Clans, La Tour sur Tinée
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Clans. Chapelle saint Antoine.
C'est une petite chapelle rustique à clocher-mur précédée d’un large porche. Construite au XVe, c'était une chapelle vigie, ouverte comme le montre la démarcation en ogive sur la façade, et qui servait d’abri aux voyageurs et pèlerins qui empruntaient la fameuse route du sel qui allait de Nice à la vallée de l'Ubaye. Au XVIIIème siècle le campanile fut ajouté, ainsi que le porche après la grande guerre de 14-18.
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Chapelle saint Antoine.
Cette route du sel, au départ de Nice, rejoignait la vallée de l’Ubaye par le col de Restefond en passant par Clans. Dans l’espoir de faire un bon voyage sans croiser quelques pilleurs et de rester en bonne santé, les marchands itinérants et autres imploraient le ciel. Voilà pourquoi cette chapelle a été placée sous le vocable de Saint Antoine l’Ermite qui, fondateur de l’érémitisme et des premières communautés monastiques occidentales, était considéré comme un grand guérisseur car il soignait les malades atteints de la fièvre des ardents et comme saint protecteur très populaire dans le milieu des voyageurs.
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Chapelle saint Antoine.
La route qui monte au village. On distingue deux types de chapelles : celles à l’entrée du village, dites « protectrices ». Ainsi les Chapelles Saint Jean, Saint Antoine l’ermite, Saint Michel et Saint Roch se situent aux quatre points cardinaux et veillent sur le village Puis celles éparpillées dans les campagnes dites les « chapelles éloignées ». Elles permettaient aux habitants d’accomplir leurs dévotions lorsqu'ils étaient aux champs, loin du village : Sainte Anne, Saint Sébastien, Saint Antoine de Padoue.
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Chapelle saint Antoine.
L’intérieur est couvert de fresques du 15ème. Deux peintres sont intervenus car les pigments et le travail sont différents. L’un a peint le bas avec les vices et les vertus en partie effacées , ainsi que le chevet avec la crucifixion et saint Antoine. L’autre a peint le haut avec les tableaux relatant la vie de saint Antoine avec des commentaires en dialecte local.
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Chapelle saint Antoine.
Les tableaux relatant la vie de saint Antoine avec des commentaires en dialecte local.
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Chapelle saint Antoine.
Au fond, sur le mur du chevet, la fresque est constituée de deux parties. En haut, une crucifixion. Le Christ est entouré de Sainte Marie-Madeleine à genoux enlaçant la base de la Croix, de Saint Jean, imberbe à droite et de la Vierge Marie à gauche, couverte de son voile bleu. Sa peau est noire et inscrit cette fresque dans la catégorie des représentations des Vierges Noires.
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Chapelle saint Antoine.
On reconnait Sainte Marie-Madeleine à genoux enlaçant la base de la Croix, coiffée comme un florentine avec des cheveux long ondulés et blond vénitien. Saint Jean, imberbe et placé à droite tandis que la Vierge Marie, Sainte Patronne de Clans et placée à gauche, couverte de son voile bleu. Ici, la présence de cette vierge noire est sans doute due à la volonté du fresquiste. Le christ crucifié sur la croix est entouré de trois anges qui recueillent dans des calices son sang s’écoulant de ses stigmates. Son corps se détache du bleu du ciel, figurant déjà sa résurrection, alors qu’en arrière-plan, un paysage utopique est habité par trois bateaux prenant le large, contextuels à la période de découverte de nouveaux mondes du quattrocento contemporain des primitifs niçois à qui l’on doit vraisemblablement cette œuvre.
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Chapelle saint Antoine.
En bas, au-dessus de l’autel, saint Antoine assis sur une large cathèdre surmontée d’un dais, entouré (de gauche à droite) de sainte Catherine (effacée), Saint Martin, Bernard de Clairvaux (1090-1153) et Sainte Brigitte de Suède (1303-1373). A droite, l'immense gueule ouverte du léviathan, l’entrée des enfers, destinée à avaler les âmes des damnés appelés par un diablotin jouant du tambour. La seule fenêtre à gauche éclaire, une fois par an, , en janvier, saint Antoine.
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Chapelle saint Antoine.
Saint Antoine est assis sur une large cathèdre surmontée d’un dais. Il tient dans sa main gauche le « Livre du savoir caché » et il est entouré (de gauche à droite) de sainte Catherine d'Alexandrie (effacée, 294-312), Saint Martin (316-397), Bernard de Clairvaux (1090-1153) et sainte Brigitte de Suède (1303-1373), fille de Birger Persson, prince suédois. Mère de huit enfants dont Catherine de Suède, elle devient veuve en 1344. Après s'être retirée au monastère d'Alvastra, elle se fixe en 1349 à Rome où elle se consacre à des pèlerinages, une vie d'intense apostolat et de prière assidue. Renommée pour ses prophéties et ses révélations mystiques, elle est connue pour ses prises de position politiques et religieuses n'hésitant pas à donner ses avis aussi bien sur la gouvernance des États que de la papauté réfugiée à Avignon. Après un pèlerinage en Palestine, elle mourut à Rome le 23 juillet 1373. Canonisée dès 1391, Jean-Paul II l'a proclamée en 1999 co-patronne de l'Europe avec sainte Catherine de Sienne et la philosophe Edith Stein, canonisée sous le nom de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix. Elle est patronne de la Suède et des pèlerins.
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Chapelle saint Antoine.
Saint Antoine a les atributs des antonins : le Tau, le cochon qui a été effacé et le « Livre du savoir caché » qui est représenté fermé car les antonins, grands alchimistes, n'ont pas révélé le secret de leur remède fait d'un mélange de plantes pour soigner le mal des ardents ou feu de saint Antoine, dû à l'ergot du seigle.
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La vie de saint Antoine
La vie de Saint Antoine l’Ermite est racontée en 30 tableaux, légendés en italien de l’époque, détrempe sur mur vers 1480. 6 tableaux sont dégradés. Elle se lit "en escargot", de gauche à droite et de haut en bas : première ligne sur le mur de droite, à partir du choeur (ici la deuxième colonne à gauche, à partir du haut), puis on passe sur le mur de gauche à partir de l'entrée vers le choeur (la troisième colonne), puis on passe sur la deuxième ligne à droite (ici la première colonne à gauche) et ainsi de suite.
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La vie de saint Antoine
Les tableaux racontent aussi la vie des antonins, alchimistes, qui soignaient avec les plantes. Chaque tableau posséde une phylactère qui décrit son contenu. La structure est une suite de deux tableaux, puis trois, puis deux..
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La vie de saint Antoine
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La vie de saint Antoine
Les deux premiers tableaux : Antoine devient orphelin à dix-huit ans avec une sœur cadette à élever. A l'âge de vingt ans, il distribue tous ses biens aux pauvres et commence sa vie d'anachorète dans un lieu isolé. Les trois tableaux suivant relatent les tentations de saint Antoine : une coupe contient des pièces d'or avec le diable aux pieds crochus caché derrière un arbre, la tentation aux anciennes idoles.
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La vie de saint Antoine
Les trois tableaux relatant les tentations de saint Antoine : une coupe contient des pièces d'or avec le diable aux pieds crochus caché derrière un arbre, la tentation aux anciennes idoles, une dame vêtue de rouge, aux pieds fourchus, remonte un peu sa robe. Dans tous les panneaux, on a la représentation d'un arbre fleuri, malgré que l'on soit dans un désert : cela montre que par sa seule présence, saint Antoine crée l'abondance, l'espérance, la fertilité.
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La vie de saint Antoine
On passe de l'autre côté. Un satyre va indiquer à saint Antoine comment rencontrer saint Paul du désert. Saint Paul, vêtu d'une robe de paille tressée, explique comment, chaque jour, il est nourri par le corbeau.
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La vie de saint Antoine
Puis trois tableaux traitent des miracles. Lors de la mort de saint Paul, ce sont les lions qui vont creuser sa tombe. Le miracle des oeufs : saint Antoine, avec les frères de saint Paul, plonge un louche dans de l'eau bouillante, et quand il la retire, elle contient trois oeufs.
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La vie de saint Antoine
On passe de l'autre côté, deuxième ligne. Saint Antoine tend un breuvage à base de plantes à deux moinillons malades. Le Christ apparait pour la première fois à saint Antoine qui est sceptique pour la construction d'un monastère et il va le persuader de la faire. Le monastère ressemble à la chapelle où nous sommes. On voit un manoeuvre et un architecte lors de sa construction. L'ange incite saint Antoine à se retirer en ermite au-delà de Pispir.
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La vie de saint Antoine
Saint Antoine va vivre durant 20 ans dans une grotte, mais il vient régulièrement voir ses frères qu'il a laissés à Pispir.
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La vie de saint Antoine
On passe de l'autre côté. Sans doute que ces tableaux montraient saint Antoine vivant dans sa grotte en Thébaïde, sur le mont Qolzum. Dans le troisième, saint Antoine, malade, est alité, un frère se penchant sur lui, tandis qu'un autre arrive sur le chemin.
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La vie de saint Antoine
A 105 ans, saint Antoine meurt. On rapporte son corps à Constantinople. Les clercs viennent à la rencontre du corps du saint. Célébration de ses funérailles.
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La vie de saint Antoine
On passe de l"autre côté, troisième ligne. Saint Antoine est mis dans un sacophage. Un musicien avec une vièle, pose son bras sur le sarcophage, il est atteint du mal de saint Antoine et il espère sa guérison. Au premier plan, un estropié a des béquilles mais aussi des prothèses. Les antonins ont été les premiers à appareiller les personnes dont on sectionnait les membres.
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La vie de saint Antoine
Dans les trois tableaux suivants, on voit saint Antoine dans un petit nuage et des personnages le priant pour une guérison.
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La vie de saint Antoine
Saint Antoine ressuscite une personne assassinée pour qu'elle puisse identifier son assassin et innocenter celle qu'on a accusé. Le dernier tableau montre le donateur agenopuillé. En-dessous la cavalcade des vices.
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La vie de saint Antoine
De l'autre côté, les premiers tableaux de la troisième ligne sont effacés.
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La vie de saint Antoine
Les deux tableaux récents monte le dépeçage d'un cochon pour récupérer son suif, que l'on mélange avec des plantes, afin de fabriquer un onguent pour soigner les malades. Un homme est en train d'oindre le bras d'une femme malade.
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Chapelle saint Antoine.
Dans la gueule du Léviathan, un petit diablotin, qui joue du tambour et d'un galoubet effacé, entraine en enfer les vices enchaînés.
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Chapelle saint Antoine.
Cavalcade des 7 vices. L'orgueil sur un lion, le roi des animaux, l'avarice tenant une bourse sur un singe, la luxure sur un bouc, avec un miroir et montrant sa jambe.
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Chapelle saint Antoine.
Cavalcade des 7 vices. La colère sur un sanglier et se poignardant, la goinfrerie sur un loup dévoreur avec un pigeon embroché, l'envie sur un chien et la paresse sur un âne qui aime le chardon dont ses piquants sont l'image des tentations qui passent par les rêves de la paresse.. De l'autre côté, les vertus ont été effacées par l'humidité et le temps.
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Clans
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La maison dite de la « Reine Jeanne ». Belle demeure médiévale ornée de jolies fenêtres à meneau, et d'une magnifique voûte supportant le premier étage, elle fut un important comptoir commercial de la route du sel. La rumeur populaire attribue son appartenance à la célèbre Reine Jeanne.
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Clans
La Maison Claustrale. Louis Serre, archiprêtre la Collégiale, secrétaire du Comte de Beuil la fit construire en 1515. On peut voir au-dessus de la porte un linteau de pierre noire sculpté de son blason : « écusson à triple chevron, entouré de l'inscription serbe ». Conséquence de la Révolution, en 1794 elle fut vendue comme bien national. Puis en 1824 une partie attenante à l’Église a subi un grave incendie.
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L’église Sainte Marie
La première mention de Clans apparaît en 1066 sous le nom de Castrum de Clansis. Le fief de Clans appartient à la famille de Glandèves au XIe siècle. L'église est donnée à cette date à l'évêque de Nice. D’abord romane puis gothique, elle a été érigée en Collégiale Notre Dame de l’Assomption en 1137 par une bulle du pape Innocent II. Les destructions consécutives au tremblement de terre de 1564 imposèrent une première reconstruction en 1572. Une refondation complète baroque est entreprise dans les années 1680. En 1784, la Collégiale est consacrée, achevant ainsi la reconstruction du maître-autel baroque commencé en 1781. Actuellement l’édifice est baroque avec une décoration chargée.
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L’église Sainte Marie
De l'église primitive, attestée dès l’an 1066 dans une charte, subsistent encore l'abside et la partie inférieure du clocher. Au Moyen Âge, l'église est agrandie vers le sud avec l'édification de la chapelle Saint-Pierre (XIIe ou XIIIe siècle ?).
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L’église Sainte Marie
Le chevet : à droite, la chapelle saint Pierre XIVe, qui a été placée là, en renfort du clocher lombard, lors de l’agrandissement de la Collégiale ; au centre, l’abside semi-circulaire médiévale romane en petits moellons et à droite, la sacristie. ajoutée en 1774
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L’église Sainte Marie
La sacristie ajoutée en 1774.
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L’église Sainte Marie
Lors de la efondation dans les années 1680, les colonnes intérieures, devenues inutiles, sont réemployées pour soutenir le porche.
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L’église Sainte Marie
L’entrée précédée d’un porche se fait par une belle porte sculptée de 1702.
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L’église Sainte Marie
Su le linteau, qui est un réemploi, deux dates sont marquées : 1572, , date de la première reconstruction, et 1684, date de la refondation.
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L’église Sainte Marie
La Nef actuelle, droite, est entourée de six autels. Au nord, l’autel de Saint François d’Assise, l’autel du purgatoire et l’autel du Mystère du Rosaire font face à l’autel de la Pietà, l’autel marial et l’autel de la bonne mort, au sud.
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L’église Sainte Marie
La clôture de choeur sert d'appui de communion. La balustrade de profil curviligne est composée de balustres allongés. Au centre, deux pilastres avec moulures comportent des panneaux renfermant le Saint Sacrement à gauche et un coeur enflammé à droite. 18e siècle
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L’église Sainte Marie
Maître-autel baroque commencé en 1781, monumental, richement ornementé de dorures et de sculptures représentant la Sainte Vierge portée en gloire.
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L’église Sainte Marie
Autel de style baroque.
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L’église Sainte Marie
Autel de style baroque. Saint Pierre à gauche, saint Paul à droite. Au centre, une Vierge à l'Enfant.
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L’église Sainte Marie
Autel de style baroque. Fronton avec la colombe du Saint Esprit et Dieu le Père tenant le globe dans sa main gauche et bénissant avec sa main droite. Dans la voûte, les quatre évangélistes encadrent une scène où deux angelots tiennent un couronne de roses.
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L’église Sainte Marie
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L’église Sainte Marie
Fonts baptismaux de 1572.
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L’église Sainte Marie
Côté gauche. Autel de Saint François d’Assise.
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L’église Sainte Marie
Côté gauche. Autel de Saint François d’Assise. Statue de saint Roch.
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L’église Sainte Marie
Autel et retable des Ames du Purgatoire . Retable à pilastres corinthiens surmontés d'un entablement à ressaut. Le tableau du retable représente l'Intercession de la Vierge et de sainte Pétronille en faveur des âmes du Purgatoire secourues par saint Michel. 1er quart 19e siècle. Au premier plan statue de saint Antoine de padoue.
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L’église Sainte Marie
Autel et retable des Ames du Purgatoire. Le fronton présente des pots à feu remplacés par des chaudrons où les âmes sont brûlées par les flammes du Purgatoire. Deux têtes de mort portent, l'une une couronne royale, l'autre une mitre : même les notables seront jugés. Au centre du fronton se trouve l'effigie peinte de la Vierge des sept Douleur qui sont 1. La prophétie du saint vieillard Siméon. 2. La fuite en Egypte. 3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours. 4. La rencontre de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire. 5. Marie debout au pied de la croix. 6. La descente de Jésus de la croix et la remises à Sa Mère. 7. L’ensevelissement de Jésus dans le sépulcre..
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L’église Sainte Marie
Autel et retable des Ames du Purgatoire .
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L’église Sainte Marie
Autel et retable des Ames du Purgatoire .
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L’église Sainte Marie
Autel et retable des Ames du Purgatoire . Dans la nef de l’église, une grande cloche de 1582 est gardée, anciennement placée au Musée Masséna à Nice, elle fut récupérée par les clansois. Cette cloche aurait été fendu lors d’un coup de foudre ayant frappé le clocher au début en 1924. Mais chacun préfère la version de l’histoire qui attribue cette fêlure à l’armistice. On raconte qu’en ce jour de libération, elle avait sonné toute la journée, la rendant très chaude et le froid de la nuit aurait créé un choque thermique. C'est la deuxième plus vieille cloche du département.
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L’église Sainte Marie
La chaire, avec un bras qui tient un crucifix.
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L’église Sainte Marie
La chaire, avec un bras qui tient un crucifix.
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Statue de la Vierge à l'Enfant.
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L’église Sainte Marie
Autel du Mystère du Rosaire. A droite, le baldaquin où l'on place la Vierge à l'Enfant. Le tableau représente la Vierge et l'Enfant Jésus donnant le rosaire à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne entourés de personnages : rois, un cardinal, éclésiastiques, et en particulier le pape Pie V et l'empereur Maximilien II ? Peinture Classée, de Jean Rocca, 1650
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L’église Sainte Marie
Autel du Mystère du Rosaire. Les quinze mystères du Rosaire, représentés dans de petits cadres rectangulaires, entourent le registre principal. Début : en haut jusqu'en bas à gauche, puis en bas et enfin à droite en bas jusqu'en haut. 5 Joyeux : Annonciation ; Visitation ; Nativité ; Présentation au Temple ; Recouvrement au temple. 5 Douloureux : Agonie de Jésus aux jardins des oliviers ; Jésus arrêté et flagellé ; Jésus humilié et couronné d’épines ; Montée au Calvaire ou Jésus porte sa croix : La crucifixion. 5 Glorieux : Résurrection ; Ascension ; Pentecôte ; Assomption ; Couronnement de la Vierge. Les 5 mystères lumineux n'ont été ajoutés qu'en 2002 par Jean Paul II.
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Autel du Mystère du Rosaire.
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L’église Sainte Marie
Autel du Mystère du Rosaire. Peinture d'un gisant.
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L’église Sainte Marie
Autel du Mystère du Rosaire. Gisant du XIVe siècle.
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L’église Sainte Marie
Autel de la Pietà.
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L’église Sainte Marie
Autel de la Pietà. Les clôtures des trois chapelles Nord sont des grilles de communiion. Ces appuis de communion se composant chacun de deux balustrades dont les balustres sont traités en demi-bosse. 18e siècle.
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Autel de la Pietà. Jésus à gauche, la colombe du saint Esprit en haut et Dieu à droite encadrent la Vierge qui tient le scapulaire.
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Autel de la Pietà. Au centre, le triangle symbolisant la Trinité. A gauche, la Vierge tient un ostensoir. A droite, un prêtre donne l'Eucharistie
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Autel de la Pietà. Saint Jean-Baptiste.
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Autel de la Pietà.
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Autel de la Pietà. Saint Expedit est représenté vêtu de la cuirasse, de la jupette et des jambières du soldat romain, avec une grande cape, tient de la main gauche la palme du martyre et, de la droite, il brandit une croix qui porte l’inscription « hodie » (aujourd’hui), tandis qu’il foule aux pieds un corbeau dont le bec émet l’adverbe latin «cras » (demain. tenant un croix où est écrit Hodie et à ses pieds un phylactère avec le mot cras(demain ). La légende : « A l’instant même de sa conversion, apparut un corbeau qui, symbolisant l’Esprit du Mal, lui dit: “Cráss… Cráss… Cráss…” ce qui, en latin, veut dire : “Demain… Demain… Demain…” Cela signifie que l’Esprit du Mal, au moment même de la conversion de saint Expédit au christianisme, essaya de le convaincre de prendre son temps, en lui disant que rien ne pressait – attends demain pour te convertir ! Mais saint Expédit, en bon soldat, réagit énergiquement, en écrasant le corbeau de son pied droit, et cria “Hodie… Hodie… Hodie… je ne souffrirai aucun retard. Je n’attendrai pas demain, je veux être chrétien dès aujourd’hui.” C’est pourquoi on le connaît comme un saint qui résout les problèmes avec rapidité, le Saint de la Dernière Heure.
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Autel de la Pietà. L'entrée de Jésus à Jérusalem sur un âne.
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Autel et retable de Sainte Anne. Retable à double colonnes torses surmonté d'un grand fronton à volutes brisé orné de deux angelots en pendants. Dans la niche centrale se trouve un groupe sculpté de sainte Anne, la Vierge fillette et saint Joachim vieillard. 18e siècle ; 19e siècle
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Autel et retable de Sainte Anne. Dans la niche centrale se trouve un groupe sculpté de sainte Anne, la Vierge fillette et saint Joachim vieillard.
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Autel et retable de Sainte Anne. Fronton à volutes brisé orné de deux angelots en pendants. Au centre une glore avec la colombe.
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Un des deux bénitiers en pierre taillée de 1572. Statue de Jeanne d'Arc. Deux tableaux du chemin de croix avec au-dessous deux croix de consécration.
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Autel et retable de la chapelle Saint-Joseph. Retable à colonnes aux fûts torsadés dans leurs parties supérieures et fronton brisé. Les gradins de l'autel et le tabernacle sont ornés de rinceaux dorés et de figures d'angelots. Le tableau représente saint Joseph alité entre Jésus et la Vierge. Il fixe le ciel et un ange s'apprête à lui donner la communion. Le devant d'autel représente l'Annonciation, la Nativité, l'Adoration des bergers et des mages dont le cortège se déploie jusqu'à l'extrémité du panneau. 1er quart 18e siècle.
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Autel et retable de la chapelle Saint-Joseph.
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Autel et retable de la chapelle Saint-Joseph.
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L’église Sainte Marie
L’orgue de Grinda (1754-1843). Il se compose d'une seule plate-face flanquée de deux tourelles sommées d'une corniche Cet orgue a été inauguré en 1792. C’est l’orgue le plus ancien du département. C’est un orgue de quatre pieds, avec bourdon, montre, nazard, doublette, tierce, plein-jeu, voce humana (voix humaine) de trente notes, soit 530 tuyaux pour un clavier de 53 notes. L’orgue Grinda a été restauré en 1982 par Y. Cabourdin en conservant le plus possible les pièces d’origine. La Montre se compose de quarante cinq tuyaux au total dont les écussons forment une sorte d'accolade. Il est à noter que la tribune exécutée par Grinda porte les mêmes décors que le buffet.
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L’église Sainte Marie
Au-dessus de la plate-forme un motif de rideau maintenu par des cordons à glands est surmonté d'un fronton dont la décoration sculptée, de goût français, encadre un cartouche où figure l'invitation du psaume 150 ("Louez le Seigneur sur les cordes et sur l'orgue"). Deux guirlandes latérales à motif de rosés et de feuillages complètent l'ensemble de la décoration, avec un bandeau de rinceaux à la base. Couronnant les tourelles, deux angelots musiciens : l'un joue du haut-bois, l'autre, mutilé, tenait peut-être une partition de chant (à moins qu'il ne s'agisse d'un instrument, luth ou cor).
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Les fresques de la Collégiale
Dans l’abside médiévale de la Collégiale Saint Marie de Clans des éléments peints illustrent une curieuse scène de chasse. Ces peintures murales, dont la technique est réalisée « à sec », se situent derrière le Maître-Autel dans la partie méridionale de l’édifice. C’est l’ancien chœur de l’église primitive du XIe siècle, d’architecture romane, qui comprenait une abside semi-circulaire, une nef droite guère plus grande qu’une chapelle et un clocher lombard remanié au XXe siècle. Cette peinture du bas Moyen-Âge présente un bestiaire identifié comme une scène de chasse du XIVe siècle. Cette datation suscite encore des débats dans le milieu scientifique. L’œuvre pourrait éventuellement être considérée comme « contemporaine de la première église Sainte Marie », donc du XIe.
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Les fresques de la Collégiale
La construction du maître-autel baroque a contribué à sa destruction dans les extrémités Nord et Sud de l’abside. Les infiltrations d’eau et le rehaussement de la toiture au XVIe siècle ont fait disparaitre la partie supérieure et effacer les visages des deux cavaliers. Certains détails qui évoquent le XIVe, correspondraient à des repeints, réalisés lors d’un agrandissement de la Collégiales avec la construction de la Chapelle Saint Pierre. Une sorte de « fracture graphique » sépare le premier cavalier du deuxième. L’anachronisme de ces deux éléments est notable grâce aux différences de représentations dans l’anatomie des chevaux.
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Les fresques de la Collégiale
La lecture peut s’effectuer de gauche à droite. Elle débute avec la représentation d’un animal de type agraire, partiellement effacé dont il ne nous reste que la tête et les deux pattes avant. Cela pourrait bien être un bœuf ou un cochon. Il fait face à ce qui semble être un étrange éléphant. Au centre de la composition, un cerf à trois bois se fait attaquer par deux chiens de chasse et par un (premier) cavalier en cotte de maille. Suite à ce personnage, nous pouvons considérer que les deux autres protagonistes, un manant battant les buissons avec un fouet et un seigneur sur son fier destrier, correspondent aux repeints du XIVe.
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Les fresques de la Collégiale
Le bœuf ou le cochon, apporte des éléments d’informations sur les pratiques agricoles dans les représentations du Moyen-Âge. Il illustre ici une pratique de vie quotidienne. L’éléphant est tout à fait particulier : petite trompe, visage humanisé, longues pattes griffus. Il tient plus du bestiaire imaginaire que de l’animal réaliste. Fin VIIIe, début IXe, l’éléphant se fait connaitre dans l’occident avec « Abul-Abbas », l’éléphant blanc offert à Charlemagne. Et en 1255, Saint Louis fait don d’un éléphant au roi d’Angleterre Henri III. Le cerf porte trois bois, ce qui en fait un cerf « tricéphale », représentant la Sainte Trinité, il est assaillis par deux chiens et un cavalier inconnu placé au centre de la composition, ce qui le positionnait au-dessus de l’autel.
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Les fresques de la Collégiale
Le premier cavalier est un protagoniste qui meurtrit le cerf de son arc. Son graphisme est fort similaire à celui de la tapisserie de Bayeux du XIe siècle. Le port de la cotte de maille et les étriers nous renseignent sur les usages du Moyen-Âge. À partir de ce protagoniste l’arrière-plan, un drapé décoratif, disparait faisant de la suite des évènements une scène de repeints.
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Les fresques de la Collégiale
Entre les deux cavaliers se trouve un manant qui chasse à la battue, il est pieds-nus et brandit un fouet pour battre les buissons et rabattre le gibier. Le deuxième cavalier est le seigneur qui représente la noblesse, fièrement campée sur un étalon. L’historien Luc Thévenon l’a jadis identifié comme un fauconnier, reconnaissable par son bras levé qui devait tenir le rapace. La forme de l’étrier que possède le seigneur, n’apparait pas dans l’histoire avant le XIVe siècle.
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Les fresques de la Collégiale
La Chapelle Saint Pierre est située dans la partie méridionale de la Collégiale, derrière le maître-autel baroque. C’est un petit espace, constitué d’une voûte plein cintre ornée de peintures murales du XIVe qui représentent la vie de Saint Pierre : une vie hagiographique, avec la remise des clés du paradis, dominée par un Christ « Pantocrator ».
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Les fresques de la Collégiale
Drapé du soubassement.
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Les fresques de la Collégiale
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Les fresques de la Collégiale
La vie de Saint Pierre est peinte sur le chevet et représente trois épisodes majeurs. A gauche, Saint Pierre en train de pêcher sur le lac de Tibériade, puis de marcher sur l’eau pour rejoindre le Christ. Ces deux images du saint le montrent deux fois plus petit que le Christ, une différence de taille typique de la tradition iconographique du Moyen-Âge, qui hiérarchise les individus dans les images par ordre d’importance. Saint Pierre est donc un homme humble et son ascension se fait dans la vie céleste. Saint Pierre apparait alors aussi grand que le Christ dans le troisième épisode à droite. Il est vêtu des habits pontificaux et se voit remettre les clés du Paradis en récompense de son martyr. Les clés sont à l'envers car St Pierre n'est pas le propriétaire des clés mais seulement le détenteur, on les lui confie.
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Les fresques de la Collégiale
Autrement appelé « Maesta Dimoini » ou « Christ en Majesté », le Christ Pantocrator (sans doute que le globe a été rajouté) est entouré du « tétramorphe », qui représente les quatre évangélistes sous la forme de quatre animaux ailés et auréolés :
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Les fresques de la Collégiale
Saint Mathieu et l’homme ; Saint Luc et le taureau ;
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Les fresques de la Collégiale
Saint Jean et l'aigle ; Saint Marc et le lion.
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Les fresques de la Collégiale
Une annonciation vient encadrer la composition dans les coins supérieurs de la voute, avec l’ange Gabriel à gauche et
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Les fresques de la Collégiale
la Vierge Marie à droite, devant un livre ouvert.
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Les fresques de la Collégiale
Ces deux espaces sont séparés par le clocher Lombard, mais liés par un étroit passage sous celui-ci.
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Le village, avec le clocher de la Collégiale. Sur l'autre versant, on aperçoit le village du Bairols, au centre, au-dessus des dernières maison de Clans.
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Clans
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Établie sur l'antique chemin, devenu voie ducale puis royale, qui reliait Utelle à Saint-Étienne-de-Tinée, elle a été édifiée ou reconstruite au XVIIIe siècle (1728). Désertée pendant de nombreuses années, elle a été restaurée en 1993 par Guy Ceppa avec la création d’un somptueux cadran solaire sur lequel est marqué "sans le soleil je ne suis rien et toi sans Dieu tu ne peux rien". L’édifice aurait été réalisé à l’emplacement même d’une chapelle plus ancienne, sur la route du Vallonet qui se termine à l’orée du chenin menant au village de Marie. Plus récemment, ses murs ont été confiés à un artiste niçois, Patrick Moya, dont les fresques interprètent de façon très libre et très personnelle la vie de Saint Jean-Baptiste en dix séquences tirée des évangiles. L’artiste commence la fresque en 2003 et la termine 2007.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Le fond va du bleu ciel vers le bleu foncé, du Paradis vers l’Enfer. L'artiste s’est représenté dans tous les personnages. Même la tête coupée de saint Jean-Baptiste et le cfâne sont sa tête réalisée par le scanner de la clinique du belvédère à Nice. Les loups illustrent les clansois, surnommés les ours à cause du blason de la famille Orsis (Orsier) devenu emblème de Clans.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Au mur nord trône sur l’autel la toile centrale où l’on peut contempler Saint Jean Baptiste posé en retable, sous les traits du bon pasteur hérité des représentations d’Apollon. Petit détail, les lunettes de l’artiste sont peintes dans la composition. On y trouve aussi son nom : le M est l'oiseau rouge dans le ciel, en-dessous le O, puis le serpent pour le Y, quant au A, il est à droite, sous les moutons. A gauche, saint Sébastien, protecteur contre la peste (dans l'Iliade, Apollon, par ses flèches, envoie une pestilence contre les Achéens, d'où le martyre par sagittation). A droite, saint Luc, avec le boeuf, patron des peintres, qui est en train de préparer la toile devant recevoir la Vierge.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Côté gauche. L'ange Gabriel annonce à Zacharie qu'il aura un fils et qu'il se nommera Jean. L'enfance du saint avec la maison d’Elisabeth, son cousin Jésus. Le baptême du Christ dans le jourdain par Saint Jean Baptiste. Et en arrière plan on reconnait la Collégiale Sainte Marie de Clans.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
La maison d’Elisabeth, Jésus et Jean-Baptiste enfants.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
La décollation.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
L'enfer avec un autoportrait de l'artiste en diable.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Côté droit. L’adolescence de Jean en berger. Le prêche dans le désert et les "engeances des vipères".
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
La danse de Salomé au banquet d’Hérode qui se trouve sous le dais avec sa femme, Hérodiade, derrière lui. La prison et la mort du Saint avec sa tête sur le plateau.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
La bête de l'apocalyps : de sa gueule sortent les vices symbolisés par des animaux enchaînés, avec à leur tête la bête à sept têtes, qui sont des portraits de l'artiste.
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Au-dessus de l’entrée de la chapelle, les pénitents noirs portent les noms des mécènes. Ils sont encadrés par le Léviathen à gauche et l'Enfer à droite.
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Construite dans les environs de 1500, elle était probablement dédiée à saint Jean (le Décolé). Devenue chapelle des pénitents au XVIIe siècle, entre 1620 et 1630, pour la « Confraternité de la Miséricorde », elle fur agrandie en 1680-81 et ajouta à sa titulature Notre-Dame de la Miséricorde.
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Vers 1645, son chœur est orné d’un retable de Jean Rocca, une magnifique Vierge à la Miséricorde. L’autel baroque richement décoré, conserve encore aujourd’hui deux reliquaires de « monstrance ».
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La chapelle des Pénitents Noirs.
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Dieu le Pére.
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Un des deux reliquaires de « monstrance ». Saint Vincent ?
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Un des deux reliquaires de « monstrance ». Sainte Concorde ?
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Peintures murales de 1821. Cette chapelle fut aussi le lieu de réunion du conseil de la communauté, elle accueillait le « Mont Granatique » qui prêtait des céréales aux agriculteurs dans le besoin.
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Peintures murales de 1821. La Vierge qui est debout sur un croissant de lune reflète la vision de la Femme de l'Apocalypse de saint Jean. La lune signifie la limite entre le monde incorruptible et le monde corruptible, qui, dans la tradition des anciens, était sous la lune. Marie est au-dessus pour signifier son incorruption. Elle porte une couronne d’étoiles, conformément à l’iconographie de la Vierge de l’Apocalypse, associée à celle de l’Immaculée Conception. Elle foule le serpent de la tentation qui tient la pomme dans sa gueule. A droite, la colombe
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Peintures murales de 1821. Quatre angelots tiennent une couronne de roses.
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Peintures murales de 1821. Le Sacré-Coeur.
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La chapelle des Pénitents Noirs.
Peintures murales de 1821. Anne et Marie
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Clans
Clans et son site furent occupés dès l’âge de bronze par les romains comme en témoigne l’Ancienne voie romaine et le pont royal du 17ème siècle dit « pont romain » Le village s’est d’abord fixé autour de sa Collégiale (instituée en 1137, bref pontificat d’Innocent II), puis s’est développé grâce à l’impulsion des privilèges accordés par les Comtes de Provence vers 1380 et par la Maison de Savoie à laquelle Clans fut rattaché dès 1388.
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Clans
Le site du village qui était implanté au 10ème siècle au lieu-dit “Poet” (Puget-Garnier : en fait au Pont de Clans), près de la première Chapelle Saint Sébastien, aurait été abandonné au 16ème siècle après l’épidémie de peste de 1348.
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Clans
Dès le 16ème siècle, le village prit de l’importance et maintint son activité (moulin, four, édifices religieux, exploitation forestière, agriculture). Il remplissait aussi des fonctions juridiques. Clans devint Français les 17-18 avril 1860 à l’unanimité et connut un nouveau développement lié aux travaux de construction, au Bancairon, d’une usine hydroélectrique (1922-1929).
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Chapelle Saint-Michel
La chapelle Saint-Michel, située à la sortie est du bourg, fait partie de cette série de petites chapelles bâties à l'entrée des villages et destinées à assurer la protection des habitants contre la peste. En effet, bien que dédiée à Saint-Michel, les images de Saint-Roch et de Saint-Sébastien invoqués contre l'épidémie sont figurées sur les murs du chevet. C'est un petit édifice orienté, de plan rectangulaire à chevet plat.
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Chapelle Saint-Michel
Elle contient d'intéressantes peintures murales signées d'Andrea de Cella et commanditées en 1513 par Erige Lubonis, prieur de Roubion. Présent dans sa partie supérieure, Dieu le Père qui domine des images de saint Roch, de saint Sébastien et de Benoît abbé, traditionnellement invoqués contre la peste. Au centre, l’archange Saint Michel en armure pèse les âmes, et, en représentant de la justice, il brandit son épée et terrasse le démon.
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Chapelle Saint-Michel
Au centre Saint Michel avec le donateur Erige Lubonis à ses pieds. A gauche Saint Etienne et Marie Madeleine, à droite une Pietà avec une inscription dans un cartouche. Au-dessus la crucifixion avec Marie et Jean, à gauche Roch et à droite Sébastien et Benoît de Nursie. Les différents tableaux sont encadrés de pilastres de style Renaissance, soigneusement exécutés.
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Chapelle Saint-Michel
La crucifixion.
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Chapelle Saint-Michel
Marie-Madeleine avec le pot d'onguent.
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Chapelle Saint-Michel
La Vierge et le Christ.
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Chapelle Saint-Michel
Saint Michel.
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Chapelle Saint-Michel
Dans les plateaux, les âmes que saint Michel est en train de peser. Il piétine le démon qui tire vers le bas le plateau de droite afin de remporter l'âme qui s'y trouve.
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Chapelle Saint-Michel
Le donateur Erige Lubonis
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Chapelle Saint-Michel
L'âme de gauche, légère, ira au paradis.
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Chapelle Saint-Michel
L'âme de droite, lourde, ira en enfer, mais le diable fausse le résultat en tirant le plateau vers le bas.
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Chapelle Saint-Michel
L'âme et le diable qui tire vers le bas le plateau..
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La Tour-sur-Tinée.
Ensemble artisanal du Béal, avec un moulin à farine, un moulin à huile communal (defissi) , une distillerie et un lavoir, fonctionnant grâce à l'énergie hydraulique apportée par un canal long de 15 km amenant l’eau captée au pied du Bois noir à 1 016 m d’altitude jusqu’aux moulins situés à 620 m d’altitude.
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La Tour-sur-Tinée.
Le moulin à olives et son mécanisme. Il est daté de 1748 et a subi plusieurs réfections et réparations entre 1847 et 1977. Roues de force, piste et meule, scourtin.
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La Tour-sur-Tinée.
Le moulin à olives et son mécanisme.
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La Tour-sur-Tinée.
Le moulin à olives et son mécanisme. A droite, ce bassin circulaire, dans lequel tourne un axe équipé d’un peigne, s'appelle une laveuse. Le peigne triture le marc d’olives avec l’eau, ce mélange ira ensuite dans les enfers.
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La Tour-sur-Tinée.
Le moulin à olives et son mécanisme. Dalle du pressoir, cuve à huile.
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La Tour-sur-Tinée.
Bassins de décantation ou enfers. Au XVIIe siècle on appelait les Enfers (du provençal Infèr, inferior en latin) ou Caquiés plusieurs bassins en cascade dans lesquels se déversent les eaux grasses d’un moulin à recense. Après extraction de l’huile d’olive par la presse, les résidus (pulpe et noyaux) contiennent encore des matières grasses. Ils sont triturés à nouveau, puis malaxés avec une quantité d’eau conséquente avant d’être envoyés vers les Enfers. La caque (lie d’olive) remontant à la surface est récupérée pour en extraire “l’Oli d’Enfer”, une huile recueillie dans des jarres de terre cuite, qui est destinée à l’éclairage, à la conception de savon et à l’industrie.
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