Exposition au MUCEM : Fashion Folklore

<center>Costumes populaires et haute couture</center>Le dialogue entre costume traditionnel et haute couture, au cœur de cette exposition, semble être fondé sur de multiples contradictions : le costume traditionnel serait créé par un groupe, alors que la haute couture serait le fait d'individualités créatrices. Symbole de permanence, le costume traditionnel s'opposerait au secteur professionnel de la haute couture, adossé à des principes comme l'éphémère et le renouvellement. Enfin, le costume traditionnel serait systématiquement associé à un territoire, alors que la haute couture serait un phénomène mondialisé. Pourtant, force est de constater que, depuis le tout début du XXe siècle, les créateurs de mode ne cessent de convoquer les formes et les imaginaires attachés au costume populaire, invitant à une histoire croisée et inédite entre les deux domaines.
Au cœur de cette exposition se trouvent les collections textiles du Mucem, pour l'essentiel constituées au XIXe et au XXe siècle. Mises en regard avec des pièces de haute couture, elles témoignent de la porosité des frontières entre création artistique et cultures populaires. Si ces costumes offrent leur profondeur historique aux œuvres des couturiers, la création permet, en réponse, de poser un nouveau regard sur eux.
Costumes populaires et haute couture
Le dialogue entre costume traditionnel et haute couture, au cœur de cette exposition, semble être fondé sur de multiples contradictions : le costume traditionnel serait créé par un groupe, alors que la haute couture serait le fait d'individualités créatrices. Symbole de permanence, le costume traditionnel s'opposerait au secteur professionnel de la haute couture, adossé à des principes comme l'éphémère et le renouvellement. Enfin, le costume traditionnel serait systématiquement associé à un territoire, alors que la haute couture serait un phénomène mondialisé. Pourtant, force est de constater que, depuis le tout début du XXe siècle, les créateurs de mode ne cessent de convoquer les formes et les imaginaires attachés au costume populaire, invitant à une histoire croisée et inédite entre les deux domaines. Au cœur de cette exposition se trouvent les collections textiles du Mucem, pour l'essentiel constituées au XIXe et au XXe siècle. Mises en regard avec des pièces de haute couture, elles témoignent de la porosité des frontières entre création artistique et cultures populaires. Si ces costumes offrent leur profondeur historique aux œuvres des couturiers, la création permet, en réponse, de poser un nouveau regard sur eux.
1
<center>Franck Sorbier. </center>Robe Larantuka.
Collection haute couture « Rien que du bonheur » été 2008. Raphia, chanvre, macramé. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier.
Franck Sorbier.
Robe Larantuka. Collection haute couture « Rien que du bonheur » été 2008. Raphia, chanvre, macramé. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier.
2
<center>Bande de tissu collectée par le baron de Baye.</center>Russie (probablement Smolensk). 2e moitié du XIXe siècle.
Soie, fils flottants, broderie.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
Bande de tissu collectée par le baron de Baye.
Russie (probablement Smolensk). 2e moitié du XIXe siècle. Soie, fils flottants, broderie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
3
<center>Paul Poiret. Robe et ceinture. </center>Vers 1912.
Toile de tin, broderie à jours de fils de coton.
Palais Caillera - musée de ta Mode de la Ville de Paris, Paris.
Paul Poiret confectionne cette robe à partir d'une nappe à motifs géométriques qu'il rapporte de Russie en 1911.
De son périple, il ramène plusieurs échantillons de textiles, qu'il réutilise dans ses créations des années 1912-1913. Pendant son séjour, il loge chez la couturière Nadejda Lamanova, qui lui a « révélé toute la fantasmagorie de ce pré-Orient qu'est Moscou ».
Paul Poiret. Robe et ceinture.
Vers 1912. Toile de tin, broderie à jours de fils de coton. Palais Caillera - musée de ta Mode de la Ville de Paris, Paris. Paul Poiret confectionne cette robe à partir d'une nappe à motifs géométriques qu'il rapporte de Russie en 1911. De son périple, il ramène plusieurs échantillons de textiles, qu'il réutilise dans ses créations des années 1912-1913. Pendant son séjour, il loge chez la couturière Nadejda Lamanova, qui lui a « révélé toute la fantasmagorie de ce pré-Orient qu'est Moscou ».
4
<center></center>Paris, été 1923.
Crêpe, lamé or et broderie Patrimoine Lanvin, Paris. Jeanne Lanvin crée en 1923 le modèle Toutankhamon, qui évoque par sa coupe tubulaire et son décor géométrique les chemises traditionnelles russes aux manches brodées. Ses sources proviennent de ses archives personnelles, la couturière ayant collectionné toute sa vie des échantillons, des broderies et des vêtements traditionnels qui lui servaient de références et d'inspirations.
Paris, été 1923. Crêpe, lamé or et broderie Patrimoine Lanvin, Paris. Jeanne Lanvin crée en 1923 le modèle Toutankhamon, qui évoque par sa coupe tubulaire et son décor géométrique les chemises traditionnelles russes aux manches brodées. Ses sources proviennent de ses archives personnelles, la couturière ayant collectionné toute sa vie des échantillons, des broderies et des vêtements traditionnels qui lui servaient de références et d'inspirations.
5
<center>Jeanne Lanvin Chapeaux.</center>Paris, années 1920.A gauche : Lamé or, perles fines, billes de verre.
A droite : Lamé bronze, perles fines, tubes de verre or.
Patrimoine Lanvin, Paris.
Jeanne Lanvin Chapeaux.
Paris, années 1920.A gauche : Lamé or, perles fines, billes de verre. A droite : Lamé bronze, perles fines, tubes de verre or. Patrimoine Lanvin, Paris.
6
<center>Jeanne Lanvin. Album de dessins, robe Toutankhamon.</center>Paris, été 1923 Gouache sur papier Patrimoine Lanvin, Paris
« Il n'est pas un couturier qui s'est documenté autant que Lanvin. [...] Elle a interrogé tous les folklores pour tenter d'en faire traduire les trouvailles ornementales par ses ateliers de broderie. »
Lucien François, Comment un nom devient une griffe, Gallimard, 1961.
Jeanne Lanvin. Album de dessins, robe Toutankhamon.
Paris, été 1923 Gouache sur papier Patrimoine Lanvin, Paris « Il n'est pas un couturier qui s'est documenté autant que Lanvin. [...] Elle a interrogé tous les folklores pour tenter d'en faire traduire les trouvailles ornementales par ses ateliers de broderie. » Lucien François, Comment un nom devient une griffe, Gallimard, 1961.
7
<center>Fichu d'épaule.</center>Moravie, actuelle République tchèque Début du XXe siècle.
Coton, broderie.
Mucem, collection d’ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille dépôt du musée Galbera, don des Dames de Prague et de l'Association chorale des instituteurs de Moravie).
Fichu d'épaule.
Moravie, actuelle République tchèque Début du XXe siècle. Coton, broderie. Mucem, collection d’ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille dépôt du musée Galbera, don des Dames de Prague et de l'Association chorale des instituteurs de Moravie).
8
<center>Paysannes et femmes de cour russes</center>Les Ballets russes de Diaghilev, en tournée à Paris entre 1909 et 1929, s'imposent comme une nouvelle référence de la modernité artistique. Dans ce contexte, la haute couture s’empare du costume traditionnel russe. Les couturiers créent une synthèse de deux modèles : le costume de la bourgeoise, en référence à un âge d’or de l’histoire russe, géographiquement situé au cœur de la Russie, et le costume rustique et rural, localisé aux frontières du territoire, évocation des origines d’une paysannerie fantasmée.
Paysannes et femmes de cour russes
Les Ballets russes de Diaghilev, en tournée à Paris entre 1909 et 1929, s'imposent comme une nouvelle référence de la modernité artistique. Dans ce contexte, la haute couture s’empare du costume traditionnel russe. Les couturiers créent une synthèse de deux modèles : le costume de la bourgeoise, en référence à un âge d’or de l’histoire russe, géographiquement situé au cœur de la Russie, et le costume rustique et rural, localisé aux frontières du territoire, évocation des origines d’une paysannerie fantasmée.
9
<center>Costume de femme bourgeoise mariée</center>Nijni Novgorod, Russie, vers 1840.
Soie brochée, fils d'or et d'argent, perles et galons d'or.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
Ce costume est le premier ensemble russe complet entré au musée D’Ethnographie du Trocadéro en 1888. Ce don du conseiller municipal de Moscou, Alexandre Dounaieff, témoigne de la place de la diplomatie culturelle dans la circulation des collections : à travers celles-ci, l'objectif est de montrer dans les musées étrangers une certaine image de son pays.
Costume de femme bourgeoise mariée
Nijni Novgorod, Russie, vers 1840. Soie brochée, fils d'or et d'argent, perles et galons d'or. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille. Ce costume est le premier ensemble russe complet entré au musée D’Ethnographie du Trocadéro en 1888. Ce don du conseiller municipal de Moscou, Alexandre Dounaieff, témoigne de la place de la diplomatie culturelle dans la circulation des collections : à travers celles-ci, l'objectif est de montrer dans les musées étrangers une certaine image de son pays.
10
<center>Yves Saint Laurent Ensemble de soir.</center>Collection haute couture automne-hiver 1976, dite « Opéra-Ballets russes ».
Prototype, ateliers Jean-Pierre et Esther.
Boléro : velours de soie (maison Hurel), galons brodés de pertes ; blouse : satin de soie façonné (maison Abraham) ; jupe : soie (maison Abraham) ; étole : crêpe de soie ; ceinture : satin de soie façonné.
Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Marseille.
Yves Saint Laurent Ensemble de soir.
Collection haute couture automne-hiver 1976, dite « Opéra-Ballets russes ». Prototype, ateliers Jean-Pierre et Esther. Boléro : velours de soie (maison Hurel), galons brodés de pertes ; blouse : satin de soie façonné (maison Abraham) ; jupe : soie (maison Abraham) ; étole : crêpe de soie ; ceinture : satin de soie façonné. Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Marseille.
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<center>Manteau de femme riche.</center>Saint-Pétersbourg, Russie Milieu du XIXe siècle.
Velours de soie brodé de filés métalliques dorés, fourrure de zibeline, doublé de satin de soie.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
Manteau de femme riche.
Saint-Pétersbourg, Russie Milieu du XIXe siècle. Velours de soie brodé de filés métalliques dorés, fourrure de zibeline, doublé de satin de soie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
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<center>Yves Saint Laurent. Ensemble de soir.</center>Collection haute couture automne-hiver 1976, dite « Opéra-Ballets russes ».
Modèle cliente, Ateliers Jean-Pierre, Blanche et Lefort.
Manteau : lamé or, haut matelassé (maison Abraham) et brodé de perles de verre facettées (maison Lesage), vison (maison Garande), passementerie (maison Leroux) ; jupe : velours de coton (maison Léonard).
Musée Yves Saint Laurent Paris, Paris. 
La collection dite « Opéra-Ballets russes » évoque, par ses silhouettes, la richesse des tissus, et l'audace des couleurs et des ornements, la Russie imaginée par le couturier : les habits traditionnels des paysannes y côtoient ceux des aristocrates, ainsi que des modèles inspirés par les costumes de Léon Bakst pour les ballets de Sergueï Diaghilev.
Yves Saint Laurent. Ensemble de soir.
Collection haute couture automne-hiver 1976, dite « Opéra-Ballets russes ». Modèle cliente, Ateliers Jean-Pierre, Blanche et Lefort. Manteau : lamé or, haut matelassé (maison Abraham) et brodé de perles de verre facettées (maison Lesage), vison (maison Garande), passementerie (maison Leroux) ; jupe : velours de coton (maison Léonard). Musée Yves Saint Laurent Paris, Paris. La collection dite « Opéra-Ballets russes » évoque, par ses silhouettes, la richesse des tissus, et l'audace des couleurs et des ornements, la Russie imaginée par le couturier : les habits traditionnels des paysannes y côtoient ceux des aristocrates, ainsi que des modèles inspirés par les costumes de Léon Bakst pour les ballets de Sergueï Diaghilev.
13
<center>Mariano Fortuny. Robe. </center>Venise, Italie, vers 1920-1930 Velours de soie, doublé de pongé de soie
Mucem, Marseille. Échantillon.
Fès, Maroc, XXe siècle Toile de coton, broderie
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don Edmée Arma. <br>
Échantillon. Pièce « méditerranéenne » par excellence, où le goût d'un Orient rêvé s'ajouté à la passion de Fortuny pour l'hellénisme, cette robe atteste de ses recherches sur le traitement du velours et sur les techniques de l'estampage. Elle est mise en relation avec une pièce provenant vraisemblablement de Fès, anciennement identifiée comme russe, témoignage de la confusion fréquente qui règne pour l'identification des costumes traditionnels.
Mariano Fortuny. Robe.
Venise, Italie, vers 1920-1930 Velours de soie, doublé de pongé de soie Mucem, Marseille. Échantillon. Fès, Maroc, XXe siècle Toile de coton, broderie Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don Edmée Arma.
Échantillon. Pièce « méditerranéenne » par excellence, où le goût d'un Orient rêvé s'ajouté à la passion de Fortuny pour l'hellénisme, cette robe atteste de ses recherches sur le traitement du velours et sur les techniques de l'estampage. Elle est mise en relation avec une pièce provenant vraisemblablement de Fès, anciennement identifiée comme russe, témoignage de la confusion fréquente qui règne pour l'identification des costumes traditionnels.
14
<center>Chemise de femme carélienne, dite rubaha</center>Vessiegonsk, région de Tver, Russie XIXe siècle.
Toile de lin, toile de coton, broderie, paillettes.
Mucem, collection d'ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille, don Dounaieff.
Chemise de femme carélienne, dite rubaha
Vessiegonsk, région de Tver, Russie XIXe siècle. Toile de lin, toile de coton, broderie, paillettes. Mucem, collection d'ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille, don Dounaieff.
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<center>Kokochniks.</center>Région de Vladimir, région de Kostroma, Russie XIXe siècle - 1re moitié du XXe siècle
Toile de coton imprimée, broderie de fils métalliques, de nacre et de perle.
Mucem, Marseille
Kokochniks.
Région de Vladimir, région de Kostroma, Russie XIXe siècle - 1re moitié du XXe siècle Toile de coton imprimée, broderie de fils métalliques, de nacre et de perle. Mucem, Marseille
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<center>Chanel. Coiffes.</center>Défilé de la collection Métiers d’art 2008/2009 à Paris-Moscou », passage n°1
Coiffe : création Chanel réalisée par Katsuya Karoo, inspirée des kokochniks, coiffes traditionnelles russes.
Structure en fils de métal entourés de tresses de cheveux synthétiques, ayant pour centre un diadème en feutrine blanche brodé de strass de verre, de perles d’imitation nacrées et de dentelle, et orné d’un motif cruciforme en métal et pâte de verre rouge. Chaînettes et rangs de perles en pendant.
Patrimoine de Chanel, Paris.
Chanel. Coiffes.
Défilé de la collection Métiers d’art 2008/2009 à Paris-Moscou », passage n°1 Coiffe : création Chanel réalisée par Katsuya Karoo, inspirée des kokochniks, coiffes traditionnelles russes. Structure en fils de métal entourés de tresses de cheveux synthétiques, ayant pour centre un diadème en feutrine blanche brodé de strass de verre, de perles d’imitation nacrées et de dentelle, et orné d’un motif cruciforme en métal et pâte de verre rouge. Chaînettes et rangs de perles en pendant. Patrimoine de Chanel, Paris.
17
<center>Costume d’arlésienne.</center>Arles, 2e moitié du XIXe siècle Laine, coton, dentelle, soie.
Mucem, Marseille
Costume d’arlésienne.
Arles, 2e moitié du XIXe siècle Laine, coton, dentelle, soie. Mucem, Marseille
18
<center>Simon Porte Jacquemus. Modèle Arlésienne</center>Mai 2017.
Gilet sans manches et jupe en toile de coton noire imprimée de motifs provençaux.
Jacquemus, Paris 2004.
Simon Porte Jacquemus. Modèle Arlésienne
Mai 2017. Gilet sans manches et jupe en toile de coton noire imprimée de motifs provençaux. Jacquemus, Paris 2004.
19
<center>Simon Porte Jacquemus. Modèle Arlésienne</center>Mai 2017.
Gilet sans manches et jupe en toile de coton noire imprimée de motifs provençaux.
Jacquemus, Paris 2004.
Simon Porte Jacquemus. Modèle Arlésienne
Mai 2017. Gilet sans manches et jupe en toile de coton noire imprimée de motifs provençaux. Jacquemus, Paris 2004.
20
<center>Simon Porte Jacquemus. Ensemble de jour</center>Mai 2017
Chemise en popeline de coton et pantalon en drap de laine Jacquemus, Paris
Simon Porte Jacquemus. Ensemble de jour
Mai 2017 Chemise en popeline de coton et pantalon en drap de laine Jacquemus, Paris
21
<center>Estonie, Finlande, Ukraine : affirmer des identités</center>L’impérialisme russe a conduit les pays voisins à affirmer la spécificité de leurs cultures.
Les costumes traditionnels ont joué un rôle central dans la construction et la défense des identités nationales estonienne, finlandaise ou ukrainienne. C’est dans ce contexte que ces textiles ont été collectés, étudiés et parfois offerts au musée.
Les créateurs contemporains de ces pays frontaliers de la Russie continuent à s’approprier et à revisiter les costumes traditionnels, démarche rendue plus significative encore dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Estonie, Finlande, Ukraine : affirmer des identités
L’impérialisme russe a conduit les pays voisins à affirmer la spécificité de leurs cultures. Les costumes traditionnels ont joué un rôle central dans la construction et la défense des identités nationales estonienne, finlandaise ou ukrainienne. C’est dans ce contexte que ces textiles ont été collectés, étudiés et parfois offerts au musée. Les créateurs contemporains de ces pays frontaliers de la Russie continuent à s’approprier et à revisiter les costumes traditionnels, démarche rendue plus significative encore dans le contexte de la guerre en Ukraine.
22
<center>Chemise de femme seto.</center>Kalougina, Petserimaa Setomaa, Estonie. Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle.
Toile de coton, soie, chanvre, broderie.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, mission Boris Vildé.
Chemise de femme seto.
Kalougina, Petserimaa Setomaa, Estonie. Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle. Toile de coton, soie, chanvre, broderie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, mission Boris Vildé.
23
<center>Chemise de femme</center>Poltava, Ukraine.
Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle.
Coton, laine, fils métalliques, broderie.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don de Baye.
Chemise de femme
Poltava, Ukraine. Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle. Coton, laine, fils métalliques, broderie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don de Baye.
24
<center>Chemise de femme seto à manches longues, piki käustaga hamä.</center>Helbi, Setomaa, Estonie, vers 1860 Toile de coton, broderie
Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille Inv. DMH1937.48.2, mission Boris Vildé et Léonide Zouroff
Cette chemise, encore portée à la fin du XIXe siècle par Efimia Legri, a été collectée en 1937 dans le Setomaa, en Estonie. Elle possède des manches d'une longueur d'un mètre cinquante qui, une fois enfilées, forment sur les avant-bras une grande quantité de plis. Pour travailler, celle qui la porte passe les bras dans les fentes et noue les bouts des manches soit sur la nuque, soit dans le dos. Photographie : Efima Legri portant la chemise lors de l’enquête de Boris Vildé, 1937
Chemise de femme seto à manches longues, piki käustaga hamä.
Helbi, Setomaa, Estonie, vers 1860 Toile de coton, broderie Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille Inv. DMH1937.48.2, mission Boris Vildé et Léonide Zouroff Cette chemise, encore portée à la fin du XIXe siècle par Efimia Legri, a été collectée en 1937 dans le Setomaa, en Estonie. Elle possède des manches d'une longueur d'un mètre cinquante qui, une fois enfilées, forment sur les avant-bras une grande quantité de plis. Pour travailler, celle qui la porte passe les bras dans les fentes et noue les bouts des manches soit sur la nuque, soit dans le dos. Photographie : Efima Legri portant la chemise lors de l’enquête de Boris Vildé, 1937
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<center>Marit Ilison. Manteau.</center>Collection « Longing For Sleep », n° 58 Estonie, 2023.
Couverture d’enfant vintage, laine jacquard, perles cristal
Mucem, Marseille
Ilison crée sa collection « Longing For Sleep » [désir de dormir] - en référence à la nouvelle d'Anton Tchékhov L'Envie de dormir - en utilisant des couvertures soviétiques en laine des années 1970-1980. Elle évoque avec ces modèles fabriqués et brodés dans un atelier à Tallinn ce désir de dormir et de rêver pendant les périodes sombres de l’hiver, appelées kaamos, où les jours sont courts et la luminosité faible.
Marit Ilison. Manteau.
Collection « Longing For Sleep », n° 58 Estonie, 2023. Couverture d’enfant vintage, laine jacquard, perles cristal Mucem, Marseille Ilison crée sa collection « Longing For Sleep » [désir de dormir] - en référence à la nouvelle d'Anton Tchékhov L'Envie de dormir - en utilisant des couvertures soviétiques en laine des années 1970-1980. Elle évoque avec ces modèles fabriqués et brodés dans un atelier à Tallinn ce désir de dormir et de rêver pendant les périodes sombres de l’hiver, appelées kaamos, où les jours sont courts et la luminosité faible.
26
<center>Marit Ilison. Manteau.</center>Photographie de Maiken Staak fournie gracieusement par Marit
Marit Ilison. Manteau.
Photographie de Maiken Staak fournie gracieusement par Marit
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<center>Reconstitution d’un costume de femme carélienne du XIIe siècle</center>Fabriquée en Finlande à partir d’une fouille à Kaukola, nord-ouest du lac Ladoga, Carélie, actuelle Russie.
Lainage, galon tissé, broderie de fils de bronze spiralés, argent.
Mucem, collection d’ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille, don de l'Union des femmes du Kalevala d’Helsinki.
Reconstitution d’un costume de femme carélienne du XIIe siècle
Fabriquée en Finlande à partir d’une fouille à Kaukola, nord-ouest du lac Ladoga, Carélie, actuelle Russie. Lainage, galon tissé, broderie de fils de bronze spiralés, argent. Mucem, collection d’ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille, don de l'Union des femmes du Kalevala d’Helsinki.
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<center>Chemise de femme ruthène, dite vyshyvanka</center>Volhynie, Ukraine, 1re moitié du XXe siècle Toile de coton, broderie
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
Cette chemise s'appelle une vyshyvanka. Richement brodée de motifs géométriques, elle provient de Volhynie, dans le nord-ouest de l'Ukraine actuelle. Célébrée par une journée internationale au mois de mai, la vyshyvanka est devenue un emblème
Chemise de femme ruthène, dite vyshyvanka
Volhynie, Ukraine, 1re moitié du XXe siècle Toile de coton, broderie Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille. Cette chemise s'appelle une vyshyvanka. Richement brodée de motifs géométriques, elle provient de Volhynie, dans le nord-ouest de l'Ukraine actuelle. Célébrée par une journée internationale au mois de mai, la vyshyvanka est devenue un emblème
29
<center>Lilia Litkovska. Manteau</center>Ukraine, 2021
Chutes de coton réutilisé et viscose tissé sur métier à tisser centenaire ; manches : laine.
Litkovska, Paris
La créatrice prend le contrepied de la chemise traditionnelle, dont seules les manches sont habituellement brodées, en couvrant l'ensemble de la surface du manteau de motifs, à l'exception des manches laissées noires. Elle montre une vision à la fois moderne et émouvante de la tradition, marquée par le travail de la costumière Lidiya Bajkova dans le film Les Chevaux de feu / Les Ombres des ancêtres oubliés de Sergueï Paradjanov (1965).
Lilia Litkovska. Manteau
Ukraine, 2021 Chutes de coton réutilisé et viscose tissé sur métier à tisser centenaire ; manches : laine. Litkovska, Paris La créatrice prend le contrepied de la chemise traditionnelle, dont seules les manches sont habituellement brodées, en couvrant l'ensemble de la surface du manteau de motifs, à l'exception des manches laissées noires. Elle montre une vision à la fois moderne et émouvante de la tradition, marquée par le travail de la costumière Lidiya Bajkova dans le film Les Chevaux de feu / Les Ombres des ancêtres oubliés de Sergueï Paradjanov (1965).
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<center>Couleurs et nations</center>Les couleurs ont un sens. En Albanie, le rouge et le noir du drapeau se déploient dans les textiles des différentes appartenances religieuses, comme pour rassembler autour du pays l'ensemble des communautés. En Espagne, depuis Charles Quint, le noir, associé à l’austérité et à une majesté grave, est devenu récurrent dans le costume. Au-delà du lien qu'il entretient avec le deuil, le noir permet de signaler la richesse de ceux qui le portent, car il s’agit d'une couleur particulièrement complexe et coûteuse à fixer en teinture.
Couleurs et nations
Les couleurs ont un sens. En Albanie, le rouge et le noir du drapeau se déploient dans les textiles des différentes appartenances religieuses, comme pour rassembler autour du pays l'ensemble des communautés. En Espagne, depuis Charles Quint, le noir, associé à l’austérité et à une majesté grave, est devenu récurrent dans le costume. Au-delà du lien qu'il entretient avec le deuil, le noir permet de signaler la richesse de ceux qui le portent, car il s’agit d'une couleur particulièrement complexe et coûteuse à fixer en teinture.
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<center>Dries Van Noten. Ensemble pantalon.</center>Collection automne-hiver 2015-2016. Veste : viscose, laine ; pantalon : coton, laine.
Dries Van Noten, Anvers
Dries Van Noten. Ensemble pantalon.
Collection automne-hiver 2015-2016. Veste : viscose, laine ; pantalon : coton, laine. Dries Van Noten, Anvers
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<center>Manteau de femme catholique, dit xhybe.</center>Albanie du Nord, XIXe siècle.
Drap de laine (importé de Vienne), cotonnade, broderie.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don du vicomte Jules de Cuverville.
Manteau de femme catholique, dit xhybe.
Albanie du Nord, XIXe siècle. Drap de laine (importé de Vienne), cotonnade, broderie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don du vicomte Jules de Cuverville.
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<center>Manteau de mariée musulmane, dit dzubja</center>Albanie du Nord, fin du XIXe siècle - début du XXe siècle p, galons et fils d'or, broderie.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don de Colette Jankovic
Manteau de mariée musulmane, dit dzubja
Albanie du Nord, fin du XIXe siècle - début du XXe siècle p, galons et fils d'or, broderie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don de Colette Jankovic
34
<center>Chemises de femme</center>Région de Salamanque, Espagne Fin du XIXe siècle et début du XXe siècle.
Toile de coton brodée.
Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille
Chemises de femme
Région de Salamanque, Espagne Fin du XIXe siècle et début du XXe siècle. Toile de coton brodée. Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille
35
<center>Hermès. Carré dentelle. </center>Toile Hermès.
Dessin de Sophie de Seynes Paris, France, printemps-été 2007
Coton et polyamide
Conservatoire des créations Hermès, Paris SLA-0227
Hermès. Carré dentelle.
Toile Hermès. Dessin de Sophie de Seynes Paris, France, printemps-été 2007 Coton et polyamide Conservatoire des créations Hermès, Paris SLA-0227
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<center>Mantille</center>Région de Salamanque, Espagne XIXe siècle.
Velours de soie, dentelle.
Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
Mantille
Région de Salamanque, Espagne XIXe siècle. Velours de soie, dentelle. Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
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<center>Cristobal Balenciaga. Ensemble du soir, robe et corsages.</center>Paris, collection haute couture automne-hiver 1957.
Organdi, dentelle de Calais, crêpe de Chine, satin et taffetas.
Musée des Arts décoratifs, collection de l'UFAC, Union française des arts du costume, Paris. Cristobal Balenciaga puise son inspiration dans ses racines espagnoles. Fuyant la guerre civile d'Espagne, il s'installe à Paris en 1937 et ressent très vite le besoin de renouer avec ses origines. Il s'attache à simplifier les vêtements traditionnels, les transformant pour créer une garde- robe élégante à l'aide de matériaux variés, qu'il traite en privilégiant le contraste.
Cristobal Balenciaga. Ensemble du soir, robe et corsages.
Paris, collection haute couture automne-hiver 1957. Organdi, dentelle de Calais, crêpe de Chine, satin et taffetas. Musée des Arts décoratifs, collection de l'UFAC, Union française des arts du costume, Paris. Cristobal Balenciaga puise son inspiration dans ses racines espagnoles. Fuyant la guerre civile d'Espagne, il s'installe à Paris en 1937 et ressent très vite le besoin de renouer avec ses origines. Il s'attache à simplifier les vêtements traditionnels, les transformant pour créer une garde- robe élégante à l'aide de matériaux variés, qu'il traite en privilégiant le contraste.
38
<center>Givenchy par Alexander McQueen. Robe du soir et boléro.</center>Collection haute couture automne-hiver 1997, passage n° 14.
Robe : satin de soie, faille de soie, dentelle, effet de faux plastron brodé de perles de jais ; boléro : satin de soie, broderie de perles façon jais, passementerie et tresse en cheveux
Givenchy Patrimoine, Paris
Givenchy par Alexander McQueen. Robe du soir et boléro.
Collection haute couture automne-hiver 1997, passage n° 14. Robe : satin de soie, faille de soie, dentelle, effet de faux plastron brodé de perles de jais ; boléro : satin de soie, broderie de perles façon jais, passementerie et tresse en cheveux Givenchy Patrimoine, Paris
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<center>Givenchy par Alexander McQueen. Robe du soir et boléro.</center>Collection haute couture automne-hiver 1997, passage n° 14.
Robe : satin de soie, faille de soie, dentelle, effet de faux plastron brodé de perles de jais ; boléro : satin de soie, broderie de perles façon jais, passementerie et tresse en cheveux
Givenchy Patrimoine, Paris
Givenchy par Alexander McQueen. Robe du soir et boléro.
Collection haute couture automne-hiver 1997, passage n° 14. Robe : satin de soie, faille de soie, dentelle, effet de faux plastron brodé de perles de jais ; boléro : satin de soie, broderie de perles façon jais, passementerie et tresse en cheveux Givenchy Patrimoine, Paris
40
<center>Maria Grazia Chiuri pour Christian Dior. Pull et jupe</center>Collection prêt-à-porter « Croisière 2023 »
Coton et soie Collection Dior Héritage, Paris
La collection « Croisière 2023 », faisant appel à de multiples artisans espagnols, est inspirée par La Capitana, surnom donné à la danseuse Carmen Amaya. La créatrice Maria Grazia Chiuri est fascinée par les savoir- faire des costumes traditionnels espagnols, en particulier ceux de Séville, du cavalier andalou à la danseuse de flamenco. La collection rend également hommage à la robe Bal à Séville, créée en 1956 par Christian Dior.
Maria Grazia Chiuri pour Christian Dior. Pull et jupe
Collection prêt-à-porter « Croisière 2023 » Coton et soie Collection Dior Héritage, Paris La collection « Croisière 2023 », faisant appel à de multiples artisans espagnols, est inspirée par La Capitana, surnom donné à la danseuse Carmen Amaya. La créatrice Maria Grazia Chiuri est fascinée par les savoir- faire des costumes traditionnels espagnols, en particulier ceux de Séville, du cavalier andalou à la danseuse de flamenco. La collection rend également hommage à la robe Bal à Séville, créée en 1956 par Christian Dior.
41
<center>Les costumes régionaux</center>En France, à partir du XVIIIe siècle, les costumes régionaux s'opposent à la mode de la cour en vogue dans la capitale. Les costumes d'Alsace, de Provence et de Bretagne ont leurs spécificités formelles et techniques, qui vont être mises au service d'une valorisation identitaire et touristique. Entre quête des origines et mythologie personnelle, les créateurs les mobilisent pour leur ancrage dans le temps long de la tradition, entre hommage et simplification ou exagération des formes, des techniques ou des motifs.
Les costumes régionaux
En France, à partir du XVIIIe siècle, les costumes régionaux s'opposent à la mode de la cour en vogue dans la capitale. Les costumes d'Alsace, de Provence et de Bretagne ont leurs spécificités formelles et techniques, qui vont être mises au service d'une valorisation identitaire et touristique. Entre quête des origines et mythologie personnelle, les créateurs les mobilisent pour leur ancrage dans le temps long de la tradition, entre hommage et simplification ou exagération des formes, des techniques ou des motifs.
42
<center>Bonnet.</center>Alsace.
Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle.
Velours de soie, toile de coton, cannetille, faille de soie, carton, paillettes, perles, broderie et applications.
Mucem, Marseille.
Bonnet.
Alsace. Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle. Velours de soie, toile de coton, cannetille, faille de soie, carton, paillettes, perles, broderie et applications. Mucem, Marseille.
43
<center>Coiffe à nœud dite Schlupfkàpp</center>Ittenheim, Alsace, vers 1910 Velours de soie moirée.
Mucem, Marseille.
Photographie de Dan Lailler, Mucem, Marseille. <br> L’Alsacienne.
Fin du XIXe siècle Huile sur toile
Mucem, Marseille
Coiffe à nœud dite Schlupfkàpp
Ittenheim, Alsace, vers 1910 Velours de soie moirée. Mucem, Marseille. Photographie de Dan Lailler, Mucem, Marseille.
L’Alsacienne. Fin du XIXe siècle Huile sur toile Mucem, Marseille
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<center>Victor Weinsanto. Sans titre</center>Alsace, 2021
Coiffe : crin ; cape : satin duchesse noir uni, satin duchesse imprimé appliqué et rebordé.
Weinsanto, Paris
Victor Weinsanto. Sans titre
Alsace, 2021 Coiffe : crin ; cape : satin duchesse noir uni, satin duchesse imprimé appliqué et rebordé. Weinsanto, Paris
45
<center>Victor Weinsanto. Sans titre</center>Alsace, 2021
Coiffe : cheveux synthétique ; robe : satin noir corset : crêpe ; jupe : velours noir
Weinsanto, Paris.
Victor Weinsanto. Sans titre
Alsace, 2021 Coiffe : cheveux synthétique ; robe : satin noir corset : crêpe ; jupe : velours noir Weinsanto, Paris.
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<center>Corsages bigouden</center>Au fond : Pont-l'Abbé, Bretagne, vers 1900-1920.
Laine et velours brodés de fils de coton
Mucem, Marseille. <br>
Devant : Pont-l'Abbé, Bretagne, vers 1930 Laine et velours brodés de fils de coton
Mucem, Marseille. <br> Les gilets présentés traduisent révolution de cette pièce phare du costume de Pont- l'Abbé. Ils comportent tous deux une broderie différente à droite et à gauche, l'une plus travaillée que l'autre pour les grands jours. Richement orné, le gilet le plus récent témoigne de la surenchère du décor, et du volume des motifs plus denses et épais, permis par l'évolution technique de la broderie.
Corsages bigouden
Au fond : Pont-l'Abbé, Bretagne, vers 1900-1920. Laine et velours brodés de fils de coton Mucem, Marseille.
Devant : Pont-l'Abbé, Bretagne, vers 1930 Laine et velours brodés de fils de coton Mucem, Marseille.
Les gilets présentés traduisent révolution de cette pièce phare du costume de Pont- l'Abbé. Ils comportent tous deux une broderie différente à droite et à gauche, l'une plus travaillée que l'autre pour les grands jours. Richement orné, le gilet le plus récent témoigne de la surenchère du décor, et du volume des motifs plus denses et épais, permis par l'évolution technique de la broderie.
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<center>Coiffe bigoudène</center>Pont-l’Abbé, Bretagne, vers 1920 Toile de coton, satin, dentelle, velours.
Mucem, Marseille.
Vers 1830, le terme « bigouden » renvoie à la coiffure singulière des femmes des environs de Pont-l'Abbé. Par la suite, il désigne aussi leur costume, et le territoire anciennement appelé le Cap Caval. La coiffe est au cœur de l’affirmation de l'identité bigoudène et prend de plus en plus de hauteur. Les ethnologues étudient cette évolution et la traduisent en vitrine.
Coiffe bigoudène
Pont-l’Abbé, Bretagne, vers 1920 Toile de coton, satin, dentelle, velours. Mucem, Marseille. Vers 1830, le terme « bigouden » renvoie à la coiffure singulière des femmes des environs de Pont-l'Abbé. Par la suite, il désigne aussi leur costume, et le territoire anciennement appelé le Cap Caval. La coiffe est au cœur de l’affirmation de l'identité bigoudène et prend de plus en plus de hauteur. Les ethnologues étudient cette évolution et la traduisent en vitrine.
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<center>Jean Paul Gaultier. Veste caban noire</center>Collection haute couture automne-hiver 2015-2016, passage n° 31
Veste caban en kabic noir doublée de vison éjarré, broderies bigoudènes or et jais noir. Legging de velours doré, cuissardes recouvertes de cristaux or et casquette en velours dévoré noir.
Jean Paul Gaultier. Veste caban noire
Collection haute couture automne-hiver 2015-2016, passage n° 31 Veste caban en kabic noir doublée de vison éjarré, broderies bigoudènes or et jais noir. Legging de velours doré, cuissardes recouvertes de cristaux or et casquette en velours dévoré noir.
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<center>Jean Paul Gaultier.
Robe asymétrique de velours noir, tatouée.</center>Défilé « Paris-Brest », collection haute couture automne-hiver 2015-2016, passage n°53
Robe velours noir tatoué ; épaule de broderie orange et noir sur un laqué fougère noir et gant brodé de cristaux. Coiffe composée d'un grillage polyester, recouvert d'une mousseline noire strassée et rubans de velours noirs. Sabots de velours
Archives Jean Paul Gaultier, Paris
Le créateur rend hommage à la Bretagne en s'inspirant des costumes folkloriques que les Bretons portent aux fest-noz, fêtes reprenant des danses traditionnelles, accompagnées de chants ou de musiques instrumentales.
« Le folklore breton est spécialement riche de broderies et de mélanges de matières, mais aussi d'audace et c'est assez somptueux. » Jean Paul Gaultier.
Jean Paul Gaultier. Robe asymétrique de velours noir, tatouée.
Défilé « Paris-Brest », collection haute couture automne-hiver 2015-2016, passage n°53 Robe velours noir tatoué ; épaule de broderie orange et noir sur un laqué fougère noir et gant brodé de cristaux. Coiffe composée d'un grillage polyester, recouvert d'une mousseline noire strassée et rubans de velours noirs. Sabots de velours Archives Jean Paul Gaultier, Paris Le créateur rend hommage à la Bretagne en s'inspirant des costumes folkloriques que les Bretons portent aux fest-noz, fêtes reprenant des danses traditionnelles, accompagnées de chants ou de musiques instrumentales. « Le folklore breton est spécialement riche de broderies et de mélanges de matières, mais aussi d'audace et c'est assez somptueux. » Jean Paul Gaultier.
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<center>Plastron</center>Pont-l'Abbé, XXe siècle Laine et coton, broderie
Mucem, Marseille
Plastron
Pont-l'Abbé, XXe siècle Laine et coton, broderie Mucem, Marseille
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<center>Costume de femme.</center>Pont Aven, Bretagne, vers 1920. Coton, velours, broderie.
Mucem, Marseille
Costume de femme.
Pont Aven, Bretagne, vers 1920. Coton, velours, broderie. Mucem, Marseille
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<center>Pascal Jaouen. Jupe et bustier</center>Collection « Regards vers l'ouest » 2008
Fil coton, fil de soie, fil métallique, paillettes métal, plume, perles de verre, velours, broderie
Collection Musée départemental breton, Quimper
Pascal Jaouen. Jupe et bustier
Collection « Regards vers l'ouest » 2008 Fil coton, fil de soie, fil métallique, paillettes métal, plume, perles de verre, velours, broderie Collection Musée départemental breton, Quimper
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<center>Corsage et jupe.</center>Pont-l'Abbé, XIXe siècle Drap de laine, soie, coton
Mucem, Marseille
Corsage et jupe.
Pont-l'Abbé, XIXe siècle Drap de laine, soie, coton Mucem, Marseille
54
<center>Val Piriou. Corselet, jupe tablier.</center>Collection haute couture printemps-été 1992
Gabardine stretch, passementerie, coton, application de galons anciens, croquet
Collection Musée départemental breton, Quimper
Val Piriou. Corselet, jupe tablier.
Collection haute couture printemps-été 1992 Gabardine stretch, passementerie, coton, application de galons anciens, croquet Collection Musée départemental breton, Quimper
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<center>Val Piriou. Corsage, jupe</center>Collection haute couture printemps-été 1992
Gabardine stretch, dentelle guipure, satin de soie, velours de soie, coton, broderie, croquet
Collection Musée départemental breton. Quimper
Val Piriou. Corsage, jupe
Collection haute couture printemps-été 1992 Gabardine stretch, dentelle guipure, satin de soie, velours de soie, coton, broderie, croquet Collection Musée départemental breton. Quimper
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<center>Un atelier de couturières à Arles par Antoine Raspal.</center>France, vers 1785 Huile sur bois.
Musée Réattu, Arles.
Ce tableau représente un atelier où six couturières travaillent, vêtues selon la mode arlésienne avec des fichus, robes et coiffes aux imprimés colorés. L’atelier représenté est celui de Catherine Raspal, sœur d’Antoine Raspal et mère de Jacques Réattu. « La lumière semble éclairer la scène comme un projecteur, une lumière de cinéma. C'est un tableau qui est décisif pour restituer des impressions de costume, et poursuivre ce qui m’a précédé. » Christian Lacroix.
Un atelier de couturières à Arles par Antoine Raspal.
France, vers 1785 Huile sur bois. Musée Réattu, Arles. Ce tableau représente un atelier où six couturières travaillent, vêtues selon la mode arlésienne avec des fichus, robes et coiffes aux imprimés colorés. L’atelier représenté est celui de Catherine Raspal, sœur d’Antoine Raspal et mère de Jacques Réattu. « La lumière semble éclairer la scène comme un projecteur, une lumière de cinéma. C'est un tableau qui est décisif pour restituer des impressions de costume, et poursuivre ce qui m’a précédé. » Christian Lacroix.
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<center>Christian Lacroix. Ensemble jupe et body</center>Collection haute couture printemps-été 1994
Jupe : satin de soie imprimé cachemire ; body : tulle Lycra, dentelle.
Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Marseille
Christian Lacroix. Ensemble jupe et body
Collection haute couture printemps-été 1994 Jupe : satin de soie imprimé cachemire ; body : tulle Lycra, dentelle. Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Marseille
58
<center>Fichu</center>Provence, 2e moitié du XIXe siècle. Toile de coton imprimée.
Mucem, Marseille
Fichu
Provence, 2e moitié du XIXe siècle. Toile de coton imprimée. Mucem, Marseille
59
<center>Jean Patou par Christian Lacroix.</center>Ensemble du soir. Fleur de pois.
Collection haute couture printemps-été 1987
Toile de soie, broderie en perles de verre, paillettes et fils de soie, taffetas, broderie anglaise, tulle, satin.
Musée des Arts décoratifs, Paris. <br>
Un motif est répété sur la jupe en dentelle et sur le haut. Ce motif ressemble à une grande goutte d’eau et on le retrouve souvent sur les tissus de Provence (nappes, torchons, jupes...).
À l’origine sur les couronnes des rois, ce motif ne vient pas du sud de la France... Il a circulé depuis l’Inde jusqu’à Marseille grâce aux voyages et aux bateaux.
Jean Patou par Christian Lacroix.
Ensemble du soir. Fleur de pois. Collection haute couture printemps-été 1987 Toile de soie, broderie en perles de verre, paillettes et fils de soie, taffetas, broderie anglaise, tulle, satin. Musée des Arts décoratifs, Paris.
Un motif est répété sur la jupe en dentelle et sur le haut. Ce motif ressemble à une grande goutte d’eau et on le retrouve souvent sur les tissus de Provence (nappes, torchons, jupes...). À l’origine sur les couronnes des rois, ce motif ne vient pas du sud de la France... Il a circulé depuis l’Inde jusqu’à Marseille grâce aux voyages et aux bateaux.
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<center>Fichu</center>Provence, 2e moitié du XIXe siècle Toile de coton imprimée.
Mucem, Marseille
Fichu
Provence, 2e moitié du XIXe siècle Toile de coton imprimée. Mucem, Marseille
61
<center>Codes et langages</center>Le costume est considéré comme un signe social et constitue un véritable langage compris par tous les individus d'un même groupe. Dans les sociétés traditionnelles, le vêtement féminin peut indiquer si celle qui le porte est une jeune fille, une fiancée, une mariée, une mère, dotée ou non d'un mari. Il a aussi une fonction érotique : conçu à la fois pour dissimuler et pour mettre en valeur, il attire le regard sur une partie du corps tout en le dérobant à la vue. Dans une démarche anthropologique, les costumes sont notamment étudiés pour leur rôle dans les rites de passage. Arborés à l'occasion des fêtes, ils peuvent être protecteurs et vecteurs de messages symboliques.
Codes et langages
Le costume est considéré comme un signe social et constitue un véritable langage compris par tous les individus d'un même groupe. Dans les sociétés traditionnelles, le vêtement féminin peut indiquer si celle qui le porte est une jeune fille, une fiancée, une mariée, une mère, dotée ou non d'un mari. Il a aussi une fonction érotique : conçu à la fois pour dissimuler et pour mettre en valeur, il attire le regard sur une partie du corps tout en le dérobant à la vue. Dans une démarche anthropologique, les costumes sont notamment étudiés pour leur rôle dans les rites de passage. Arborés à l'occasion des fêtes, ils peuvent être protecteurs et vecteurs de messages symboliques.
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<center>Ornements de tête féminin, dit guazze</center>A gauche : Côme, Lombardie, Italie, XIXe siècle. Argent, taffetas.
Mucem, Marseille 
 <br>A droite : Brianza, Lombardie, Italie, XIXe siècle. Argent, métal.
Mucem, collection
Ornements de tête féminin, dit guazze
A gauche : Côme, Lombardie, Italie, XIXe siècle. Argent, taffetas. Mucem, Marseille
A droite : Brianza, Lombardie, Italie, XIXe siècle. Argent, métal. Mucem, collection
63
<center>Paco Rabanne. Combinaison.</center>Collection haute couture printemps-été 1997, passage n°4.
Carrés, triangles et lamelles de PVC blanc crème, assemblage par anneaux de métal.
Patrimoine et archives Paco Rabanne, Paris
Paco Rabanne. Combinaison.
Collection haute couture printemps-été 1997, passage n°4. Carrés, triangles et lamelles de PVC blanc crème, assemblage par anneaux de métal. Patrimoine et archives Paco Rabanne, Paris
64
<center> Christian Dior par John Galliano. 
Robe Francine</center>Collection haute couture automne-hiver 2005
Robe : tulle brodé, mortier de catherinette en tulle et organza brodés. Collection Dior Héritage, Paris
Christian Dior par John Galliano. Robe Francine
Collection haute couture automne-hiver 2005 Robe : tulle brodé, mortier de catherinette en tulle et organza brodés. Collection Dior Héritage, Paris
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<center>Rites de passage : catherinettes et mariages.</center>On appelle « catherinettes » les célibataires de vingt-cinq ans ou plus, fêtées en jaune et vert le jour de la Sainte-Catherine. Cette pratique perdure dans les maisons de couture qui célèbrent la patronne des modistes. Les costumes liés à un autre rite de passage, le mariage, rassemblent une variété de marqueurs sociaux et culturels, dont font partie les couleurs vives et la richesse des ornements.
La robe de mariée est introduite dans la haute couture au début du XXe siècle, et c'est avec elle que se clôt le défilé.
Rites de passage : catherinettes et mariages.
On appelle « catherinettes » les célibataires de vingt-cinq ans ou plus, fêtées en jaune et vert le jour de la Sainte-Catherine. Cette pratique perdure dans les maisons de couture qui célèbrent la patronne des modistes. Les costumes liés à un autre rite de passage, le mariage, rassemblent une variété de marqueurs sociaux et culturels, dont font partie les couleurs vives et la richesse des ornements. La robe de mariée est introduite dans la haute couture au début du XXe siècle, et c'est avec elle que se clôt le défilé.
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<center>Maison Cacharel. Chapeau de Catherinette</center>Paris, 1977.
Carton, gaze de soie, laine, plastique, feutre.
Mucem, Marseille.
Maison Cacharel. Chapeau de Catherinette
Paris, 1977. Carton, gaze de soie, laine, plastique, feutre. Mucem, Marseille.
67
<center>Coiffe de catherinette </center>Maison Schiaparelli.
Chapeau et voile de catherinette Paris, vers 1937.
Soie, tulle, crêpe, velours.
Mucem, Marseille, don d'Eisa Schiaparelli.<br> À partir du début du XXe siècle, le jour de la Sainte-Catherine, les célibataires âgées de 25 ans et plus pouvaient porter des chapeaux aux couleurs associées à la sainte patronne des modistes : le vert symbolise son savoir, alors que le jaune est lié à sa foi. Les maisons de couture célèbrent les catherinettes, comme en témoignent ces chapeaux des maisons Balmain et Schiaparelli.
Coiffe de catherinette
Maison Schiaparelli. Chapeau et voile de catherinette Paris, vers 1937. Soie, tulle, crêpe, velours. Mucem, Marseille, don d'Eisa Schiaparelli.
À partir du début du XXe siècle, le jour de la Sainte-Catherine, les célibataires âgées de 25 ans et plus pouvaient porter des chapeaux aux couleurs associées à la sainte patronne des modistes : le vert symbolise son savoir, alors que le jaune est lié à sa foi. Les maisons de couture célèbrent les catherinettes, comme en témoignent ces chapeaux des maisons Balmain et Schiaparelli.
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<center>Coiffe de catherinette </center>Maison Balmain.
Bonnet de sainte Catherine. Paris, 1958
Tulle de soie, velours de soie, feutre, fil de fer.
Mucem, Marseille.
Coiffe de catherinette
Maison Balmain. Bonnet de sainte Catherine. Paris, 1958 Tulle de soie, velours de soie, feutre, fil de fer. Mucem, Marseille.
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<center>Coiffes de catherinette.</center>Jean Barthet.
Casquette de catherinette.
Réalisée pour la maison Hermès, probablement créés pour une hôtesse de la collection
Emile Hermès, dite « Musée Hermès ». Paris, 1957.
Suédine et laiton plaqué or.
<br> Atelier Chloé. Chapeau de catherinette.
France, 2016.
Coton, laine (pompon), lettres « Chloé » et lanière en cuir.
Patrimoine Chloé, Paris.
<br>Hermès.
Chapeau de catherinette.
Haut de forme couvert d’un carré Châteaux d'Arrière, dessin de Julie Abadie. Réalisé pour les 25 ans d’Éric Bergère, alors directeur artistique du prêt-à-porter femme Paris, 1985.
Twill de soie.
Conservatoire des créations Hermès, Paris.
Coiffes de catherinette.
Jean Barthet. Casquette de catherinette. Réalisée pour la maison Hermès, probablement créés pour une hôtesse de la collection Emile Hermès, dite « Musée Hermès ». Paris, 1957. Suédine et laiton plaqué or.
Atelier Chloé. Chapeau de catherinette. France, 2016. Coton, laine (pompon), lettres « Chloé » et lanière en cuir. Patrimoine Chloé, Paris.
Hermès. Chapeau de catherinette. Haut de forme couvert d’un carré Châteaux d'Arrière, dessin de Julie Abadie. Réalisé pour les 25 ans d’Éric Bergère, alors directeur artistique du prêt-à-porter femme Paris, 1985. Twill de soie. Conservatoire des créations Hermès, Paris.
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<center>Costume de mariée et Aumônière dite algibeira</center>Costume de mariée.
Viana do Castelo, Portugal, 2e moitié du XXe siècle Laine, velours, cotonnade
Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille. <br>
Aumônière. Viana do Castelo, Portugal, XIXe siècle Drap, broderie. 
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, collection d’Aumale. <br>
Ce costume féminin est célèbre au Portugal pour sa couleur rouge très vive et l'inscription « Amor» sur son aumônière. L'abondance et la richesse des ornements marquent le statut social de celle qui le porte. Eisa Schiaparelli a réalisé un gilet très semblable, reprenant les mêmes couleurs, motifs et forme, aujourd'hui conservé au Metropolitan Muséum de New York
Costume de mariée et Aumônière dite algibeira
Costume de mariée. Viana do Castelo, Portugal, 2e moitié du XXe siècle Laine, velours, cotonnade Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
Aumônière. Viana do Castelo, Portugal, XIXe siècle Drap, broderie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, collection d’Aumale.
Ce costume féminin est célèbre au Portugal pour sa couleur rouge très vive et l'inscription « Amor» sur son aumônière. L'abondance et la richesse des ornements marquent le statut social de celle qui le porte. Eisa Schiaparelli a réalisé un gilet très semblable, reprenant les mêmes couleurs, motifs et forme, aujourd'hui conservé au Metropolitan Muséum de New York
71
<center>Yves Saint Laurent. Robe de mariée.</center>Collection haute couture automne-hiver 1970 Modèle cliente, atelier Georges.
Manteau et jupe : velours de soie (maison Bianchini), broderie d'incrustations de satin de soie (maison Abraham) ; turban de velours de soie drapé ; gants de cuir.
Musée Yves Saint Laurent Paris, Paris. 
La robe « pop » de la collection automne-hiver 1970, très colorée, présente un message en double lecture : « Love me forever» sur le devant, « or never» dans le dos, affichant un discours revendicatif sur le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes, une année avant l'adoption de la loi autorisant le divorce en France (1972).
Yves Saint Laurent. Robe de mariée.
Collection haute couture automne-hiver 1970 Modèle cliente, atelier Georges. Manteau et jupe : velours de soie (maison Bianchini), broderie d'incrustations de satin de soie (maison Abraham) ; turban de velours de soie drapé ; gants de cuir. Musée Yves Saint Laurent Paris, Paris. La robe « pop » de la collection automne-hiver 1970, très colorée, présente un message en double lecture : « Love me forever» sur le devant, « or never» dans le dos, affichant un discours revendicatif sur le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes, une année avant l'adoption de la loi autorisant le divorce en France (1972).
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<center>Globe de couronne de mariée</center>France, XIXe siècle.
Verre, bois, velours, cire, tissu.
Mucem, Marseille
Globe de couronne de mariée
France, XIXe siècle. Verre, bois, velours, cire, tissu. Mucem, Marseille
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<center>John Galliano, pour la Maison Margiela. Robe.</center>Collection artisanale printemps-été 2015, passage n° 24.
Laine peinte à la main avec doublure en ottoman de soie et broderies.
Maison Margiela, Paris.
John Galliano, pour la Maison Margiela. Robe.
Collection artisanale printemps-été 2015, passage n° 24. Laine peinte à la main avec doublure en ottoman de soie et broderies. Maison Margiela, Paris.
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<center>John Galliano, pour la Maison Margiela. Robe.</center>Collection artisanale printemps-été 2015, passage n° 24.
Laine peinte à la main avec doublure en ottoman de soie et broderies.
Maison Margiela, Paris.
John Galliano, pour la Maison Margiela. Robe.
Collection artisanale printemps-été 2015, passage n° 24. Laine peinte à la main avec doublure en ottoman de soie et broderies. Maison Margiela, Paris.
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<center>Costume de mariée orthodoxe</center>Nuglasica, actuelle Bosnie-Herzégovine, vers 1880-1890 Chanvre, laine de chèvre teintée et brodée, coton
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille Inv. DMH.D19SS.830
Ce costume de jeune mariée paysanne est endossé pour la première fois le jour du mariage et ensuite les jours de fête, jusqu'à la naissance du premier enfant. Il est composé d'une chemise dite « à la croix », qui distingue les chrétiennes orthodoxes, d’un fichu tosca de toile blanche à motifs en coton rouge, en forme de croix également, et d’une jaquette sans manches, appelée zubun, de bure bleue. Porté en 1890, il a été transmis de mère en fille jusqu'à son entrée au musée en 1955.
Photographie : Jean Besancenot O musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris
Costume de mariée orthodoxe
Nuglasica, actuelle Bosnie-Herzégovine, vers 1880-1890 Chanvre, laine de chèvre teintée et brodée, coton Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille Inv. DMH.D19SS.830 Ce costume de jeune mariée paysanne est endossé pour la première fois le jour du mariage et ensuite les jours de fête, jusqu'à la naissance du premier enfant. Il est composé d'une chemise dite « à la croix », qui distingue les chrétiennes orthodoxes, d’un fichu tosca de toile blanche à motifs en coton rouge, en forme de croix également, et d’une jaquette sans manches, appelée zubun, de bure bleue. Porté en 1890, il a été transmis de mère en fille jusqu'à son entrée au musée en 1955. Photographie : Jean Besancenot O musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris
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<center>Givenchy par Riccardo Tisci.</center>Robe courte, tee-shirt et cuissardes, collection prêt-à-porter printemps-été 2015, passage n° 32
Robe : polyester, ruban, mousseline ; tee-shirt : coton ; cuissardes : cuir, clou en métal
Givenchy Patrimoine, Paris. 
Certains costumes populaires peuvent témoigner des appartenances religieuses de leurs propriétaires. L'exemple le plus parlant est sans doute la chemise dite « à la croix » du costume de Livno en Bosnie- Herzégovine. Ce désir d'inscrire les croyances individuelles et collectives dans le vêtement se retrouve dans la pratique du créateur contemporain milanais Riccardo Tisri ; la croix est devenue un élément récurrent dans ses créations.
Givenchy par Riccardo Tisci.
Robe courte, tee-shirt et cuissardes, collection prêt-à-porter printemps-été 2015, passage n° 32 Robe : polyester, ruban, mousseline ; tee-shirt : coton ; cuissardes : cuir, clou en métal Givenchy Patrimoine, Paris. Certains costumes populaires peuvent témoigner des appartenances religieuses de leurs propriétaires. L'exemple le plus parlant est sans doute la chemise dite « à la croix » du costume de Livno en Bosnie- Herzégovine. Ce désir d'inscrire les croyances individuelles et collectives dans le vêtement se retrouve dans la pratique du créateur contemporain milanais Riccardo Tisri ; la croix est devenue un élément récurrent dans ses créations.
77
<center>Manteau de mariée musulmane, dit fermele ou xhybe</center>Albanie du Nord, fin du XVIIe siècle - début du XVIIIe siècle
Drap (importé de Vienne), galons et fils d'or, soutache, perles, cretonne
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
Inv. DMH1897.63.12, don du vicomte Jules de Cuverville
Manteau de mariée musulmane, dit fermele ou xhybe
Albanie du Nord, fin du XVIIe siècle - début du XVIIIe siècle Drap (importé de Vienne), galons et fils d'or, soutache, perles, cretonne Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille Inv. DMH1897.63.12, don du vicomte Jules de Cuverville
78
<center>Hermès. Manteau réalisé pour Maria Felix.</center>Dessin de Leïla Menchari Paris, 1972
Cuir de veau, velours de soie
Conservatoire des créations Hermès, Paris
Hermès. Manteau réalisé pour Maria Felix.
Dessin de Leïla Menchari Paris, 1972 Cuir de veau, velours de soie Conservatoire des créations Hermès, Paris
79
<center>Héritage et réemploi</center>Les vêtements traditionnels étaient sans cesse réparés, rapiécés, raccommodés, transformés, et souvent transmis sur plusieurs générations.
Le réemploi a tendance aujourd’hui à être reconsidéré par certains couturiers qui travaillent des fragments de vêtements ou des coupons de tissus pour créer de nouveaux modèles.
Cette pratique n’est pas sans rappeler celle des ethnologues, qui ont collecté pour les musées des centaines d’échantillons textiles, afin de documenter leur diversité technique et formelle.
Héritage et réemploi
Les vêtements traditionnels étaient sans cesse réparés, rapiécés, raccommodés, transformés, et souvent transmis sur plusieurs générations. Le réemploi a tendance aujourd’hui à être reconsidéré par certains couturiers qui travaillent des fragments de vêtements ou des coupons de tissus pour créer de nouveaux modèles. Cette pratique n’est pas sans rappeler celle des ethnologues, qui ont collecté pour les musées des centaines d’échantillons textiles, afin de documenter leur diversité technique et formelle.
80
<center>Kenzo Takada. Robe de mariée.</center>Collection prêt-à-porter automne-hiver 1982. Taffetas, rubans de jacquard, dentelle de fils métalliques.
Kenzo Heritage.
Kenzo Takada. Robe de mariée.
Collection prêt-à-porter automne-hiver 1982. Taffetas, rubans de jacquard, dentelle de fils métalliques. Kenzo Heritage.
81
<center>Franck Sorbier. Robe La Grande ivresse de Paul Fort
 </center>Collection haute couture « Poèmes » hiver 2014-2015. Soie, tricot jacquard. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier
Franck Sorbier. Robe La Grande ivresse de Paul Fort
Collection haute couture « Poèmes » hiver 2014-2015. Soie, tricot jacquard. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier
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<center>Franck Sorbier. Babouin Penseur.</center>Collection haute couture « Help » hiver 2018-2019. Tulle, dentelle, ruban, perle. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier
Franck Sorbier. Babouin Penseur.
Collection haute couture « Help » hiver 2018-2019. Tulle, dentelle, ruban, perle. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier
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<center>Franck Sorbier. Robe Paresseux.</center>Collection haute couture « Help » hiver 2018-2019. Raphia, paille. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier. <br>Le créateur de cette robe a utilisé des fibres comme de la paille pour la réaliser. Son but est de respecter la nature et de ne pas créer de pollution inutile. Cette robe fait partie d’une collection qu’il a présentée pour sensibiliser à la disparition de certaines espèces comme le Babouin penseur ou le Paresseux.
Le paresseux, ce singe de la forêt amazonienne, a inspiré la robe que tu regardes pour sa couleur, ses formes et les matériaux utilisés
Franck Sorbier. Robe Paresseux.
Collection haute couture « Help » hiver 2018-2019. Raphia, paille. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier.
Le créateur de cette robe a utilisé des fibres comme de la paille pour la réaliser. Son but est de respecter la nature et de ne pas créer de pollution inutile. Cette robe fait partie d’une collection qu’il a présentée pour sensibiliser à la disparition de certaines espèces comme le Babouin penseur ou le Paresseux. Le paresseux, ce singe de la forêt amazonienne, a inspiré la robe que tu regardes pour sa couleur, ses formes et les matériaux utilisés
84
<center>Chapeau</center>Auvergne, 1er moitié du XXe siècle. Paille tressée.
Mucem, Marseille, don de Jean Ambiard
Chapeau
Auvergne, 1er moitié du XXe siècle. Paille tressée. Mucem, Marseille, don de Jean Ambiard
85
<center>Echantillons de dentelles</center>Chypre, Danemark, France, Italie, Malte, Slovaquie, XXe siècle.
Fil de coton.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille. Mucem, Marseille.
Echantillons de dentelles
Chypre, Danemark, France, Italie, Malte, Slovaquie, XXe siècle. Fil de coton. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille. Mucem, Marseille.
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<center>Franck Sorbier. Cape Mont Vinson.</center>Collection « Neiges éternelles » hiver 2015-2016 Raphia, tulle, dentelle, broderie en guipure, galon.
Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier
Franck Sorbier. Cape Mont Vinson.
Collection « Neiges éternelles » hiver 2015-2016 Raphia, tulle, dentelle, broderie en guipure, galon. Mucem, Marseille, don du fonds de dotation Sorbier
87
<center>Paco Rabanne. Combinaison.</center>Collection haute couture printemps-été 1997, passage n° 3
Carrés, triangles et lamelles de PVC noir, assemblage par anneaux de métal
Patrimoine et archives Paco Rabanne, Paris. <br>
Tout au long de sa carrière, Paco Rabanne a travaillé des matériaux nouveaux (papier, plastique, bois...) et développé des techniques innovantes (pièces assemblées par des anneaux ou rivets, vêtements moulés, fourrures tricotées...). La notoriété du couturier, surnommé « le métallurgiste de la mode », », est en partie due à ses silhouettes métalliques évoquant des armures de combat.
Paco Rabanne. Combinaison.
Collection haute couture printemps-été 1997, passage n° 3 Carrés, triangles et lamelles de PVC noir, assemblage par anneaux de métal Patrimoine et archives Paco Rabanne, Paris.
Tout au long de sa carrière, Paco Rabanne a travaillé des matériaux nouveaux (papier, plastique, bois...) et développé des techniques innovantes (pièces assemblées par des anneaux ou rivets, vêtements moulés, fourrures tricotées...). La notoriété du couturier, surnommé « le métallurgiste de la mode », », est en partie due à ses silhouettes métalliques évoquant des armures de combat.
88
<center>Renversement du genre</center>Le costume traditionnel a davantage perduré dans son usage chez les femmes que chez les hommes. Certaines pièces emblématiques du costume traditionnel masculin sont ici montrées en dialogue avec les créations de couturiers qui les détournent, les réinventent pour inverser les codes et permuter les genres : la coiffe du Tyrolien comme le fez deviennent des pièces destinées aux femmes, tandis que le catsouli des Macédoniennes dériverait, selon la légende, du casque des soldats d'Alexandre le Grand.
Renversement du genre
Le costume traditionnel a davantage perduré dans son usage chez les femmes que chez les hommes. Certaines pièces emblématiques du costume traditionnel masculin sont ici montrées en dialogue avec les créations de couturiers qui les détournent, les réinventent pour inverser les codes et permuter les genres : la coiffe du Tyrolien comme le fez deviennent des pièces destinées aux femmes, tandis que le catsouli des Macédoniennes dériverait, selon la légende, du casque des soldats d'Alexandre le Grand.
89
<center>Costume de mariée de Roumlouki.</center>Gidas (actuelle Alexandrie d’Imathie), vallée de l’Aliakmon, Macédoine, Grèce, 1re moitié du XXe siècle
Cotonnade, velours de soie, laine, soie, dentelle, fils métalliques
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don du ministère de la Culture en Grèce. <br>
La coiffe catsouli rappelle un casque antique. Son origine remonterait, selon la tradition orale, à l'époque d'Alexandre le Grand. Pour punir les soldats de leur comportement lâche sur le champ de bataille et souligner le courage de leurs épouses à l'arrière, le conquérant aurait ordonné aux hommes d'enlever leurs casques et de les poser sur la tête des femmes.
Costume de mariée de Roumlouki.
Gidas (actuelle Alexandrie d’Imathie), vallée de l’Aliakmon, Macédoine, Grèce, 1re moitié du XXe siècle Cotonnade, velours de soie, laine, soie, dentelle, fils métalliques Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don du ministère de la Culture en Grèce.
La coiffe catsouli rappelle un casque antique. Son origine remonterait, selon la tradition orale, à l'époque d'Alexandre le Grand. Pour punir les soldats de leur comportement lâche sur le champ de bataille et souligner le courage de leurs épouses à l'arrière, le conquérant aurait ordonné aux hommes d'enlever leurs casques et de les poser sur la tête des femmes.
90
<center>Givenchy par Riccardo Tisci. Robe longue, chapeau et sandales.</center>Collection haute couture printemps-été 2011, passage n°1
Robe : tulle stretch rebrodé, paillettes, tubes de verre, zip ; chapeau : fibre de verre laquée ; sandales : broderies de roues en métal cuivré.
Givenchy Patrimoine, Paris. <br>
Entre douceur et force, cette robe et surtout le casque envoient deux informations différentes qui font se poser des questions. La robe est délicate, elle paraît légère, comme si la personne qui la porte était sans défense. Mais le casque, on dirait celui d'un guerrier prêt à se battre.
Les formes du casque comme celles de la robe sont pointues et font penser à des couteaux ou des haches. Au contraire, le blanc de la tenue amène le calme et la paix.
Givenchy par Riccardo Tisci. Robe longue, chapeau et sandales.
Collection haute couture printemps-été 2011, passage n°1 Robe : tulle stretch rebrodé, paillettes, tubes de verre, zip ; chapeau : fibre de verre laquée ; sandales : broderies de roues en métal cuivré. Givenchy Patrimoine, Paris.
Entre douceur et force, cette robe et surtout le casque envoient deux informations différentes qui font se poser des questions. La robe est délicate, elle paraît légère, comme si la personne qui la porte était sans défense. Mais le casque, on dirait celui d'un guerrier prêt à se battre. Les formes du casque comme celles de la robe sont pointues et font penser à des couteaux ou des haches. Au contraire, le blanc de la tenue amène le calme et la paix.
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<center>Costume de Tyrolien</center>Inntal, Autriche, XIXe siècle Cuir, cuivre, laine.
Mucem, collection d'ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, collection d’Aumale.<br>
Gravures : Roger Rouffiange.
Tailleur bleu nuit avec gilet moutarde boutonné et blouse bleue à pois blancs de Sehiaparelli. 1934. Grand manteau jaune citron, jupe bleu nuit, foulard jaune et orange de Schiaparelli.
Crayon graphite et aquarelle sur papier.
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, Paris
Costume de Tyrolien
Inntal, Autriche, XIXe siècle Cuir, cuivre, laine. Mucem, collection d'ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, collection d’Aumale.
Gravures : Roger Rouffiange. Tailleur bleu nuit avec gilet moutarde boutonné et blouse bleue à pois blancs de Sehiaparelli. 1934. Grand manteau jaune citron, jupe bleu nuit, foulard jaune et orange de Schiaparelli. Crayon graphite et aquarelle sur papier. Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, Paris
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<center>Chanel.</center>Défilé de la collection Métiers d’art 2014-2015 « Paris-Salzbourg », passages n° 42 et 61.
Pull : tricot de laine ; short : sergé de coton brodé en boutis ; veste : tweed fantaisie de laine mélangée et Lurex, broderie de sequins, de perles de verre, de perles en résine, de chaînettes en métal doré, éléments en feutre et en cuir découpé. Patrimoine de Chanel, Paris.<br>Pour la collection Paris-Salzburg 2014/15, Karl Lagerfeld revisite les éléments du style tyrolien et le vestiaire traditionnel autrichien dans des lignes très contemporaines. Chaque année
Chanel.
Défilé de la collection Métiers d’art 2014-2015 « Paris-Salzbourg », passages n° 42 et 61. Pull : tricot de laine ; short : sergé de coton brodé en boutis ; veste : tweed fantaisie de laine mélangée et Lurex, broderie de sequins, de perles de verre, de perles en résine, de chaînettes en métal doré, éléments en feutre et en cuir découpé. Patrimoine de Chanel, Paris.
Pour la collection Paris-Salzburg 2014/15, Karl Lagerfeld revisite les éléments du style tyrolien et le vestiaire traditionnel autrichien dans des lignes très contemporaines. Chaque année
93
<center>Chanel.</center>Chapeau : feutre, ruban de gros-grain, plumes de faisan, plumes d’autruche et plumes de poules.
Chanel.
Chapeau : feutre, ruban de gros-grain, plumes de faisan, plumes d’autruche et plumes de poules.
94
<center>Yves Saint Laurent Ensemble habillé</center>Collection haute couture automne-hiver 1981 Prototype, atelier Jean-Pierre
Veste : drap de laine (maison Hurel) brodé (maison Montex) ; pantalon : grain de poudre (maison Dormeuil)
Musée Yves Saint Laurent Paris, Paris.
Yves Saint Laurent Ensemble habillé
Collection haute couture automne-hiver 1981 Prototype, atelier Jean-Pierre Veste : drap de laine (maison Hurel) brodé (maison Montex) ; pantalon : grain de poudre (maison Dormeuil) Musée Yves Saint Laurent Paris, Paris.
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<center>Giambattista Valli</center>Collection haute couture printemps-été 2019, passage n° 3.
Taffetas de soie.
Giambattista Valli Paris, Paris
Giambattista Valli
Collection haute couture printemps-été 2019, passage n° 3. Taffetas de soie. Giambattista Valli Paris, Paris
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<center> Fez musulmans, dits peshir</center>avec le turban vert pour le pèlerin revenant de La Mecque
Bosnie, XIXe siècle Feutre, soie, tissu de coton
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille
Fez musulmans, dits peshir
avec le turban vert pour le pèlerin revenant de La Mecque Bosnie, XIXe siècle Feutre, soie, tissu de coton Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille
97
<center>Jean Paul Gaultier.</center>Ensemble, défilé «Jeux de plissés».
Collection haute couture printemps-été 2019, passage n° 33
Body baleiné brodé de perles tubulaires debout ; jupe rayée plissée à basque. Bottines « méduses » en PVC et cuir bleu.
Archives jean Paul Gaultier, Paris
Jean Paul Gaultier.
Ensemble, défilé «Jeux de plissés». Collection haute couture printemps-été 2019, passage n° 33 Body baleiné brodé de perles tubulaires debout ; jupe rayée plissée à basque. Bottines « méduses » en PVC et cuir bleu. Archives jean Paul Gaultier, Paris
98
<center>Robe de montagnarde, dite xhubleta</center>Malësia e Madhë, Albanie du Nord. Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle.
Feutre, dit shajak.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille
Robe de montagnarde, dite xhubleta
Malësia e Madhë, Albanie du Nord. Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle. Feutre, dit shajak. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille
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<center>Échantillon de voile de mariée matyô ayant appartenu à Jacques et Andrée Doucet</center>Mezôkovesd, région de Borsod, Hongrie, XXe siècle Broderie.
Mucem, Marseille.
Un échantillon de broderie hongroise matyô est collecté en 1963 par Andrée et Jacques Doucet. L'artiste peintre du mouvement Cobra, dans un geste préfigurant la valeur patrimoniale de celui-ci, en fait une œuvre d'art en l'encadrant. Les broderies ornées et colorées de la population matyô sont classées au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'Unesco depuis 2012.
Échantillon de voile de mariée matyô ayant appartenu à Jacques et Andrée Doucet
Mezôkovesd, région de Borsod, Hongrie, XXe siècle Broderie. Mucem, Marseille. Un échantillon de broderie hongroise matyô est collecté en 1963 par Andrée et Jacques Doucet. L'artiste peintre du mouvement Cobra, dans un geste préfigurant la valeur patrimoniale de celui-ci, en fait une œuvre d'art en l'encadrant. Les broderies ornées et colorées de la population matyô sont classées au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'Unesco depuis 2012.
100
<center>Costume de fête de jeune femme</center>Mezokövesd, région de Borsod, Hongrie, fin du XIXe siècle
Satin de soie, broderie, dentelle.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, (mission Jacques Millot)
Costume de fête de jeune femme
Mezokövesd, région de Borsod, Hongrie, fin du XIXe siècle Satin de soie, broderie, dentelle. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, (mission Jacques Millot)
101
<center>Entre mondialisation et patrimonialisation</center>Si la haute couture est un art qui permet de perpétuer des savoir-faire et des métiers d’exception, de nouveaux défis juridiques et économiques se présentent aujourd’hui. L’emprunt de motifs et de techniques sans référence à leur contexte d'origine constitue-t-il une spoliation ? Autrement dit, peuvent-ils et doivent-ils être protégés, labellisés, soumis à un droit d’auteur ?
Ces questions se posent pour de nombreux éléments du patrimoine dont se sont emparés les créateurs, comme la broderie hongroise ou la blouse roumaine.
Entre mondialisation et patrimonialisation
Si la haute couture est un art qui permet de perpétuer des savoir-faire et des métiers d’exception, de nouveaux défis juridiques et économiques se présentent aujourd’hui. L’emprunt de motifs et de techniques sans référence à leur contexte d'origine constitue-t-il une spoliation ? Autrement dit, peuvent-ils et doivent-ils être protégés, labellisés, soumis à un droit d’auteur ? Ces questions se posent pour de nombreux éléments du patrimoine dont se sont emparés les créateurs, comme la broderie hongroise ou la blouse roumaine.
102
<center>Manteau de femme, dit suba</center>Hitias, région de Timis (Transylvanie), Roumanie, milieu du XXe siècle.
Lainage, feutre, broderie.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille, don de l'Institut roumain
Manteau de femme, dit suba
Hitias, région de Timis (Transylvanie), Roumanie, milieu du XXe siècle. Lainage, feutre, broderie. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d’histoire naturelle, Marseille, don de l'Institut roumain
103
<center>Manteau d’homme hongrois, dit szür</center>Oradea, région du Bihor (Transylvanie), actuelle Roumanie, milieu du XXe siècle.
Bure, feutre, broderie, applications.
Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don de l'Institut hongrois
Manteau d’homme hongrois, dit szür
Oradea, région du Bihor (Transylvanie), actuelle Roumanie, milieu du XXe siècle. Bure, feutre, broderie, applications. Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don de l'Institut hongrois
104
<center>Givenchy par Riccardo Tisci. Manteau court</center>Collection prêt-à-porter automne-hiver 2008, passage n°43.
Laine sèche, applications de rubans de velours, plissé plat, passementerie, guipure, cabochons en résine.
Givenchy Patrimoine, Paris.
Givenchy par Riccardo Tisci. Manteau court
Collection prêt-à-porter automne-hiver 2008, passage n°43. Laine sèche, applications de rubans de velours, plissé plat, passementerie, guipure, cabochons en résine. Givenchy Patrimoine, Paris.
105
<center>Kenzo par Kenzo Takada. Veste brodée.</center>Collection prêt-à-porter automne-hiver 1987. Soie, jacquard de coton et rayonne.
Kenzo Heritage
Kenzo par Kenzo Takada. Veste brodée.
Collection prêt-à-porter automne-hiver 1987. Soie, jacquard de coton et rayonne. Kenzo Heritage
106
<center>Chemise d’homme.</center>Mezekövesd, région de Borsod, Hongrie Début du XXe siècle.
Broderies matyô.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
Chemise d’homme.
Mezekövesd, région de Borsod, Hongrie Début du XXe siècle. Broderies matyô. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
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<center>Blouse roumaine de la collection de Jeanne Lanvin</center>Roumanie. Soie grège brodée. Patrimoine Lanvin, Paris.
Blouse roumaine de la collection de Jeanne Lanvin
Roumanie. Soie grège brodée. Patrimoine Lanvin, Paris.
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<center>Jeanne Lanvin. Blouse Djala.</center>Paris, 1921.
Fin coton tâche, décolleté froncé (noué) devant, petits dessins sur corps, manches longues très serrées sur haut de bras blanc, jaune, orange, marron.
Patrimoine Lanvin, Paris
Jeanne Lanvin. Blouse Djala.
Paris, 1921. Fin coton tâche, décolleté froncé (noué) devant, petits dessins sur corps, manches longues très serrées sur haut de bras blanc, jaune, orange, marron. Patrimoine Lanvin, Paris
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<center>Jeanne Lanvin.</center>Album de dessins modèle Djalla.
Paris, hiver 1921. Gouache sur papier. Patrimoine Lanvin, Paris.
Jeanne Lanvin.
Album de dessins modèle Djalla. Paris, hiver 1921. Gouache sur papier. Patrimoine Lanvin, Paris.
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<center>Kenzo par Kenzo Takada. Robe</center>Collection prêt-à-porter automne-hiver 1971. Laine bouillie, sergé, toile de coton.
Kenzo Heritage
Kenzo par Kenzo Takada. Robe
Collection prêt-à-porter automne-hiver 1971. Laine bouillie, sergé, toile de coton. Kenzo Heritage
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<center>Kenzo par Kenzo Takada. Robe</center>Collection prêt-à-porter automne-hiver 1971. Laine bouillie, sergé, toile de coton.
Kenzo Heritage
Kenzo par Kenzo Takada. Robe
Collection prêt-à-porter automne-hiver 1971. Laine bouillie, sergé, toile de coton. Kenzo Heritage
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<center>Kenzo par Kenzo Takada. Robe</center>Collection prêt-à-porter automne-hiver 1971. Laine bouillie, sergé, toile de coton.
Kenzo Heritage
Kenzo par Kenzo Takada. Robe
Collection prêt-à-porter automne-hiver 1971. Laine bouillie, sergé, toile de coton. Kenzo Heritage
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<center>Gilets.</center>Gilet pour femme.
Sioagard, région de Tolna, Hongrie, XXe siècle. Toile de coton brodée de fils de coton.
Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
<br> Hermès.
Gilet à motifs de fleurs.
Paris, années 1950. Laine brodée.
Conservatoire des créations Hermès, Paris
Gilets.
Gilet pour femme. Sioagard, région de Tolna, Hongrie, XXe siècle. Toile de coton brodée de fils de coton. Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
Hermès. Gilet à motifs de fleurs. Paris, années 1950. Laine brodée. Conservatoire des créations Hermès, Paris
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<center>Manteau de pluie</center>Portugal, XIXe siècle. Paille.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
Manteau de pluie
Portugal, XIXe siècle. Paille. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
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<center>Val Piriou.</center>Veste à cape et pantalon.
Bretagne, années 1980-1990.
Sequins imitant le bois, doublure et ganse en coton, matières plastiques, coton, élasthanne, broderie de sequin.
Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Marseille.
Val Piriou.
Veste à cape et pantalon. Bretagne, années 1980-1990. Sequins imitant le bois, doublure et ganse en coton, matières plastiques, coton, élasthanne, broderie de sequin. Château Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, Marseille.
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<center>Cape berbère dite akhnif.</center>Costume du Maroc, éditions Horizons de France, Paris, 1940.<br> Territoire des Aït Oumalou, région de Telouet, Maroc. Fin du XIXe siècle-début du XXe siècle. Laine tissée. Mucem, Marseille. Collection Sarah Pinson, Paris.
Cape berbère dite akhnif.
Costume du Maroc, éditions Horizons de France, Paris, 1940.
Territoire des Aït Oumalou, région de Telouet, Maroc. Fin du XIXe siècle-début du XXe siècle. Laine tissée. Mucem, Marseille. Collection Sarah Pinson, Paris.
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<center>Costume de femme saracatsane</center>Monts Rhodope, Bulgarie, début du XXe siècle Bure, toile, laine, drap foulonné, fils dorés, laine.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.<br> 
Les Saracatsanes sont une communauté de bergers hellénophones d'Albanie, de Bulgarie et de Grèce, qui étaient en transhumance à travers la péninsule des Balkans, jusqu'à la fermeture progressive des frontières à partir du début du XXe siècle. Ce peuple de nomades est étudié avec attention, en particulier par les ethnologues grecs qui les considèrent comme héritiers directs de la Grèce antique.
Costume de femme saracatsane
Monts Rhodope, Bulgarie, début du XXe siècle Bure, toile, laine, drap foulonné, fils dorés, laine. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
Les Saracatsanes sont une communauté de bergers hellénophones d'Albanie, de Bulgarie et de Grèce, qui étaient en transhumance à travers la péninsule des Balkans, jusqu'à la fermeture progressive des frontières à partir du début du XXe siècle. Ce peuple de nomades est étudié avec attention, en particulier par les ethnologues grecs qui les considèrent comme héritiers directs de la Grèce antique.
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<center>Dries Van Noten. Ensembles de jour.</center>Collection automne-hiver 2004-2005.
Jupe : laine et coton ; chemise : soie ; mitaine : laine. Manteau : alpaga et coton ; jupe : laine ; pull : laine.
Dries Van Noten, Anvers. <br>
Issu d'une famille de tailleurs, Dries Van Noten est diplômé de la prestigieuse Académie royale des beaux-arts d'Anvers. Il est l'un des membres des « Six d'Anvers », un groupe de jeunes stylistes belges qui se sont installés à Londres en 1986 pour y lancer leurs marques éponymes. Le créateur est réputé pour son éclectisme, marqué par la juxtaposition d’imprimés, de textures, de couleurs et de coupes.
Dries Van Noten. Ensembles de jour.
Collection automne-hiver 2004-2005. Jupe : laine et coton ; chemise : soie ; mitaine : laine. Manteau : alpaga et coton ; jupe : laine ; pull : laine. Dries Van Noten, Anvers.
Issu d'une famille de tailleurs, Dries Van Noten est diplômé de la prestigieuse Académie royale des beaux-arts d'Anvers. Il est l'un des membres des « Six d'Anvers », un groupe de jeunes stylistes belges qui se sont installés à Londres en 1986 pour y lancer leurs marques éponymes. Le créateur est réputé pour son éclectisme, marqué par la juxtaposition d’imprimés, de textures, de couleurs et de coupes.
122
<center>Bernhard Willhelm. Ensemble pour homme.</center>Robe, caleçon long, paire de bas.
Collection prêt-à-porter printemps-été 2009.
Allemagne.
Tunique (modèle Wiesloch), caleçon de ville (modèle de Haarot), paire de bas (modèle Creutz silk) et de mocassins.
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Bernhard Willhelm. Ensemble pour homme.
Robe, caleçon long, paire de bas. Collection prêt-à-porter printemps-été 2009. Allemagne. Tunique (modèle Wiesloch), caleçon de ville (modèle de Haarot), paire de bas (modèle Creutz silk) et de mocassins. Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
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<center>Franck Sorbier. Cape de la Servante.</center>Collection haute couture « L'Esprit des lieux » hiver 2021-2022. Laine bouillie.
Mucem, Marseille. Inv. 2022.9.10, don du fonds de dotation Sorbier
Ce grand couturier et maître d'art trouve son originalité dans sa double identité d'artiste et d'artisan. Le dessin de la cape de la Servante donne à voir le processus de fabrication du couturier. Le décor est composé de motifs géométriques caractéristiques de l'art populaire (rosaces, ronds, croix), tandis que la forme est inspirée des capes de bergers (coupe longue et droite à capuche). Derrière, Reproduction du dessin original de Franck Sorbier, Mucem, Marseille.
Franck Sorbier. Cape de la Servante.
Collection haute couture « L'Esprit des lieux » hiver 2021-2022. Laine bouillie. Mucem, Marseille. Inv. 2022.9.10, don du fonds de dotation Sorbier Ce grand couturier et maître d'art trouve son originalité dans sa double identité d'artiste et d'artisan. Le dessin de la cape de la Servante donne à voir le processus de fabrication du couturier. Le décor est composé de motifs géométriques caractéristiques de l'art populaire (rosaces, ronds, croix), tandis que la forme est inspirée des capes de bergers (coupe longue et droite à capuche). Derrière, Reproduction du dessin original de Franck Sorbier, Mucem, Marseille.
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<center>Manteau de berger, dit klasnik</center>Tartarevo, région de Haskovo, Bulgarie, XXe siècleLaine, galonMucem» collection d'ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don du comité d'amitié et de relations culturelles avec l'étranger
Manteau de berger, dit klasnik
Tartarevo, région de Haskovo, Bulgarie, XXe siècleLaine, galonMucem» collection d'ethnologie d’Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille, don du comité d'amitié et de relations culturelles avec l'étranger
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<center>Manteau de berger aroumain, dit kapa flokata.</center>Montagnes de Pinde, Épire, Grèce, XIXe siècle Skouti ou sayaki toisonné, laine de mouton, coton.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
Manteau de berger aroumain, dit kapa flokata.
Montagnes de Pinde, Épire, Grèce, XIXe siècle Skouti ou sayaki toisonné, laine de mouton, coton. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
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<center>Chloé par Clare Waiglit Keller. Blouson..</center>Collection automne 2017.
Empiècements contrastés en peau lainée, bord côtes en laine, fermeture en laiton.
Patrimoine Chloé, Paris
Chloé par Clare Waiglit Keller. Blouson..
Collection automne 2017. Empiècements contrastés en peau lainée, bord côtes en laine, fermeture en laiton. Patrimoine Chloé, Paris
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<center>Cape de berger, dite bunda.</center>Hortobagy, Hongrie, vers 1970 Peau de mouton racka.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille Inv.' DM H1986.64.1
Cette pièce qui couvre le corps du berger hongrois provient de Hortobagy, l'immense plaine de Hongrie orientale, consacrée en majeure partie à l'élevage au XXe siècle. Elle est appelée bunda (« fourrure » en français), et un dicton hongrois disait : « Sans bunda, un berger n'est pas berger. » Elle était portée avec le poil à l'intérieur pour se préserver du froid, ou bien à l'extérieur pour se protéger de la pluie.
Cape de berger, dite bunda.
Hortobagy, Hongrie, vers 1970 Peau de mouton racka. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille Inv.' DM H1986.64.1 Cette pièce qui couvre le corps du berger hongrois provient de Hortobagy, l'immense plaine de Hongrie orientale, consacrée en majeure partie à l'élevage au XXe siècle. Elle est appelée bunda (« fourrure » en français), et un dicton hongrois disait : « Sans bunda, un berger n'est pas berger. » Elle était portée avec le poil à l'intérieur pour se préserver du froid, ou bien à l'extérieur pour se protéger de la pluie.
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<center>Franck Sorbier. Gilet de la servante.</center>Collection haute couture « L'Esprit des lieux ». Hiver 2001-2022. Laine tressée, frange. Mucemt, Marseille. Don du fonds de dotation Sorbier
Franck Sorbier. Gilet de la servante.
Collection haute couture « L'Esprit des lieux ». Hiver 2001-2022. Laine tressée, frange. Mucemt, Marseille. Don du fonds de dotation Sorbier
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<center>Yves Saint. Laurent Ensembles</center>Collection haute couture automne-hiver 1999 Prototype, ateliers Colette et Georgette
Blouse : étamine blanche brodée (maison Gangue) ; Jupe : crêpe de laine (maison Robert Burg)
Musée Yves Saint Laurent Paris,
Yves Saint. Laurent Ensembles
Collection haute couture automne-hiver 1999 Prototype, ateliers Colette et Georgette Blouse : étamine blanche brodée (maison Gangue) ; Jupe : crêpe de laine (maison Robert Burg) Musée Yves Saint Laurent Paris,
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<center>Yves Saint. Laurent Ensembles</center>Collection haute couture automne-hiver 1999 Prototype, ateliers Georgette et Durandaud
Blouse : étamine de laine (maison Gandini) brodée (maison Lesage) ; jupe : velours de soie (maison Durandaud).
Musée Yves Saint Laurent Paris.<br> Yves Saint Laurent participe à la redécouverte de la blouse roumaine en la transformant en pièce de haute couture dans sa collection de l’automne-hiver 1981.
L’ensemble exerce une influence considérable sur tous les couturiers jusqu’aujourd’hui. Yves Saint Laurent en livre à nouveau plusieurs versions dans la collection de l’automne-hiver 1999, avec une palette de couleurs différente.
Yves Saint. Laurent Ensembles
Collection haute couture automne-hiver 1999 Prototype, ateliers Georgette et Durandaud Blouse : étamine de laine (maison Gandini) brodée (maison Lesage) ; jupe : velours de soie (maison Durandaud). Musée Yves Saint Laurent Paris.
Yves Saint Laurent participe à la redécouverte de la blouse roumaine en la transformant en pièce de haute couture dans sa collection de l’automne-hiver 1981. L’ensemble exerce une influence considérable sur tous les couturiers jusqu’aujourd’hui. Yves Saint Laurent en livre à nouveau plusieurs versions dans la collection de l’automne-hiver 1999, avec une palette de couleurs différente.
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<center>Yves Saint. Laurent Ensembles</center>
Yves Saint. Laurent Ensembles
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<center>Philippe Guilet. Chapeau de Calusar.</center>100 % RO Project.
Collection couture d'exception « Préjugés ». Roumanie, 2011-2012.
Chapeau : feutre, paillettes, perles multicolores, ruban de satin, velours de soie, glands de soie.
Musée de la municipalité de Bucarest, Bucarest
Philippe Guilet. Chapeau de Calusar.
100 % RO Project. Collection couture d'exception « Préjugés ». Roumanie, 2011-2012. Chapeau : feutre, paillettes, perles multicolores, ruban de satin, velours de soie, glands de soie. Musée de la municipalité de Bucarest, Bucarest
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<center>Chapeau de jeune homme</center>Salva, région de Cluj, Roumanie Milieu du XXe siècle.
Feutre, velours, perles, plumes de paon.
Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
Chapeau de jeune homme
Salva, région de Cluj, Roumanie Milieu du XXe siècle. Feutre, velours, perles, plumes de paon. Mucem, collection d’ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille
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<center>Philippe Guilet. </center>Carmen.
Robe : jersey métallique, ras de cou de Bistrica, vison ; gants cuivrés en dentelle de cuir. <br> Ancien collaborateur de Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld et Thierry Mugler, Philippe Guilet a travaillé avec des artisans et designers roumains, dans une logique de co-construction, pour une réinterprétation de leur patrimoine conjuguant modernité et savoir-faire traditionnels. Il baptise cette collection « Préjugés », pour en prendre mieux le contrepied et rendre hommage à la Roumanie.
Musée de la municipalité de Bucarest, Bucarest
Philippe Guilet.
Carmen. Robe : jersey métallique, ras de cou de Bistrica, vison ; gants cuivrés en dentelle de cuir.
Ancien collaborateur de Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld et Thierry Mugler, Philippe Guilet a travaillé avec des artisans et designers roumains, dans une logique de co-construction, pour une réinterprétation de leur patrimoine conjuguant modernité et savoir-faire traditionnels. Il baptise cette collection « Préjugés », pour en prendre mieux le contrepied et rendre hommage à la Roumanie. Musée de la municipalité de Bucarest, Bucarest
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<center>Philippe Guilet. </center>Matüda.
Manteau : astrakan, agneau pongé, broderie ; jupe : cuir brodé, astrakan
100 % RO Project, collection couture d’exception « Préjugés » Roumanie, 2011-2012.
Philippe Guilet.
Matüda. Manteau : astrakan, agneau pongé, broderie ; jupe : cuir brodé, astrakan 100 % RO Project, collection couture d’exception « Préjugés » Roumanie, 2011-2012.
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<center>Philippe Guilet. </center>Combinaison : lainage, galons de dentelle ; bottines brodées..<br> Derrière, Gilet d’homme, dit bondita.
Fabriqué par Padura Elisabeth, la mère du donateur, pour fêter l'entrée à l'université Bucovine de celui-ci Capu Câmpului, région de Suceava, Roumanie, 1940.
Feutrine de laine, cordonnet, tissé imitation astrakan.
Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
Philippe Guilet.
Combinaison : lainage, galons de dentelle ; bottines brodées..
Derrière, Gilet d’homme, dit bondita. Fabriqué par Padura Elisabeth, la mère du donateur, pour fêter l'entrée à l'université Bucovine de celui-ci Capu Câmpului, région de Suceava, Roumanie, 1940. Feutrine de laine, cordonnet, tissé imitation astrakan. Mucem, collection d'ethnologie d'Europe, dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Marseille.
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