Le Cabinet des Médailles, le Musée de la Monnaie.
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Cabinet des Médailles.
Les collections sont issues du Cabinet des médailles et antiques du Roi, installé dans la Bibliothèque du Roi, rue Vivienne, en 1666. Elles ont été transportées à Versailles par Louis XIV, elles sont de retour à la bibliothèque en 1721, au moment de l'aménagement du salon Louis XV par Robert de Cotte, dans l'ancien salon de la marquise de Lambert. Sous la Révolution, les trésors de Saint-Denis et de la Sainte-Chapelle viennent enrichir les collections.
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Cabinet des Médailles.
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Cabinet des Médailles.
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Cabinet des Médailles.
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Athéna et Poséidon ou Adam et Eve
Sardonyx, or émail lé Camée : Italie du Sud, XIIIe siècle Monture attribuée à Josias Belle : fin du XVIIe siècle. Collection Louis XIV.
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Noé buvant le vin sous un cep de vigne.
Sardonyx. XIIe siècle Collection royale. Camée.
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Taureau furieux.
Sardonyx, or émaillé. Camée : Ier siècle av. J.-C. – Ier siècle ap. J.-C. Monture : fin XVIIe siècle. Camée.
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Médaille de Louis XII et Anne de Bretagne.
Surmoulage et bronze doré. Prototype : Lyon 1495. Série royale.
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Henri IV en Hercule
Œuvre de Jean de Fontenay Calcédoine, or émaillé. France, vers 1600. Collection Louis XIV, Camée.
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Éventail dit « de Diane de Poitiers ».
Ivoire, dorure. Première moitié du XVIe siècle.
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Bulle de Louis XII, roi de France, de Naples et de Jérusalem, duc de Milan
Or. Paris (?), 1500-1503. Collection du prince de Monaco. Cette bulle a probablement servi à sceller le traité secret de Grenade du 11 novembre 1500, signé avec Ferdinand le Catholique, qui concernait le partage de l'Italie
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Pendentif de Catherine de Médicis : autel de la concorde
Œuvre de François Dujardin. Emeraude, or émaillé Paris, 1571 Collection royale. La pierre serait celle donnée par l'inca à Juan Cortés.
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« Trône de Dagobert »
Le trône est constitué de deux parties distinctes : un siège, à 1'origine pliant, rendu fixe au XIIe siècle, qui était complété par de larges bandes de cuir, aux montants en forme de protomés de panthères à décor gravé, auquel ont été ajoutés un dossier et deux accoudoirs en bronze ajourés. La date du pliant reste très controversée. Deux écoles s'affrontent : La première le rapporte à l'art mérovingien, ce qui confirmerait l'attribution traditionnelle à Dagobert (629-639). La deuxième y voit une œuvre carolingienne d'influence lombarde, témoignage de la renaissance de la toreutique sous le règne de Charlemagne. On retrouve des trônes comparables, à protomés de fauves, sur des enluminures carolingiennes. Le dossier et les deux accoudoirs en bronze, aux rinceaux comparables à des décors d'ivoires ou d'enluminures, ont été ajoutés sous le règne de Charles Le Chauve (843-377). La présence du trône à l'abbaye de Saint-Denis est attestée dès le milieu du XIIe siècle par Suger dans son ouvrage De Administratione. Il déclare l'avoir fait restaurer parce que "sur ce siège, les rois avaient coutume de s'asseoir pour recevoir pour la première fois l'hommage des grands de leur royaume". Dom Doublet rapporte en 1625 que le prêtre qui célébrait la messe au maître-autel s'y asseyait. Au XVIIIe siècle par contre, il était exposé dans le •'trésor". Transporté à la Bibliothèque Nationale en 1791 avec 13 autres pièces considérées comme des Monuments des Arts et des Sciences, il fut cependant utilisé une dernière fois par Napoléon en 1804 à l'occasion de la création de la Légion d'honneur.
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René de Birague
Médaillon par Germain Pilon. Ecrin par Nicolas Eve. Vers 1575. Il semble être un des inspirateurs du massacre de la Saint-Barthélemy en 1572.
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Médaille de Catherine de Médicis.
Par Germain Pilon.
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Centaure et amours.
Agate-onyx, or émaillé. Camée : Ier siècle av. J.-C. Monture attribuée Etienne Delaune : Paris, vers 1580. Collection Louis XIV.
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Camée « commesso » figurant Julie ou Cérès
Sardonyx, or émaillé. Camée : Rome, fin du Ier av. J –C. Monture : Paris, 1550 1560. Collection royale.
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Alabastron dit « Vase des Saisons ».
Verre-camée bleur. Vers 160 140 av. J.-C. Collection Louis XIV (legs de Gaston d'Orléans). Camée. Il n'y a que trois allégories de saisons car, lors de l'hiver, il n'y a pas d'odeur.
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Marquise de Pompadour (cachet de Louis XV).
Œuvre de Jacques Guay. Cornaline, agate-onyx, or émaillé. France, milieu du XVIIIe siècle Collection royale, camée.944 Par-dessous le cachet est formé d'une intaille en cornaline gravé par J. Guay d'un Amour ailé tenant une rose, symbole de Louis XV et de Mme de Pompadour ; en légende « L'Amour les assemble ».
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Fragments du fourreau du scramasaxe de la tombe de Childéric
Or, grenats. Découverte : tombe de Childéric, Tournai. Collection Louis XIV.
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Eléments de la tombe de Childéric.
Or, grenats. Deux abeilles.
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Jésus-Christ.
Jaspe sanguin, or émaillé. Italie (Florence). Vers 1560. Collection Louis XIV. Camée.
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Grand camée de France.
Sardonyx à cinq couches Constantinople, vers 23. Trésor de la Sainte-Chapelle, Camée . Ce camée antique, le plus grand connu, est orné de 24 figures réparties en trois registres évocateurs de trois mondes : en haut, celui des morts héroïsés, au centre, celui des vivants et en bas, celui des vaincus. La tradition médiévale y voyait le triomphe de Joseph à la cour d'Egypte. Dès le XVIIe siècle, des monnaies romaines ont permis de reconnaître les principaux personnages, cependant, certains ne sont pas identifiés avec certitude. Au centre, l'empereur Tibère , à demi nu,recouvert de l’égide de Jupiter tenant un long sceptre et un lituus, est entouré de sa mère et veuve d'Auguste, Livie, et de ses héritiers. À gauche, debout devant eux, se tient Nero Drusus, le fils ainé de Germanicus, et Antonia sa grand-mère. À droite, c’est Drusus III, le cadet de Germanicus, qui élève un trophée vers son père. À l’extrême gauche, on voit Agrippine l'Aînée, la femme de Germanicus, avec Caligula, son plus jeune fils, qui foule un tas d’armes avec ses petites caligae (chaussures de soldats). Ses prédécesseurs Auguste (ou César), avec la couronne radiée sur la tête, à gauche, Drusus II, à droite, Germanicus sur Pégase, surplombent la scène. En partie inférieure, des captifs barbares (Germains avec de longs cheveux, Parthes avec des bonnets phrygiens) sont représentés. Cette œuvre a une vocation politique certaine, celle d'affirmer la continuité et la légitimité dynastique des Julio-Claudiens dans l'empire romain. Ce camée a peut-être été acquis par saint Louis en 1247 à Constantinople. Il est pour la première fois mentionné dans 1'inventaire du trésor de la Sainte-Chapelle vers 1279. Au XIVe siècle, Charles V para ce camée d'une riche monture d'orfèvrerie qui disparut lors d'un vol en 1804
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L'Adoration des Mages.
Or, émail. Sud de l'Allemagne, vers 1520. Saisi à Orléans en 1796.
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Foliole provenant du buste-reliquaire de saint Louis
Œuvre de Guillaume Julien. Or, émaux cloisonnés. Paris, entre 1299 et 1306. Trésor de la Sainte-Chapelle.
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Bâton cantoral de la Sainte-Chapelle.
Calcédoine, argent doré, argent autrefois émaillé. Buste de Constantin le Grand : art romain, 315-330 Monture de Hennequin du Vivier (?) : France, avant 1368 Trésor de la Sainte-Chapelle, Camée.
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Fragment de la croix de saint Eloi
Or, verres rouge orangé, bleus, verts. Art mérovingien, première moitié du VIIe siècle. Trésor de l'abbaye de Saint-Denis. Il s'agit du seul fragment conservé de cette croix détruite en 1793
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Intaille de Julie fille de Titus.
Aigue-marine, Rome, vers 90 ap. J.-C. Signé Euodos. Monture carolingienne (IXe siècle) en or ; perles et saphirs. Trésor de l'abbaye de Saint-Denis. Petite intaille romaine en cornaline datant de la période 27 avant j.-C. à 96 après j.-C.
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Intaille de Julie fille de Titus.
Aigue-marine, Rome, vers 90 ap. J.-C. Signé Evodos. Monture carolingienne (IXe siècle) en or ; perles et saphirs. Trésor de l'abbaye de Saint-Denis. Une intaille est une pierre dure et fine gravée en creux pour servir de sceau ou de cachet. Elle peut être présentée seule ou montée en bague, bijou ou faire partie d'une parure. C'est le contraire du camée qui est une pierre gravée en relief.
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«Coupe des Ptolémées».
Sardonyx. Alexandrie (?). Ier siècle av. ou Ier siècle ap. J.-C. Trésor de l'abbaye de Saint-Denis. Camée. Sur ce vase, sont représentés les préparatifs d'une cérémonie dionysiaque. Il s'agît d'un des rares exemplaires de vases-camées antiques qui nous soient parvenus. Cette coupe aurait été offerte par le roi Chartes le Chauve (823-877) à l'abbaye de Saint-Denis. La tradition rapporte qu'elle servait lors du sacre des reines. A l'origine, ce canthare possédait une monture d'orfèvrerie médiévale qui fut volée et fondue en 1802.
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Vénus détachant sa sandale
Bronze avec incrustations d'argent Epoque hellénistique (?) Découverte : Herculanum. Collection Caylus, Bronze.
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Epée.
Epée portant la devise des Nasrides (rois de Grenade) : "Il n'y a de vainqueur qu'Allah". Email et filigrane d'or et d'argent, marque d'armurier sur la lame. Collection de Luynes. Grenade, fin du XVe s.
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Bague serpentiforme. Fibule : griffon.
Bague : Or, grenat. Trouver en Syrie. À Romain. Fibule : Or, grenat. Époque hellénistique.
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Urne
Milieu Ier-IIe siècle ap. J.-C. Verre soufflé à la volée. Ancienne collection Caylus. Objet acheté en Provence.
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Eléments de décor en verre.
A gauche, le masque d'Isis, un visage de profil et un oeil, nouvel empire. Au premier plan, médaillon avec buste d'enfant, peut être le fils de Marc-Aurèle. A droite, des têtes de Méduse.
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Urnes à deux anses.
Verre soufflé à la volée. Ancienne collection Caylus. Ier siècle ap. J.-C.
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Balsamaire double.
IVe siècle ap. J.-C. Production palestinienne. Verre soufflé à la volée puis mis en forme. Fils de verre appliqués. Les anses de ce vase, destiné à contenir du khôl, permettaient de le suspendre.
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Pot et fiole à dépressions.
IIe - IIIe siècle ap. J.-C. Verre soufflé à la volée puis enfoncé selon des espacements réguliers à l'aide d'un outil à bout arrondi. Cette technique se rencontre à partir de la fin du Ier siècle après J.-C. et durant tout le reste de l'Antiquité.
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Médaillier de Louis d'Orléans par Cressent
Paris, atelier de Charles Cressent, 1739-1740. Collection de Louis d'Orléans, légué en 1752 à l'abbaye de Sainte Geneviève, transféré en 1793 au Cabinet des Médailles. Ce médaillier en marqueterie d'amarante a été commandé au sculpteur et ébéniste Charles Cressent par le duc Louis d'Orléans (1703-1752), fils du Régent, afin d'y abriter ses collections de monnaies d'or antiques et de pierres gravées. A sa mort en 1752, le duc le légua à l'abbaye de Sainte Geneviève où il vivait retiré depuis 1743. En 1754, les chanoines commandèrent à Charles Cressent un buste du duc, leur bienfaiteur, réalisé d'après un portrait de Charles Coypel, afin de le placer sur le meuble. L'intérieur du médaillier, divisé en trois rangs de tiroirs, présente un décor raffiné de bronzes dorés, notamment pour les charnières et un système très sophistiqué de serrure à neuf points.
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Médaillier en marqueterie Boulle
Paris, atelier d'André-Charles Boulle, vers 1715-1720. Collection de Joseph Pellerin (1684-1782) ; acquit pour le Cabinet du roi en 1784. Ce médaillier renfermait la collection de monnaies grecques de Joseph Pellerin, secrétaire du Ministre de la Marine, acquise en 1776 par le Cabinet du roi. En marqueterie Boulle, à décor d'incrustation d'écaille de tortue et de rinceaux de laiton gravé, le meuble est complété par des panneaux de laque rose sur lesquels sont disposés, de façon symétrique, dans le goût occidental, des bas-reliefs en pierre de lard, éléments de mobilier chinois détachés de leur support d'origine. L'intérieur des portes est orné d'oiseaux en laque doré, d'inspiration japonaise mais de fabrication française, sur un fond en loupe de noyer.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
L'hôtel de la Monnaie, situé quai de Conti, est un bâtiment du XVIIIe siècle, chef-d'œuvre de l'architecte Jacques-Denis Antoine (1733-1801). En 1765, Jacques-Denis Antoine fut préféré aux architectes Étienne-Louis Boullée et François Dominique Barreau de Chefdeville pour la construction de ce nouveau bâtiment de style néoclassique. L'abbé Jean Delagrive propose de réaliser le projet sur les quais de la Seine, à l'emplacement de l'ancien hôtel de Conti, qui avait été racheté par la Ville de Paris pour construire un nouvel hôtel de ville. En mai 1871, le bâtiment est incendié et détruit lors de la Semaine sanglante de la Commune de Paris. Il est reconstruit à l'identique. Au XIXe siècle, de nombreux ateliers furent créés pour la manufacture d’État qui employa jusqu’à 1900 ouvriers.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La façade sur le quai semble avoir été inspirée par le projet de Boullée, qui avait été gravé. À l'origine, Antoine avait envisagé de revêtir le mur de soutènement du quai de rampes ornées de vigoureux bossages qui auraient formé le socle de sa composition. Dans le tympan, un écusson fleurdelisé est accosté d'un Mercure et d'une Cérès.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La porte sur le quai donne accès à un vestibule divisé en cinq nefs par des colonnes doriques supportant des voûtes à caissons. À droite, un escalier d'honneur à trois rampes mène aux salons de l'étage noble, dont le principal (qui abrita jusqu'en 1983 le musée monétaire, aujourd'hui situé dans l'ancien atelier des frappes), de forme carrée6, est décoré d'un ordre corinthien.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
L'avant-corps est surmonté d'un attique au-devant duquel se dressent six figures debout et isolées, sculptées par Pigalle, Mouchy et Lecomte, représentant la Loi, la Prudence, la Force, le Commerce, l'Abondance et la Paix.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
L'architecte a distingué deux parties : un bâtiment sur le quai, à usage de bureaux et d'appartements et, dans l'axe de la composition, les ateliers de monnayage, organisés autour de plusieurs cours et aligné le long de la rue Guénégaud. Cour des fonderies.
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Cour des fonderies.
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Cour des fonderies.
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Cour des fonderies.
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La cour de la méridienne, ou première cour des travaux, doit son nom au cadran solaire ornant son angle nord-ouest. Dans l’enfilade des deuxième et troisième cours des travaux — ou cour des fonderies et de l’affinage -, la cour de la méridienne ouvrait sur les bureaux du change, du directeur et des graveurs, ainsi que sur les laboratoires, tout en desservant les logements des officiers royaux situés aux étages.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Calculée en son temps (1777) par deux membres de l'Académie des Sciences, le père Pingré (1711-1796), ancien maître de théologie reconverti à l'astronomie, et Edmée Sébastien Jeaurat (1724-1803), professeur de mathématiques et géomètre, elle ne comporte qu'une ligne horaire, celle de midi, qui part du solstice d'hiver et descend en dessous du solstice d'été et un disque percé en guise de style. En bon état, cette méridienne haute de 7.80 mètres est visible aux heures d'ouverture du musée. Elle forme avec l’obélisque-gnomon de Saint-Sulpice et le canon du Palais-Royal, l’une des trois méridiennes de Paris indiquant l’heure de midi grâce à la course du soleil.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. À l’origine qualifiée de royale ou de publique, la cour d’honneur de la Monnaie de Paris s’inscrit au cœur de la composition de Jacques-Denis Antoine. Elle témoigne de l’originalité du plan d’un architecte ayant souhaité déployer son bâtiment selon un axe et une perspective perpendiculaires au quai, une option que les édifices préexistants n’avaient jamais prise. Sur un terrain irrégulier et de forme plus ou moins trapézoïdale, la cour d’honneur, par son dessin et sa taille, constitue le module de base à même de régulariser la composition de l’ensemble des bâtiments se répartissant autour d’elle, renfermant eux-mêmes en leur sein une multiplicité de cours secondaires, de formes régulières.
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La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Bustes de Louis XIV et Louis XV.
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La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Le fronton du Grand Monnayage est surmonté des allégories sculptées de la Bonne Foi monétaire et de l’Abondance des richesses.
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La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Bustes de Henri II et de Louis XIII.
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La cour d’honneur.
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La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Le fronton porte l’Expérience et la Vigilance d'Edme Dumont (?).
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La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune.
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Balancier du début du XIXe. Bâti de balancier marqué de l'Aigle impériale, esécuté en 1810 sur les dessins de Ph. Genembre par J. Saulnier.
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Atelier de la fonderie. Sous l'œil aguerri du chef d'atelier, fondeurs, ciseleurs et patineurs à chaud mènent un travail d’équipe reconnu comme véritable métier d’art. La fonte est un procédé de fusion de métaux et d’alliages destinés à être coulés dans des moules afin de créer notamment des bronzes d’art. Le fondeur est un artisan. Il prépare les moules en collaboration avec l'artiste à l'origine de la pièce d’art, choisit le procédé le plus adapté, prépare et réalise la fusion et la coulée du métal et décoche in fine la pièce de fonderie.
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Devant vous, une des dernières fonderies au cœur de Paris s’active à la fabrication des fontes d’art selon deux techniques : la cire perdue et le V-Process. La fonderie est contemporaine de l’installation de l’institution monétaire française quai de Conti au XVIIIe siècle. Les alliages nécessaires à la fabrication de monnaies y étaient réalisés. Lorsque l’usine de Pessac est créée en 1973, l’atelier se réoriente vers la fonte d’art et développe deux techniques : La cire perdue, connue depuis l’Antiquité, débute par la réalisation de l’empreinte en creux d’un objet originel, destinée à recevoir de la cire. Retouchée pour être fidèle au modèle, la réplique en cire qui en résulte est moulée dans le plâtre, avant que l’ensemble ne soit mis en étuve. La cire fond, laissant place lors de la coulée finale au métal en fusion. Le V-Process, mis au point dans les années 1970, est un procédé de moulage au sable. Un film plastique est appliqué sur une « plaque modèle » en plâtre, puis recouvert d’un sable fin et sec. Le sable est ensuite maintenu compact grâce à une mise sous vide, donnant naissance à un demi-moule. L’opération est répétée, puis le métal en fusion coulé dans le moule complet ainsi formé. Après refroidissement, la pièce de fonderie est décochée, puis manuellement nettoyée, ciselée et patinée. La collaboration de fondeurs, ciseleurs et patineurs permet de produire des œuvres fidèles à la volonté de l’artiste.
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Le cuivre, abondant et résistant. Premier métal maîtrise par l’homme, le cuivre est aussi le plus alliable de tous. Une vertu qui le rend essentiel. Le cuivre est avec l'or le premier métal exploité par l'homme, ce dès le IXe millénaire avant notre ère, en Mésopotamie. Aujourd’hui épuisé à l’état natif, on l’extrait sous forme de minerais - oxydes, sulfures (bournonite, chalcopyrite) ou encore carbonates (malachite) - des plus grandes mines à ciel ouvert du monde. Convoité depuis l'Antiquité, notamment pour la fabrication du bronze, il connaît une exploitation intensive dans l'Europe du Moyen Âge et de la Renaissance. Des mines françaises de Baïgorry ou Saint-Véran au gisement suédois de Falun ou de Schwaz dans le Tyrol, l'homme a de tout temps ouvert les montagnes à la recherche du précieux métal rouge. Frappé pur, mêlé à l'étain (bronze) ou à l'argent (billon), on le retrouve depuis l’Antiquité dans la plupart des monnayages occidentaux, dans les jetons et médailles. En alliage ou sous forme de revêtu, il demeure un élément clé de l'industrie monétaire : acier cuivré, nordic gold ou cupro-nickel, il est présent dans chacun de nos euros.
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Le nickel, éclatant et que rien n’altère. Maîtrisé tardivement par l’homme, le nickel n’en reste pas moins un métal monétaire idéal. Rare à l’état pur, le nickel se trouve essentiellement sous forme de minerais, tels qu’arséniates, arséniures ou autres silicates (garniérite). Ces états combinés impliquent un complexe travail de concentration, qui explique son arrivée tardive en métallurgie. Le nickel est caractérisé en 1751 par le Suédois Axel Cronstedt, et il faut la découverte par Jules Garnier en 1864 des grands gisements de Nouvelle-Calédonie pour que la France devienne un pays leader dans ce domaine. Éclatant, dur, inoxydable et ferromagnétique, le nickel est paré de toutes les qualités pour devenir le métal de la monnaie moderne. Grâce à ses alliages, il devient le matériau monétaire par excellence du XXe siècle. Pourtant, les gouvernements ont longtemps hésité à l’introduire dans le monnayage, par peur de confusion avec les pièces d’argent. Ce n’est qu’en 1903, après les essais des années 1880-1890, que naît la pièce de 25 centimes d’Auguste Patey. Le nickel pur n’est que rarement utilisé, la Monnaie de Paris préférant user de ce métal sous forme d’alliage.
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L’étain, sans lequel l’airain ne serait rien. Associé au cuivre, l'étain donne naissance au bronze, alliage des arts et des conquêtes. Le plus connu des minerais d’étain est un oxyde, la cassitérite, riche de plus de 78% d'étain. Durant l'Antiquité, cette ressource est exploitée en Cornouaille, presqu’île associée aux mythiques îles Cassitérides. Le bronze, alliage de cuivre et d’étain, est maîtrisé depuis le IIIe millénaire avant notre ère. Ses multiples utilisations ont alors pour conséquence de rendre les ressources et circuits de commercialisation de l'étain d’une importance stratégique, tant en Occident qu’en Orient. Prestige de l'airain oblige, l'étain est lié depuis l'Antiquité aux fabrications monétaires et para monétaires. Pour son doux éclat gris et sa facilité de mise en œuvre, il fut aussi utilisé pur - ou faiblement allié - dans la fabrication de médailles, tant prestigieuses que populaires. La Monnaie de Paris usa longtemps de ce métal pour la frappe de piéforts ou d'essais. Aujourd’hui encore, il demeure bien présent dans le bronze des médailles ou dans les alliages plus complexes que frappe notre institution. 5 Médaille Henri IV et Marie de Médicis. 6 Médaille Première entrée de Louis XVIII à Paris. 7 Médaille du sacre de Charles X. 8 Médaillons de Napoléon empereur et Joséphine.
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4 Médaille « Centenaire de la Vieille Montagne ». 1937. 5 Action des mines de zinc et de plomb argentifère de la Haute-Garonne 1912. 6 Sesterce d'Auguste 15 av. J.-C. 7 Dupondius de Néron. 8 Dupondius de Marc-Aurèle. 9 Médaille Palais de l'industrie de l'expo universelle de 1855. 10 Médaille La France couronne l'art et l'industrie de l'expo universelle de 1855.
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LE BRONZE, L'ALLIAGE ROI. 2 Haches à douille Age du bronze. 3 Sesterce de Néron. 4 Sesterce d'Hadrien. 5 Sesterce de Sévère Alexandre. 6 Médaille de Maximilien d'Autriche et de Marie de Bourgogne. 7 Médaille Anne de Bretagne et la naissance du Dauphin. 8 Médaille Henri III et la commémoration de l’alliance avec les Suisses. 9 Médaille d’Anne d'Autriche, mère de Louis XIV, protectrice du Val-de-Grâce (Paris). 10 Médaille du cardinal Mazarin. 11 1 décime « Siège de Strasbourg 1814. 12 10 centimes « Colonies françaises » 1827. 13 1, 2, 5 et 10 centimes de Franc «Dupuis».
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Le mètre étalon.
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LE PLATINE, PRECIEUX MAIS LONGTEMPS IGNORE Le platine, le plus précieux des métaux, n’a acquis ses lettres de noblesses qu’à la fin du XIXe siècle. Pur ou naturellement allié à d'autres métaux précieux, le platine est extrêmement rare. Frappé sous forme de monnaies de collection ou de piéforts, le platine connaît son heure de gloire dans les années 1970 et 1980 à la Monnaie de Paris, faisant jeu égal avec l'or. Le renchérissement de ce métal mène à l'arrêt de sa frappe régulière en 1987.
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L’argent aura été au fil des siècles le métal précieux le plus abondamment monnayé. À l'instar de l'or et du cuivre, l'argent se trouve sur Terre à l'état natif, par exemple sous forme d'arborescences ou de fils Pour cause de raréfaction de cette ressource native, il est aujourd'hui essentiellement exploité en minerais*, à la richesse et à la rentabilité extrêmement variables. Rare donc précieux, malléable et alliable, l’argent a toutes les qualités pour être convoité par l’homme. Il est à ce titre exploité en Europe depuis l’Antiquité, principalement à des fins monétaires et d’orfèvrerie. Sa surexploitation, à l’image de celle de l’or, amène l’Occident à se tourner à partir du XVIe siècle vers les ressources du Nouveau Monde. Tétradrachmes grecs, deniers romains et médiévaux, thalers allemands, réaux espagnols et américains, écus français... autant de millions de monnaies d’argent sont frappées entre I Antiquité et l’époque moderne. Prestigieux et populaire, il continue d'être frappé avec succès par la Monnaie de Paris, tant en médailles et décorations qu’en monnaies de collection ou à valeur faciale.
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CHAPITEAU DIT « DU MONNAYEUR » XXIe siècle ; original vers 1150 Moulage en plâtre ; original en pierre calcaire Abbaye Saint-Georges de Boscherville, France L’abbaye Saint-Georges de Boscherville fut fondée en 1114 par Guillaume de Tancarville, un proche de la cour ducale normande. Sculpté au chevet de l’abbatiale, ce chapiteau représente une scène rare : l’instant où un monnayeur s’apprête à frapper avec son marteau un flan de métal posé sur un cépeau. Il tient dans sa main gauche un trousseau. Du coup asséné résultera la pièce de monnaie. Si on peut s’étonner de la présence ici d’une telle scène (l’abbaye n’ayant pas frappé monnaie), peut-être faut-il y voir l’influence de l’atelier monétaire de Rouen qui, distant seulement de quelques kilomètres, œuvrait pour les ducs.
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Escalier dans une ancienne citerne.
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L'atelier de monnayage des espèces frappées au balancier, originellement bas, a reçu un éclairage zénithal sous la monarchie de Juillet. Cet atelier est isolé du reste de l'édifice, pour ne pas lui communiquer d'ébranlements, par quatre cours. Les balanciers, autrefois manœuvrés à bras, sont mus à la vapeur depuis près de quinze ans. Des balances automatiques vérifient le poids des espèces d'or ; celles d'argent sont trébuchées à la main.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
À l’intérieur aussi, il se révèle comme un véritable temple dédié à la Fortune. Louis-Philippe Mouchy (1734-1801) en a sculpté l’allégorie qui occupe l’abside du Grand Monnayage au cœur du Musée en 1775. Stuc. Sculptée par Louis-Philippe Mouchy sur un modèle de Jacques-Denis Antoine, l’allégorie de la Fortune s’identifie aisément par ses attributs classiques : la roue, la corne d’abondance, mais aussi la cécité dont elle est atteinte et dont on discerne les marques. Gardienne tout à la fois de la bonne frappe des monnaies et de la prospérité du pays, elle voit sa symbolique renforcée par remplacement qu’elle occupe : dans l’abside du Grand Monnayage de plan basilical, elle prend en effet la place de la statue de Jupiter des basiliques romaines, ou de l’autel des premières basiliques paléochrétiennes.
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