de Paris dont la devise latine est « Fluctuât nec mergitur » [Il est battu par les flots mais ne sombre pas].
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Portrait de Jaroslava
1927-1930. Huile sur toile. Alphonse Mucha a l'habitude de faire poser les membres de sa famille comme modèles pour ses tableaux ou ses photographies. Sa fille Jaroslava, née en 1909 à New York, apparaît dans de nombreuses œuvres et dessins, y compris sur les billets de banque tchécoslovaques que l'artiste a réalisés après l’indépendance de son pays.
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Portrait de Jaroslava
1927-1930. Huile sur toile. Fixant frontalement le spectateur, Jaroslava est ici coiffée d’un foulard savamment noué qui l’assimile à une prêtresse. Jaroslava deviendra restauratrice d’œuvres d’art et assistera techniquement son père sur certains de ses projets.
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Un Art engagé
Le retour à la mère patrie. Mucha, ayant ressenti une fracture entre son succès artistique et social et ses aspirations spirituelles et patriotiques, décide dorénavant de mettre son art au service de la liberté et de la justice de son pays. Il retourne à Prague en 1910 et refuse tout travail commercial, sans toutefois renoncer à des commandes pour des causes qui lui tiennent à cœur. Il réalise notamment des affiches pour différents évènements et commémorations de son pays ainsi que des timbres et des billets de banque pour la toute jeune Tchécoslovaquie qui obtient son indépendance en 1918. Son engagement politique ne se dément pas et, parallèlement à son patriotisme tchèque, il adhère à une idéologie politique en plein essor ; le panslavisme. Cette doctrine prône l’union politique entre les pays slaves d’Europe centrale et de l’est (en particulier ceux sous domination austro-hongroise) ayant un héritage historique, culturel et linguistique commun. De cette époque de la vie de Mucha résultent des œuvres puissantes qui lui permettent de diffuser un message pacifique. Aux images des femmes aux courbes joyeuses de sa période affichiste se substituent celles aux yeux cernés, aux visages sombres et aux esprits horrifiés, notamment par la montée en puissance de l'esprit de guerre. Derrière ces figures tragiques au destin marqué se dévoile un artiste engagé, libéré et empli d’une harmonie universelle.
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Chant de Bohème
1918. Huile sur toile. En juin 1918, au moment où il exécute cette peinture, la Tchécoslovaquie est reconnue comme nation souveraine. Le tableau est reproduit dans le numéro du 10 juillet 1918 du magazine Zlatâ Praha sous le titre Notre chant. Reflétant l'optimisme ambiant, il représente trois jeunes filles en costume national qui se reposent au sommet d’une colline surplombant la campagne de Bohême. Celle au premier plan écoute avec ravissement le chant qui unit le peuple tchèque autour d’un objectif commun : se libérer politiquement et spirituellement de la domination des Habsbourg. La jeune fille au centre est la messagère qui affirme l’identité et l'héritage culturel tchèque. Les formes curvilignes du ruban rose et les plis de sa robe guident le regard du spectateur vers les couronnes, symboles de l'harmonie et de l’unité.
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Le Cœur Tchèque.
Charité Nationale. 1917. Lithographie en couleurs.
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Le Cœur Tchèque.
Charité Nationale. 1917. Lithographie en couleurs.
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Etude pour Russia Restituenda
[la Russie doit se redresser] 1922. Encre et aquarelle sur papier. C'est l’une des affiches les plus poignantes de Mucha. Il s’agit d’un appel à l’aide pour les enfants affamés au lendemain de la guerre civile russe (1917-1922) qui a paralysé le pays et provoqué la famine et la mort de millions de personnes. Si cette catastrophe mobilisa l’aide internationale, le redressement a toutefois été lent, notamment en Ukraine, en raison des choix politiques du gouvernement central soviétique.
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Etude pour Russia Restituenda
[la Russie doit se redresser] 1922. Encre et aquarelle sur papier. En soutien à ces efforts, Mucha conçoit cette affiche destinée à susciter la compassion : on y voit une paysanne en détresse tenant un enfant mourant, dans une image adaptée de l’iconographie chrétienne de la Vierge à l’Enfant. Dans les angles supérieurs, les deux colombes blessées symbolisent une nation slave qui se meurt sans aide.
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Etude pour Femme dans le désert
Vers 1923. Huile sur toile.
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Le Baiser de la France à la Bohème.
Vers 1919. Huile sur toile. Ce tableau hautement symbolique représente l’accès à l’indépendance de la Tchécoslovaquie en 1918. La Bohême (région de l’actuelle République tchèque) est représentée par une femme nue drapée d'une étoffe sur laquelle figure le lion de Prague. La France révolutionnaire, sous les traits d'un homme portant un bonnet phrygien, vient soutenir et encourager la libération de la Tchécoslovaquie du joug de la domination autrichienne, ici symbolisée par la croix. Au cours de sa lutte pour l'indépendance, la Tchécoslovaquie s'inspira intellectuellement de la France postrévolutionnaire. Cette huile sur toile est tirée d'un dessin qui ornait le diplôme de docteur honoris causa que l'université de Prague avait décerné au président français Raymond Poincaré en 1919 à la suite de l'indépendance.
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Femme regardant une bougie allumée.
1933. Huile sur toile. Pour incarner son message pacifiste, Mucha utilise le motif d’une jeune fille veillant sur une flamme. Ici la figure féminine songe au futur de son peuple mais la flamme vacillante qui se consume de manière incertaine laisse présager d'une harmonie entre les peuples fragilisée par la montée du nazisme qui gagne du terrain en Europe, dont la carte est visible en arrière-plan de la composition. Cette œuvre date de l'année 1933, qui marque le 15ème anniversaire de l'indépendance de la nation tchèque. Les célébrations en Tchécoslovaquie et dans ses pays voisins sont toutefois éclipsées par la nomination d'Hitler en tant que chancelier en Allemagne.
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Femme regardant une bougie allumée.
1933. Huile sur toile. Pour incarner son message pacifiste, Mucha utilise le motif d’une jeune fille veillant sur une flamme. Ici la figure féminine songe au futur de son peuple mais la flamme vacillante qui se consume de manière incertaine laisse présager d'une harmonie entre les peuples fragilisée par la montée du nazisme qui gagne du terrain en Europe, dont la carte est visible en arrière-plan de la composition.
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La lumière de l'Espoir
1933. Huile sur toile.
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La lumière de l'Espoir
1933. Huile sur toile.
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Vierge aux Lys
1905. Tempera sur toile. En 1902, Mucha est chargé de décorer une chapelle dans une église de Jérusalem dédiée à la Vierge Marie. Ce projet sera abandonné mais cette Vierge aux lys était prévue pour orner un des murs de cette chapelle. La jeune fille assise en costume folklorique slave tient sur ses genoux une couronne de lierre, symbole du souvenir. Son expression sérieuse et sa forte présence physique contrastent avec la figure éthérée de la Vierge qui lui signifie son existence en lui frôlant délicatement l'épaule de son manteau. L’équilibre harmonieux entre la richesse du décor floral, la délicatesse de l’apparition de la Vierge et la prestance de la jeune fille témoignent de la grande virtuosité d’Alphonse Mucha et de son sens de la composition.
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Vierge aux Lys
1905. Tempera sur toile. La jeune fille assise en costume folklorique slave tient sur ses genoux une couronne de lierre, symbole du souvenir. Son expression sérieuse et sa forte présence physique contrastent avec la figure éthérée de la Vierge qui lui signifie son existence en lui frôlant délicatement l'épaule de son manteau.
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Le Printemps réveille la Terre
1933. Huile sur toile.
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Fille aux cheveux lâchés et aux tulipes.
1933. Huile sur toile.
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Spiritualité et Mysticisme.
Avec son ami l'écrivain August Strindberg (1849-1912) rencontré en 1894, Mucha entretient l’idée que des forces mystérieuses guident la vie de chacun. En 1898, il s’initie à la doctrine maçonnique et est admis dans la loge parisienne du Grand Orient de France, l obédience maçonnique la plus ancienne et la plus importante d’Europe continentale. Il sera un franc-maçon très actif tout au long de sa vie et mêlera son épanouissement spirituel à ses grands idéaux philosophiques et politiques. La franc-maçonnerie, qu’il considère comme le prolongement de son spiritualisme, a un impact direct dans son œuvre, particulièrement manifeste dans Pater publié en 1899. Présenté à l’Exposition universelle de 1900, cet ouvrage est conçu comme un livre illustré présentant un message adressé aux générations futures. Considéré par Mucha comme l'une de ses plus belles œuvres, Le Pater permet d’exprimer picturalement sa pensée humaniste à travers les mots d’une prière, celle du Notre Père.
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Le Pater
1899. Texte, illustrations et conception par Mucha. Livre illustré publié par H. Piazza et Cie, Paris. Imprimé en lithographie en couleurs et photogravure par F. Champenois. Paris.
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Le Pater
1899. Texte, illustrations et conception par Mucha. Livre illustré publié par H. Piazza et Cie, Paris. Imprimé en lithographie en couleurs et photogravure par F. Champenois. Paris.
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Le Pater : troisième page du texte
1899. . Lithographie en couleurs. Le Pater décrit la progression de l’humanité en sept étapes, de l'obscurité de l'ignorance vers la lumière de la vérité. Chaque section correspond à l'un des sept versets de la prière, qui est analysé sur trois pages. La première page présente le texte du Notre Père en latin et en français, placé dans un cartouche somptueusement décoré de fleurs et d’une figure féminine symbolique.
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Le Pater : épreuve imprimée de la troisième scène allégorique
1899. Photogravure. La première page présente le texte du Notre Père en latin et en français, placé dans un cartouche somptueusement décoré de fleurs et d’une figure féminine symbolique.
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Le Pater : troisième page de titre
1899. Lithographie en couleurs.. Sur la deuxième page, décorée dans le style des enluminures médiévales, Mucha donne son interprétation philosophique du verset.
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Le Pater : étude pour la troisième scène allégorique
Vers 1899. Fusain et lavis d'encre sur papier. Le troisième feuillet, imprimé en photogravure monochrome, porte un dessin allégorique qui illustre le texte de la page précédente. Les œuvres présentées ici concernent le troisième verset : « Que votre règne arrive ».
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Vision (Etude en bleu)
Vers 1900. Pastel sur papier.
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Couple mort abandonné
1907. Fusain et pastel sur papier sur papier bleu.
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Jeune fille en pleurs.
Vers 1899-1900. Fusain et pastel sur papier.
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Jeune fille en pleurs.
Vers 1899-1900. Fusain et pastel sur papier.
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Affiche pour le salon de Vyskov
1902. Lithographie en couleurs
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Affiche pour Slavia banque d’assurance mutuelle à Prague.
1907. Lithographie en couleurs
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Zodiaque.
1898. Lithographie en couleurs.
102
Zodiaque.
1898. Lithographie en couleurs.
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Rêverie.
1898. Lithographie en couleurs.
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Rêverie.
1898. Lithographie en couleurs.
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L’Eternel Slave.
Mucha n’aura eu de cesse, tout au long de sa carrière, de donner à son art une identité tchèque, slave, mais aussi humaniste. Son style décoratif s’inspire d’une variété de motifs ornementaux, qu’ils soient japonais, celtiques, islamiques, grecs ou rococo. Mais ses racines slaves restent omniprésentes et, toute sa vie, il intégrera dans son œuvre des allusions à son pays et à la culture slave. Des couronnes de fleurs (symbole d’unité et d’harmonie entre les peuples slaves), aux costumes traditionnels (dont il possédait une grande collection), en passant par les coiffes folkloriques, les décors floraux inspirés des arts populaires moraves ou encore les motifs circulaires en référence au disque de lumière (appelé nimbe) placé au-dessus de la tête des personnages sacrés dans les icônes byzantines, les références slaves peuplent l’ensemble de son œuvre.
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Têtes byzantines
Brunette. Blonde. 1897. Lithographie en couleurs.
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Têtes byzantines
Brunette. Blonde. 1897. Lithographie en couleurs.
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Têtes byzantines
Brunette. Blonde. 1897. Lithographie en couleurs.
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Têtes byzantines
Brunette. Blonde. 1897. Lithographie en couleurs.
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Princesse Hyacinthe
1911. Lithographie en couleurs. Alphonse Mucha réalise cette affiche pour annoncer l’ouverture du ballet-pantomime d’Oskar Nedbal (1874-1930), Princesse Hyacinthe monté en 1911 au Théâtre national de Prague avec la grande actrice tchèque Andula Sedlackova (1887-1967). Ce ballet est adapté d’un conte de fées issu du folklore local qui raconte le rêve d'un forgeron voyant sa fille en princesse se faire enlever par un sorcier.
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Princesse Hyacinthe
1911. Lithographie en couleurs. Dans cette affiche, l’intrigue est évoquée par le cercle qui entoure la figure féminine avec des outils de forgeron, des instruments de sorcellerie et des cœurs. L’actrice tchèque aux yeux de glace domine la composition avec un magnifique costume traditionnel brode, entre autres, de hyacinthes que l'on retrouve également dans sa coiffe.
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Princesse Hyacinthe
1911. Lithographie en couleurs.
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Princesse Hyacinthe
1911. Lithographie en couleurs.
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Epopée slave.
La dernière salle de cette exposition vous propose une plongée immersive dans L'Épopée slave, œuvre monumentale à laquelle Mucha aura consacré dix-sept années, et qui est aujourd'hui considérée comme le plus grand chef-d’œuvre de l’artiste. Appartenant à la ville de Prague et actuellement conservée dans la ville de Moravskÿ Krumlov, située au sud de la région morave en République tchèque, cette œuvre historique est l’héritage philosophique et artistique qu’Alphonse Mucha souhaite léguer aux générations futures. Dès son retour à Prague en 1910, Mucha se lance dans une épopée peinte illustrant les joies et les peines du peuple slave. À travers une série de vingt tableaux monumentaux - dont les plus grands mesurent six mètres de haut sur huit mètres de large – L’Épopée slave représente l’histoire du peuple slave depuis l'Antiquité. En 1919, un an après l’indépendance de la Tchécoslovaquie, cinq des vingt tableaux sont présentés à Prague, nouvelle capitale du pays. En 1928, Mucha et son mécène Charles Richard Crâne, font officiellement don de la série afin de fêter le dixième anniversaire de l’indépendance du pays.
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Affiche pour le 10ème anniversaire de l’indépendance de la Tchécoslovaquie.
1928 Lithographie en couleurs Cette affiche est réalisée par Alphonse pour commémorer les dix ans de l'indépendance de la nation tchèque, à la demande du premier président Tomas Masaryk(1850-1937) que l'artiste a rencontré aux États-Unis quelques années auparavant. Ici, l'allégorie de la lutte des nations vers la liberté apparait sous les traits d’une figure féminine qui s’apprête à mettre une guirlande, symbole d’harmonie, autour du cou d'une jeune fille représentant la nation tchèque.
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Affiche pour le 10ème anniversaire de l’indépendance de la Tchécoslovaquie.
1928 Lithographie en couleurs Le bandeau porté par cette dernière est orné des emblèmes des différentes régions ethniques du pays : la Silésie (l’aigle à gauche), la Slovaquie (la croix), la Bohême (le lion), la Moravie (l'aigle aux ailes quadrillées), et la Ruthénie (l’ours).
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Affiche pour la chorale des professeurs moraves.
1911. Lithographie en couleurs.
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Affiche pour la chorale des professeurs moraves.
1911. Lithographie en couleurs.
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Albert Marquet 1875-1947
Quai des Grands-Augustins 1905. Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007
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Francesco Guardi 1712-1793
Vue de la place Saint-Marc à Venise 1775-1785. Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Jean-Baptiste-Camille Corot 1796-1875
Vue de Florence Vers 1834 Huile sur toile. Don de M. Vincent Meyer. 2012
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Giorgio Morandi 1890-1964
Paysage 1942 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Paul Klee 1879-1940
Coup de foudre 1924 Huile, aquarelle et gouache sur papier et plâtre marouflé sur toile Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Pierre Jacob, dit Talcoat 1905-1985
Accent vert 1965 Huile sur toile Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007
125
Pierre Jacob, dit Talcoat 1905-1985
La Durance. Huile sur toile Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Alberto Giacometti 1901-1966
Isabelle à l’atelier 1949 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Alberto Giacometti 1901-1966
Femme de Venise III 1956. Bronze
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Alberto Giacometti 1901-1966
L’Homme qui chavire 1950. Bronze
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Alberto Giacometti 1901-1966
Élie Lotar III (assis) 1965. Bronze
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Alberto Giacometti 1901-1966
Petit buste sur socle, Aménophis 1954. Bronze
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Alberto Giacometti 1901-1966
Buste de Diane Bataille 1946-1947. Bronze
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Alberto Giacometti 1901-1966
Portrait d’Annette 1954 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Alberto Giacometti 1901-1966
Tête de Diego 1962 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Alberto Giacometti 1901-1966
Nature morte aux bouteilles 1954 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Alberto Giacometti 1901-1966
Branches dans un vase, flacons et pommes 1957 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Alberto Giacometti 1901-1966
Nature morte à la cafetière 1949 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Nicolas De Staël 1914-1955.
Ciel à Honfleur 1952 Huile sur isorel. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Nicolas De Staël 1914-1955.
Footballeurs 1952 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Bram Van Velde. 1895-1981
Expression ou Composition 1948 Huile sur toile. Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Paul Cézanne 1839-1906
Les Baigneuses Vers 1895. Huile sur toile Dépôt de l'état. Musée d'Orsay. 1984
141
Maurice Denis 1870-1943
La Visite à Cézanne ou Monsieur Cézanne sur le motif 1906 Huile sur toile Achat de la communauté du pays d’Aix avec la participation du FRAM, 2012
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Paul Cézanne 1839-1906
Paysage de la campagne d'Aix : à la tour de César Vers 1860-1865 Huile sur papier marouflé sur toile. Dépôt de l'état, musée d'Orsay. 1986
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Paul Cézanne 1839-1906
Portrait d’Emile Zola Vers 1862-1864. Huile sur toile Achat de la communauté du pays d’Aix avec la participation du FRAM, 2011
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Paul Cézanne 1839-1906
Femme nue au miroir Vers 1872-1877. Huile sur toile Dépôt de l'état, musée d'Orsay. 1984
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Paul Cézanne 1839-1906
Nature morte : sucrier, poires et tasse bleue Vers 1865. Huile sur toile. Dépôt de l'état, musée d'Orsay. 1984
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Paul Cézanne 1839-1906
Bethsabée Vers 1885-1890. Huile sur toile Dépôt de l'état, musée d'Orsay. 1984
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Paul Cézanne 1839-1906
L'Apothéose de Delacroix Vers 1894 Huile sur toile Dépôt de l'état, musée d'Orsay. 1984
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Paul Cézanne 1839-1906
Vue prise du Jas de Bouffan Vers 1875-1876 Huile sur toile Donation de M. Philippe Meyer à l’état, 2000. Dépôt de l’état, Musée d’Orsay. 2007.
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Félix Nicolas Frillié
Le Baiser de la Muse 1857 Huile sur toile. Dépôt de l'état, 1857
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Paul Cézanne 1839-1906
Le Rêve du poète ou Le Baiser de la Muse, d’après F. N. Frillié Vers 1859-1860 Huile sur toile Dépôt de l'état, musée d'Orsay. 1984
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Massimo Stanzione
(Orta di Alella, vers 1585 - Naples, 1656), attribué à Saint Paul Ermite en prière, vers 1635. Aix-en-Provence, musée Granet. Donation Bourguignon de Fabregoules. 1860. La douceur du dessin et l'élégance du geste des mains associent au naturalisme un classicisme romano- bolonais découvert en particulier auprès de Guido Reni (1575-1662) et le font dater autour de 1635, peu après la toile de la collection De Vito. Leur format identique et assez large laisse la figure se déployer dans l’espace d'une grotte sombre qu'une lumière tranchante vient éclairer, mettant ici en valeur le dynamisme de l'ermite se relevant, surpris dans sa prière par le vol du corbeau vers lequel son regard se tourne. L'harmonie de bruns de l’ensemble est subtilement relevée par les touches d’étoffe bleue et rouge qui complètent le vêtement de peau animale. Personnalité de premier plan de la peinture napolitaine du Seicento, à la tête d'un des plus grands ateliers de la première moitié du XVIIe siècle, Massimo Stanzion.e décédé lors de la Peste de 1656, influença les peintres de la jeune génération, dont Andrea Vaccaro, séduit par cette peinture expressive au caravagisme académique.
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Maître de l’Annonce aux bergers
(actif à Naples entre 1625 et 1650). Les noces de Jacob et de Rachel. Vers 1640, huile sur toile marouflée sur bois Aix-en-Provence, musée Granet. Dépôt de l’État. 1965.
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Onofrio Palumbo
(Naples. 1606 - Naples. 1656), attribué à Vénus et Adonis, vers 1645. Aix-en-Provence, musée Granet. Dépôt du Musée du Louvre, Paris, 1873. Vénus et Adonis révèle une forte intensité dramatique, notamment grâce au rendu des drapés qui s'envolent, au clair-obscur prononcé sur le corps d'Adonis représenté dans un puissant raccourci et aux émotions de pudeur et d’effroi de Vénus. Les deux colombes (palombe en italien) semblent rappeler à la fois l’attribut de la déesse ainsi que le nom même de l’artiste dans cet épisode mythologique.
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Anonyme napolitain
Salomé recevant des mains du bourreau la tête de saint Jean-Baptiste vers 1630 Aix-en-Provence, musée Granet. Don Rémi Gérard, 1837 Salomé recevant des mains du bourreau la tête de saint Jean-Baptiste vers 1630 Aix-en-Provence, musée Granet. Don Rémi Gérard de Gardanne, 1837.
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Giovanni Battista Spinelli
(Chieti, 1607? /1613? – Ortona, 1657) Judith se préparant à trancher la tête d'Holopherne vers 1645-50 Collection particulière, acquisition en cours pour le musée Granet, 2023. La narration de l'épisode biblique étonne : Judith apparaît de face, dévoilée par une servante dans son geste meurtrier qui s'apprête à s'abattre sur Holopherne, dont seule la couche au second plan laisse deviner la présence.
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Anonyme
autour de Giovanni Battista Beinaschi (1636-1688) (?) Josué arrêtant la marche du soleil seconde moitié du XVIIe siècle Aix-en-Provence, musée Granet. Donation Bourguignon de Fabregoules. 1840
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Luca Giordano
(Naples. 1634 - Naples. 1705), atelier de Saint François Xavier présidant la construction d'un édifice. Fin du XVIIIe siècle. Aix-en-Provence, musée Granet inv. 860.1.577 Donation Bourguignon de Fabregoules, 1860.
158
François-Marius Granet.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 17901867) 1807. Huile sur toile. Legs Granet 1849
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