Le Désert de Retz, la Maison des Jardies à Sèvres, Ville-d'Avray

<center>Le Désert de Retz. </center>Le goût français pour les jardins réguliers subit une brusque évolution dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dès 1755, le père Laugier, dans son ouvrage « essai sur l'Architecture », avait critiqué l'ordre géométrique des parterres de Versailles apportant l'ennui. Déjà en Angleterre, William Chambers avait réagi à l'occasion de la création des jardins de Kew (1752-1762), considérés comme de véritable paradis terrestres. Les plantations et les fabriques des jardins anglais s'inspiraient notamment de l'art antique et de l'Extrême -Orient la France fut rapidement conquise par ces parcs « à l'anglaise », appelés d'abord jardins chinois ou jardins anglo-chinois. Préfiguration du romantisme, le jardin paysager devint un véritable engouement. Ils s 'émaillaient de ruines et de fabriques parmi les clairières entourées de cours d'eau, enjambées par des ponts rustiques ou chinois, partout, ce ne fut que colonnes trajanes, obélisques, kiosques chinois, cénotaphes et temples ; les buis, les sycomores et les cyprès mettant la dernière touche au décor.
Le Désert de Retz.
Le goût français pour les jardins réguliers subit une brusque évolution dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dès 1755, le père Laugier, dans son ouvrage « essai sur l'Architecture », avait critiqué l'ordre géométrique des parterres de Versailles apportant l'ennui. Déjà en Angleterre, William Chambers avait réagi à l'occasion de la création des jardins de Kew (1752-1762), considérés comme de véritable paradis terrestres. Les plantations et les fabriques des jardins anglais s'inspiraient notamment de l'art antique et de l'Extrême -Orient la France fut rapidement conquise par ces parcs « à l'anglaise », appelés d'abord jardins chinois ou jardins anglo-chinois. Préfiguration du romantisme, le jardin paysager devint un véritable engouement. Ils s 'émaillaient de ruines et de fabriques parmi les clairières entourées de cours d'eau, enjambées par des ponts rustiques ou chinois, partout, ce ne fut que colonnes trajanes, obélisques, kiosques chinois, cénotaphes et temples ; les buis, les sycomores et les cyprès mettant la dernière touche au décor.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le 12 septembre 1774, François de Monville, petit-fils d'un richissime fermier général, homme aux nombreux talents,  achète une maison de campagne entouré de 13 hectares de terrain à Saint-Jacques-de-Retz, en limite nord de la forêt de Marly. Il agrandira ce terrain par des acquisitions successives jusqu’à constituer un domaine de 38 hectares. Il le nomma Désert, à l’instar de l’Alceste du Misanthrope de Molière, pour évoquer ces endroits solitaires où, dès le XVIIe siècle on aimait à se retirer et à recevoir sans étiquette. En 1775, il y fait bâtir une première fabrique de jardin, le Temple au dieu Pan et commence l’agencement de son jardin.

Il passe commande en 1777 de plusieurs milliers de pieds auprès des pépinières royales. Il collectionne dans ses serres chaudes de multiples essences végétales rares. En 1781 ont lieu la construction de la Colonne détruite qui devient l’habitation du propriétaire, puis de la Glacière pyramide, de la Tente tartare et du Rocher.<br>
Au bord du petit étang, se dresse un magnifique hêtre pourpre.
Le Désert de Retz.
Le 12 septembre 1774, François de Monville, petit-fils d'un richissime fermier général, homme aux nombreux talents, achète une maison de campagne entouré de 13 hectares de terrain à Saint-Jacques-de-Retz, en limite nord de la forêt de Marly. Il agrandira ce terrain par des acquisitions successives jusqu’à constituer un domaine de 38 hectares. Il le nomma Désert, à l’instar de l’Alceste du Misanthrope de Molière, pour évoquer ces endroits solitaires où, dès le XVIIe siècle on aimait à se retirer et à recevoir sans étiquette. En 1775, il y fait bâtir une première fabrique de jardin, le Temple au dieu Pan et commence l’agencement de son jardin. Il passe commande en 1777 de plusieurs milliers de pieds auprès des pépinières royales. Il collectionne dans ses serres chaudes de multiples essences végétales rares. En 1781 ont lieu la construction de la Colonne détruite qui devient l’habitation du propriétaire, puis de la Glacière pyramide, de la Tente tartare et du Rocher.
Au bord du petit étang, se dresse un magnifique hêtre pourpre.
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<center>Le Désert de Retz. </center>En juin 1785, le plan « définitif » du Désert de Retz, dressé de la main de François de Monville et publié par Georges-Louis Lerouge, est arrêté : une vingtaine de fabriques sur 38 hectares. Il accueille des visiteurs de renom et de nombreuses manifestations : réceptions, concerts, pièces de théâtre. En 1941, le site est classé monument historique, grâce à l’action de Jean-Charles Moreux et de Colette.
Le Désert de Retz.
En juin 1785, le plan « définitif » du Désert de Retz, dressé de la main de François de Monville et publié par Georges-Louis Lerouge, est arrêté : une vingtaine de fabriques sur 38 hectares. Il accueille des visiteurs de renom et de nombreuses manifestations : réceptions, concerts, pièces de théâtre. En 1941, le site est classé monument historique, grâce à l’action de Jean-Charles Moreux et de Colette.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Au cours du XIXe siècle, la propriété à longtemps appartenu à Frédérique Passy, grand économiste et premier prix Nobel de la Paix. Il y vécut avec sa famille de 1856 jusqu'à sa mort. A ses héritiers, la Société fermière et de participation racheta le domaine. Cet ensemble encore intact se dégrada lentement.
Le désert fut classé monument historique en 1941, grâce à l’action de Jean-Charles Moreux et de Colette, mais la société refusa d'entreprendre les travaux nécessaires à sa conservation. Pour la première fois, le ministre des affaires culturelles appliqua la « Loi Malraux, du 30 décembre 1966, permettant à l’administration d'exécuter d’office des travaux de sauvegarde sur des monuments classés, en cas de carences des propriétaires et d’exproprier ceux-ci. Les travaux de restauration commencèrent en 1973 et se poursuivirent pendant plusieurs décennies.
Le Désert de Retz.
Au cours du XIXe siècle, la propriété à longtemps appartenu à Frédérique Passy, grand économiste et premier prix Nobel de la Paix. Il y vécut avec sa famille de 1856 jusqu'à sa mort. A ses héritiers, la Société fermière et de participation racheta le domaine. Cet ensemble encore intact se dégrada lentement. Le désert fut classé monument historique en 1941, grâce à l’action de Jean-Charles Moreux et de Colette, mais la société refusa d'entreprendre les travaux nécessaires à sa conservation. Pour la première fois, le ministre des affaires culturelles appliqua la « Loi Malraux, du 30 décembre 1966, permettant à l’administration d'exécuter d’office des travaux de sauvegarde sur des monuments classés, en cas de carences des propriétaires et d’exproprier ceux-ci. Les travaux de restauration commencèrent en 1973 et se poursuivirent pendant plusieurs décennies.
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<center>Le Désert de Retz. </center>L’Orangerie. Située dans le prolongement du jardin de la maison chinoise, elle est décorée avec des portes rehaussées de mats et de clochettes.
Le Désert de Retz.
L’Orangerie. Située dans le prolongement du jardin de la maison chinoise, elle est décorée avec des portes rehaussées de mats et de clochettes.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Pavillon chinois. Construit vers 1777-1778, ce fut la première habitation de François de Monville dans le Désert, mais aussi la première véritable maison chinoise en Europe. Traduisant l’admiration de son créateur pour le « Céleste Empire », elle s’est écroulée sur elle-même au début des années 1970. Entièrement construite en teck importé d’Inde, elle reposait sur des fondations en pierre. Les façades, composées de panneaux ajourés, étaient peintes de violet et de rouge. Le toit, couvert d’ardoises taillées en écaille de poisson, formait une terrasse d’où se penchait la statue d’un personnage chinois.

À l’intérieur, un appartement complet comprenait au rez-de-chaussée un vestibule, une antichambre, un salon avec alcôve à l’oriental tapissée de papier blanc à motif floral, un office, un cabinet où se trouve un poêle et une garde-robe. Au premier étage, accessible par un escalier dérobé, un bureau-bibliothèque était équipé de rayonnages en acajou massif.

Avec ses dépendances, son jardin particulier clos de portes décorées de mâts et de clochettes, cet ensemble était le premier essai de transcription d’une réalité chinoise dépassant de loin les évocations ponctuelles de l’Orient qu’on connaissait alors.

François Racine de Monville s'y installera en effet dès 1778 avant d'élire domicile en 1782 dans la célèbre Colonne ruinée dont les dimensions du fût cannelé évoquaient les vestiges d'une construction gigantesque
Le Désert de Retz.
Le Pavillon chinois. Construit vers 1777-1778, ce fut la première habitation de François de Monville dans le Désert, mais aussi la première véritable maison chinoise en Europe. Traduisant l’admiration de son créateur pour le « Céleste Empire », elle s’est écroulée sur elle-même au début des années 1970. Entièrement construite en teck importé d’Inde, elle reposait sur des fondations en pierre. Les façades, composées de panneaux ajourés, étaient peintes de violet et de rouge. Le toit, couvert d’ardoises taillées en écaille de poisson, formait une terrasse d’où se penchait la statue d’un personnage chinois. À l’intérieur, un appartement complet comprenait au rez-de-chaussée un vestibule, une antichambre, un salon avec alcôve à l’oriental tapissée de papier blanc à motif floral, un office, un cabinet où se trouve un poêle et une garde-robe. Au premier étage, accessible par un escalier dérobé, un bureau-bibliothèque était équipé de rayonnages en acajou massif. Avec ses dépendances, son jardin particulier clos de portes décorées de mâts et de clochettes, cet ensemble était le premier essai de transcription d’une réalité chinoise dépassant de loin les évocations ponctuelles de l’Orient qu’on connaissait alors. François Racine de Monville s'y installera en effet dès 1778 avant d'élire domicile en 1782 dans la célèbre Colonne ruinée dont les dimensions du fût cannelé évoquaient les vestiges d'une construction gigantesque
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<center>Le Désert de Retz. </center>Pas moins de vingt-quatre arbres remarquables ont été identifiés dans le parc à la réouverture du Désert de Retz en 2008. Les variétés sont nombreuses : noyers, châtaigniers, frênes, chênes, cèdres, platanes, cyprès, etc... Les plus beaux arbres que le visiteur peut découvrir datent essentiellement de la seconde moitié du XIXe siècle et sont venus d’Amérique comme les séquoias, à l’initiative de Frédéric Passy et de son fils Pierre.
Le Désert de Retz.
Pas moins de vingt-quatre arbres remarquables ont été identifiés dans le parc à la réouverture du Désert de Retz en 2008. Les variétés sont nombreuses : noyers, châtaigniers, frênes, chênes, cèdres, platanes, cyprès, etc... Les plus beaux arbres que le visiteur peut découvrir datent essentiellement de la seconde moitié du XIXe siècle et sont venus d’Amérique comme les séquoias, à l’initiative de Frédéric Passy et de son fils Pierre.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le séquoia géant, venu de la côte ouest des USA, a été planté après 1850.
Le Désert de Retz.
Le séquoia géant, venu de la côte ouest des USA, a été planté après 1850.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Théâtre découvert sous un berceau de grands ormes. Aujourd’hui privé de son ombrage, le théâtre a conservé deux pots à feu chinois à pattes de lion encadrant le mur de scène. Ce mur était jadis appareillé d’un bas-relief, en trompe-l'oeil, inspiré du peintre Piat-Joseph sauvage,représentant Bacchus enfant sur son char traîné par deux amours. Dieu romain de la végétation et en particulier de la vigne et du vin, le culte de Bacchus a contribué au développement de la tragédie et de l’art lyrique. Cette scène était abritée jusqu’au milieu du XIXe siècle par de grands ormes formant berceau, vestiges de l’ancienne allée menant à la Porte de Joyenval.

Du temps de François de Monville, de nombreuses pièces y étaient jouées. Ce théâtre était aussi destiné à offrir aux spectateurs le décor panoramique d’une nature poétiquement aménagée par l’homme.
Le Désert de Retz.
Le Théâtre découvert sous un berceau de grands ormes. Aujourd’hui privé de son ombrage, le théâtre a conservé deux pots à feu chinois à pattes de lion encadrant le mur de scène. Ce mur était jadis appareillé d’un bas-relief, en trompe-l'oeil, inspiré du peintre Piat-Joseph sauvage,représentant Bacchus enfant sur son char traîné par deux amours. Dieu romain de la végétation et en particulier de la vigne et du vin, le culte de Bacchus a contribué au développement de la tragédie et de l’art lyrique. Cette scène était abritée jusqu’au milieu du XIXe siècle par de grands ormes formant berceau, vestiges de l’ancienne allée menant à la Porte de Joyenval. Du temps de François de Monville, de nombreuses pièces y étaient jouées. Ce théâtre était aussi destiné à offrir aux spectateurs le décor panoramique d’une nature poétiquement aménagée par l’homme.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Temple au dieu Pan. C'est une des premières fabriques construites François de Monville vers 1775. La construction évoque la Grèce classique, symbole même de la philosophie. Il n’en reste aujourd’hui que la façade. Il se composait d’un avant-corps semi-circulaire orné de colonnes toscanes sur lesquelles étaient peintes des cannelures, donnant accès à une salle de repos presque carrée, dont le sol était carrelé de marbre noir et blanc, et meublée d’un sofa recouvert d’une ottomane. Les niches des deux arcades latérales abritaient une statue.
Le Désert de Retz.
Le Temple au dieu Pan. C'est une des premières fabriques construites François de Monville vers 1775. La construction évoque la Grèce classique, symbole même de la philosophie. Il n’en reste aujourd’hui que la façade. Il se composait d’un avant-corps semi-circulaire orné de colonnes toscanes sur lesquelles étaient peintes des cannelures, donnant accès à une salle de repos presque carrée, dont le sol était carrelé de marbre noir et blanc, et meublée d’un sofa recouvert d’une ottomane. Les niches des deux arcades latérales abritaient une statue.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Temple au dieu Pan. 
Cette fabrique était le salon de musique de François de Monville, homme aux talents multiples qui touchait à tous les instruments. Il excellait à la harpe pour laquelle il a composé des ariettes.
Le Désert de Retz.
Le Temple au dieu Pan. Cette fabrique était le salon de musique de François de Monville, homme aux talents multiples qui touchait à tous les instruments. Il excellait à la harpe pour laquelle il a composé des ariettes.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Temple au dieu Pan.
Le Désert de Retz.
Le Temple au dieu Pan.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Temple au dieu Pan.
Le Désert de Retz.
Le Temple au dieu Pan.
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<center>Le Désert de Retz. </center>
Le Désert de Retz.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Visiteurs célèbres du Désert. Au XVIIIe siècle : 
    Madame du Barry
    La reine Marie-Antoinette (à partir du 5 août 1781) ;
    Louis Philippe d’Orléans, futur Philippe Égalité (à partir de 1782) ;
    Le roi Gustave III de Suède (en 1784) ;
    Elisabeth Vigée-Lebrun, la portraitiste de la famille royale (en 1786) ;
    Thomas Jefferson et son amie Maria Cosway (en 1786) ;
    Le prince Charles-Joseph de Ligne.
Le Désert de Retz.
Visiteurs célèbres du Désert. Au XVIIIe siècle : Madame du Barry La reine Marie-Antoinette (à partir du 5 août 1781) ; Louis Philippe d’Orléans, futur Philippe Égalité (à partir de 1782) ; Le roi Gustave III de Suède (en 1784) ; Elisabeth Vigée-Lebrun, la portraitiste de la famille royale (en 1786) ; Thomas Jefferson et son amie Maria Cosway (en 1786) ; Le prince Charles-Joseph de Ligne.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Visiteurs célèbres du Désert. Au XXe siècle : 

    Colette ;
    Izis ;
    André Breton ;
    Guy Debord ;
    Abel Gance ;
    François Mitterrand ;
    André Malraux.
Le Désert de Retz.
Visiteurs célèbres du Désert. Au XXe siècle : Colette ; Izis ; André Breton ; Guy Debord ; Abel Gance ; François Mitterrand ; André Malraux.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La plus importante des fabriques, l'habitation de Racine de Monville, représentait le fut tronqué d'une colonne dorique colossale. Ses trois étages recevaient le jour par des baies pratiquées dans les cannelures et par un vitrage couvrant le diamètre de la colonne, les appartements s’ordonnaient autour d'un escalier à vis en bois décoré de pots de fleurs.
Le Désert de Retz.
La plus importante des fabriques, l'habitation de Racine de Monville, représentait le fut tronqué d'une colonne dorique colossale. Ses trois étages recevaient le jour par des baies pratiquées dans les cannelures et par un vitrage couvrant le diamètre de la colonne, les appartements s’ordonnaient autour d'un escalier à vis en bois décoré de pots de fleurs.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Petit Autel presque en ruine. Il s’agit d’un autel votif rappelant la Rome antique, situé dans la prairie qui s’étend au sud de la colonne détruite. Il repose sur un socle circulaire surmonté d’un piédestal qui supportait un vase ovoïde. Il était orné dans sa partie supérieure de trois têtes de bélier (ou de bouc) et de guirlandes de fleurs accrochées à leurs oreilles2. François de Monville pouvait le contempler directement depuis son cabinet de travail.
Le Désert de Retz.
Le Petit Autel presque en ruine. Il s’agit d’un autel votif rappelant la Rome antique, situé dans la prairie qui s’étend au sud de la colonne détruite. Il repose sur un socle circulaire surmonté d’un piédestal qui supportait un vase ovoïde. Il était orné dans sa partie supérieure de trois têtes de bélier (ou de bouc) et de guirlandes de fleurs accrochées à leurs oreilles2. François de Monville pouvait le contempler directement depuis son cabinet de travail.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Petit Autel presque en ruine.
Le Désert de Retz.
Le Petit Autel presque en ruine.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le Rocher. Monsieur de Monville avait obtenu l'autorisation d'accéder au désert de Retz par la forêt royale de Marly, afin de pouvoir y accueillir le roi et la cour lors de chasses. Un puissant portail à appareillage cyclopéen était suivi d'un rocher voûté d'aspect naturel recouvert de végétation et encadré par deux statues de satyres. 
Symbole des débuts de l’humanité, elle soumettait le visiteur à un passage initiatique de l’obscurité à la lumière, de l’obscurantisme à la connaissance. Il débutait ainsi un parcours à travers le temps et l'espace, en découvrant différentes fabriques qui retraçaient l'évolution de la pensée humaine.
Le Désert de Retz.
Le Rocher. Monsieur de Monville avait obtenu l'autorisation d'accéder au désert de Retz par la forêt royale de Marly, afin de pouvoir y accueillir le roi et la cour lors de chasses. Un puissant portail à appareillage cyclopéen était suivi d'un rocher voûté d'aspect naturel recouvert de végétation et encadré par deux statues de satyres. Symbole des débuts de l’humanité, elle soumettait le visiteur à un passage initiatique de l’obscurité à la lumière, de l’obscurantisme à la connaissance. Il débutait ainsi un parcours à travers le temps et l'espace, en découvrant différentes fabriques qui retraçaient l'évolution de la pensée humaine.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Glacière pyramide.

Elle est construite sur 3 niveaux : une cuve, profonde de 6 mètres, en forme de demie barrique et dotée d’un puisard, un soubassement carré et une pyramide. Cette fabrique servait à la conservation des denrées périssables et de la glace, destinée à la confection de sorbet et à refroidir les boissons et des denrées périssables.
Le Désert de Retz.
La Glacière pyramide. Elle est construite sur 3 niveaux : une cuve, profonde de 6 mètres, en forme de demie barrique et dotée d’un puisard, un soubassement carré et une pyramide. Cette fabrique servait à la conservation des denrées périssables et de la glace, destinée à la confection de sorbet et à refroidir les boissons et des denrées périssables.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Glacière pyramide.

Durant l’hiver, neige et blocs de glace étaient entassés au fond de la cave sur un plancher de bois à claire-voie. De l’eau était ajoutée afin de créer un bloc compact, le tout isolé du mur par de la paille de seigle fixée sur une armature légère. Sur un plancher supérieur, calé par de grosses pierres, reposaient les denrées. La porte d’accès, biseautée et orientée au nord, était en bois. L’accès à la glacière se faisait essentiellement en début ou en fin de journée afin de préserver le froid. La pyramide illustre l’Égypte et sa civilisation. Métaphore de la perfection maçonnique, elle a été située volontairement près de l’église gothique ruinée. Symbole également de la conservation, c’est à dessein qu’elle a été placée sur une glacière.
Le Désert de Retz.
La Glacière pyramide. Durant l’hiver, neige et blocs de glace étaient entassés au fond de la cave sur un plancher de bois à claire-voie. De l’eau était ajoutée afin de créer un bloc compact, le tout isolé du mur par de la paille de seigle fixée sur une armature légère. Sur un plancher supérieur, calé par de grosses pierres, reposaient les denrées. La porte d’accès, biseautée et orientée au nord, était en bois. L’accès à la glacière se faisait essentiellement en début ou en fin de journée afin de préserver le froid. La pyramide illustre l’Égypte et sa civilisation. Métaphore de la perfection maçonnique, elle a été située volontairement près de l’église gothique ruinée. Symbole également de la conservation, c’est à dessein qu’elle a été placée sur une glacière.
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<center>Le Désert de Retz. </center>L’Église gothique en ruine.

Seule ruine authentique du domaine, la chapelle de l’ancien hameau de Saint-Jacques-de-Retz fut construite au XIIIe siècle. Cependant, dès le début du XVIe siècle, les fidèles la désertèrent et se rendirent à l’abbaye de Joyenval, non loin de là. Cette fabrique symbolise l’Église catholique dépassée par la modernité du XVIIIe siècle.
Le Désert de Retz.
L’Église gothique en ruine. Seule ruine authentique du domaine, la chapelle de l’ancien hameau de Saint-Jacques-de-Retz fut construite au XIIIe siècle. Cependant, dès le début du XVIe siècle, les fidèles la désertèrent et se rendirent à l’abbaye de Joyenval, non loin de là. Cette fabrique symbolise l’Église catholique dépassée par la modernité du XVIIIe siècle.
23
<center>Le Désert de Retz. </center>L’Église gothique en ruine.  À l’image des tableaux du peintre Hubert Robert, représentant les ruines des villes impériales romaines, avec leurs temples religieux et leurs autels à l’abandon, elle illustre l’idée que pouvoir et religion sont éphémères.
Le Désert de Retz.
L’Église gothique en ruine. À l’image des tableaux du peintre Hubert Robert, représentant les ruines des villes impériales romaines, avec leurs temples religieux et leurs autels à l’abandon, elle illustre l’idée que pouvoir et religion sont éphémères.
24
<center>Le Désert de Retz. </center>La Laiterie et la Métairie arrangée.

François de Monville et ses hôtes vivaient sur place dans une quasi-autarcie. La laiterie et la métairie font partie de l’exploitation agricole liée au Désert, qui comprenait un potager en carrés cultivés de fruits et légumes et s’étendait à l’élevage de vaches laitières. Les vaches laitières étaient de couleur blanche, ainsi choisies pour que l'association de leur robe et des pâturages soit « du meilleur effet ».
Le Désert de Retz.
La Laiterie et la Métairie arrangée. François de Monville et ses hôtes vivaient sur place dans une quasi-autarcie. La laiterie et la métairie font partie de l’exploitation agricole liée au Désert, qui comprenait un potager en carrés cultivés de fruits et légumes et s’étendait à l’élevage de vaches laitières. Les vaches laitières étaient de couleur blanche, ainsi choisies pour que l'association de leur robe et des pâturages soit « du meilleur effet ».
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<center>Le Désert de Retz. </center>
Le Désert de Retz.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Tilleul,
Le Désert de Retz.
Tilleul, "arbre remarquable".
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<center>Le Désert de Retz. </center>Ce tilleul situé à quelques mètres de la Colonne détruite, aux dimensions  impressionnantes, 25 m de hauteur, 9 m de diamètre, couvrant au sol 400 m², a été labélisé «arbre remarquable» en octobre 2010. C'est un arbre énorme dont l'âge est estimé à 450 ans. Son originalité, outre son âge, tient à ses branches qui ont marcotté et pris racine pour donner de nouvelles pousses devenues arbres en cercle autour du tronc principal.
Pour un passionné d'arboriculture et d'horticulture comme Monsieur de Monvllle, créateur du Désert de Retz, quel étrange et merveilleux cadeau que cet arbre déjà centenaire lors de l'acquisition du parc en 1774.
Le Désert de Retz.
Ce tilleul situé à quelques mètres de la Colonne détruite, aux dimensions impressionnantes, 25 m de hauteur, 9 m de diamètre, couvrant au sol 400 m², a été labélisé «arbre remarquable» en octobre 2010. C'est un arbre énorme dont l'âge est estimé à 450 ans. Son originalité, outre son âge, tient à ses branches qui ont marcotté et pris racine pour donner de nouvelles pousses devenues arbres en cercle autour du tronc principal. Pour un passionné d'arboriculture et d'horticulture comme Monsieur de Monvllle, créateur du Désert de Retz, quel étrange et merveilleux cadeau que cet arbre déjà centenaire lors de l'acquisition du parc en 1774.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite. Fabrique principale du Désert de Retz, construite en 1781, elle devint la demeure principale de François de Monville au Désert de Retz, après la Maison chinoise. D’un diamètre de 15 mètres, elle s’élève à 25 mètres environ dans sa partie la plus haute.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite. Fabrique principale du Désert de Retz, construite en 1781, elle devint la demeure principale de François de Monville au Désert de Retz, après la Maison chinoise. D’un diamètre de 15 mètres, elle s’élève à 25 mètres environ dans sa partie la plus haute.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite. Image d’un nouvel intérêt pour le monde romain et son organisation, cette colonne est comme le vestige d’un temple colossal dont on vient de découvrir le premier élément. Monument sans antécédent, élevé à la veille de la Révolution, il pourrait être le symbole de la ruine prochaine d’un ordonnancement propre au monde européen.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite. Image d’un nouvel intérêt pour le monde romain et son organisation, cette colonne est comme le vestige d’un temple colossal dont on vient de découvrir le premier élément. Monument sans antécédent, élevé à la veille de la Révolution, il pourrait être le symbole de la ruine prochaine d’un ordonnancement propre au monde européen.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite. Des appartements étaient disposés avec recherche et symétrie sur quatre niveaux, distribués par un escalier central hélicoïdal éclairé par une verrière.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite. Des appartements étaient disposés avec recherche et symétrie sur quatre niveaux, distribués par un escalier central hélicoïdal éclairé par une verrière.
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<center>Le Désert de Retz. </center> La verrière de l'escalier.
Le Désert de Retz.
La verrière de l'escalier.
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<center>Le Désert de Retz. </center> L'escalier.
Le Désert de Retz.
L'escalier.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite. 1er étage. L’aménagement intérieur était d’un très grand raffinement. Les cheminées en marbre blanc, décorées de feuilles d’acanthes, étaient surmontées de miroirs qui reflétaient le paysage extérieur composé par Monville. Les rideaux étaient en toile de Jouy, les meubles en acajou.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite. 1er étage. L’aménagement intérieur était d’un très grand raffinement. Les cheminées en marbre blanc, décorées de feuilles d’acanthes, étaient surmontées de miroirs qui reflétaient le paysage extérieur composé par Monville. Les rideaux étaient en toile de Jouy, les meubles en acajou.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite. 2éme étage.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite. 2éme étage.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite. 3éme étage. Les fenêtres sont enserrées dans les fausses fissures.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite. 3éme étage. Les fenêtres sont enserrées dans les fausses fissures.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
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La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
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La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite. Vitres en verre soufflé d'où les défauts.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite. Vitres en verre soufflé d'où les défauts.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Colonne détruite.
Le Désert de Retz.
La Colonne détruite.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Les cuisines étant situées dans les communs, les plats étaient acheminés par un tunnel qui débouchait dans la cave.
Le Désert de Retz.
Les cuisines étant situées dans les communs, les plats étaient acheminés par un tunnel qui débouchait dans la cave.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Les cuisines.
Le Désert de Retz.
Les cuisines.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Le tunnel.
Le Désert de Retz.
Le tunnel.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Marronnier d'Inde.
Le Désert de Retz.
Marronnier d'Inde.
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<center>Le Désert de Retz. </center>
Le Désert de Retz.
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<center>Le Désert de Retz. </center>
Le Désert de Retz.
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<center>Le Désert de Retz. </center>
Le Désert de Retz.
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<center>Le Désert de Retz. </center>La Tente tartare. Située sur l’Île du Bonheur, cette tente à armature de bois, reconstruite en 1989, est en tôle peinte à larges rayures turquoise et jaunes et se termine par un dôme « fait en matière siamoise ». Tendue à l’intérieur de toile de Jouy, elle servait de salle d’armes. Elle évoque des contrées lointaines inexplorées, des lieux qui incarnent l’exotisme.
Le Désert de Retz.
La Tente tartare. Située sur l’Île du Bonheur, cette tente à armature de bois, reconstruite en 1989, est en tôle peinte à larges rayures turquoise et jaunes et se termine par un dôme « fait en matière siamoise ». Tendue à l’intérieur de toile de Jouy, elle servait de salle d’armes. Elle évoque des contrées lointaines inexplorées, des lieux qui incarnent l’exotisme.
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<center>Le Désert de Retz. </center>Au bord du petit étang, se dresse un magnifique hêtre pourpre.
Le Désert de Retz.
Au bord du petit étang, se dresse un magnifique hêtre pourpre.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Dès 1889, Benedetta Leris, sœur de Gambetta, fait don à l’État d’un terrain attenant à la maison des Jardies pour qu’y soit érigé un monument à la mémoire de son frère, par les soins du Comité des Alsaciens-Lorrains. Les fonds nécessaires sont recueillis auprès des populations des deux régions annexées par l’Allemagne depuis 1871.
Maison des Jardies à Sèvres
Dès 1889, Benedetta Leris, sœur de Gambetta, fait don à l’État d’un terrain attenant à la maison des Jardies pour qu’y soit érigé un monument à la mémoire de son frère, par les soins du Comité des Alsaciens-Lorrains. Les fonds nécessaires sont recueillis auprès des populations des deux régions annexées par l’Allemagne depuis 1871.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Conçue par l’Alsacien Auguste Bartholdi, la statue, inaugurée en grandes pompes le 8 novembre 1891, est avant tout un éloge de l’action de Gambetta dans l’organisation de la défense nationale, un hommage à celui qui ne s’était jamais résigné à céder l’Alsace et la Lorraine aux Prussiens victorieux. Son choix d’être député de Strasbourg, alors que l’Alsace est occupée, en est l’illustration la plus forte.
Maison des Jardies à Sèvres
Conçue par l’Alsacien Auguste Bartholdi, la statue, inaugurée en grandes pompes le 8 novembre 1891, est avant tout un éloge de l’action de Gambetta dans l’organisation de la défense nationale, un hommage à celui qui ne s’était jamais résigné à céder l’Alsace et la Lorraine aux Prussiens victorieux. Son choix d’être député de Strasbourg, alors que l’Alsace est occupée, en est l’illustration la plus forte.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le monument est particulièrement représentatif de la statuaire officielle de la IIIe République, grandiloquente et allégorique. Puissante et solennelle, l’œuvre de Bartholdi illustre la détermination de Gambetta, représenté portant gravement contre son cœur les drapeaux des deux provinces perdues. À ses pieds, gît l’aigle impérial. Encadrant le piédestal, les figures de l’Alsace et de la Lorraine, adossées à un autel votif, attendent leur délivrance. Trois inscriptions latines, Pro Patria, « pour la patrie », In clade decus, « l’honneur dans la défaite », et In luctu spes, « l’espérance dans le deuil », résument la symbolique de l’œuvre. Sur la rambarde, les noms et les blasons des villes.
Maison des Jardies à Sèvres
Le monument est particulièrement représentatif de la statuaire officielle de la IIIe République, grandiloquente et allégorique. Puissante et solennelle, l’œuvre de Bartholdi illustre la détermination de Gambetta, représenté portant gravement contre son cœur les drapeaux des deux provinces perdues. À ses pieds, gît l’aigle impérial. Encadrant le piédestal, les figures de l’Alsace et de la Lorraine, adossées à un autel votif, attendent leur délivrance. Trois inscriptions latines, Pro Patria, « pour la patrie », In clade decus, « l’honneur dans la défaite », et In luctu spes, « l’espérance dans le deuil », résument la symbolique de l’œuvre. Sur la rambarde, les noms et les blasons des villes.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center>
Maison des Jardies à Sèvres
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center>
Maison des Jardies à Sèvres
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> L'arrière du monument, avec, aussi, sur la rambarde, les noms et les blasons des villes.
Maison des Jardies à Sèvres
L'arrière du monument, avec, aussi, sur la rambarde, les noms et les blasons des villes.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le monument abrite dans son socle le cœur du célèbre défunt jusqu’en 1920. à cette date, celui-ci est transféré au Panthéon, en même temps que le corps du soldat inconnu, au cours d’une cérémonie qui réunit symboliquement le « saint » et le « martyr » de la République.
Maison des Jardies à Sèvres
Le monument abrite dans son socle le cœur du célèbre défunt jusqu’en 1920. à cette date, celui-ci est transféré au Panthéon, en même temps que le corps du soldat inconnu, au cours d’une cérémonie qui réunit symboliquement le « saint » et le « martyr » de la République.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Construite sur le versant sud du domaine de Saint-Cloud, la maison des Jardies était à l’origine une simple habitation de vigneron. Son cadre reposant et idéalement situé près de Paris, attire au XIXe siècle des personnalités qui marqueront le site de leur empreinte. C’est d’abord à Honoré de Balzac que les Jardies doivent leur renommée. Séduit par la situation idéale du terrain, l’écrivain fit en 1837 une première acquisition d’une maison et d’un terrain qu’il étendit progressivement de la rue du chemin vert (l’actuelle avenue Gambetta) à l’embarcadère du chemin de fer afin d’y créer un lotissement.
Maison des Jardies à Sèvres
Construite sur le versant sud du domaine de Saint-Cloud, la maison des Jardies était à l’origine une simple habitation de vigneron. Son cadre reposant et idéalement situé près de Paris, attire au XIXe siècle des personnalités qui marqueront le site de leur empreinte. C’est d’abord à Honoré de Balzac que les Jardies doivent leur renommée. Séduit par la situation idéale du terrain, l’écrivain fit en 1837 une première acquisition d’une maison et d’un terrain qu’il étendit progressivement de la rue du chemin vert (l’actuelle avenue Gambetta) à l’embarcadère du chemin de fer afin d’y créer un lotissement.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La cuisine. Léon Gambetta acheta l’ancienne maison du jardinier de Balzac en 1878. Il s’y rendit régulièrement avec son amie Léonie Léon, pour se reposer et se remettre de sa santé fragile. Il y mourut prématurément le 31 décembre 1882. Ses héritiers, son père et sa sœur, émus par la force du sentiment populaire qui transforma la Maison des Jardies en lieu de pèlerinage (elle le restera jusqu’à la seconde guerre mondiale), en firent don à l’Etat en 1887.
Maison des Jardies à Sèvres
La cuisine. Léon Gambetta acheta l’ancienne maison du jardinier de Balzac en 1878. Il s’y rendit régulièrement avec son amie Léonie Léon, pour se reposer et se remettre de sa santé fragile. Il y mourut prématurément le 31 décembre 1882. Ses héritiers, son père et sa sœur, émus par la force du sentiment populaire qui transforma la Maison des Jardies en lieu de pèlerinage (elle le restera jusqu’à la seconde guerre mondiale), en firent don à l’Etat en 1887.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La cuisine, première pièce de la visite, fait également office d’entrée. Elle frappe d’emblée par son aspect simple et rustique. L’espace, lieu mixte de passage et de travail, était jadis réservé à la domesticité
Maison des Jardies à Sèvres
La cuisine, première pièce de la visite, fait également office d’entrée. Elle frappe d’emblée par son aspect simple et rustique. L’espace, lieu mixte de passage et de travail, était jadis réservé à la domesticité
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La cuisine. Le fourneau en fonte situé au fond de la cuisine permettait de chauffer une réserve d’eau, accessible grâce au robinet latéral.
Maison des Jardies à Sèvres
La cuisine. Le fourneau en fonte situé au fond de la cuisine permettait de chauffer une réserve d’eau, accessible grâce au robinet latéral.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La cuisine. Un buffet, raboté dans sa partie haute à cause du plafond trop bas, accueille le visiteur. Balzac, son propriétaire, l’aurait caché dans cette pièce pour qu’il ne soit pas saisi par les huissiers.
Maison des Jardies à Sèvres
La cuisine. Un buffet, raboté dans sa partie haute à cause du plafond trop bas, accueille le visiteur. Balzac, son propriétaire, l’aurait caché dans cette pièce pour qu’il ne soit pas saisi par les huissiers.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le vestibule est la seule pièce consacrée entièrement  à la mémoire de Balzac, qui ne vécut jamais dans cette maison, destinée à abriter son jardinier, mais au sein d’un vaste chalet situé à proximité. C’est aux Jardies (dans sa maison qui n’existe plus aujourd’hui) que furent créés des classiques de notre littérature : César Birotteau, la Maison Nucingen, le Curé de village, Qui a terre a guerre...
Maison des Jardies à Sèvres
Le vestibule est la seule pièce consacrée entièrement à la mémoire de Balzac, qui ne vécut jamais dans cette maison, destinée à abriter son jardinier, mais au sein d’un vaste chalet situé à proximité. C’est aux Jardies (dans sa maison qui n’existe plus aujourd’hui) que furent créés des classiques de notre littérature : César Birotteau, la Maison Nucingen, le Curé de village, Qui a terre a guerre...
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Tête monumentale de Balzac, par Auguste Rodin, plâtre, (1898 ?). Cette épreuve est couverte d'un agent démoulant de teinte brun foncé, ayant servi à une fonte. Le modèle ne correspond pas à la tête définitive, mais à la dernière étude (avec un creux dans la chevelure à l’arrière de la tête, et une amorce de col sous la joue gauche).
Maison des Jardies à Sèvres
Tête monumentale de Balzac, par Auguste Rodin, plâtre, (1898 ?). Cette épreuve est couverte d'un agent démoulant de teinte brun foncé, ayant servi à une fonte. Le modèle ne correspond pas à la tête définitive, mais à la dernière étude (avec un creux dans la chevelure à l’arrière de la tête, et une amorce de col sous la joue gauche).
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La salle à manger .  Agrandie lors de plusieurs campagnes de construction, la demeure reste modeste : pièces peu nombreuses et étroites, plafonds bas et faible luminosité. Seul le salon, adjoint au bâtiment au milieu du XIXe siècle, plus vaste et plus éclairé, fait exception à la règle. Le fait que Gambetta ait eu besoin de se faire construire un kiosque (disparu) en contrebas de la maison pour y installer sa bibliothèque est révélateur : la place faisait défaut dans ce petit bâtiment, acheté au départ pour servir de maison de campagne.
Maison des Jardies à Sèvres
La salle à manger . Agrandie lors de plusieurs campagnes de construction, la demeure reste modeste : pièces peu nombreuses et étroites, plafonds bas et faible luminosité. Seul le salon, adjoint au bâtiment au milieu du XIXe siècle, plus vaste et plus éclairé, fait exception à la règle. Le fait que Gambetta ait eu besoin de se faire construire un kiosque (disparu) en contrebas de la maison pour y installer sa bibliothèque est révélateur : la place faisait défaut dans ce petit bâtiment, acheté au départ pour servir de maison de campagne.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La salle à manger s’ouvre sur l’extérieur par une porte, qui constituait l’entrée principale de la maison. Cette pièce accueille aujourd’hui de nombreux souvenirs de la jeunesse de Gambetta, et de sa carrière d’avocat.
Maison des Jardies à Sèvres
La salle à manger s’ouvre sur l’extérieur par une porte, qui constituait l’entrée principale de la maison. Cette pièce accueille aujourd’hui de nombreux souvenirs de la jeunesse de Gambetta, et de sa carrière d’avocat.
70
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La salle à manger. Des portraits de ses parents et de sa compagne Léonie Léon évoquent l’attachement qu’il portait à ses proches, grâce au soutien desquels il parvenait à surmonter les épreuves de sa vie politique.
Maison des Jardies à Sèvres
La salle à manger. Des portraits de ses parents et de sa compagne Léonie Léon évoquent l’attachement qu’il portait à ses proches, grâce au soutien desquels il parvenait à surmonter les épreuves de sa vie politique.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La salle à manger.
Maison des Jardies à Sèvres
La salle à manger.
72
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon est une vaste pièce, largement éclairée par quatre fenêtres. L’agencement mobilier restitue celui en place à la mort de Gambetta. On peut aisément y prendre conscience de l’atmosphère qui régnait aux Jardies il y a plus d’un siècle, dans ce lieu calme situé en bordure de forêt.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon est une vaste pièce, largement éclairée par quatre fenêtres. L’agencement mobilier restitue celui en place à la mort de Gambetta. On peut aisément y prendre conscience de l’atmosphère qui régnait aux Jardies il y a plus d’un siècle, dans ce lieu calme situé en bordure de forêt.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon. Sur la desserte, à gauche, un buste en plâtre patiné réalisé par Jean Carries évoque la force qui se dégageait du personnage, en restituant sans idéalisme ses traits et son allure décidée.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon. Sur la desserte, à gauche, un buste en plâtre patiné réalisé par Jean Carries évoque la force qui se dégageait du personnage, en restituant sans idéalisme ses traits et son allure décidée.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon.
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Le salon.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon.
77
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon. En haut, médaile de l'union des sociétés de gymnastiques de France, Nice 1801. D'alphèe Dubois, d'après Chapu.  Médaille d'Eugène Riu (1832-1895), général mais aussi sculpteur. Pour les deux, fondeur : F. Barbedienne.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon. En haut, médaile de l'union des sociétés de gymnastiques de France, Nice 1801. D'alphèe Dubois, d'après Chapu. Médaille d'Eugène Riu (1832-1895), général mais aussi sculpteur. Pour les deux, fondeur : F. Barbedienne.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon. Hommage du Lycée Gambetta de Cahors, 1893.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon. Hommage du Lycée Gambetta de Cahors, 1893.
79
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon. A Gambetta. Constance, Fermeté, Prudence.  1873.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon. A Gambetta. Constance, Fermeté, Prudence. 1873.
80
. De E. Vernier
. De E. Vernier
81
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> Le salon. Cinquentenaire de la République. Anniversaire de l'Armistice, novembre 1920. Glorification du Soldat Inconnu. Transfert du Coeure de Gambetta. A Verdun, à la place Denfert-Rochereau, au Panthéon, à l'Arc de Triomphe.
Maison des Jardies à Sèvres
Le salon. Cinquentenaire de la République. Anniversaire de l'Armistice, novembre 1920. Glorification du Soldat Inconnu. Transfert du Coeure de Gambetta. A Verdun, à la place Denfert-Rochereau, au Panthéon, à l'Arc de Triomphe.
82
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> L’escalier menant à l’étage s’interrompt par un palier où des tableaux et des médailles rappellent le rôle capital de Gambetta pendant la guerre de 1870. Alors que les Prussiens assiègent Paris, le gouvernement de la Défense nationale nomme Gambetta, ministre de l’Intérieur, à la tête de la délégation de Tours pour coordonner les actions militaires. Pour quitter Paris, il doit partir en ballon depuis la butte Montmartre sous les vivats de la foule parisienne le 7 octobre 1870.
Maison des Jardies à Sèvres
L’escalier menant à l’étage s’interrompt par un palier où des tableaux et des médailles rappellent le rôle capital de Gambetta pendant la guerre de 1870. Alors que les Prussiens assiègent Paris, le gouvernement de la Défense nationale nomme Gambetta, ministre de l’Intérieur, à la tête de la délégation de Tours pour coordonner les actions militaires. Pour quitter Paris, il doit partir en ballon depuis la butte Montmartre sous les vivats de la foule parisienne le 7 octobre 1870.
83
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> L’escalier. Départ de Gambetta.
Maison des Jardies à Sèvres
L’escalier. Départ de Gambetta.
84
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> L’ancien cabinet de toilette, petite pièce communiquant avec la chambre à coucher, abrite à présent des représentations de tous types de Gambetta, caricatures, illustrations de presse ou portraits sculptés. Elles donnent un aperçu de la façon, tour à tour admirative ou ironique, dont l’homme politique pouvait être vu par les témoins de son époque.
Maison des Jardies à Sèvres
L’ancien cabinet de toilette, petite pièce communiquant avec la chambre à coucher, abrite à présent des représentations de tous types de Gambetta, caricatures, illustrations de presse ou portraits sculptés. Elles donnent un aperçu de la façon, tour à tour admirative ou ironique, dont l’homme politique pouvait être vu par les témoins de son époque.
85
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> L’Alsace. Elle attend est une commande d’épouses d'industriels de Thann, faite à l’initiative d’Eugénie Kestner. Le tableau est offert à Léon Gambetta (1838-1882) qui est alors un des plus farouches opposants à l’abandon de l’Alsace-Lorraine au nouvel Empire allemand suite à la guerre de 1870. Ce n’est pas un portrait mais une personnification de l’Alsace, une allégorie qui appartient au monde réel : une jeune Alsacienne en deuil, simple et digne. La cocarde tricolore piquée sur le nœud noir alsacien donne toute sa signification patriotique à cette peinture de Jean-Jacques Henner.  L’original de ce tableau est aujourd’hui au musée Jean-Jacques Henner à Paris.
Maison des Jardies à Sèvres
L’Alsace. Elle attend est une commande d’épouses d'industriels de Thann, faite à l’initiative d’Eugénie Kestner. Le tableau est offert à Léon Gambetta (1838-1882) qui est alors un des plus farouches opposants à l’abandon de l’Alsace-Lorraine au nouvel Empire allemand suite à la guerre de 1870. Ce n’est pas un portrait mais une personnification de l’Alsace, une allégorie qui appartient au monde réel : une jeune Alsacienne en deuil, simple et digne. La cocarde tricolore piquée sur le nœud noir alsacien donne toute sa signification patriotique à cette peinture de Jean-Jacques Henner. L’original de ce tableau est aujourd’hui au musée Jean-Jacques Henner à Paris.
86
<center> Maison des Jardies à Sèvres </center>La chambre à coucher commémore la mort du grand homme, et témoigne du culte vivace dont il fit l’objet jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. On peut y observer une disposition mobilière fidèle aux origines et une profusion d’objets funéraires, dont le lit mortuaire dans lequel il rendit l’âme après vingt jours de maladie.
Maison des Jardies à Sèvres
La chambre à coucher commémore la mort du grand homme, et témoigne du culte vivace dont il fit l’objet jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. On peut y observer une disposition mobilière fidèle aux origines et une profusion d’objets funéraires, dont le lit mortuaire dans lequel il rendit l’âme après vingt jours de maladie.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La chambre à coucher.
Maison des Jardies à Sèvres
La chambre à coucher.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center> La chambre à coucher.
Maison des Jardies à Sèvres
La chambre à coucher.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center>  La chambre à coucher. A gauche, une caricature anonyme parue dans une édition italienne du journal Le Perroquet, représente Gambetta en coq gaulois bombant fièrement le torse parce qu’il avait placé « la France avant tout ».
Maison des Jardies à Sèvres
La chambre à coucher. A gauche, une caricature anonyme parue dans une édition italienne du journal Le Perroquet, représente Gambetta en coq gaulois bombant fièrement le torse parce qu’il avait placé « la France avant tout ».
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center>  La chambre à coucher. Les funérailles.
Maison des Jardies à Sèvres
La chambre à coucher. Les funérailles.
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<center> Maison des Jardies à Sèvres </center>  La chambre à coucher. La cassette qui renfermait son cœur, autrefois installée dans le socle du monument  de Bartholdi.
Maison des Jardies à Sèvres
La chambre à coucher. La cassette qui renfermait son cœur, autrefois installée dans le socle du monument de Bartholdi.
92
<center>Ville d’Avray. </center>
Ville d’Avray.
93
<center>Ville d’Avray. </center> Villa Augier-Prouvost, 1926, par Robert Mallet-Stevens, architecte de la villa Noailles à Hyères.
Ville d’Avray.
Villa Augier-Prouvost, 1926, par Robert Mallet-Stevens, architecte de la villa Noailles à Hyères.
94
<center>Ville d’Avray. </center> Villa Augier-Prouvost, 1926, par Robert Mallet-Stevens, architecte de la villa Noailles à Hyères.
Ville d’Avray.
Villa Augier-Prouvost, 1926, par Robert Mallet-Stevens, architecte de la villa Noailles à Hyères.
95
<center>Ville d’Avray. </center> Cette fontaine captait une source, aujourd’hui tarie, d’excellente qualité. La fontaine fournissait de l’eau à la table du Roy à Versailles, à Compiègne, au Louvre, mais aussi au Temple et à 1a Conciergerie lors de 1’emprisonnement de la famille royale.
Ville d’Avray.
Cette fontaine captait une source, aujourd’hui tarie, d’excellente qualité. La fontaine fournissait de l’eau à la table du Roy à Versailles, à Compiègne, au Louvre, mais aussi au Temple et à 1a Conciergerie lors de 1’emprisonnement de la famille royale.
96
<center>Ville d’Avray. </center> L’escalier d’accès, côté gauche, verrouillé par une lourde porte, était réservé au service du Roy. Du côté droit, en contrebas, un robinet était laissé librement à la disposition du peuple.
Ville d’Avray.
L’escalier d’accès, côté gauche, verrouillé par une lourde porte, était réservé au service du Roy. Du côté droit, en contrebas, un robinet était laissé librement à la disposition du peuple.
97
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. L'aspect extérieur de Saint-Nicolas - Saint-Marc est très sobre. De style néo-classique, l'église présente une façade percée d'un porche encadré de refends, le tout surmonté d'un fronton abritant une horloge. Elle est flanquée d'un clocher carré peu élevé.
 C'est l'une des rares églises construites sous la Révolution. La première pierre en fut posée le 11 juillet 1789 et l'édifice fut consacré en 1791. Les architectes sont Charles François Darnaudin et  Poirot. Elle  a succédé à une première église Saint-Nicolas du XIIe siècle. C'est le seigneur de Ville-d'Avray, le baron Marc-Antoine Thierry, qui finança les travaux (grâce aux fonds apportés par le Roi). En hommage à son soutien, le sanctuaire devint Saint-Nicolas - Saint-Marc.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. L'aspect extérieur de Saint-Nicolas - Saint-Marc est très sobre. De style néo-classique, l'église présente une façade percée d'un porche encadré de refends, le tout surmonté d'un fronton abritant une horloge. Elle est flanquée d'un clocher carré peu élevé. C'est l'une des rares églises construites sous la Révolution. La première pierre en fut posée le 11 juillet 1789 et l'édifice fut consacré en 1791. Les architectes sont Charles François Darnaudin et Poirot. Elle a succédé à une première église Saint-Nicolas du XIIe siècle. C'est le seigneur de Ville-d'Avray, le baron Marc-Antoine Thierry, qui finança les travaux (grâce aux fonds apportés par le Roi). En hommage à son soutien, le sanctuaire devint Saint-Nicolas - Saint-Marc.
98
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray.
99
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Maître-autel, marbre blanc et rouge, les startuettes d'Aaron, Abel, Christ bénissant, Abraham, Melchisédech.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Maître-autel, marbre blanc et rouge, les startuettes d'Aaron, Abel, Christ bénissant, Abraham, Melchisédech.
100
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray.
101
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Saint Nicolas, avec des enfants agenouillés et des marins, par Buffet Paul et  Waldmeter Ernest.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Saint Nicolas, avec des enfants agenouillés et des marins, par Buffet Paul et Waldmeter Ernest.
102
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. La voûte est couverte de caissons sculptés. La croisée du transept est coiffée d'une coupole aplatie également ornée de caissons. Dans les pendentifs, les quatre évangélistes par Chambellan Armand. A gauche, saint Jean avec l'aigle et à droite saint Matthieu avec l'ange.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. La voûte est couverte de caissons sculptés. La croisée du transept est coiffée d'une coupole aplatie également ornée de caissons. Dans les pendentifs, les quatre évangélistes par Chambellan Armand. A gauche, saint Jean avec l'aigle et à droite saint Matthieu avec l'ange.
103
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. A gauche, saint Luc avec le boeuf et à droite, saint Marc avec le lion.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. A gauche, saint Luc avec le boeuf et à droite, saint Marc avec le lion.
104
<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Sculpture dans le chœur «Le baptême de Jésus» par F. Rude
C'est une copie de l'original qui est à la Madeleine à Paris.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Sculpture dans le chœur «Le baptême de Jésus» par F. Rude C'est une copie de l'original qui est à la Madeleine à Paris.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Sculpture de James Pradier dans le chœur, «Le mariage de la Vierge»
Cette sculpture est le modèle créé pour l'original en marbre que l'on
peut voir dans l'église de la Madeleine à Paris.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Sculpture de James Pradier dans le chœur, «Le mariage de la Vierge» Cette sculpture est le modèle créé pour l'original en marbre que l'on peut voir dans l'église de la Madeleine à Paris.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Le Christ» par Duret.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Le Christ» par Duret.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. La Vierge en prière offerte par James Pradier à l'église de Ville-d'Avray
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. La Vierge en prière offerte par James Pradier à l'église de Ville-d'Avray
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Adam et Ève chassés du Paradis terrestre» par Camille Corot.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Adam et Ève chassés du Paradis terrestre» par Camille Corot.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Sainte Madeleine retirée à la Sainte-Beaume, par Camille Corot.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Sainte Madeleine retirée à la Sainte-Beaume, par Camille Corot.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Le baptême de Jésus» par Camille Corot.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Le baptême de Jésus» par Camille Corot.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Jésus au Jardin des oliviers par Camille Corot.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Jésus au Jardin des oliviers par Camille Corot.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Le Repos pendant la Fuite en Egypte, par Richomme Jules.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Le Repos pendant la Fuite en Egypte, par Richomme Jules.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Saint Nicolas sauvant les matelots, par Richomme Jules.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Saint Nicolas sauvant les matelots, par Richomme Jules.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Jérôme dans le désert» par Camille Corot.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. «Jérôme dans le désert» par Camille Corot.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Le Christ et les anges, par Cazes Romain.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Le Christ et les anges, par Cazes Romain.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. La Sainte Famille, vitrail offert par une famille de la ville en 1886. Croisillon nord.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. La Sainte Famille, vitrail offert par une famille de la ville en 1886. Croisillon nord.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Dans le médaillon, donation du rosaire à saint Dominique par la Vierge et l'Enfant Jésus.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Dans le médaillon, donation du rosaire à saint Dominique par la Vierge et l'Enfant Jésus.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray.
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<center>Ville d’Avray. </center> L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Christ en croix. Semble être découpé dans un panneau de bois plus large dont on n'a gardé que le Christ en croix, monté sur un fond de velours et encadré dans un cadre de bois moderne.
Ville d’Avray.
L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc de Ville-d'Avray. Christ en croix. Semble être découpé dans un panneau de bois plus large dont on n'a gardé que le Christ en croix, monté sur un fond de velours et encadré dans un cadre de bois moderne.
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<center>Ville d’Avray. </center> Marc-Antoine Thierry, premier valet de chambre du roi Louis XVI, est issu d'une famille de serviteurs de la royauté depuis quatre générations. Au XVIIIe siècle, la charge de premier valet de chambre est une charge honorifique, qui s'achetait contre de fortes sommes d'argent, et qui pouvaient être revendue à un successeur. En 1775, il acheta le manoir de la Brosse à Ville-d'Avray qu'il fit démolir pour édifier le château qu'il entoura d'un vaste parc. Il céda des terres et des bois au Roi en échange de la seigneurie de Ville-d'Avray avec ses droits utiles et honorifique. Il fit beaucoup pour cette commune pratiquant le mécénat avec notamment la construction de l'église qui débuta le 11 juillet 1789, soit trois jours avant la prise de la Bastille. Aujourd'hui la commune de Ville-d'Avray a adopté les armoiries de son célèbre mécène.
Ville d’Avray.
Marc-Antoine Thierry, premier valet de chambre du roi Louis XVI, est issu d'une famille de serviteurs de la royauté depuis quatre générations. Au XVIIIe siècle, la charge de premier valet de chambre est une charge honorifique, qui s'achetait contre de fortes sommes d'argent, et qui pouvaient être revendue à un successeur. En 1775, il acheta le manoir de la Brosse à Ville-d'Avray qu'il fit démolir pour édifier le château qu'il entoura d'un vaste parc. Il céda des terres et des bois au Roi en échange de la seigneurie de Ville-d'Avray avec ses droits utiles et honorifique. Il fit beaucoup pour cette commune pratiquant le mécénat avec notamment la construction de l'église qui débuta le 11 juillet 1789, soit trois jours avant la prise de la Bastille. Aujourd'hui la commune de Ville-d'Avray a adopté les armoiries de son célèbre mécène.
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<center>Ville d’Avray. </center>
Ville d’Avray.
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<center>Ville d’Avray. </center> Groupe sculpté du début du 4ème quart du 19ème siècle réalisé par François-Raoul Larche (1860-1912),  exposé au salon de 1909. Corot a fait ses études à Coubron (Seine-Saint-Denis) où habitait Larche.
Ville d’Avray.
Groupe sculpté du début du 4ème quart du 19ème siècle réalisé par François-Raoul Larche (1860-1912), exposé au salon de 1909. Corot a fait ses études à Coubron (Seine-Saint-Denis) où habitait Larche.
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<center>Ville d’Avray. </center> Maison de Corot, construite au 4ème quart du 18ème siècle. Surélevée en 1798. Maison vendue en 1817 au père du peintre Corot qui l’habita. Maison achetée en 1875 par Lemerre, éditeur parisien qui attira à Ville-d’Avray de nombreux romanciers.
Ville d’Avray.
Maison de Corot, construite au 4ème quart du 18ème siècle. Surélevée en 1798. Maison vendue en 1817 au père du peintre Corot qui l’habita. Maison achetée en 1875 par Lemerre, éditeur parisien qui attira à Ville-d’Avray de nombreux romanciers.
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<center>Ville d’Avray. </center> Les étangs de Ville-d'Avray (peints par Jean-Baptiste-Camille Corot) font partie du patrimoine historique d'État. Ces étangs permettaient - et permettent toujours - de fournir en eau les fontaines du parc de Saint-Cloud (pour l'événement des « Grandes Eaux » du parc).
Ville d’Avray.
Les étangs de Ville-d'Avray (peints par Jean-Baptiste-Camille Corot) font partie du patrimoine historique d'État. Ces étangs permettaient - et permettent toujours - de fournir en eau les fontaines du parc de Saint-Cloud (pour l'événement des « Grandes Eaux » du parc).
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<center>Ville d’Avray. </center> L'étang aux bateliers.
Ville d’Avray.
L'étang aux bateliers.
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<center>Ville d’Avray. </center> Monument à Corot, de Jean Baptiste Camille.
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Monument à Corot, de Jean Baptiste Camille.
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<center>Ville d’Avray. </center>
Ville d’Avray.
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<center>Ville d’Avray. </center> Le canal vers St Cloud, avec un moulin.
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Le canal vers St Cloud, avec un moulin.
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