Musée des Beaux-Arts : Exposition Marseille au XVIIIe siècle.

<center>Le palais Longchamp.</center>Le palais, inauguré en 1869, a été construit pour être le point d'arrivée des eaux de la Durance, détournées afin d'alimenter la ville de Marseille, qui connaissait alors des problèmes d'approvisionnement en eau. Plusieurs projets de
Le palais Longchamp.
Le palais, inauguré en 1869, a été construit pour être le point d'arrivée des eaux de la Durance, détournées afin d'alimenter la ville de Marseille, qui connaissait alors des problèmes d'approvisionnement en eau. Plusieurs projets de "château d'eau" furent élaborés au XIXe siècle pour aménager le plateau Longchamp. C'est celui d'Henri Espérandieu qui fut retenu en 1861, avec de nouveaux dessins associant un château d'eau avec cascades, immortalisant l'arrivée des eaux de la Durance à Marseille, un muséum d'Histoire naturelle à droite, un musée des Beaux-Arts à gauche et des jardins en liaison avec le jardin d'acclimatation déjà existant.
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<center>MARSEILLE AU XVIIIe SIECLE. Les années de l'Académie de peinture et de sculpture. 1753 -1793</center>Marseille est au XVIIIe siècle le plus dynamique des ports français et par sa population la troisième ville du royaume. Par son paysage urbain fortement marqué par les grandes réalisations du siècle précédent, Marseille demeure au siècle des Lumières une ville baroque. Le peintre Michel Serre est le parfait exemple de cette continuité. Sa remarquable longévité artistique couvre le règne de Louis XIV, la Régence et le début du règne de Louis XV. Il domine la scène artistique locale jusqu'à sa mort en 1733. Il est enfin l'irremplaçable témoin de la peste qui décime la ville en 1720.<br>
Frappée comme toutes les autres activités, la création mettra plus de temps que d'autres à se relever de la tragédie. Dans la seconde moitié du siècle s'affirme le renouveau du milieu artistique marseillais. Deux personnalités extérieures aux parcours très différents, Joseph Vernet et Michel-François Dandré-Bardon vont y jouer un rôle déterminant. En 1753, dans le cadre de (a grande commande royale des vues des Ports de France, Joseph Vernet s'installe pour une année à Marseille. Sa peinture va connaître un immense succès auprès des peintres et des amateurs et les deux vues du port qu'il exécute sur place vont fixer pour longtemps la façon de représenter la ville. Cette même année est officialisée la création de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille. Le peintre Michel Dandré-Bardon qui en acceptera bientôt la direction, en sera pendant 30 ans l'âme et l'infatigable soutien.<br>
La nouvelle académie était avant tout un lieu d'enseignement et d'apprentissage des arts du dessin. Ses plus brillants élèves remporteront à Paris la récompense suprême auquel pouvait aspirer un artiste, le Grand Prix, qui leur ouvrait les portes de l'Académie de France à Rome et l'opportunité d'une carrière nationale. Elle allait fournir aux célèbres manufactures marseillaises de faïence, d'indiennes ou de toiles peintes un personnel exercé et qualifié. En tentant d'entretenir un réseau d'amateurs ou de mécènes, en assurant l'accueil des artistes de passage, elle voulut favoriser l'ouverture du milieu local à de plus larges horizons. Au cours des quarante années de son existence, l'Académie de peinture et sculpture fut au cœur de la vie artistique marseillaise.
MARSEILLE AU XVIIIe SIECLE. Les années de l'Académie de peinture et de sculpture. 1753 -1793
Marseille est au XVIIIe siècle le plus dynamique des ports français et par sa population la troisième ville du royaume. Par son paysage urbain fortement marqué par les grandes réalisations du siècle précédent, Marseille demeure au siècle des Lumières une ville baroque. Le peintre Michel Serre est le parfait exemple de cette continuité. Sa remarquable longévité artistique couvre le règne de Louis XIV, la Régence et le début du règne de Louis XV. Il domine la scène artistique locale jusqu'à sa mort en 1733. Il est enfin l'irremplaçable témoin de la peste qui décime la ville en 1720.
Frappée comme toutes les autres activités, la création mettra plus de temps que d'autres à se relever de la tragédie. Dans la seconde moitié du siècle s'affirme le renouveau du milieu artistique marseillais. Deux personnalités extérieures aux parcours très différents, Joseph Vernet et Michel-François Dandré-Bardon vont y jouer un rôle déterminant. En 1753, dans le cadre de (a grande commande royale des vues des Ports de France, Joseph Vernet s'installe pour une année à Marseille. Sa peinture va connaître un immense succès auprès des peintres et des amateurs et les deux vues du port qu'il exécute sur place vont fixer pour longtemps la façon de représenter la ville. Cette même année est officialisée la création de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille. Le peintre Michel Dandré-Bardon qui en acceptera bientôt la direction, en sera pendant 30 ans l'âme et l'infatigable soutien.
La nouvelle académie était avant tout un lieu d'enseignement et d'apprentissage des arts du dessin. Ses plus brillants élèves remporteront à Paris la récompense suprême auquel pouvait aspirer un artiste, le Grand Prix, qui leur ouvrait les portes de l'Académie de France à Rome et l'opportunité d'une carrière nationale. Elle allait fournir aux célèbres manufactures marseillaises de faïence, d'indiennes ou de toiles peintes un personnel exercé et qualifié. En tentant d'entretenir un réseau d'amateurs ou de mécènes, en assurant l'accueil des artistes de passage, elle voulut favoriser l'ouverture du milieu local à de plus larges horizons. Au cours des quarante années de son existence, l'Académie de peinture et sculpture fut au cœur de la vie artistique marseillaise.
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<center>Plan géométral de la ville de Marseille. </center>Elie-Marie Pierron. Amiens, 1732 – Paris, 1800.
et de ses faubourgs avec le projet d’agrandissement, 1785-1787. Gravure sur cuivre. Marseille, bibliothèque municipale à vocation régionale.
Plan géométral de la ville de Marseille.
Elie-Marie Pierron. Amiens, 1732 – Paris, 1800. et de ses faubourgs avec le projet d’agrandissement, 1785-1787. Gravure sur cuivre. Marseille, bibliothèque municipale à vocation régionale.
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<center>Jean-Joseph Kapeller</center>Marseille, 1706 - Marseille. 1790
Le Port de Marseille lors de rembarquement des munitions pour l'expédition de 11 le Minorque, sous les ordres du maréchal de Richelieu, 1756. Huile sur toile. Ce tableau rend compte d'un épisode de la guerre de Sept Ans contre les Anglais, le départ de la victorieuse expédition française de Minorque. Le Mercure de France d'octobre 1756 en donne le titre exact : le Port de Marseille, et l'Embarquement des munitions de guerre et de bouche, que ion a fait pour l'expédition de l’isle Minorque, par les ordres et en présence de M. le Maréchal de Richelieu. Il s'agit peut-être du morceau de réception à l'Académie de peinture de Marseille de Joseph Kapeller qui en fut l'un des fondateurs en 1752, et où il devait occuper de nombreux postes. L'œuvre fut montrée au public marseillais pour la première fois lors de l'exposition annuelle des œuvres des membres de l'académie à l'arsenal, en août 1756. Trois ans après son passage à Marseille, elle témoignait de l'écho sur le milieu local des deux célèbres vues du de Marseille réalisées par Joseph Vernet.
Jean-Joseph Kapeller
Marseille, 1706 - Marseille. 1790 Le Port de Marseille lors de rembarquement des munitions pour l'expédition de 11 le Minorque, sous les ordres du maréchal de Richelieu, 1756. Huile sur toile. Ce tableau rend compte d'un épisode de la guerre de Sept Ans contre les Anglais, le départ de la victorieuse expédition française de Minorque. Le Mercure de France d'octobre 1756 en donne le titre exact : le Port de Marseille, et l'Embarquement des munitions de guerre et de bouche, que ion a fait pour l'expédition de l’isle Minorque, par les ordres et en présence de M. le Maréchal de Richelieu. Il s'agit peut-être du morceau de réception à l'Académie de peinture de Marseille de Joseph Kapeller qui en fut l'un des fondateurs en 1752, et où il devait occuper de nombreux postes. L'œuvre fut montrée au public marseillais pour la première fois lors de l'exposition annuelle des œuvres des membres de l'académie à l'arsenal, en août 1756. Trois ans après son passage à Marseille, elle témoignait de l'écho sur le milieu local des deux célèbres vues du de Marseille réalisées par Joseph Vernet.
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<center></center>Le Port de Marseille lors de rembarquement des munitions pour l'expédition de l'île de Minorque, sous les ordres du maréchal de Richelieu
Le Port de Marseille lors de rembarquement des munitions pour l'expédition de l'île de Minorque, sous les ordres du maréchal de Richelieu
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<center></center>Le Port de Marseille lors de rembarquement des munitions pour l'expédition de l'île de Minorque, sous les ordres du maréchal de Richelieu
Le Port de Marseille lors de rembarquement des munitions pour l'expédition de l'île de Minorque, sous les ordres du maréchal de Richelieu
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<center>Aulagnier.</center>Aulagnier. Marseille, ? – Marseille, 1767.
Les perspectives de la ville de Marseille et de ses environs prises du côté de la belle vue de la plaine Saint Michel.
Vers 1750 – 1760. Gravure sur cuivre. Marseille, Chambre de Commerce et d’Industrie, musée de la Marine et de l’Economie.
Aulagnier.
Aulagnier. Marseille, ? – Marseille, 1767. Les perspectives de la ville de Marseille et de ses environs prises du côté de la belle vue de la plaine Saint Michel. Vers 1750 – 1760. Gravure sur cuivre. Marseille, Chambre de Commerce et d’Industrie, musée de la Marine et de l’Economie.
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<center>L’entrée du port de Marseille.</center>Suiveur de Joseph Vernet. 1754. Huile sur toile. Metz, musée de la Cour d’Or. En octobre 1753 le peintre Joseph Vernet s'installe pour quelques mois à Marseille pour réaliser, dans le cadre de la fameuse commande royale de la série des ports de France qui lui a été confiée, les deux tableaux qui vont être consacrés à la représentation du port de Marseille. Ces toiles qui connaîtront un grand succès fixent désormais la manière de représenter la ville résumée à son port. Dès 1756 le peintre Joseph Kapeller s'en inspire pour son morceau de réception à l'Académie de peinture de Marseille : Le Port de Marseille lors de l'embarquement des munitions pour l'expédition de l'île Minorque.
Le court séjour de Vernet, qui est déjà un peintre célèbre et connu des amateurs marseillais parmi lesquels il compte déjà des clients, va susciter un engouement général. On retrouve les tableaux du maître dans les plus grandes collections marseillaises de l'époque, celles des Borély, (Tempête, Marseille, musée des Beaux-Arts), de Nicolas Poulhariez {Tempête, Accrington, Hayworth art Gallery) ou de Pierre Augustin Guys. Les artistes comme Kapeller, Lacroix de Marseille, Henry d'Arles, Volaire, David de Marseille, vont à sa suite, multiplier les thèmes de prédilection du grand maître : vues de ports, tempêtes et naufrages, paysages aux ruines antiques. L'influence de Vernet est si forte sur le milieu local qu'elle se retrouve jusque dans le décor des productions faïencières de Marseille.
L’entrée du port de Marseille.
Suiveur de Joseph Vernet. 1754. Huile sur toile. Metz, musée de la Cour d’Or. En octobre 1753 le peintre Joseph Vernet s'installe pour quelques mois à Marseille pour réaliser, dans le cadre de la fameuse commande royale de la série des ports de France qui lui a été confiée, les deux tableaux qui vont être consacrés à la représentation du port de Marseille. Ces toiles qui connaîtront un grand succès fixent désormais la manière de représenter la ville résumée à son port. Dès 1756 le peintre Joseph Kapeller s'en inspire pour son morceau de réception à l'Académie de peinture de Marseille : Le Port de Marseille lors de l'embarquement des munitions pour l'expédition de l'île Minorque. Le court séjour de Vernet, qui est déjà un peintre célèbre et connu des amateurs marseillais parmi lesquels il compte déjà des clients, va susciter un engouement général. On retrouve les tableaux du maître dans les plus grandes collections marseillaises de l'époque, celles des Borély, (Tempête, Marseille, musée des Beaux-Arts), de Nicolas Poulhariez {Tempête, Accrington, Hayworth art Gallery) ou de Pierre Augustin Guys. Les artistes comme Kapeller, Lacroix de Marseille, Henry d'Arles, Volaire, David de Marseille, vont à sa suite, multiplier les thèmes de prédilection du grand maître : vues de ports, tempêtes et naufrages, paysages aux ruines antiques. L'influence de Vernet est si forte sur le milieu local qu'elle se retrouve jusque dans le décor des productions faïencières de Marseille.
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<center>L’entrée du port de Marseille.</center>
L’entrée du port de Marseille.
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L’entrée du port de Marseille.
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<center>L’entrée du port de Marseille.</center>
L’entrée du port de Marseille.
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<center>LA GLOIRE DE JOSEPH VERNET. Forts et marines.</center>En octobre 1753 le peintre Joseph Vernet s'installe pour quelques mois à Marseille pour réaliser, dans le cadre de la fameuse commande royale de la série des ports de France qui lui a été confiée, les deux tableaux qui vont être consacrés à la représentation du port de Marseille. Ces toiles qui connaîtront un grand succès fixent désormais la manière de représenter la ville résumée à son port. Dès 1756 le peintre Joseph Kapeller s'en inspire pour son morceau de réception à l'Académie de peinture de Marseille : Le Port de Marseille lors de l'embarquement des munitions pour l'expédition de l'île Minorque.
Le court séjour de Vernet, qui est déjà un peintre célèbre et connu des amateurs marseillais parmi lesquels il compte déjà des clients, va susciter un engouement général. On retrouve les tableaux du maître dans les plus grandes collections marseillaises de l'époque, celles des Borély, (Tempête, Marseille, musée des Beaux-Arts), de Nicolas Poulhariez {Tempête, Accrington, Hayworth art Gallery) ou de Pierre Augustin Guys. Les artistes comme Kapeller, Lacroix de Marseille, Henry d'Arles, Volaire, David de Marseille, vont à sa suite, multiplier les thèmes de prédilection du grand maître : vues de ports, tempêtes et naufrages, paysages aux ruines antiques. L'influence de Vernet est si forte sur le milieu local qu'elle se retrouve jusque dans le décor des productions faïencières de Marseille.
LA GLOIRE DE JOSEPH VERNET. Forts et marines.
En octobre 1753 le peintre Joseph Vernet s'installe pour quelques mois à Marseille pour réaliser, dans le cadre de la fameuse commande royale de la série des ports de France qui lui a été confiée, les deux tableaux qui vont être consacrés à la représentation du port de Marseille. Ces toiles qui connaîtront un grand succès fixent désormais la manière de représenter la ville résumée à son port. Dès 1756 le peintre Joseph Kapeller s'en inspire pour son morceau de réception à l'Académie de peinture de Marseille : Le Port de Marseille lors de l'embarquement des munitions pour l'expédition de l'île Minorque. Le court séjour de Vernet, qui est déjà un peintre célèbre et connu des amateurs marseillais parmi lesquels il compte déjà des clients, va susciter un engouement général. On retrouve les tableaux du maître dans les plus grandes collections marseillaises de l'époque, celles des Borély, (Tempête, Marseille, musée des Beaux-Arts), de Nicolas Poulhariez {Tempête, Accrington, Hayworth art Gallery) ou de Pierre Augustin Guys. Les artistes comme Kapeller, Lacroix de Marseille, Henry d'Arles, Volaire, David de Marseille, vont à sa suite, multiplier les thèmes de prédilection du grand maître : vues de ports, tempêtes et naufrages, paysages aux ruines antiques. L'influence de Vernet est si forte sur le milieu local qu'elle se retrouve jusque dans le décor des productions faïencières de Marseille.
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<center>Joseph Vernet. </center>Avignon, 1714 – Paris, 1789.
Les cascatelles de Tivoli.
Huile sur toile. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.
Joseph Vernet.
Avignon, 1714 – Paris, 1789. Les cascatelles de Tivoli. Huile sur toile. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.
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<center>Les cascatelles de Tivoli.</center>
Les cascatelles de Tivoli.
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<center>Lacroix de Marseille</center>Marseille. Vers 1700 - Berlin, Vers 1782
Paysage animé
Huile sur toile. Besançon, musée des beaux-arts.
Lacroix de Marseille
Marseille. Vers 1700 - Berlin, Vers 1782 Paysage animé Huile sur toile. Besançon, musée des beaux-arts.
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<center>Paysage animé</center>
Paysage animé
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<center>Pierre-Jacques Volaire. </center>Toulon, 1729 - Naples, 1799. La Cascade. 1768, huile sur toile.
 Toulon, musée d'Art.
Pierre-Jacques Volaire.
Toulon, 1729 - Naples, 1799. La Cascade. 1768, huile sur toile. Toulon, musée d'Art.
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<center>Pierre-Jacques Volaire.</center>Toulon, 1729 - Naples, 1799. La Cascade, 1768, huile sur toile. Toulon, musée d'Art.
Pierre-Jacques Volaire.
Toulon, 1729 - Naples, 1799. La Cascade, 1768, huile sur toile. Toulon, musée d'Art.
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<center>La Cascade.</center>1768, huile sur toile.
Pierre-Jacques Volaire, Toulon, 1729 - Naples, 1799.
Toulon, musée d'Art.
La Cascade.
1768, huile sur toile. Pierre-Jacques Volaire, Toulon, 1729 - Naples, 1799. Toulon, musée d'Art.
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<center>Joseph Vernet. </center>La Tempête. 1754. Huile sur toile. Accrington, Haworth Art Gallery. Lors de ses différents séjours à Marseille (1752 et 1753), Vernet reçut la commande de tableaux de la part de plusieurs collectionneurs. Nicolas de Poulhariez, un riche négociant, lui achète deux toiles : Les Baigneuses et Le Lever de soleil. Dans les collections de cet amateur figurent également une Vue de Gênes et cette tempête. Cette œuvre n'aurait pas été exécutée directement pour le négociant, mais cédée à celui-ci par un autre amateur. Quelques années plus tard, en 1759, Poulhariez achètera encore deux autres tableaux de Vernet : La Pêche à la ligne et le Retour de la pêche.
La Tempête, datée de 1754 est l’une des plus belles marines de Vernet. Sa composition sera reprise en partie par ses élèves ou ses émules tel Henry d'Arles qui s'en est sans doute inspiré pour son morceau de réception à l'Académie de Marseille en 1756.
Joseph Vernet.
La Tempête. 1754. Huile sur toile. Accrington, Haworth Art Gallery. Lors de ses différents séjours à Marseille (1752 et 1753), Vernet reçut la commande de tableaux de la part de plusieurs collectionneurs. Nicolas de Poulhariez, un riche négociant, lui achète deux toiles : Les Baigneuses et Le Lever de soleil. Dans les collections de cet amateur figurent également une Vue de Gênes et cette tempête. Cette œuvre n'aurait pas été exécutée directement pour le négociant, mais cédée à celui-ci par un autre amateur. Quelques années plus tard, en 1759, Poulhariez achètera encore deux autres tableaux de Vernet : La Pêche à la ligne et le Retour de la pêche. La Tempête, datée de 1754 est l’une des plus belles marines de Vernet. Sa composition sera reprise en partie par ses élèves ou ses émules tel Henry d'Arles qui s'en est sans doute inspiré pour son morceau de réception à l'Académie de Marseille en 1756.
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<center>La Tempête. </center>
La Tempête.
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<center>Joseph Vernet. </center>Avignon, 1714 – Paris, 1789.
Les Baigneuses.
Huile sur toile. Nîmes, musée des Beaux-Arts.
Joseph Vernet.
Avignon, 1714 – Paris, 1789. Les Baigneuses. Huile sur toile. Nîmes, musée des Beaux-Arts.
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<center>Les Baigneuses.</center>
Les Baigneuses.
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<center>Jean Henry dit Henry d'Arles,</center>Arles, 1734 – Marseille, 1784.
Tempête, 1756. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Appelé à Marseille par le peintre Kapeller, Jean Henry dit Henry d'Arles, assista aux premiers pas de l'école de dessin de l'académie en tant qu'élève et obtint le premier prix lors de la première remise des récompenses en 1753. Il devint l'aide de Vernet quand celui-ci travailla à la réalisation de ses vues du port de Marseille et resta marqué à jamais par cet apprentissage. Après un premier voyage en Italie, revenu à Marseille en 1756, il présenta à l'académie comme morceau de réception ce tableau, véritable hommage à l'art de Vernet.
Jean Henry dit Henry d'Arles,
Arles, 1734 – Marseille, 1784. Tempête, 1756. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Appelé à Marseille par le peintre Kapeller, Jean Henry dit Henry d'Arles, assista aux premiers pas de l'école de dessin de l'académie en tant qu'élève et obtint le premier prix lors de la première remise des récompenses en 1753. Il devint l'aide de Vernet quand celui-ci travailla à la réalisation de ses vues du port de Marseille et resta marqué à jamais par cet apprentissage. Après un premier voyage en Italie, revenu à Marseille en 1756, il présenta à l'académie comme morceau de réception ce tableau, véritable hommage à l'art de Vernet.
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<center>Tempête</center>
Tempête
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<center>Joseph Vernet. </center>Avignon, 1714 – Paris, 1789.
Marine par temps calme.
Vers 1748. Lille, palais des Beaux-Arts.
Joseph Vernet.
Avignon, 1714 – Paris, 1789. Marine par temps calme. Vers 1748. Lille, palais des Beaux-Arts.
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<center>Marine par temps calme.</center>
Marine par temps calme.
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<center>Joseph Vernet. </center>Avignon, 1714 – Paris, 1789. Une Tempête. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Joseph Vernet.
Avignon, 1714 – Paris, 1789. Une Tempête. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
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<center> Une Tempête.</center>
Une Tempête.
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<center>Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille</center>Marseille. Vers 1700 - Berlin. Vers 1782
Marine de nuit,
Vers 1765
Huile sur bois
Dijon. Musée des Beaux-Arts.
Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille
Marseille. Vers 1700 - Berlin. Vers 1782 Marine de nuit, Vers 1765 Huile sur bois Dijon. Musée des Beaux-Arts.
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<center>Marine de nuit</center>
Marine de nuit
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<center>Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille</center>Vers 1700 - Berlin. Vers 1782
Bord de mer
Huile sur bois
Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille
Vers 1700 - Berlin. Vers 1782 Bord de mer Huile sur bois Marseille. Musée des Beaux-Arts.
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<center>Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille</center>Marseille. Vers 1700 - Berlin. Vers 1782
Marine avec le temple de l’acide bille à Tivoli. 
Huile sur bois
Attribué au musée du Louvre par l’Office des biens et intérêts privés 1951. Déposé au musée de l’hôtel Sandelin à Saint-Omer par arrêté du ministère d’État aux affaires culturelles du 8 avril 1959. Saint-Omer, musée de l’hôtel Sandelin.
Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille
Marseille. Vers 1700 - Berlin. Vers 1782 Marine avec le temple de l’acide bille à Tivoli. Huile sur bois Attribué au musée du Louvre par l’Office des biens et intérêts privés 1951. Déposé au musée de l’hôtel Sandelin à Saint-Omer par arrêté du ministère d’État aux affaires culturelles du 8 avril 1959. Saint-Omer, musée de l’hôtel Sandelin.
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<center>Marine avec le temple de l’acide bille à Tivoli. </center>
Marine avec le temple de l’acide bille à Tivoli.
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<center>Philippe-Jacques de Loutherbourg.</center>Strasbourg, 1740 – Chiswick (Royaume-Uni), 1812. 
Naufrage.
1769. Huile sur toile. Musée de Dieppe.
Philippe-Jacques de Loutherbourg.
Strasbourg, 1740 – Chiswick (Royaume-Uni), 1812. Naufrage. 1769. Huile sur toile. Musée de Dieppe.
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<center>Naufrage.</center>
Naufrage.
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<center>Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille</center>Marseille. Vers 1700 - Berlin. Vers 1782
Paysage maritime méridional au matin.
1750. Huile sur toile. Staatliche Kunsthalle.
Charles-François Grenier De Lacroix, dit Lacroix de Marseille
Marseille. Vers 1700 - Berlin. Vers 1782 Paysage maritime méridional au matin. 1750. Huile sur toile. Staatliche Kunsthalle.
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<center>Paysage maritime méridional au matin.</center>
Paysage maritime méridional au matin.
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<center>Jean-Baptiste Tierce.</center>Rouen, 1737 – Florence, 1794 ?
Une tempête.
Huile sur toile. Toulouse, musée des Augustins.
Jean-Baptiste Tierce.
Rouen, 1737 – Florence, 1794 ? Une tempête. Huile sur toile. Toulouse, musée des Augustins.
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<center>Une tempête.</center>
Une tempête.
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<center>Jean-Baptiste Tierce.</center>Rouen, 1737 – Florence, 1794 ?
Ruine de Paestum.
Huile sur toile. Toulouse, musée des Augustins.
Jean-Baptiste Tierce.
Rouen, 1737 – Florence, 1794 ? Ruine de Paestum. Huile sur toile. Toulouse, musée des Augustins.
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<center>DE L'ECOLE ACADEMIQUE DE DESSIN A L'ACADEMIE DE PEINTURE ET SCULPTURE DE MARSEILLE</center>À Marseille, vers 1745-1750, quelques artistes regroupés  autour du  sculpteur Jean-Michel Verdiguier prirent l'habitude de dessiner devant un modèle vivant pour se perfectionner dans leurs arts. L'idée de créer alors une école académique basée sur l'enseignement du dessin prit rapidement corps, avec sans doute le soutien et l'aide du peintre Michel Dandré-Bardon. Cela fut chose faite dès l'été 1752. Le 28 décembre suivant, le duc de Villars, gouverneur de Provence, autorisait et confirmait officiellement son établissement et en devenait le protecteur. Après l'instauration de statuts et d'un premier règlement, la séance inaugurale de l'école eut lieu en janvier 1753 dans une salle de l'arsenal, en présence des autorités de la ville, de l'intendant de la Provence, des membres de l'Académie de Belles-Lettres, entourés des professeurs et des élèves.<br>
Outre les cours dispensés par des enseignants spécialisés, l'Ecole académique, appelée plus tard Académie de peinture et de sculpture, était aussi composée d'artistes (les associés académiciens) ou de personnalités publiques de premier rang, de province et de Paris (les amateurs honoraires) capables d'apporter leur soutien artistique, moral ou financier, tel le comte de Saint-Florentin (futur duc de la Vrillière) qui fut un défenseur influent de l'École auprès de la Cour et des ministres du Roi.<br>
L'école était dirigée par des directeurs désignés parmi les professeurs qui assuraient cette fonction alternativement, et par un directeur perpétuel, choisi parmi les membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture qui supervisait le bon fonctionnement de l'École depuis Paris en prodiguant conseils et remarques. Dandré-Bardon fut le premier véritable directeur perpétuel de 1754 à 1783. Il sera remplacé à ce poste par le premier peintre du Roi, Jean-Baptiste-Marie Pierre, de 1784 à 1789. Son adjoint Jean-Jacques Bachelier, s'acquitta ensuite seul de cette tâche à partir de 1790 jusqu'à la suppression des académies en 1793.
DE L'ECOLE ACADEMIQUE DE DESSIN A L'ACADEMIE DE PEINTURE ET SCULPTURE DE MARSEILLE
À Marseille, vers 1745-1750, quelques artistes regroupés autour du sculpteur Jean-Michel Verdiguier prirent l'habitude de dessiner devant un modèle vivant pour se perfectionner dans leurs arts. L'idée de créer alors une école académique basée sur l'enseignement du dessin prit rapidement corps, avec sans doute le soutien et l'aide du peintre Michel Dandré-Bardon. Cela fut chose faite dès l'été 1752. Le 28 décembre suivant, le duc de Villars, gouverneur de Provence, autorisait et confirmait officiellement son établissement et en devenait le protecteur. Après l'instauration de statuts et d'un premier règlement, la séance inaugurale de l'école eut lieu en janvier 1753 dans une salle de l'arsenal, en présence des autorités de la ville, de l'intendant de la Provence, des membres de l'Académie de Belles-Lettres, entourés des professeurs et des élèves.
Outre les cours dispensés par des enseignants spécialisés, l'Ecole académique, appelée plus tard Académie de peinture et de sculpture, était aussi composée d'artistes (les associés académiciens) ou de personnalités publiques de premier rang, de province et de Paris (les amateurs honoraires) capables d'apporter leur soutien artistique, moral ou financier, tel le comte de Saint-Florentin (futur duc de la Vrillière) qui fut un défenseur influent de l'École auprès de la Cour et des ministres du Roi.
L'école était dirigée par des directeurs désignés parmi les professeurs qui assuraient cette fonction alternativement, et par un directeur perpétuel, choisi parmi les membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture qui supervisait le bon fonctionnement de l'École depuis Paris en prodiguant conseils et remarques. Dandré-Bardon fut le premier véritable directeur perpétuel de 1754 à 1783. Il sera remplacé à ce poste par le premier peintre du Roi, Jean-Baptiste-Marie Pierre, de 1784 à 1789. Son adjoint Jean-Jacques Bachelier, s'acquitta ensuite seul de cette tâche à partir de 1790 jusqu'à la suppression des académies en 1793.
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<center>Alexandre Roslin</center>Malmö [Suède], 1718 - Paris. 1793
Portrait de Michel-François Dandré-Bardon,
1756. Huile sur toile. Versailles. Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon. Dandré-Bardon a été le Directeur perpétuel de l'académie de peinture et de sculpture de Marseille de 1754 à sa mort en 1783. Par ses activités d'enseignement et de théoricien plus que par sa peinture, il fut une des figures de premier plan des institutions artistiques de son temps. Depuis Paris, où ce provençal s'était établi et fait carrière, il soutint, conseilla et défendit l'académie de peinture de Marseille, dont il fut l'irremplaçable figure tutélaire.
Alexandre Roslin
Malmö [Suède], 1718 - Paris. 1793 Portrait de Michel-François Dandré-Bardon, 1756. Huile sur toile. Versailles. Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon. Dandré-Bardon a été le Directeur perpétuel de l'académie de peinture et de sculpture de Marseille de 1754 à sa mort en 1783. Par ses activités d'enseignement et de théoricien plus que par sa peinture, il fut une des figures de premier plan des institutions artistiques de son temps. Depuis Paris, où ce provençal s'était établi et fait carrière, il soutint, conseilla et défendit l'académie de peinture de Marseille, dont il fut l'irremplaçable figure tutélaire.
43
<center>Guillaume Voiriot</center>Paris. 1713 - Paris. 1799
Portrait de Jean-Baptiste-Marie Pierre, 1755-1756. Huile sur toile. Versailles. Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon.  Dépôt Du Musée du Louvre. Premier peintre du Roi depuis 1770, Jean-Baptiste Marie Pierre prit la direction de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille à la mort de Dandré-Bardon en 1783. Contrairement à son prédécesseur, son action et son investissement personnel furent plus modestes. Pour l'aider dans cette fonction, il prit comme adjoint, Jean-Jacques Bachelier, un de ses anciens élèves et fondateur de l'École gratuite de dessin à Paris en 1753.
Guillaume Voiriot
Paris. 1713 - Paris. 1799 Portrait de Jean-Baptiste-Marie Pierre, 1755-1756. Huile sur toile. Versailles. Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon. Dépôt Du Musée du Louvre. Premier peintre du Roi depuis 1770, Jean-Baptiste Marie Pierre prit la direction de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille à la mort de Dandré-Bardon en 1783. Contrairement à son prédécesseur, son action et son investissement personnel furent plus modestes. Pour l'aider dans cette fonction, il prit comme adjoint, Jean-Jacques Bachelier, un de ses anciens élèves et fondateur de l'École gratuite de dessin à Paris en 1753.
44
<center>Maurice-Quentin de La Tour</center>Saint-Quentin. 1704 - Saint-Quentin. 1788
Portrait d'Honoré-Armand, duc de Villars, 1743. Pastel sur papier. Aix-en-Provence. Musée Granet. Le duc de Villars a été gouverneur de Provence de 1734 à 1770. Protecteur de l'Académie des Belles Lettres de Marseille à la mort de son père, il devint également en décembre 1752, celui de la nouvelle école de dessin, qui ne portait pas encore officiellement le nom d'académie. Tout au long de ces années, il veillera à la bonne marche de cet établissement, soutenant avec bienveillance les demandes des directeurs, notamment pour qu'ils obtiennent les lettres patentes officialisant leur institution et trouvent des locaux pour accueillir leur académie. A sa mort le titre de protecteur sera transmis au directeur des bâtiments du Roi.
Maurice-Quentin de La Tour
Saint-Quentin. 1704 - Saint-Quentin. 1788 Portrait d'Honoré-Armand, duc de Villars, 1743. Pastel sur papier. Aix-en-Provence. Musée Granet. Le duc de Villars a été gouverneur de Provence de 1734 à 1770. Protecteur de l'Académie des Belles Lettres de Marseille à la mort de son père, il devint également en décembre 1752, celui de la nouvelle école de dessin, qui ne portait pas encore officiellement le nom d'académie. Tout au long de ces années, il veillera à la bonne marche de cet établissement, soutenant avec bienveillance les demandes des directeurs, notamment pour qu'ils obtiennent les lettres patentes officialisant leur institution et trouvent des locaux pour accueillir leur académie. A sa mort le titre de protecteur sera transmis au directeur des bâtiments du Roi.
45
<center>Louis Tocqué</center>Paris. 1696 - Paris. 1772
Portrait du comte de Saint-Florentin,
1748. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Louis Phélypaux, comte de Saint-Florentin, ensuite duc de la Vrillière (1705-1777), fut secrétaire des ordres du Roi, secrétaire de la maison du Roi à partir de 1749, puis ministre d'État de 1761 à 1775. Durant ses années de présence à la Cour, il favorisa et protégea le commerce à Marseille qui relevait de sa sphère d'administration. Par l'entremise de l'Intendant de la Provence et de Dandré-Bardon, il appuiera les démarches de l'Académie de dessin et de peinture de Marseille pour l'obtention de ses lettres patentes octroyées finalement en 1780.
En 1748, en reconnaissance de son action efficace envers Marseille, et en remerciement des services rendus, la ville commanda auprès du peintre Louis Tocqué, ce grand portrait d'apparat, qui trôna à l'hôtel de ville jusqu'à la Révolution.
Louis Tocqué
Paris. 1696 - Paris. 1772 Portrait du comte de Saint-Florentin, 1748. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Louis Phélypaux, comte de Saint-Florentin, ensuite duc de la Vrillière (1705-1777), fut secrétaire des ordres du Roi, secrétaire de la maison du Roi à partir de 1749, puis ministre d'État de 1761 à 1775. Durant ses années de présence à la Cour, il favorisa et protégea le commerce à Marseille qui relevait de sa sphère d'administration. Par l'entremise de l'Intendant de la Provence et de Dandré-Bardon, il appuiera les démarches de l'Académie de dessin et de peinture de Marseille pour l'obtention de ses lettres patentes octroyées finalement en 1780. En 1748, en reconnaissance de son action efficace envers Marseille, et en remerciement des services rendus, la ville commanda auprès du peintre Louis Tocqué, ce grand portrait d'apparat, qui trôna à l'hôtel de ville jusqu'à la Révolution.
46
<center>Jean-Jacques Forty</center>Paris. 1696 - Paris. 1772
Portrait du comte de Saint-Florentin,
1748. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts
Jean-Jacques Forty
Paris. 1696 - Paris. 1772 Portrait du comte de Saint-Florentin, 1748. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts
47
<center>Jean-Jacques Forty</center>Marseille. 1743 - Aix-en-Provence. 1801
Jacob reconnaissant la robe ensanglantée de son fils Joseph,
1791. Huile sur toile. Minneapolis Institute of Art. Jean-Jacques, fils de l'ornemaniste marseillais Jean-François Forty, entre à l'école de dessin de l'académie en 1760, et reçoit la même année un second prix. Il sera l'un des élèves méritant de l'académie de peinture de Marseille puisqu'il finira par être agréé à Académie royale à Paris en tant que peintre 'histoire en 1788. Jacob reconnaissant la robe ensanglantée de Joseph, peint en 1791 est son morceau de réception. Il sera l'un des derniers académiciens reçus avant la suppression de l’académie.
Jean-Jacques Forty
Marseille. 1743 - Aix-en-Provence. 1801 Jacob reconnaissant la robe ensanglantée de son fils Joseph, 1791. Huile sur toile. Minneapolis Institute of Art. Jean-Jacques, fils de l'ornemaniste marseillais Jean-François Forty, entre à l'école de dessin de l'académie en 1760, et reçoit la même année un second prix. Il sera l'un des élèves méritant de l'académie de peinture de Marseille puisqu'il finira par être agréé à Académie royale à Paris en tant que peintre 'histoire en 1788. Jacob reconnaissant la robe ensanglantée de Joseph, peint en 1791 est son morceau de réception. Il sera l'un des derniers académiciens reçus avant la suppression de l’académie.
48
<center>Jacob reconnaissant la robe ensanglantée de son fils Joseph,</center>
Jacob reconnaissant la robe ensanglantée de son fils Joseph,
49
<center>Michel-Honoré Bounieu</center>Marseille. 1760 - Paris. 1816
Enlèvement du soulier de Rhodope, 1769
Huile sur toile. Bordeaux. Musée des Beaux-Arts. Après avoir obtenu, en 1756, un second prix à l'école de dessin de l'académie, Bounieu fut estimé assez talentueux pour être envoyé à Paris poursuivre son apprentissage auprès de Jean-Baptiste-Marie Pierre. En août 1767, il fut agréé par l'Académie royale. À compter de 1772, il enseigna jusqu'à la Révolution le dessin à l'École des arts et métiers. Bounieu pratiqua tous les genres, la nature morte, imitant parfois Chardin, la peinture d'histoire religieuse ou mythologique et le portrait. En 1769, il proposa au Salon un sujet de l'histoire antique, tiré du livre de Mme Dacier, Les Poésies d'Anacréon et de Sapho, paru en 1696. Un aigle qui avait emporté le soulier de la courtisane égyptienne Rodhope alors qu'elle prenait son bain, le porta jusqu'à Memphis où il le laissa tomber sur les genoux du pharaon Psammeticus. Le roi fit rechercher la propriétaire du joli soulier et l'épousa.
Michel-Honoré Bounieu
Marseille. 1760 - Paris. 1816 Enlèvement du soulier de Rhodope, 1769 Huile sur toile. Bordeaux. Musée des Beaux-Arts. Après avoir obtenu, en 1756, un second prix à l'école de dessin de l'académie, Bounieu fut estimé assez talentueux pour être envoyé à Paris poursuivre son apprentissage auprès de Jean-Baptiste-Marie Pierre. En août 1767, il fut agréé par l'Académie royale. À compter de 1772, il enseigna jusqu'à la Révolution le dessin à l'École des arts et métiers. Bounieu pratiqua tous les genres, la nature morte, imitant parfois Chardin, la peinture d'histoire religieuse ou mythologique et le portrait. En 1769, il proposa au Salon un sujet de l'histoire antique, tiré du livre de Mme Dacier, Les Poésies d'Anacréon et de Sapho, paru en 1696. Un aigle qui avait emporté le soulier de la courtisane égyptienne Rodhope alors qu'elle prenait son bain, le porta jusqu'à Memphis où il le laissa tomber sur les genoux du pharaon Psammeticus. Le roi fit rechercher la propriétaire du joli soulier et l'épousa.
50
<center>Michel-Honoré Bounieu</center>Marseille. 1760 - Paris. 1816
Portrait de Louis Antoine de Bourbon, duc d’Angoulême.
1776 – 1777. Huile sur toile. Paris, musée Cognacq-Jay.
Michel-Honoré Bounieu
Marseille. 1760 - Paris. 1816 Portrait de Louis Antoine de Bourbon, duc d’Angoulême. 1776 – 1777. Huile sur toile. Paris, musée Cognacq-Jay.
51
<center>Michel-Honoré Bounieu</center>Marseille. 1760 - Paris. 1816
Les apprêts du pot-au-feu.
Huile sur toile. Paris, musée du Louvre.
Michel-Honoré Bounieu
Marseille. 1760 - Paris. 1816 Les apprêts du pot-au-feu. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre.
52
<center>Simon Julien dit Julien de Toulon</center>Toulon, 1735 - Paris, 1800
Portrait de Laurent Julien et de Geneviève Declar. Huile sur toile. Toulon. Musée d'Art
Simon Julien dit Julien de Toulon
Toulon, 1735 - Paris, 1800 Portrait de Laurent Julien et de Geneviève Declar. Huile sur toile. Toulon. Musée d'Art
53
<center>Simon Julien dit Julien de Toulon</center>Toulon, 1735 - Paris, 1800
Les Frères de Joseph apportant à leur père la tunique tachée de sang de Joseph
Huile sur toile. Bayonne, musée Bonnat-Helleul, dépôt du musée du Louvre en 1997.
Simon Julien dit Julien de Toulon
Toulon, 1735 - Paris, 1800 Les Frères de Joseph apportant à leur père la tunique tachée de sang de Joseph Huile sur toile. Bayonne, musée Bonnat-Helleul, dépôt du musée du Louvre en 1997.
54
<center>Simon Julien dit Julien de Toulon</center>Toulon, 1735 - Paris, 1800. Tithon et l'Aurore. 1789. Huile sur toile. Caen. Musée des Beaux-Arts. Simon Julien naquit à Toulon en 1735, et compta parmi les premiers élèves qui assistèrent, en septembre 1752, à l'acte d’établissement de l'Académie de peinture de Marseille. Quatrième prix en 1753, il obtint le second prix en 1755. Parti à Paris, il suivit l'enseignement de Dandré-Bardon et remporta le grand Prix en 1760. Trois ans après, il partit enfin pour l'Italie, non sans faire étape à l'Académie de Marseille, en novembre 1763, devancé par une flatteuse lettre de Dandré-Bardon : C'est le premier élève qui soit sorti de votre école, et le seul pour qui je me sois intéressé avec un succès complet Tithon et l'Aurore fut le sujet de son morceau de réception à l'académie royale. Tithon prince troyen d'une grande beauté fut enlevé par Eos déesse de l'Aurore. Elle demanda à Zeus de conférer l'immortalité à son jeune amant mais omit d'y faire associer l'éternelle jeunesse. Tithon devenu immortel, ne cessa de vieillir et fut finalement abandonné par la déesse.
Simon Julien dit Julien de Toulon
Toulon, 1735 - Paris, 1800. Tithon et l'Aurore. 1789. Huile sur toile. Caen. Musée des Beaux-Arts. Simon Julien naquit à Toulon en 1735, et compta parmi les premiers élèves qui assistèrent, en septembre 1752, à l'acte d’établissement de l'Académie de peinture de Marseille. Quatrième prix en 1753, il obtint le second prix en 1755. Parti à Paris, il suivit l'enseignement de Dandré-Bardon et remporta le grand Prix en 1760. Trois ans après, il partit enfin pour l'Italie, non sans faire étape à l'Académie de Marseille, en novembre 1763, devancé par une flatteuse lettre de Dandré-Bardon : C'est le premier élève qui soit sorti de votre école, et le seul pour qui je me sois intéressé avec un succès complet Tithon et l'Aurore fut le sujet de son morceau de réception à l'académie royale. Tithon prince troyen d'une grande beauté fut enlevé par Eos déesse de l'Aurore. Elle demanda à Zeus de conférer l'immortalité à son jeune amant mais omit d'y faire associer l'éternelle jeunesse. Tithon devenu immortel, ne cessa de vieillir et fut finalement abandonné par la déesse.
55
<center></center>A la demande de Dandre Bardon, l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris décidait le 24 novembre 1753 de faire don d'une série de 21 académies réalisées par ses professeurs, pour servir de modèles aux élèves de la toute nouvelle école de dessin de Marseille. Elles étaient accompagnées d'un écrit de Dandré Bardon intitulé : Observations sur la manière de poser et dessiner le modèle rédigé à l'attention des professeurs et élèves marseillais. Dans un des paragraphes de son texte, il légitimait cet envoi : Tout ce que peuvent offrir de frappant et d'instructif, la variété, la singularité, la beauté des attitudes, la noblesse, l'élégance la finesse des contours, la précision des détails, la douceur et la fierté du crayon la vérité des effets, la dégradation des lumières, l'intelligence des fonds, enfin tout ce qui concourt a la perfection du dessein se trouve écrit d'une manière bien nette et bien distinguée dans ces magnifiques chefs d'œuvre de l'art Ils seront, je l'espère, l'objet des études de cette nouvelle Ecole, ainsi que l'admiration des étrangers et des vrais connaisseurs.<br>
A ce jour, sur les vingt et une académies seules huit ont été retrouvées et repérées, quatre sont présentées à l'exposition. Elles portent toutes un numéro d'ordre (de 1 à 21) suivant la liste établie par Dandré Bardon, précédé des initiales: A R.N. (ou parfois Acad. Roy. N.) pour Académie Royale N°. attestant ainsi l'origine prestigieuse de ces dessins.
A la demande de Dandre Bardon, l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris décidait le 24 novembre 1753 de faire don d'une série de 21 académies réalisées par ses professeurs, pour servir de modèles aux élèves de la toute nouvelle école de dessin de Marseille. Elles étaient accompagnées d'un écrit de Dandré Bardon intitulé : Observations sur la manière de poser et dessiner le modèle rédigé à l'attention des professeurs et élèves marseillais. Dans un des paragraphes de son texte, il légitimait cet envoi : Tout ce que peuvent offrir de frappant et d'instructif, la variété, la singularité, la beauté des attitudes, la noblesse, l'élégance la finesse des contours, la précision des détails, la douceur et la fierté du crayon la vérité des effets, la dégradation des lumières, l'intelligence des fonds, enfin tout ce qui concourt a la perfection du dessein se trouve écrit d'une manière bien nette et bien distinguée dans ces magnifiques chefs d'œuvre de l'art Ils seront, je l'espère, l'objet des études de cette nouvelle Ecole, ainsi que l'admiration des étrangers et des vrais connaisseurs.
A ce jour, sur les vingt et une académies seules huit ont été retrouvées et repérées, quatre sont présentées à l'exposition. Elles portent toutes un numéro d'ordre (de 1 à 21) suivant la liste établie par Dandré Bardon, précédé des initiales: A R.N. (ou parfois Acad. Roy. N.) pour Académie Royale N°. attestant ainsi l'origine prestigieuse de ces dessins.
56
<center>Charles Nicolas Cochin.</center>Paris, 1715 – Paris, 1790. Académie d’homme debout. 

Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier.
Rouen, bibliothèque patrimoniale Jacques Villon.
Charles Nicolas Cochin.
Paris, 1715 – Paris, 1790. Académie d’homme debout. Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier. Rouen, bibliothèque patrimoniale Jacques Villon.
57
<center>Jean-Baptiste Oudry</center>Académie d'homme. 
PARIS. 1686 - BEAUVAIS. 1755
Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier brun 
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
Jean-Baptiste Oudry
Académie d'homme. PARIS. 1686 - BEAUVAIS. 1755 Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier brun MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
58
<center>François Verdier.</center>Académie d’homme, un fleuve 1685. 
Paris, 1651 – Paris, 1730.
Sanguine, rehauts de craie blanche sur papier. Paris, collection particulière.
François Verdier.
Académie d’homme, un fleuve 1685. Paris, 1651 – Paris, 1730. Sanguine, rehauts de craie blanche sur papier. Paris, collection particulière.
59
<center>Jean Jouvenet.</center>Double académie. 
ROUEN, 1644 - PARIS, 1717
1684
Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier beige.
Rouen, bibliothèque patrimoniale Jacques Villon.
Jean Jouvenet.
Double académie. ROUEN, 1644 - PARIS, 1717 1684 Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier beige. Rouen, bibliothèque patrimoniale Jacques Villon.
60
<center> Pierre Puget</center>Académie d'homme assis.
MARSEILLE. 1620 - MARSEILLE. 1694
Sanguine sur papier
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
Pierre Puget
Académie d'homme assis. MARSEILLE. 1620 - MARSEILLE. 1694 Sanguine sur papier MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
61
<center>Charles Joseph Natoye.</center>Académie d’homme assis de trois quarts à droite, la tête vue de face. 
Nîmes, 1700 – Castel Gandolfo, 1777.
Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier bleu gris.
Digne-les-Bains, musée Gassendi.
Charles Joseph Natoye.
Académie d’homme assis de trois quarts à droite, la tête vue de face. Nîmes, 1700 – Castel Gandolfo, 1777. Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier bleu gris. Digne-les-Bains, musée Gassendi.
62
<center> Charles-Amédée-Philippe VANLOO.</center>Académie d’homme assis.
Rivoli (Italie), 1719 – Paris, 1795.
Fusain, rehauts de craie blanche sur papier verger 
Digne-les-Bains, musée Gassendi.
Charles-Amédée-Philippe VANLOO.
Académie d’homme assis. Rivoli (Italie), 1719 – Paris, 1795. Fusain, rehauts de craie blanche sur papier verger Digne-les-Bains, musée Gassendi.
63
<center>Michel-François Dandré-Bardon.</center>Académie d’homme assis. 
AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783
Pierre noire, rehauts de craie blanche à l'estompe sur papier vergé brun
MONTPELLIER. MUSÉE FABRE.
Michel-François Dandré-Bardon.
Académie d’homme assis. AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783 Pierre noire, rehauts de craie blanche à l'estompe sur papier vergé brun MONTPELLIER. MUSÉE FABRE.
64
<center>Jean-Baptiste Giry.</center>Académie d’homme allongé. 
Marseille, 1733 – Marseille 1809.
1787.
Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier bleuté.
Marseille, musée des beaux-arts.
Jean-Baptiste Giry.
Académie d’homme allongé. Marseille, 1733 – Marseille 1809. 1787. Pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier bleuté. Marseille, musée des beaux-arts.
65
<center>Claude Dejoux.</center>Vadans (Jura), 1732 – Paris, 1816.
Saint Sébastien.
1779. Marbre. Paris, musée du Louvre
Claude Dejoux.
Vadans (Jura), 1732 – Paris, 1816. Saint Sébastien. 1779. Marbre. Paris, musée du Louvre
66
<center>Jean-Joseph Foucou</center>Riez. 1739 - Paris. 1821
Faune au chevreau.
1774. Marbre. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Jean-Joseph Foucou
Riez. 1739 - Paris. 1821 Faune au chevreau. 1774. Marbre. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
67
<center>Jean-Joseph Foucou</center>Riez. 1739 - Paris. 1821. Bacchante portant un satyre enfant. 1777. Marbre. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Jean-Joseph Foucou
Riez. 1739 - Paris. 1821. Bacchante portant un satyre enfant. 1777. Marbre. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
68
<center>Jean-Joseph Foucou</center>Riez. 1739 - Paris. 1821. Un fleuve 
1785. Marbre. Paris, musée du Louvre.
Jean-Joseph Foucou
Riez. 1739 - Paris. 1821. Un fleuve 1785. Marbre. Paris, musée du Louvre.
69
<center>Etienne Dantoine.</center>Carpentras, 1737 - Marseille. 1809
L'Amour et l'amitié, monument funéraire à la mémoire d'une jeune fille,
1775. Marbre. Montpellier. Musée Fabre.
Etienne Dantoine.
Carpentras, 1737 - Marseille. 1809 L'Amour et l'amitié, monument funéraire à la mémoire d'une jeune fille, 1775. Marbre. Montpellier. Musée Fabre.
70
<center>François-Marie Poncet</center>Lyon, 1736 - Marseille, 1797
L'Evanouissement d’Artémise.
Terre cuite. 1769. Lyon, Musée Gadagne.
François-Marie Poncet
Lyon, 1736 - Marseille, 1797 L'Evanouissement d’Artémise. Terre cuite. 1769. Lyon, Musée Gadagne.
71
<center>Etienne Dantoine.</center>Carpentras, 1737 - Marseille. 1809
L'Offrande à la divinité.
1786. Terre cuite. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Etienne Dantoine.
Carpentras, 1737 - Marseille. 1809 L'Offrande à la divinité. 1786. Terre cuite. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
72
<center>Etienne Dantoine.</center>Carpentras, 1737 - Marseille. 1809
Consécration d’une jeune vestale en présence des déesses Minerve et Vesta. 
1786. Terre cuite. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Etienne Dantoine.
Carpentras, 1737 - Marseille. 1809 Consécration d’une jeune vestale en présence des déesses Minerve et Vesta. 1786. Terre cuite. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
73
<center>Michel-Honoré Bounieu</center>Marseille. 1740 - Paris. 1814
Supplice d'une vestale.
1779. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Michel-Honoré Bounieu
Marseille. 1740 - Paris. 1814 Supplice d'une vestale. 1779. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
74
<center>Supplice d'une vestale.</center>
Supplice d'une vestale.
75
<center>André-Jean Lebrun</center>Suppliante. 
PARIS. 1 737 - WILNO [POLOGNE], 181
Sanguine sur papier
Marseille, musée des Beaux-Arts.
André-Jean Lebrun
Suppliante. PARIS. 1 737 - WILNO [POLOGNE], 181 Sanguine sur papier Marseille, musée des Beaux-Arts.
76
<center>PROFESSEURS ET ÉLÈVES.
</center>Former et apprendre à l’Ecole académique de dessin. Afin d'assurer un enseignement diversifié et de qualité, l'École de dessin avait à sa disposition, dès ses débuts en janvier 1753, un panel important de dix à douze professeurs, dont la plupart étaient d'anciens membres de (a confrérie des peintres sculpteurs et doreurs de Marseille. Sur place, aux côtés des deux premiers directeurs perpétuels, le sculpteur Jean-Michel Verdiguier et le peintre César Fenouil, les professeurs, nommés à vie, aux responsabilités bien définies, se répartissaient les différents domaines d'enseignement proposés. Ainsi pour le dessin, il y avait parmi les plus connus : Pierre Coste, David de Marseille, Jacques Antoine Beaufort, Etienne Moulinneuf, Honoré Revelly, ou Jean Joseph Kapeller (par ailleurs professeur de géométrie). D'autres matières étaient également étudiées comme l'architecture et la perspective avec Claude-Jacques Dageville ou encore l'anatomie ou la mécanique.<br>
Chaque professeur enseignait alternativement. Les cours avaient lieu en fin de journée. D'après les documents, les élèves étaient assez nombreux, la plupart étant destinés à entrer dans les ateliers des différentes manufactures notamment celles des faïenciers ou des toiles imprimées. La grande majorité d'entre eux sont restés anonymes, hormis ceux ayant remporté une distinction, le prix annuel de l'école, le Grand Prix de l'Académie royale, ou ayant fait carrière à Paris comme les peintres Simon Julien dit Julien de Toulon, Michel Honoré Bounieu ou Jean-Jacques Forty, les sculpteurs François Poncet, Etienne Dantoine ou Jean-Joseph Foucou. D'autres, malgré leur talent, n'eurent pas la même renommée, mais firent carrière en Provence comme Jean Baptiste Coste, Louis Chaix
PROFESSEURS ET ÉLÈVES.
Former et apprendre à l’Ecole académique de dessin. Afin d'assurer un enseignement diversifié et de qualité, l'École de dessin avait à sa disposition, dès ses débuts en janvier 1753, un panel important de dix à douze professeurs, dont la plupart étaient d'anciens membres de (a confrérie des peintres sculpteurs et doreurs de Marseille. Sur place, aux côtés des deux premiers directeurs perpétuels, le sculpteur Jean-Michel Verdiguier et le peintre César Fenouil, les professeurs, nommés à vie, aux responsabilités bien définies, se répartissaient les différents domaines d'enseignement proposés. Ainsi pour le dessin, il y avait parmi les plus connus : Pierre Coste, David de Marseille, Jacques Antoine Beaufort, Etienne Moulinneuf, Honoré Revelly, ou Jean Joseph Kapeller (par ailleurs professeur de géométrie). D'autres matières étaient également étudiées comme l'architecture et la perspective avec Claude-Jacques Dageville ou encore l'anatomie ou la mécanique.
Chaque professeur enseignait alternativement. Les cours avaient lieu en fin de journée. D'après les documents, les élèves étaient assez nombreux, la plupart étant destinés à entrer dans les ateliers des différentes manufactures notamment celles des faïenciers ou des toiles imprimées. La grande majorité d'entre eux sont restés anonymes, hormis ceux ayant remporté une distinction, le prix annuel de l'école, le Grand Prix de l'Académie royale, ou ayant fait carrière à Paris comme les peintres Simon Julien dit Julien de Toulon, Michel Honoré Bounieu ou Jean-Jacques Forty, les sculpteurs François Poncet, Etienne Dantoine ou Jean-Joseph Foucou. D'autres, malgré leur talent, n'eurent pas la même renommée, mais firent carrière en Provence comme Jean Baptiste Coste, Louis Chaix
77
<center>Étienne Moulinneuf</center>Marseille 1706 – Marseille, 1789.
Autoportrait en trompe-l’œil, avec coquillages et objets scientifiques.
1769. Huile sur papier, marouflée sur toile, collée sur panneau de chêne. Sainte-Menehould, musée d’Art et d’Histoire. Le nom de Moulinneuf reste surtout attaché à la fonction de secrétaire perpétuel de l'Académie de peinture et de sculpture, qu'il occupa pendant plus de trente-cinq ans de 1753 à 1789.
Artiste éclectique, il s'adonna à tous les genres de peinture (paysages, marines, peinture d'histoire ou religieuse, natures mortes et miniatures), comme en témoignent la liste de ses tableaux exposés aux différents Salons de l'Académie.
Cet autoportrait pourrait être celui exécuté pour répondre à l'accusation de tromperie dont il fut victime. On lui reprocha d'avoir fait passer pour un trompe-l'œil une gravure représentant l'Enlèvement d'Europe qu'il aurait simplement collée sur la toile d'une de ses natures mortes. En réalisant une nouvelle œuvre avec son autoportrait peint à la manière d'une gravure, Moulinneuf sauvait son honneur tout en prouvant sa virtuosité.
Étienne Moulinneuf
Marseille 1706 – Marseille, 1789. Autoportrait en trompe-l’œil, avec coquillages et objets scientifiques. 1769. Huile sur papier, marouflée sur toile, collée sur panneau de chêne. Sainte-Menehould, musée d’Art et d’Histoire. Le nom de Moulinneuf reste surtout attaché à la fonction de secrétaire perpétuel de l'Académie de peinture et de sculpture, qu'il occupa pendant plus de trente-cinq ans de 1753 à 1789. Artiste éclectique, il s'adonna à tous les genres de peinture (paysages, marines, peinture d'histoire ou religieuse, natures mortes et miniatures), comme en témoignent la liste de ses tableaux exposés aux différents Salons de l'Académie. Cet autoportrait pourrait être celui exécuté pour répondre à l'accusation de tromperie dont il fut victime. On lui reprocha d'avoir fait passer pour un trompe-l'œil une gravure représentant l'Enlèvement d'Europe qu'il aurait simplement collée sur la toile d'une de ses natures mortes. En réalisant une nouvelle œuvre avec son autoportrait peint à la manière d'une gravure, Moulinneuf sauvait son honneur tout en prouvant sa virtuosité.
78
<center>Jean-Frédéric-Marc Nattier.</center>Jean-Frédéric-Marc Nattier. Paris, 1734 – Rome 1754.
Portrait de Jean-Joseph Kapeller. 1753. Huile sur toile. Collection particulière. A l'automne 1753, âgé de dix-neuf ans, Jean-Frédéric-Marc Nattier, fils et élève du grand Jean-Marc Nattier, peintre du roi, prend la route pour Rome afin d'y parfaire son éducation artistique. Arrivé à Marseille en octobre 1753, il rencontre probablement des membres de la toute nouvelle académie, dont l'une des missions était de favoriser le séjour et d'accueillir des artistes de passage pour l'Italie. Son étape prolongée lui laissa le temps de mettre en œuvre le portrait du secrétaire alors en exercice : Jean-Joseph Kapeller. Il s'agit de la seule représentation connue d'un des plus importants fondateurs de cette institution.
Quelques mois seulement après son arrivée à Rome, le jeune Nattier se noyait lors d'une baignade dans le Tibre.
Jean-Frédéric-Marc Nattier.
Jean-Frédéric-Marc Nattier. Paris, 1734 – Rome 1754. Portrait de Jean-Joseph Kapeller. 1753. Huile sur toile. Collection particulière. A l'automne 1753, âgé de dix-neuf ans, Jean-Frédéric-Marc Nattier, fils et élève du grand Jean-Marc Nattier, peintre du roi, prend la route pour Rome afin d'y parfaire son éducation artistique. Arrivé à Marseille en octobre 1753, il rencontre probablement des membres de la toute nouvelle académie, dont l'une des missions était de favoriser le séjour et d'accueillir des artistes de passage pour l'Italie. Son étape prolongée lui laissa le temps de mettre en œuvre le portrait du secrétaire alors en exercice : Jean-Joseph Kapeller. Il s'agit de la seule représentation connue d'un des plus importants fondateurs de cette institution. Quelques mois seulement après son arrivée à Rome, le jeune Nattier se noyait lors d'une baignade dans le Tibre.
79
<center>Jean-César Fenouil</center>Marseille. ? - Metz, 1755
Portrait du comédien Préville, 1751. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. On connaît peu de chose de la carrière de 'Fenouil, pourtant originaire de Marseille, Agréé en 1740 par l'Académie royale de pein¬ture et de sculpture à Paris, il commence à exposer au Salon, puis sillonne la France entre 1748 et 1751. Il s'installe provisoirement à Marseille au début de l'année 1752, et devient en janvier 1753 le premier, mais éphémère, directeur de la nouvelle académie qui vient de se créer, aux côtés du sculpteur Jean-Michel Verdiguier. Il est de nouveau à Paris en 1754, puis à Metz où il meurt en 1755. Préville (Pierre-Louis Dubus, 1721- 1799), fut l'un des plus célèbres acteurs de comédie de son temps. Il sera en 1775, le créateur du rôle de Figaro dans le Barbier de Séville.
Jean-César Fenouil
Marseille. ? - Metz, 1755 Portrait du comédien Préville, 1751. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. On connaît peu de chose de la carrière de 'Fenouil, pourtant originaire de Marseille, Agréé en 1740 par l'Académie royale de pein¬ture et de sculpture à Paris, il commence à exposer au Salon, puis sillonne la France entre 1748 et 1751. Il s'installe provisoirement à Marseille au début de l'année 1752, et devient en janvier 1753 le premier, mais éphémère, directeur de la nouvelle académie qui vient de se créer, aux côtés du sculpteur Jean-Michel Verdiguier. Il est de nouveau à Paris en 1754, puis à Metz où il meurt en 1755. Préville (Pierre-Louis Dubus, 1721- 1799), fut l'un des plus célèbres acteurs de comédie de son temps. Il sera en 1775, le créateur du rôle de Figaro dans le Barbier de Séville.
80
<center>Jacques-Antoine Beaufort.</center>Paris. 1721 - Rueil. 1784
Le Serment de Brutus,
Huile sur toile. Nevers. Musée de la Faïence et des Beaux-Arts. La date d'arrivée de Beaufort à Marseille est inconnue, tout comme les motivations qui le poussèrent à s'y installer. Il figure dans (a liste des enseignants de l'académie dès 1754. Après plus de six années passées à Marseille, il demanda un congé pour se rendre à Paris où il arriva fin décembre 1760. Ambitieux, soutenu par Dandré-Bardon. il reçut son agrément à l'Académie royale de peinture et de sculpture en décembre 1766 où il fut reçu après l'acceptation de son morceau de réception : Le Serment de Brutus. Mal jugée, cette œuvre inspirera pourtant, quelques décennies plus tard, Jacques-Louis David (1748-1825) qui retiendra les pauses des personnages de Beaufort pour la composition, en 1784, du Serment des Horaces (Paris, musée du Louvre).
Jacques-Antoine Beaufort.
Paris. 1721 - Rueil. 1784 Le Serment de Brutus, Huile sur toile. Nevers. Musée de la Faïence et des Beaux-Arts. La date d'arrivée de Beaufort à Marseille est inconnue, tout comme les motivations qui le poussèrent à s'y installer. Il figure dans (a liste des enseignants de l'académie dès 1754. Après plus de six années passées à Marseille, il demanda un congé pour se rendre à Paris où il arriva fin décembre 1760. Ambitieux, soutenu par Dandré-Bardon. il reçut son agrément à l'Académie royale de peinture et de sculpture en décembre 1766 où il fut reçu après l'acceptation de son morceau de réception : Le Serment de Brutus. Mal jugée, cette œuvre inspirera pourtant, quelques décennies plus tard, Jacques-Louis David (1748-1825) qui retiendra les pauses des personnages de Beaufort pour la composition, en 1784, du Serment des Horaces (Paris, musée du Louvre).
81
<center>Jean-Baptiste Coste.</center>Parc avec architecture. 
MARSEILLE. 1746 - PARIS, 1819
Plume et encre brune, rehauts d'aquarelle sur papier
MARSEILLE. MUSÉE GROBET-LABADIÉ.
Jean-Baptiste Coste.
Parc avec architecture. MARSEILLE. 1746 - PARIS, 1819 Plume et encre brune, rehauts d'aquarelle sur papier MARSEILLE. MUSÉE GROBET-LABADIÉ.
82
<center>JOSEPH-ANTOINE DAVID, DIT David de Marseille</center>Famille près d’un cours d’eau. 
MARSEILLE. 1 725 - MARSEILLE. 1789
vers 1770-1775
Plume et encre noire, rehauts de lavis gris sur papier
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
JOSEPH-ANTOINE DAVID, DIT David de Marseille
Famille près d’un cours d’eau. MARSEILLE. 1 725 - MARSEILLE. 1789 vers 1770-1775 Plume et encre noire, rehauts de lavis gris sur papier MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
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<center>JOSEPH-ANTOINE DAVID, DIT David de Marseille</center>Pêcheurs dans un ruisseau. MARSEILLE. 1 725 - MARSEILLE. 1789
vers 1770-1775
Plume et encre noire, rehauts de lavis gris sur papier
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
JOSEPH-ANTOINE DAVID, DIT David de Marseille
Pêcheurs dans un ruisseau. MARSEILLE. 1 725 - MARSEILLE. 1789 vers 1770-1775 Plume et encre noire, rehauts de lavis gris sur papier MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
84
<center> Jean Antoine Constantin dit Constantin d’Aix.</center>La grande arche ou le Colisée à Rome.
Marseille, 1756 – Aix-en-Provence, 1844.
Vers 1777 – 1780.
Plume et encre noire, lavis gris sur traits au crayon noir sur papier.
Marseille, musée des Beaux-Arts.
Jean Antoine Constantin dit Constantin d’Aix.
La grande arche ou le Colisée à Rome. Marseille, 1756 – Aix-en-Provence, 1844. Vers 1777 – 1780. Plume et encre noire, lavis gris sur traits au crayon noir sur papier. Marseille, musée des Beaux-Arts.
85
<center>Honoré Revelly.</center>Nice, ? - Marseille, après 1790
Portrait du peintre Verdussen, de sa femme et de sa servante.
1761. Huile sur toile. Toulon, Musée D'art. On connait peu de chose de la vie et de la carrière de Revelly, artiste sans doute d'origine niçoise. Son arrivée à Marseille doit se situer vers 1750, au plus tard en 1752. Au sein de l’Académie, il est nommé professeur perpétuel de dessin en 1755, avant d'occuper plus tard, les fonctions de directeur-recteur.
Ce très beau portrait de groupe représente le peintre Verdussen dans son intérieur, posant devant une scène de bataille esquissée sur sa toile, avec à ses côtés sa femme et leur servante. Il fut sans doute peint dans le courant de l'année 1761, et fut exposé au mois d'août de cette année-là au Salon annuel de l'Académie.
Honoré Revelly.
Nice, ? - Marseille, après 1790 Portrait du peintre Verdussen, de sa femme et de sa servante. 1761. Huile sur toile. Toulon, Musée D'art. On connait peu de chose de la vie et de la carrière de Revelly, artiste sans doute d'origine niçoise. Son arrivée à Marseille doit se situer vers 1750, au plus tard en 1752. Au sein de l’Académie, il est nommé professeur perpétuel de dessin en 1755, avant d'occuper plus tard, les fonctions de directeur-recteur. Ce très beau portrait de groupe représente le peintre Verdussen dans son intérieur, posant devant une scène de bataille esquissée sur sa toile, avec à ses côtés sa femme et leur servante. Il fut sans doute peint dans le courant de l'année 1761, et fut exposé au mois d'août de cette année-là au Salon annuel de l'Académie.
86
<center>Jan Peter Verdussen</center>Anvers. Vers 1700 - Marseille. 1763
Choc de cavalerie, 1762
Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts. Verdussen, né à Anvers s'était installé à Marseille vers 1745. En 1762, il fit présent à l'académie de Choc de Cavalerie, probablement comme morceau de réception. Son tableau, très estimé, fut exposé en août à l'exposition annuelle de l'académie où il obtint de nouveau un beau succès. L'œuvre a conservé son cadre original de présentation, avec sa précieuse inscription dédicatoire d'époque.
Jan Peter Verdussen
Anvers. Vers 1700 - Marseille. 1763 Choc de cavalerie, 1762 Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts. Verdussen, né à Anvers s'était installé à Marseille vers 1745. En 1762, il fit présent à l'académie de Choc de Cavalerie, probablement comme morceau de réception. Son tableau, très estimé, fut exposé en août à l'exposition annuelle de l'académie où il obtint de nouveau un beau succès. L'œuvre a conservé son cadre original de présentation, avec sa précieuse inscription dédicatoire d'époque.
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<center> Jan Peter Verdussen
ANVERS.</center>Vers 1700.- MARSEILLE, 1763. Choc de cavalerie, vers 1760-1762. Pierre noire sur papier
MARSEILLE. MUSÉE GROBET-LABADIÉ.
Jan Peter Verdussen ANVERS.
Vers 1700.- MARSEILLE, 1763. Choc de cavalerie, vers 1760-1762. Pierre noire sur papier MARSEILLE. MUSÉE GROBET-LABADIÉ.
88
<center>MICHEL FRANÇOIS DANDRÉ-BARDON<br>
1700-1783.</center>Un artiste au service de l’Académie de peinture et de sculpture de Marseille. Après une formation dans les ateliers de Jean Baptiste Vanloo et de Jean François de Troy, Dandré-Bardon commença sa carrière à Paris à l’Académie royale de peinture et de sculpture, où il fut reçu en 1735. Revenu s'installer en Provence à partir des années 1740, sa réputation l'avait précédé et s'était répandue jusqu'à Marseille où il fut nommé en 1749 peintre des Galères du Roi. En novembre 1750, il entra à l'Académie des Belles Lettres et prononça un discours de réception sur le thème de L’Union des Arts et des Lettres, dans lequel il laissait percer l'idée de la création d'un établissement d'enseignement des arts et du dessin. Ce souhait sera finalement mis en œuvre en 1752-1753 par le sculpteur Verdlguler et les artistes qui l'entouraient. De retour à Paris, Dandré Bardon suivra d'un œil toujours bienveillant et protecteur les débuts de l'Académie de peinture et de sculpture, dont il sera le directeur perpétuel à partir de 1754. Grâce à ses connaissances, à ses appuis artistiques et politiques, il guidera pendant près de trente ans depuis la capitale, la destinée de cet établissement.
Fervent défenseur des intérêts de l'académie marseillaise, il obtiendra pour elle en février 1780 les lettres patentes lui permettant d'être reconnue et affiliée en tant que
MICHEL FRANÇOIS DANDRÉ-BARDON
1700-1783.
Un artiste au service de l’Académie de peinture et de sculpture de Marseille. Après une formation dans les ateliers de Jean Baptiste Vanloo et de Jean François de Troy, Dandré-Bardon commença sa carrière à Paris à l’Académie royale de peinture et de sculpture, où il fut reçu en 1735. Revenu s'installer en Provence à partir des années 1740, sa réputation l'avait précédé et s'était répandue jusqu'à Marseille où il fut nommé en 1749 peintre des Galères du Roi. En novembre 1750, il entra à l'Académie des Belles Lettres et prononça un discours de réception sur le thème de L’Union des Arts et des Lettres, dans lequel il laissait percer l'idée de la création d'un établissement d'enseignement des arts et du dessin. Ce souhait sera finalement mis en œuvre en 1752-1753 par le sculpteur Verdlguler et les artistes qui l'entouraient. De retour à Paris, Dandré Bardon suivra d'un œil toujours bienveillant et protecteur les débuts de l'Académie de peinture et de sculpture, dont il sera le directeur perpétuel à partir de 1754. Grâce à ses connaissances, à ses appuis artistiques et politiques, il guidera pendant près de trente ans depuis la capitale, la destinée de cet établissement. Fervent défenseur des intérêts de l'académie marseillaise, il obtiendra pour elle en février 1780 les lettres patentes lui permettant d'être reconnue et affiliée en tant que "fille aînée" par l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. Personnage cultivé, peintre brillant, il fut également poète et musicien et l'un des plus grands théoriciens de l'art du XVIIIe siècle. Il meurt à Paris en 1783. Son éloge posthume fut prononcé le 6 avril 1785 devant l'Académie des Belles-lettres de Marseille par Dominique Audibert, secrétaire perpétuel.
89
<center>Michel-François Dandré-Bardon</center>Aix-En-Provence, 1 700 - Paris, 1783
Les Habitants d'Aix secourant Marseille contre les Aragonais
Huile sur toile. Aix-En-Provence, Musée Granet.
Michel-François Dandré-Bardon
Aix-En-Provence, 1 700 - Paris, 1783 Les Habitants d'Aix secourant Marseille contre les Aragonais Huile sur toile. Aix-En-Provence, Musée Granet.
90
<center>Michel-François Dandré-Bardon</center>Aix-En-Provence, 1700 - Paris. 1783
Les Bonnes Œuvres de Saint-Thomas de Villeneuve, vers 1736
Huile sur toile Marseille, Musée des Beaux-Arts.
Michel-François Dandré-Bardon
Aix-En-Provence, 1700 - Paris. 1783 Les Bonnes Œuvres de Saint-Thomas de Villeneuve, vers 1736 Huile sur toile Marseille, Musée des Beaux-Arts.
91
<center>Michel-François Dandré-Bardon</center>Aix-En-Provence. 1700 - Paris. 1783
Allégorie de la peste à Marseille
Huile sur toile. Rouen. Musée des Beaux-Arts.
Michel-François Dandré-Bardon
Aix-En-Provence. 1700 - Paris. 1783 Allégorie de la peste à Marseille Huile sur toile. Rouen. Musée des Beaux-Arts.
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<center>Attribué à Michel-François Dandré-Bardon</center>Aix-En-Provence. 1700 - Paris. 1783
Tullie faisant passer son char sur le corps de son père ou L'Ambition de Tullie.
1910. Huile sur toile Montpellier. Musée Fabre. Le sujet de ce tableau, morceau de réception de Dandré-Bardon à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris en 1735, est un exemple d'ambition dévorante, tiré de l'histoire de la Rome antique. Tullie, fille de Servius Tullius, roi de Rome, avait épousé Aruns, fils aîné de Tarquin l'Ancien. Elle le fit tuer afin de se remarier avec son ambitieux beau-frère, Tarquin le Superbe. Elle incita son nouveau mari à faire périr son propre père, Servius Tullius, pour pouvoir monter sur le trône. Le crime commis, Tullie se précipita sur son char vers le Sénat pour faire proclamer son époux roi de Rome. Sur son chemin, elle refusa de faire un détour et sans aucun scrupule, fit passer son char sur le cadavre de son père.
Attribué à Michel-François Dandré-Bardon
Aix-En-Provence. 1700 - Paris. 1783 Tullie faisant passer son char sur le corps de son père ou L'Ambition de Tullie. 1910. Huile sur toile Montpellier. Musée Fabre. Le sujet de ce tableau, morceau de réception de Dandré-Bardon à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris en 1735, est un exemple d'ambition dévorante, tiré de l'histoire de la Rome antique. Tullie, fille de Servius Tullius, roi de Rome, avait épousé Aruns, fils aîné de Tarquin l'Ancien. Elle le fit tuer afin de se remarier avec son ambitieux beau-frère, Tarquin le Superbe. Elle incita son nouveau mari à faire périr son propre père, Servius Tullius, pour pouvoir monter sur le trône. Le crime commis, Tullie se précipita sur son char vers le Sénat pour faire proclamer son époux roi de Rome. Sur son chemin, elle refusa de faire un détour et sans aucun scrupule, fit passer son char sur le cadavre de son père.
93
<center>Attribué à Michel-François Dandré-Bardon</center>Aix-En-Provence. 1700 - Paris. 1783
Académie d'homme
Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Attribué à Michel-François Dandré-Bardon
Aix-En-Provence. 1700 - Paris. 1783 Académie d'homme Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts.
94
<center>Michel-François Dandré-Bardon</center>Aix-En-Provence. 1700 - Paris, 1783
L'Atelier
Huile sur toile
Marseille, Musée Grobet-Labadié.
Michel-François Dandré-Bardon
Aix-En-Provence. 1700 - Paris, 1783 L'Atelier Huile sur toile Marseille, Musée Grobet-Labadié.
95
<center>Michel-François Dandré-Bardon.</center>Scène de sacrifice. 
AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783
Plume et encre brune, lavis sur papier
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
Michel-François Dandré-Bardon.
Scène de sacrifice. AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783 Plume et encre brune, lavis sur papier MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
96
<center>Michel-François Dandré-Bardon.</center>Le jugement de saint Crépin et saint Crépinien. 
AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783
Plume et encre brune, lavis gris sur papier
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
Michel-François Dandré-Bardon.
Le jugement de saint Crépin et saint Crépinien. AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783 Plume et encre brune, lavis gris sur papier MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
97
<center>Michel-François Dandré-Bardon.</center>Belle-Isle vainqueur en Provence force les ennemis de repasser le Var. 
AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783
Plume et encre brune, sanguine sur papier
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
Michel-François Dandré-Bardon.
Belle-Isle vainqueur en Provence force les ennemis de repasser le Var. AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783 Plume et encre brune, sanguine sur papier MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
98
<center>Michel-François Dandré-Bardon.</center>Joseph reconnu par ses frères. 
AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783
Sanguine, crayon noir sur papier
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
Michel-François Dandré-Bardon.
Joseph reconnu par ses frères. AIX-EN-PROVENCE. 1700 - PARIS. 1783 Sanguine, crayon noir sur papier MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.
99
<center>Joseph Cellony, dit Joseph II Cellony.</center>La mort Alceste. 
Aix-en-Provence, 1730 – Paris, 1786.
Plume et encre brune, pierre noire, lavis de sépia, rehauts de blanc sur papier.
MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
Joseph Cellony, dit Joseph II Cellony.
La mort Alceste. Aix-en-Provence, 1730 – Paris, 1786. Plume et encre brune, pierre noire, lavis de sépia, rehauts de blanc sur papier. MARSEILLE. MUSÉE DES BEAUX-ARTS
100
<center>MICHEL SERRE et l’héritage du baroque</center>D'origine catalane, installé à Marseille en 1675, Michel Serre (1658-1733), s'est imposé comme la figure majeure de la vie artistique locale après la mort de Pierre Puget. Peintre prolifique, il reçut au cours de sa longue carrière de nombreuses commandes des églises et communautés religieuses de Marseille et de la région. Nommé peintre des galères par le roi en 1693, il devient en 1704 le premier artiste marseillais à être reçu à l'académie royale à Paris. De retour l'année suivante, il projeta de créer à Marseille une académie de dessin, institution qui ne devait réussir à voir le jour que près d'un demi-siècle plus tard.<br>
Michel Serre fut l'irremplaçable témoin de la peste qui emporta en 1720 la moitié des habitants de la ville. Les toiles sur lesquelles il travaille dès la fin de l'épidémie, nous ont gardé le souvenir de l'horreur des scènes qui se déroulèrent alors dans les rues. Elles rendaient hommage à l'héroïsme des représentants des pouvoirs publics qui prirent en charge les victimes, comme Monseigneur de Belsunce qui se dévoua auprès des malades, ou le Chevalier Roze qui se chargea de l'évacuation des corps qui jonchaient les rues {Épisode de la Tourette). Ces œuvres sont aussi des représentations exceptionnelles de la ville du XVIIe siècle, particulièrement de l'hôtel de ville et du Grand cours, l'actuel cours Belsunce, qui fut avec sa succession de façades de palais, l'une des plus majestueuses réalisations de l'urbanisme de L'Europe Baroque.
MICHEL SERRE et l’héritage du baroque
D'origine catalane, installé à Marseille en 1675, Michel Serre (1658-1733), s'est imposé comme la figure majeure de la vie artistique locale après la mort de Pierre Puget. Peintre prolifique, il reçut au cours de sa longue carrière de nombreuses commandes des églises et communautés religieuses de Marseille et de la région. Nommé peintre des galères par le roi en 1693, il devient en 1704 le premier artiste marseillais à être reçu à l'académie royale à Paris. De retour l'année suivante, il projeta de créer à Marseille une académie de dessin, institution qui ne devait réussir à voir le jour que près d'un demi-siècle plus tard.
Michel Serre fut l'irremplaçable témoin de la peste qui emporta en 1720 la moitié des habitants de la ville. Les toiles sur lesquelles il travaille dès la fin de l'épidémie, nous ont gardé le souvenir de l'horreur des scènes qui se déroulèrent alors dans les rues. Elles rendaient hommage à l'héroïsme des représentants des pouvoirs publics qui prirent en charge les victimes, comme Monseigneur de Belsunce qui se dévoua auprès des malades, ou le Chevalier Roze qui se chargea de l'évacuation des corps qui jonchaient les rues {Épisode de la Tourette). Ces œuvres sont aussi des représentations exceptionnelles de la ville du XVIIe siècle, particulièrement de l'hôtel de ville et du Grand cours, l'actuel cours Belsunce, qui fut avec sa succession de façades de palais, l'une des plus majestueuses réalisations de l'urbanisme de L'Europe Baroque.
101
<center>Michel Serre</center>Tarragone, 1658 - Marseille. 1733
Scène de la peste de 1720. L 'Episode de la Tourette, 1721. Huile sur toile. Montpellier. Faculté De Médecine. Musée Atger. Classé au titre des monuments historiques le 1 9 août 2005. Direction régionale de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Michel Serre
Tarragone, 1658 - Marseille. 1733 Scène de la peste de 1720. L 'Episode de la Tourette, 1721. Huile sur toile. Montpellier. Faculté De Médecine. Musée Atger. Classé au titre des monuments historiques le 1 9 août 2005. Direction régionale de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
102
<center>Michel Serre</center>Ancienne major.
Michel Serre
Ancienne major.
103
<center>Michel Serre</center>Le Chevalier Roze.
Michel Serre
Le Chevalier Roze.
104
<center>Michel Serre</center>Tarragone, 1658 - Marseille. 1733
Jaël dévoilant le corps mort de Sisera.
Vers 1710 – 1720. Huile sur toile. Aix-En-Provence, Musée Granet.
Michel Serre
Tarragone, 1658 - Marseille. 1733 Jaël dévoilant le corps mort de Sisera. Vers 1710 – 1720. Huile sur toile. Aix-En-Provence, Musée Granet.
105
<center>Michel Serre</center>Tarragone. 1658 - Marseille. 1733
La Transverbération de sainte Thérèse d’Avila.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Michel Serre
Tarragone. 1658 - Marseille. 1733 La Transverbération de sainte Thérèse d’Avila. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
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<center>Michel Serre</center>Tarragone. 1658 - Marseille. 1733
Vue de l’hôtel de ville de Marseille pendant la peste de 1720.
1721. Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Michel Serre
Tarragone. 1658 - Marseille. 1733 Vue de l’hôtel de ville de Marseille pendant la peste de 1720. 1721. Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts.
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<center>Michel Serre</center>Tarragone, 1658 - Marseille. 1733
Vue du Cours pendant la peste de 1720.
1721. Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Michel Serre
Tarragone, 1658 - Marseille. 1733 Vue du Cours pendant la peste de 1720. 1721. Huile sur toile Marseille. Musée des Beaux-Arts.
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<center>Michel Serre</center>A gauche, Michel Serre, à droite, Monseigneur de Belsunce.
Michel Serre
A gauche, Michel Serre, à droite, Monseigneur de Belsunce.
109
<center>Michel Serre</center>Les galériens, dont certains étaient enchaînés, devaient évacués les morts.
Michel Serre
Les galériens, dont certains étaient enchaînés, devaient évacués les morts.
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<center>Michel Serre</center>Les galériens, dont certains étaient enchaînés, devaient évacués les morts.
Michel Serre
Les galériens, dont certains étaient enchaînés, devaient évacués les morts.
111
<center>Michel Serre</center>Au fond, l'aqueduc.
Michel Serre
Au fond, l'aqueduc.
112
<center>L'HISTOIRE DE TOBIE.</center>Une galerie pour un château. Le château que les Borély, puissante famille marseillaise de commerçants, font élever dans la campagne au sud de la ville est certainement la plus belle des demeures édifiées en Provence au XVIIIe siècle. La bastide aux décors somptueux abrite la collection de ces véritables mécènes liés à l'Académie de peinture. C'est Louis Joseph-Denis Borély qui en 1770, achète au duc Louis de Noailles, le cycle de l'Histoire de Tobie de Pierre Parrocel. Il avait été peint entre 1733 et 1738 à la demande de son père Adrien Maurice de Noailles pour la galerie de l'hôtel familial à Saint Germain-en-Laye. L'ensemble avait déjà plus de trente ans lorsque Louis Denis en fit l'acquisition pour orner sa galerie du rez-de-chaussée de son château au décor pourtant résolument néo-classique. Vanté par les guides de l'époque, il constituait par sa prestigieuse origine, sa qualité et sa cohérence, le plus remarquable ensemble de peinture moderne que l'on pouvait voir à Marseille.
Le cycle illustre un des écrits de l'Ancien Testament, le Livre de Tobie. Le texte rapporte les épreuves que subissent le vieux Tobit et son fils Tobie, déportés avec les Hébreux en Assyrie. Fidèles à leur foi, ils surmonteront les malheurs qui les accablent. Le jeune Tobie grâce à l'intervention de l'archange Raphaël et la pêche d'un poisson aux vertus miraculeuses, rendra la vue à son père devenu aveugle et sauvera sa jeune épouse Sara du démon qui la persécutait.
L'HISTOIRE DE TOBIE.
Une galerie pour un château. Le château que les Borély, puissante famille marseillaise de commerçants, font élever dans la campagne au sud de la ville est certainement la plus belle des demeures édifiées en Provence au XVIIIe siècle. La bastide aux décors somptueux abrite la collection de ces véritables mécènes liés à l'Académie de peinture. C'est Louis Joseph-Denis Borély qui en 1770, achète au duc Louis de Noailles, le cycle de l'Histoire de Tobie de Pierre Parrocel. Il avait été peint entre 1733 et 1738 à la demande de son père Adrien Maurice de Noailles pour la galerie de l'hôtel familial à Saint Germain-en-Laye. L'ensemble avait déjà plus de trente ans lorsque Louis Denis en fit l'acquisition pour orner sa galerie du rez-de-chaussée de son château au décor pourtant résolument néo-classique. Vanté par les guides de l'époque, il constituait par sa prestigieuse origine, sa qualité et sa cohérence, le plus remarquable ensemble de peinture moderne que l'on pouvait voir à Marseille. Le cycle illustre un des écrits de l'Ancien Testament, le Livre de Tobie. Le texte rapporte les épreuves que subissent le vieux Tobit et son fils Tobie, déportés avec les Hébreux en Assyrie. Fidèles à leur foi, ils surmonteront les malheurs qui les accablent. Le jeune Tobie grâce à l'intervention de l'archange Raphaël et la pêche d'un poisson aux vertus miraculeuses, rendra la vue à son père devenu aveugle et sauvera sa jeune épouse Sara du démon qui la persécutait.
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<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 1. La Captivité des Israélites vaincus par Salmanazar
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.<br>
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 1. La Captivité des Israélites vaincus par Salmanazar Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
114
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739.
2 Tobit échappant avec ses compagnons à la captivité,
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 2 Tobit échappant avec ses compagnons à la captivité, 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
115
<center>Pierre Parrocel</center>Pierre Parrocel. Tobit donne lui-même la sépulture à ses compatriotes morts dans leur fuite. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Pierre Parrocel. Tobit donne lui-même la sépulture à ses compatriotes morts dans leur fuite. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
116
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 4. Tobit devient aveugle.
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 4. Tobit devient aveugle. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
117
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 5. Départ du jeune Tobie.
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 5. Départ du jeune Tobie. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
118
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 6. La Pêche du poisson
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 6. La Pêche du poisson 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
119
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 7. Arrivé chez Raguel, Tobie lui demande sa fille. 1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 7. Arrivé chez Raguel, Tobie lui demande sa fille. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
120
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 8. Première nuit de Noces. 1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 8. Première nuit de Noces. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
121
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 9. Ragouël faisant creuser une tombe.
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 9. Ragouël faisant creuser une tombe. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
122
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 10. Les adieux de Tobie à son beau-père Ragouël.
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 10. Les adieux de Tobie à son beau-père Ragouël. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
123
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 11. Le Vieux Tobit recouvre la vue. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 11. Le Vieux Tobit recouvre la vue. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
124
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 12. Tobie présente son épouse Sara à ses parents
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 12. Tobie présente son épouse Sara à ses parents 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
125
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 13. L’Ange Raphaël se fait connaître et s'élève dans les airs.
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 13. L’Ange Raphaël se fait connaître et s'élève dans les airs. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
126
<center>Pierre Parrocel</center>Avignon, 1670 - Paris. 1739. 14. Mort du père de Tobie.
1733.
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Pierre Parrocel
Avignon, 1670 - Paris. 1739. 14. Mort du père de Tobie. 1733. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
127
<center>L'UNION DES ARTS ET DU COMMERCE</center>Marseille possède quantité de manufactures et de fabriques pour l'utilité de son commerce dont les productions exigent qu'ils soient dessinateurs ; telles sont les manufactures d'étoffes de soie, les fabriques de toiles peintes, celles de faïence qui s'y trouvent en grand nombre. <br>
Ces arguments qui figuraient à l'article 4 d'un mémoire remis en 1755 à l'Intendant de Provence, légitimaient économiquement auprès des autorités la création de l'académie. L'enseignement du dessin, qui était un des fondements du nouvel établissement offrait la possibilité de former les artisans de haut niveau nécessaires aux nombreuses manufactures de Marseille.<br>
Les plus importantes par le nombre, la qualité et la diffusion internationale de leur production étaient celles de faïence qui connaissaient alors leur âge d'or. L'adoption de la technique du petit feu au milieu du siècle permettait désormais l'utilisation d'une large gamme de couleurs qui ouvrait au décor toutes les possibilités de la peinture. Inspirés de recueils de gravures, de scènes pittoresques tirées de la peinture de genre italienne ou hollandaise comme des productions galantes de l'art français contemporain, le raffinement de l'ornementation des créations marseillaises contribuait à leur immense succès. On y retrouvait là aussi l'expression de l'engouement pour l'art de Joseph Vernet. Les décors aux poissons sont l'un des motifs caractéristiques de la faïence de Marseille. La série de quatre dessins présentés ici est un des rares exemples conservés de ces modèles qui servirent aux faïenciers. Ainsi le décor d'une assiette d'Antoine Bonnefoy, reproduit-il fidèlement, Poissons, oursins et coquillages. <br>
Les célèbres fabriques de la Veuve Perrin, d'Antoine Bonnefoy, d'Honoré Savy, furent donc étroitement liées à l'histoire de l'établissement. Honoré Savy fut agréé académicien dès 1756 et Joseph II Fauchier en 1778. Jean-Baptiste Coste et Constantin, élèves de l'académie, débuteront leur carrière comme ouvriers faïenciers. <br>
Les manufactures de toiles peintes qui fournissaient les grandes compositions ornant les murs des bastides marseillaises tirèrent également partie de l'institution. Les plus belles toiles peintes, proches de la peinture de chevalet par le soin mis à leur réalisation, pouvaient même être l'œuvre d'académiciens renommés comme Philippe Rey ou Henry d'Arles. Elles reproduisaient à grande échelle ces paysages animés de ruines antiques ou les vues de ports mis à la mode par Joseph Vernet et qu'appréciaient tant les amateurs marseillais.
L'UNION DES ARTS ET DU COMMERCE
Marseille possède quantité de manufactures et de fabriques pour l'utilité de son commerce dont les productions exigent qu'ils soient dessinateurs ; telles sont les manufactures d'étoffes de soie, les fabriques de toiles peintes, celles de faïence qui s'y trouvent en grand nombre.
Ces arguments qui figuraient à l'article 4 d'un mémoire remis en 1755 à l'Intendant de Provence, légitimaient économiquement auprès des autorités la création de l'académie. L'enseignement du dessin, qui était un des fondements du nouvel établissement offrait la possibilité de former les artisans de haut niveau nécessaires aux nombreuses manufactures de Marseille.
Les plus importantes par le nombre, la qualité et la diffusion internationale de leur production étaient celles de faïence qui connaissaient alors leur âge d'or. L'adoption de la technique du petit feu au milieu du siècle permettait désormais l'utilisation d'une large gamme de couleurs qui ouvrait au décor toutes les possibilités de la peinture. Inspirés de recueils de gravures, de scènes pittoresques tirées de la peinture de genre italienne ou hollandaise comme des productions galantes de l'art français contemporain, le raffinement de l'ornementation des créations marseillaises contribuait à leur immense succès. On y retrouvait là aussi l'expression de l'engouement pour l'art de Joseph Vernet. Les décors aux poissons sont l'un des motifs caractéristiques de la faïence de Marseille. La série de quatre dessins présentés ici est un des rares exemples conservés de ces modèles qui servirent aux faïenciers. Ainsi le décor d'une assiette d'Antoine Bonnefoy, reproduit-il fidèlement, Poissons, oursins et coquillages.
Les célèbres fabriques de la Veuve Perrin, d'Antoine Bonnefoy, d'Honoré Savy, furent donc étroitement liées à l'histoire de l'établissement. Honoré Savy fut agréé académicien dès 1756 et Joseph II Fauchier en 1778. Jean-Baptiste Coste et Constantin, élèves de l'académie, débuteront leur carrière comme ouvriers faïenciers.
Les manufactures de toiles peintes qui fournissaient les grandes compositions ornant les murs des bastides marseillaises tirèrent également partie de l'institution. Les plus belles toiles peintes, proches de la peinture de chevalet par le soin mis à leur réalisation, pouvaient même être l'œuvre d'académiciens renommés comme Philippe Rey ou Henry d'Arles. Elles reproduisaient à grande échelle ces paysages animés de ruines antiques ou les vues de ports mis à la mode par Joseph Vernet et qu'appréciaient tant les amateurs marseillais.
128
<center>Jean Henry. dit Henry d'Arles</center>Arles. 1734 - Marseille. 1784.
Paysage côtier sous un orage,
1758. Huile sur toile Valence. Musée de Valence.
Jean Henry. dit Henry d'Arles
Arles. 1734 - Marseille. 1784. Paysage côtier sous un orage, 1758. Huile sur toile Valence. Musée de Valence.
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<center>Jean Henry. dit Henry d'Arles.</center>Arles. 1734 - Marseille. 1784.
Paysage côtier sous un orage,
1758. Huile sur toile Valence. Musée de Valence.
Jean Henry. dit Henry d'Arles.
Arles. 1734 - Marseille. 1784. Paysage côtier sous un orage, 1758. Huile sur toile Valence. Musée de Valence.
130
<center>Jean Henry. dit Henry d'Arles.</center>Arles. 1734 - Marseille. 1784.
Paysage côtier sous un orage,
1758. Huile sur toile Valence. Musée de Valence.
Jean Henry. dit Henry d'Arles.
Arles. 1734 - Marseille. 1784. Paysage côtier sous un orage, 1758. Huile sur toile Valence. Musée de Valence.
131
<center>Jean Henry. dit Henry d'Arles</center>Arles. 1734 - Marseille. 1784.
Paysage côtier avec des ruines romaines.
1760. Huile sur toile. Lyon. Galerie Michel Descours.
Jean Henry. dit Henry d'Arles
Arles. 1734 - Marseille. 1784. Paysage côtier avec des ruines romaines. 1760. Huile sur toile. Lyon. Galerie Michel Descours.
132
<center>Joseph-Antoine David. dit David de Marseille</center>Marseille, 1725 – Marseille, 1780.
Vue du port de Marseille avec la tour du fanal,
1763. Huile sur toile. Paris, collection particulière. Joseph-Antoine David, dit David de Marseille fit partie des artistes signataires du premier acte de l'École académique des arts en 1752, et en fut l'un des premiers professeurs de dessin. Il occupa de 1779 à 1781 les fonctions de directeur-recteur.
Joseph-Antoine David. dit David de Marseille
Marseille, 1725 – Marseille, 1780. Vue du port de Marseille avec la tour du fanal, 1763. Huile sur toile. Paris, collection particulière. Joseph-Antoine David, dit David de Marseille fit partie des artistes signataires du premier acte de l'École académique des arts en 1752, et en fut l'un des premiers professeurs de dessin. Il occupa de 1779 à 1781 les fonctions de directeur-recteur.
133
<center>Vue du port de Marseille avec la tour du fanal.</center>À l'instar d'artistes tels Henry d'Arles ou Philippe Rey, David de Marseille produisit également des décors peints, travaux sans doute plus lucratifs, pour des intérieurs de bastides marseillaises ou d'hôtels particuliers. Au vu de ses dimensions et de sa technique, la Vue du port de Marseille peut sans aucun doute être rattachée à cette production de décorations murales. Datée de 1763, elle fut réalisée peu de temps après son retour d'Italie.
Vue du port de Marseille avec la tour du fanal.
À l'instar d'artistes tels Henry d'Arles ou Philippe Rey, David de Marseille produisit également des décors peints, travaux sans doute plus lucratifs, pour des intérieurs de bastides marseillaises ou d'hôtels particuliers. Au vu de ses dimensions et de sa technique, la Vue du port de Marseille peut sans aucun doute être rattachée à cette production de décorations murales. Datée de 1763, elle fut réalisée peu de temps après son retour d'Italie.
134
<center>Vue du port de Marseille avec la tour du fanal.</center>
Vue du port de Marseille avec la tour du fanal.
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<center>Vue du port de Marseille avec la tour du fanal.</center>
Vue du port de Marseille avec la tour du fanal.
136
<center>Fabrique de Pierrette Candelot, dite la Veuve Perrin</center>Lyon, 1709 - Marseille, 1794
Surtout de table, figurant la fontaine Fossati, après 1778
Faïence stannifère, décor de petit feu polychrome
Marseille, Musée des Arts Décoratifs, de La Faïence et de La Mode, Château Borély
Fabrique de Pierrette Candelot, dite la Veuve Perrin
Lyon, 1709 - Marseille, 1794 Surtout de table, figurant la fontaine Fossati, après 1778 Faïence stannifère, décor de petit feu polychrome Marseille, Musée des Arts Décoratifs, de La Faïence et de La Mode, Château Borély
137
<center>Fabrique de Pierrette Candelot, dite la Veuve Perrin</center>Lyon, 1709 - Marseille, 1794
Assiette à bord festonné
Faïence  décor de petit feu polychrome
Marseille, Musée des Arts Décoratifs, de La Faïence et de La Mode, Château Borély
Fabrique de Pierrette Candelot, dite la Veuve Perrin
Lyon, 1709 - Marseille, 1794 Assiette à bord festonné Faïence décor de petit feu polychrome Marseille, Musée des Arts Décoratifs, de La Faïence et de La Mode, Château Borély
138
<center>Attribué à la fabrique d'Honoré Savy</center>Marseille. 1725 - Marseille. 1790
Plat en forme de coquille, vers 1705 – 1770.
Faïence stannifère, décor de petit feu polychrome
Marseille, Musée des Arts Décoratifs, de La Faïence et de La Mode, Château Borély
Attribué à la fabrique d'Honoré Savy
Marseille. 1725 - Marseille. 1790 Plat en forme de coquille, vers 1705 – 1770. Faïence stannifère, décor de petit feu polychrome Marseille, Musée des Arts Décoratifs, de La Faïence et de La Mode, Château Borély
139
<center>Décor de poissons, oursins et coquillage.</center>Anonyme.
Crayon noir, gouache sur papier.
Marseille, musée des Beaux-Arts.
Décor de poissons, oursins et coquillage.
Anonyme. Crayon noir, gouache sur papier. Marseille, musée des Beaux-Arts.
140
<center>Décor de poissons et escargot de mer.</center>Anonyme.
Crayon noir, gouache sur papier.
Marseille, musée des Beaux-Arts.
Décor de poissons et escargot de mer.
Anonyme. Crayon noir, gouache sur papier. Marseille, musée des Beaux-Arts.
141
<center>Décor de poissons et coquillage.</center>Décor de poissons et coquillage. Anonyme.
Crayon noir, gouache sur papier.
Marseille, musée des Beaux-Arts.
Décor de poissons et coquillage.
Décor de poissons et coquillage. Anonyme. Crayon noir, gouache sur papier. Marseille, musée des Beaux-Arts.
142
<center>Décor de poissons et coquillage rond.</center>Anonyme.
Crayon noir, gouache sur papier.
Marseille, musée des Beaux-Arts.
Décor de poissons et coquillage rond.
Anonyme. Crayon noir, gouache sur papier. Marseille, musée des Beaux-Arts.
143
<center>MARSEILLE ROME MARSEILLE.

</center>Une terre d'accueil pour les artistes en route vers l’Italie. Une des missions de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille était l'accueil des artistes se rendant en Italie et plus particulièrement à Rome, pour aller séjourner à l'Académie de France. L'article 1er d'un mémoire de 1755 présentant l'établissement formalisait précisément cela : Les élèves peintres, sculpteurs et architectes pensionnés du Roy pour aller étudier à Rome, trouveront à Marseille le moyen de continuer l'étude du modèle, pendant le séjour qu'ils sont obligés d'y faire pour trouver un embarquement et pour attendre les vents favorables pour leur départ, séjour souvent trop long. A leur retour de Rome, ils trouveront encore les mêmes agréments. L'Académie mettait à leur disposition ses salles d'études, la bibliothèque, et leur ouvrait autant que possible, les cabinets des amateurs marseillais. Munis de recommandations, le plus souvent données par Dandré-Bardon, les artistes venant de Paris, arrivaient à nouer des relations artistiques et d'amitié avec leurs confrères Marseillais, comme le prouvent certaines des œuvres réalisées lors de leur passage. Celle de François Vincent : Triple portrait de l'artiste, de l'architecte Pierre Rousseau et du peintre Coclers Van Wick (1775) est sans doute la plus représentative de cet aspect. <br>
Quelques années auparavant, Jean Frédéric-Marc Nattier avait lui aussi profité d'une longue halte à Marseille sur le chemin de Rome pour peindre l'un des professeurs de la toute nouvelle académie qui venait de se créer, Jean-Joseph Kapeller (1753). <br>
De même, d'anciens élèves de l'Académie de Marseille, en route pour Rome après avoir obtenu le Grand Prix, avaient plaisir à s'arrêter à Marseille où ils retrouvaient anciens professeurs, amis et élèves qu'ils n'avaient pas oubliés. Ce sera le cas de Simon Julien en 1763 ou de Joseph Foucou en 1771. <br>
C'est cette même considération pour Rome et les lauréats du Grand Prix qui poussera le négociant marseillais et amateur honoraire de l'académie, Pierre Augustin Guys, à s'adresser en 1779, au nom des intendants de la Santé au directeur de l'académie de France à Rome Joseph Marie Vien, pour qu'il désigne un de ses pensionnaires pour réaliser le tableau de l'autel de la chapelle du Lazaret de Marseille. Vien confiera la commande à David. Le Saint Roch intercède la Vierge pour la cessation de la Peste, sera son premier grand succès critique. Applaudi à Rome, Paris et Marseille son tableau fut finalement présenté dans le bureau de l'intendance sanitaire sur le port afin de pouvoir être admiré du plus grand nombre.
MARSEILLE ROME MARSEILLE.
Une terre d'accueil pour les artistes en route vers l’Italie. Une des missions de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille était l'accueil des artistes se rendant en Italie et plus particulièrement à Rome, pour aller séjourner à l'Académie de France. L'article 1er d'un mémoire de 1755 présentant l'établissement formalisait précisément cela : Les élèves peintres, sculpteurs et architectes pensionnés du Roy pour aller étudier à Rome, trouveront à Marseille le moyen de continuer l'étude du modèle, pendant le séjour qu'ils sont obligés d'y faire pour trouver un embarquement et pour attendre les vents favorables pour leur départ, séjour souvent trop long. A leur retour de Rome, ils trouveront encore les mêmes agréments. L'Académie mettait à leur disposition ses salles d'études, la bibliothèque, et leur ouvrait autant que possible, les cabinets des amateurs marseillais. Munis de recommandations, le plus souvent données par Dandré-Bardon, les artistes venant de Paris, arrivaient à nouer des relations artistiques et d'amitié avec leurs confrères Marseillais, comme le prouvent certaines des œuvres réalisées lors de leur passage. Celle de François Vincent : Triple portrait de l'artiste, de l'architecte Pierre Rousseau et du peintre Coclers Van Wick (1775) est sans doute la plus représentative de cet aspect.
Quelques années auparavant, Jean Frédéric-Marc Nattier avait lui aussi profité d'une longue halte à Marseille sur le chemin de Rome pour peindre l'un des professeurs de la toute nouvelle académie qui venait de se créer, Jean-Joseph Kapeller (1753).
De même, d'anciens élèves de l'Académie de Marseille, en route pour Rome après avoir obtenu le Grand Prix, avaient plaisir à s'arrêter à Marseille où ils retrouvaient anciens professeurs, amis et élèves qu'ils n'avaient pas oubliés. Ce sera le cas de Simon Julien en 1763 ou de Joseph Foucou en 1771.
C'est cette même considération pour Rome et les lauréats du Grand Prix qui poussera le négociant marseillais et amateur honoraire de l'académie, Pierre Augustin Guys, à s'adresser en 1779, au nom des intendants de la Santé au directeur de l'académie de France à Rome Joseph Marie Vien, pour qu'il désigne un de ses pensionnaires pour réaliser le tableau de l'autel de la chapelle du Lazaret de Marseille. Vien confiera la commande à David. Le Saint Roch intercède la Vierge pour la cessation de la Peste, sera son premier grand succès critique. Applaudi à Rome, Paris et Marseille son tableau fut finalement présenté dans le bureau de l'intendance sanitaire sur le port afin de pouvoir être admiré du plus grand nombre.
144
<center>Jacques-Louis David</center>Né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles. Saint Roch intercédant la Vierge pour la guérison des pestiférés. 1780. Huile sur toile.  	
Musée des Beaux-Arts de Marseille. Le tableau est commandé au peintre pour commémorer la peste de Marseille survenue en 1720,  pour la chapelle du Lazaret de Marseille.
Jacques-Louis David
Né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles. Saint Roch intercédant la Vierge pour la guérison des pestiférés. 1780. Huile sur toile. Musée des Beaux-Arts de Marseille. Le tableau est commandé au peintre pour commémorer la peste de Marseille survenue en 1720, pour la chapelle du Lazaret de Marseille.
145
<center>Philippe-Henri Coclers Van Wick</center>Liège. 1738 - Marseille ?. Vers 1804. 
Autoportrait? 
1776 ou 1786. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Coclers Van Wick est issu d’une famille d'artistes originaires de Liège, dont la lignée remonte au milieu du XVIIe siècle. Comme son père, Jean-Baptiste, il fit un séjour à Rome de 1758 à 1772. De retour d'Italie, il se fixa à Marseille. Réputé comme portraitiste et miniaturiste de talent, il fut agréé à l'Académie de dessin en 1776. A la mort de Moulinneuf, il devient secrétaire intérimaire puis directeur-recteur de l'académie de 1790 à 1793.
Une mention manuscrite au verso de la toile indique qu'il s'agit du tableau donné pour sa réception à l'Académie de Marseille et qu'il fut peint à Rome, en 1772.
Philippe-Henri Coclers Van Wick
Liège. 1738 - Marseille ?. Vers 1804. Autoportrait? 1776 ou 1786. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Coclers Van Wick est issu d’une famille d'artistes originaires de Liège, dont la lignée remonte au milieu du XVIIe siècle. Comme son père, Jean-Baptiste, il fit un séjour à Rome de 1758 à 1772. De retour d'Italie, il se fixa à Marseille. Réputé comme portraitiste et miniaturiste de talent, il fut agréé à l'Académie de dessin en 1776. A la mort de Moulinneuf, il devient secrétaire intérimaire puis directeur-recteur de l'académie de 1790 à 1793. Une mention manuscrite au verso de la toile indique qu'il s'agit du tableau donné pour sa réception à l'Académie de Marseille et qu'il fut peint à Rome, en 1772.
146
<center>François-André Vincent</center>Paris. 1746. - Paris. 1816
Portrait de Rousseau, architecte, à mi-corps feuilletant un grand cahier,
François-André Vincent
Paris. 1746. - Paris. 1816 Portrait de Rousseau, architecte, à mi-corps feuilletant un grand cahier,
147
<center>Françoise Duparc</center>Murcie, 1726 - Marseille, 1778
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. L'Homme à la besace.
Françoise Duparc
Murcie, 1726 - Marseille, 1778 Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. L'Homme à la besace.
148
<center>Françoise Duparc</center>Murcie, 1726 - Marseille, 1778
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Femme à l’ouvrage.
Françoise Duparc
Murcie, 1726 - Marseille, 1778 Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. Femme à l’ouvrage.
149
<center>Françoise Duparc</center>Murcie, 1726 - Marseille, 1778
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. La marchande de tisane.
Françoise Duparc
Murcie, 1726 - Marseille, 1778 Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. La marchande de tisane.
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<center>Françoise Duparc</center>Murcie, 1726 - Marseille, 1778
Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. La Vieille.
Françoise Duparc
Murcie, 1726 - Marseille, 1778 Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts. La Vieille.
151
<center>La Vieille.</center>
La Vieille.
152
<center>François-André Vincent</center>Paris. 1746 - Paris. 1816
Triple Portrait de l'artiste, de l'architecte Pierre Rousseau et du peintre Coclers Van Wick,
1775. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre. En août 1771, après avoir reçu le Grand Prix (en 1768) et passé trois ans à l'École des élèves protégés, Vincent se rendit à Rome pour séjourner à l'Académie de France, accompagné du peintre Lebouteux et des sculpteurs Moitte et Foucou. Recommandés par Dandré-Bardon, ils arrivèrent à Marseille à la fin du mois de sep¬tembre, où ils furent reçus par des membres de l'académie dont l'une des missions était de faciliter le séjour des élèves pensionnés du roi en route pour l'Italie. De retour de son séjour romain, à l'automne 1775, Vincent fai¬sait de nouveau escale à Marseille, avec son ami l'architecte Rousseau. Ils y retrouvèrent alors Coclers Van Wick, qu'ils avaient certai-nement connu en Italie. Cette étape fut assez longue pour que Vincent pût réaliser deux œuvres, dont ce Triple Portrait, de loin une de ses plus belles toiles qui trouve son origine dans les portraits d'artistes exécutés pour commémorer une rencontre ou célébrer des liens d'amitié. Jean-Pierre Cuzin l'a parfaite¬ment souligné dans la monographie consa¬crée à l'artiste, ce tableau vite peint, avec même une sorte d'urgence, apparaît comme un cadeau d'adieu. Devant une toile posée sur un chevalet, Vincent et Coclers se serrent la main, le premier semblant donner ses pinceaux au second.
François-André Vincent
Paris. 1746 - Paris. 1816 Triple Portrait de l'artiste, de l'architecte Pierre Rousseau et du peintre Coclers Van Wick, 1775. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre. En août 1771, après avoir reçu le Grand Prix (en 1768) et passé trois ans à l'École des élèves protégés, Vincent se rendit à Rome pour séjourner à l'Académie de France, accompagné du peintre Lebouteux et des sculpteurs Moitte et Foucou. Recommandés par Dandré-Bardon, ils arrivèrent à Marseille à la fin du mois de sep¬tembre, où ils furent reçus par des membres de l'académie dont l'une des missions était de faciliter le séjour des élèves pensionnés du roi en route pour l'Italie. De retour de son séjour romain, à l'automne 1775, Vincent fai¬sait de nouveau escale à Marseille, avec son ami l'architecte Rousseau. Ils y retrouvèrent alors Coclers Van Wick, qu'ils avaient certai-nement connu en Italie. Cette étape fut assez longue pour que Vincent pût réaliser deux œuvres, dont ce Triple Portrait, de loin une de ses plus belles toiles qui trouve son origine dans les portraits d'artistes exécutés pour commémorer une rencontre ou célébrer des liens d'amitié. Jean-Pierre Cuzin l'a parfaite¬ment souligné dans la monographie consa¬crée à l'artiste, ce tableau vite peint, avec même une sorte d'urgence, apparaît comme un cadeau d'adieu. Devant une toile posée sur un chevalet, Vincent et Coclers se serrent la main, le premier semblant donner ses pinceaux au second.
153
<center>François-André Vincent.</center>Portrait – Charge. 
Paris 1746, Paris, 1816.
vers 1774 – 1775.
Pierre noire sur papier.
Marseille, musée des Beaux-Arts.
François-André Vincent.
Portrait – Charge. Paris 1746, Paris, 1816. vers 1774 – 1775. Pierre noire sur papier. Marseille, musée des Beaux-Arts.
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<center>APRÈS 1793..</center>Les débuts de la Révolution Française marquèrent le déclin de l'Académie de peinture ou de sculpture. Les élèves étaient de moins en moins nombreux et les professeurs disparus n'étaient plus remplacés. Faute de financement public suffisant la situation comptable était devenue critique, mettant en péril son existence même. Elle cessa définitivement de fonctionner après la promulgation des différents décrets de la Convention nationale en 1792 et 1793 qui supprimaient notamment toutes les confréries et les académies en France. Le 23 janvier 1794 (4 pluviôse an II) le dernier directeur en exercice, Coclers Van Wick ouvrait les portes du local de l'Académie aux commissaires de la commission municipale chargés de procéder à l'inventaire de ses biens, clôturant ainsi plus de quarante ans d'activité artistique. <br>
Après la dissolution de l'académie, rares furent les membres qui intégrèrent les nouvelles institutions. On trouvait cependant à la tête de la Commission des Arts chargée de faire les inventaires des biens et des objets d'arts saisis, le grand érudit marseillais, Claude-François Achard, qui avait été amateur honoraire et le peintre Joachim Guenin, reçu associé académicien en 1780. <br>
Des artistes autrefois liés à l'Académie s'investirent dans le nouveau régime. Ce fut le cas d'Alexandre-Charles Renaud, patriote convaincu, qui reçut de nombreuses commandes de la municipalité. Il remporta le concours pour la cheminée de marbre de la salle du conseil à l'hôtel de ville dont l'iconographie, Le Triomphe de la République exaltait la jeune République. Jean-Joseph Foucou, Barthélémy-François Chardigny participèrent eux aussi aux nombreux projets qui fleurissent alors. Les concours lancés par les représentants du peuple, permirent à des artistes comme Jacques Réattu, arlésien, de retour de Rome et nouvellement installé à Marseille, de travailler aux grands décors destinés à la décoration du Temple de la Raison et d'exécuter de vibrantes toiles glorifiant la Révolution. (Le Triomphe de la Liberté; La Liberté faisant le tour du monde). <br>
Dès 1796, d'anciennes personnalités de l'Académie de peinture et de sculpture, ressuscitaient sous la forme d'une école, embryon de la future école des Beaux-Arts, ce qui avait été l'une des missions premières de l'établissement, l'enseignement du dessin. Les deux grandes institutions culturelles du XIXe siècle, l'école des Beaux-Arts et le musée reprenaient ainsi à leur compte les nobles objectifs que s'était fixée jadis l'ancienne académie.
APRÈS 1793..
Les débuts de la Révolution Française marquèrent le déclin de l'Académie de peinture ou de sculpture. Les élèves étaient de moins en moins nombreux et les professeurs disparus n'étaient plus remplacés. Faute de financement public suffisant la situation comptable était devenue critique, mettant en péril son existence même. Elle cessa définitivement de fonctionner après la promulgation des différents décrets de la Convention nationale en 1792 et 1793 qui supprimaient notamment toutes les confréries et les académies en France. Le 23 janvier 1794 (4 pluviôse an II) le dernier directeur en exercice, Coclers Van Wick ouvrait les portes du local de l'Académie aux commissaires de la commission municipale chargés de procéder à l'inventaire de ses biens, clôturant ainsi plus de quarante ans d'activité artistique.
Après la dissolution de l'académie, rares furent les membres qui intégrèrent les nouvelles institutions. On trouvait cependant à la tête de la Commission des Arts chargée de faire les inventaires des biens et des objets d'arts saisis, le grand érudit marseillais, Claude-François Achard, qui avait été amateur honoraire et le peintre Joachim Guenin, reçu associé académicien en 1780.
Des artistes autrefois liés à l'Académie s'investirent dans le nouveau régime. Ce fut le cas d'Alexandre-Charles Renaud, patriote convaincu, qui reçut de nombreuses commandes de la municipalité. Il remporta le concours pour la cheminée de marbre de la salle du conseil à l'hôtel de ville dont l'iconographie, Le Triomphe de la République exaltait la jeune République. Jean-Joseph Foucou, Barthélémy-François Chardigny participèrent eux aussi aux nombreux projets qui fleurissent alors. Les concours lancés par les représentants du peuple, permirent à des artistes comme Jacques Réattu, arlésien, de retour de Rome et nouvellement installé à Marseille, de travailler aux grands décors destinés à la décoration du Temple de la Raison et d'exécuter de vibrantes toiles glorifiant la Révolution. (Le Triomphe de la Liberté; La Liberté faisant le tour du monde).
Dès 1796, d'anciennes personnalités de l'Académie de peinture et de sculpture, ressuscitaient sous la forme d'une école, embryon de la future école des Beaux-Arts, ce qui avait été l'une des missions premières de l'établissement, l'enseignement du dessin. Les deux grandes institutions culturelles du XIXe siècle, l'école des Beaux-Arts et le musée reprenaient ainsi à leur compte les nobles objectifs que s'était fixée jadis l'ancienne académie.
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<center>Barthélemy-François Chardigny</center>Rouen. 1757 - Paris. 1813
Le Baiser, vers 1790-1800. Aix-En-Provence, Musée Granet.
Barthélemy-François Chardigny
Rouen. 1757 - Paris. 1813 Le Baiser, vers 1790-1800. Aix-En-Provence, Musée Granet.
156
<center>Barthélemy-François Chardigny</center>Ce buste de Claude-François Achard, est contemporain de l'admission du modèle au sein de l’Académie de Marseille en 1791. Né en 1751,  médecin de formation, Achard est l'auteur notamment d'une Histoire des hommes illustres de la Provence publiée en 1786-1787. Pendant la Révolution, il joua un rôle actif dans la sauve garde du patrimoine de sa ville et notamment dans la création d'une bibliothèque publique en 1793. Il rétablit discrètement en 1799, sous le nom de Lycée des Lettres et des Arts, l'ancienne Académie des Belles Lettres dissoute en 1793. Il incarnera jusqu'à sa mort en 1809, le Marseillais des Lumières.
Le sculpteur Chardigny, auteur du buste, avait été nommé en 1785, académicien associé à l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille. Entre 1786 et 1789, il travailla principalement à Aix, et obtient sous la Révolution et le consulat plusieurs commandes de sculptures à Marseille.
Barthélemy-François Chardigny
Ce buste de Claude-François Achard, est contemporain de l'admission du modèle au sein de l’Académie de Marseille en 1791. Né en 1751, médecin de formation, Achard est l'auteur notamment d'une Histoire des hommes illustres de la Provence publiée en 1786-1787. Pendant la Révolution, il joua un rôle actif dans la sauve garde du patrimoine de sa ville et notamment dans la création d'une bibliothèque publique en 1793. Il rétablit discrètement en 1799, sous le nom de Lycée des Lettres et des Arts, l'ancienne Académie des Belles Lettres dissoute en 1793. Il incarnera jusqu'à sa mort en 1809, le Marseillais des Lumières. Le sculpteur Chardigny, auteur du buste, avait été nommé en 1785, académicien associé à l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille. Entre 1786 et 1789, il travailla principalement à Aix, et obtient sous la Révolution et le consulat plusieurs commandes de sculptures à Marseille.
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<center>Jacques Réattu</center>Arles ,1760 - Arles, 1833
Le Triomphe de la civilisation esquisse, 1794. Huile sur toile. Arles, Musée Réattu.
Jacques Réattu
Arles ,1760 - Arles, 1833 Le Triomphe de la civilisation esquisse, 1794. Huile sur toile. Arles, Musée Réattu.
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<center>Jacques Réattu</center>Arles, 1760 - Arles. 1833
La Liberté faisant le tour du monde Le Triomphe de la Liberté, esquisse, 1794. Huile sur toile. Arles. Musée Réattu.
Jacques Réattu
Arles, 1760 - Arles. 1833 La Liberté faisant le tour du monde Le Triomphe de la Liberté, esquisse, 1794. Huile sur toile. Arles. Musée Réattu.
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<center>François-Jean-Baptiste Topino-Lebrun</center>Marseille. 1 764 - Paris. 1801
La Mort de Caius Gracchus, esquisse, vers 1791-1792. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
François-Jean-Baptiste Topino-Lebrun
Marseille. 1 764 - Paris. 1801 La Mort de Caius Gracchus, esquisse, vers 1791-1792. Huile sur toile. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
160
<center>Alexandre-Charles Renaud</center>Spoix (Côte-d’Or). 1756 - Vienne (Autriche), 1817 ?	
Le Triomphe de la République, 1794-1795. Plâtre. Marseille. Musée des Beaux-Arts
Alexandre-Charles Renaud
Spoix (Côte-d’Or). 1756 - Vienne (Autriche), 1817 ? Le Triomphe de la République, 1794-1795. Plâtre. Marseille. Musée des Beaux-Arts
161
<center>Cheminée du bureau du Premier Adjoint</center>Dans le bureau du premier adjoint, se trouve la célèbre cheminée de marbre exécutée par le sculpteur Bourguignon, Alexandre-Charles Renaud, en 1794 en remplacement de celle qui avait été démolie dans la tourmente révolutionnaire. Le sujet devait représenter des évènements principaux de la Révolution et la composition devait « être assez simple pour assurer une lecture facile » (délibérations du 27 juillet 1794). La cheminée ne fut mise en place que 2 ans plus tard, en 1797.
Cheminée du bureau du Premier Adjoint
Dans le bureau du premier adjoint, se trouve la célèbre cheminée de marbre exécutée par le sculpteur Bourguignon, Alexandre-Charles Renaud, en 1794 en remplacement de celle qui avait été démolie dans la tourmente révolutionnaire. Le sujet devait représenter des évènements principaux de la Révolution et la composition devait « être assez simple pour assurer une lecture facile » (délibérations du 27 juillet 1794). La cheminée ne fut mise en place que 2 ans plus tard, en 1797.
162
<center>Cheminée du bureau du Premier Adjoint</center>En avant de la Loi encore couverte d’un voile funèbre qui protège la Justice et la Vérité, la République présente au dieu Mars les peuples que ses armes viennent d’affranchir. Devant elle, ses deux enfants, la Liberté et l’Egalité, sont abrités derrière le guerrier.
Cheminée du bureau du Premier Adjoint
En avant de la Loi encore couverte d’un voile funèbre qui protège la Justice et la Vérité, la République présente au dieu Mars les peuples que ses armes viennent d’affranchir. Devant elle, ses deux enfants, la Liberté et l’Egalité, sont abrités derrière le guerrier.
163
<center>Cheminée du bureau du Premier Adjoint</center>Les législateurs délibèrent et Apollon rend l’essor aux lettres et aux arts. A droite, Hercule soutient l’Italie dans sa lutte contre l’aigle d’Autriche et contre la colère papale.
Cheminée du bureau du Premier Adjoint
Les législateurs délibèrent et Apollon rend l’essor aux lettres et aux arts. A droite, Hercule soutient l’Italie dans sa lutte contre l’aigle d’Autriche et contre la colère papale.
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<center>Cheminée du bureau du Premier Adjoint</center>A gauche, Marseille est relevée par le Commerce, pendant qu’au premier plan, le coq gaulois achève de triompher du léopard anglais.
Cheminée du bureau du Premier Adjoint
A gauche, Marseille est relevée par le Commerce, pendant qu’au premier plan, le coq gaulois achève de triompher du léopard anglais.
165
<center>Alexandre-Charles Renaud</center>Coriolan abandonnant le siège de Rome à la requête de son épouse et de sa mère, vers 1790. Marbre. Aix-en-Provence. Musée Granet.
Alexandre-Charles Renaud
Coriolan abandonnant le siège de Rome à la requête de son épouse et de sa mère, vers 1790. Marbre. Aix-en-Provence. Musée Granet.
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<center>Alexandre-Charles Renaud</center>Spoix (Côte-d’Or). 1756 - Vienne (Autriche), 1817 ?
Projet pour le tombeau de Mme Abraham Fontanel, 1797-1798. Terre cuite.
Montpellier. Musée Fabre.
Alexandre-Charles Renaud
Spoix (Côte-d’Or). 1756 - Vienne (Autriche), 1817 ? Projet pour le tombeau de Mme Abraham Fontanel, 1797-1798. Terre cuite. Montpellier. Musée Fabre.
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<center>Jean-Joseph Foucou</center>Riez. 1739 - Paris. 1821
Le Peuple français ramené à la paix ou Hercule à la croisée des chemins
Terre cuite. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
Jean-Joseph Foucou
Riez. 1739 - Paris. 1821 Le Peuple français ramené à la paix ou Hercule à la croisée des chemins Terre cuite. Marseille. Musée des Beaux-Arts.
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<center>L'Architecture à l'Académie.</center>Dès l'origine, l'enseignement de l'architecture est présent au sein de l'académie. C'est le peintre géomètre et architecte Kapeller qui assurait le cours d'architecture, avec pour adjoint Alaugnier, l'auteur de la fameuse vue perspective de la ville de Marseille et de ses environs. Au cours de ses quarante années d'existence, l'académie accueillit en son sein douze architectes, personnalités éminentes du milieu architectural français comme Jacques François Blondel et Germain Soufflot, ou d'une envergure locale plus modeste comme Joseph Esprit Brun et Christophe Embry. <br>
Un nouvel agréé avait un an pour présenter son morceau de réception avant d'être définitivement reçu académicien. Pour les architectes, cela consistait à présenter le dessin d'un projet d'édifice sous la forme traditionnelle, plan, coupe, élévation. Les archives municipales de Marseille ont conservé trois de ces morceaux de réception. <br>
Le premier daté de 1780 est un projet d'hôtel de ville par Joseph Brun (1710-1802), figure incontournable de l'architecture marseillaise. Architecte de la province, il oeuvra au cours de sa longue carrière à l'hôtel-Dieu, à l'hôtel de ville, et conduisit à leur terme les travaux du château Borély.
L'Architecture à l'Académie.
Dès l'origine, l'enseignement de l'architecture est présent au sein de l'académie. C'est le peintre géomètre et architecte Kapeller qui assurait le cours d'architecture, avec pour adjoint Alaugnier, l'auteur de la fameuse vue perspective de la ville de Marseille et de ses environs. Au cours de ses quarante années d'existence, l'académie accueillit en son sein douze architectes, personnalités éminentes du milieu architectural français comme Jacques François Blondel et Germain Soufflot, ou d'une envergure locale plus modeste comme Joseph Esprit Brun et Christophe Embry.
Un nouvel agréé avait un an pour présenter son morceau de réception avant d'être définitivement reçu académicien. Pour les architectes, cela consistait à présenter le dessin d'un projet d'édifice sous la forme traditionnelle, plan, coupe, élévation. Les archives municipales de Marseille ont conservé trois de ces morceaux de réception.
Le premier daté de 1780 est un projet d'hôtel de ville par Joseph Brun (1710-1802), figure incontournable de l'architecture marseillaise. Architecte de la province, il oeuvra au cours de sa longue carrière à l'hôtel-Dieu, à l'hôtel de ville, et conduisit à leur terme les travaux du château Borély.
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<center></center>Le second, un projet d'église présenté 1785, est l'œuvre d'un autre marseillais, au parcours plus discret, Louis Dreveton, dont le frère, Balthazar Dreveton, fut l'architecte du couvent et de la chapelle des Bernardines. <br>
Le dernier de la série (1786) est dû à Charles Joachim Bénard (1750-?), un arrivé de fraîche date à Marseille. Ce sont ses plans pour le nouveau théâtre de la ville qui venaient d'être retenus deux ans plus tôt. De l'édifice qu'il avait conçu, ne demeure aujourd'hui que la façade de l'actuel opéra. Avec ses références à un style antique sévère, elle témoigne ainsi que les trois vues de son projet de rotonde à l'usage des anciens (1786) de sa maîtrise des tendances les plus récentes de l'architecture de son temps qu'il tentait alors d'introduire à Marseille. <br>
Sont à mettre également en relation avec l'établissement marseillais, le plan pour une église paroissiale envoyé par Charles Dupuis (1733 1792) à l'académie. Il s'agissait de son dessin pour le concours du Grand Prix d'architecture de 1760 dont il avait été l'un des candidats malheureux. Les deux projets pour une maison de campagne, et une fontaine pour la place Saint-Louis pourraient provenir des collections de l'académie. Ils sont l'œuvre de Christophe Embry ( ?-1794), qui y fut professeur d'architecture à partir de 1780.
Le second, un projet d'église présenté 1785, est l'œuvre d'un autre marseillais, au parcours plus discret, Louis Dreveton, dont le frère, Balthazar Dreveton, fut l'architecte du couvent et de la chapelle des Bernardines.
Le dernier de la série (1786) est dû à Charles Joachim Bénard (1750-?), un arrivé de fraîche date à Marseille. Ce sont ses plans pour le nouveau théâtre de la ville qui venaient d'être retenus deux ans plus tôt. De l'édifice qu'il avait conçu, ne demeure aujourd'hui que la façade de l'actuel opéra. Avec ses références à un style antique sévère, elle témoigne ainsi que les trois vues de son projet de rotonde à l'usage des anciens (1786) de sa maîtrise des tendances les plus récentes de l'architecture de son temps qu'il tentait alors d'introduire à Marseille.
Sont à mettre également en relation avec l'établissement marseillais, le plan pour une église paroissiale envoyé par Charles Dupuis (1733 1792) à l'académie. Il s'agissait de son dessin pour le concours du Grand Prix d'architecture de 1760 dont il avait été l'un des candidats malheureux. Les deux projets pour une maison de campagne, et une fontaine pour la place Saint-Louis pourraient provenir des collections de l'académie. Ils sont l'œuvre de Christophe Embry ( ?-1794), qui y fut professeur d'architecture à partir de 1780.
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<center>Esprit-Joseph Brun</center>L’Isle-sur-la-Sorgue. 1710 – L’Isle-sur-la-Sorgue. 1802
Projet pour un monument public, (élévation de la façade) 1780.
Plume et encre noire, lavis noir, aquarelle sur papier.
Marseille. Archives Municipales.
Esprit-Joseph Brun
L’Isle-sur-la-Sorgue. 1710 – L’Isle-sur-la-Sorgue. 1802 Projet pour un monument public, (élévation de la façade) 1780. Plume et encre noire, lavis noir, aquarelle sur papier. Marseille. Archives Municipales.
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<center>CHARLES-JOACHIM BÉNARD</center>Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (élévation géométrale). 
PARIS. 1750 - ?. ?
1786
Plume et encre noire, lavis rose et gris, crayon noir sur papier
MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
CHARLES-JOACHIM BÉNARD
Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (élévation géométrale). PARIS. 1750 - ?. ? 1786 Plume et encre noire, lavis rose et gris, crayon noir sur papier MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
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<center>CHARLES-JOACHIM BÉNARD</center>Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (coupe). 
PARIS. 1750 - ?. ?
1786
Plume et encre noire, lavis rose et gris, crayon noir sur papier
MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
CHARLES-JOACHIM BÉNARD
Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (coupe). PARIS. 1750 - ?. ? 1786 Plume et encre noire, lavis rose et gris, crayon noir sur papier MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
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<center>CHARLES-JOACHIM BÉNARD</center>Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (plan). Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (plan). 
PARIS. 1750 - ?. ?
1786
Plume et encre noire, lavis rose et gris, crayon noir sur papier
MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
CHARLES-JOACHIM BÉNARD
Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (plan). Projet de temple ou de rotonde à l'usage des Anciens (plan). PARIS. 1750 - ?. ? 1786 Plume et encre noire, lavis rose et gris, crayon noir sur papier MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
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<center>Louis DREVETON.</center>Actif à Marseille à la fin du XVIIIe siècle
1785
 Projet d'église (plan, coupe, élévation). Plume et encre brune lavis brun, aquarelle, crayon noir sur papier.
Marseille, archives municipales
Louis DREVETON.
Actif à Marseille à la fin du XVIIIe siècle 1785 Projet d'église (plan, coupe, élévation). Plume et encre brune lavis brun, aquarelle, crayon noir sur papier. Marseille, archives municipales
175
<center>Christophe Embry.</center>Projet d'une fontaine pour la place Saint-Louis,
?. ? - MARSEILLE. 1794
1788
Plume, encre brune, aquarelle sur papier
MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
Christophe Embry.
Projet d'une fontaine pour la place Saint-Louis, ?. ? - MARSEILLE. 1794 1788 Plume, encre brune, aquarelle sur papier MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
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<center>Christophe Embry.</center>Projet pour une maison de campagne. 
?. ? - MARSEILLE. 1794
1788
Plume, encre brune, aquarelle sur papier
MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
Christophe Embry.
Projet pour une maison de campagne. ?. ? - MARSEILLE. 1794 1788 Plume, encre brune, aquarelle sur papier MARSEILLE. ARCHIVES MUNICIPALES.
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<center>Charles Dupuis.</center>Plan d’une église paroissiale ligne. 
?, 1733 – Strasbourg, 1792.
1760. Gravure sur cuivre.
Marseille, archives municipales.
Charles Dupuis.
Plan d’une église paroissiale ligne. ?, 1733 – Strasbourg, 1792. 1760. Gravure sur cuivre. Marseille, archives municipales.
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<center>Louis Chaix ou Chaÿs.</center>Le triomphe de la Sainte-Croix. 
Aubagne, 1744 – Paris, 1811 ?
Vers 1777 – 1778.
Pierre noire, craie blanche sur papier bistre.
Marseille, musée des Beaux-Arts.
Louis Chaix ou Chaÿs.
Le triomphe de la Sainte-Croix. Aubagne, 1744 – Paris, 1811 ? Vers 1777 – 1778. Pierre noire, craie blanche sur papier bistre. Marseille, musée des Beaux-Arts.
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<center>Jean-Baptiste-François Génillion</center>J?. 1750 - Paris, 1829
Vue du port de Marseille, vers 1778.
Huile sur toile.
Paris. Musée des Arts Décoratifs.
Jean-Baptiste-François Génillion
J?. 1750 - Paris, 1829 Vue du port de Marseille, vers 1778. Huile sur toile. Paris. Musée des Arts Décoratifs.
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<center>Charles Eschard. </center>Caen, 1748 – Caeb, 1810.
Vue de Marseille, joutes et fête sur l’eau, vers 1785. Huile sur toile. Musée regards de Provence.
Charles Eschard.
Caen, 1748 – Caeb, 1810. Vue de Marseille, joutes et fête sur l’eau, vers 1785. Huile sur toile. Musée regards de Provence.
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