Lincel
Les Sorcières de Lincel, dernier procès en sorcellerie des Basses Alpes, en 1578. La question fut appliquée aux trois accusées, Catherine Goin, Esperite Michel dite Blancoune et Delphine Amat. Le procureur juridictionnel prit ses conclusions que voici en résumé : « vu les examens et répétitions desdites querellées, procès extraordinaires et autres procédures, par lesquelles s'appert, par leur confessions de leur propre bouche, avoir, par leur sorcelleries, fait mourir plusieurs petits enfants et aussi, usant de charmes et sorcelleries, avoir fait par ce moyen plusieurs maux exécrables prohibés et défendus tant par droit divin que humain… à cette cause requiert, suivant les dispositions du droit, les dites Goin, Amat et Michelle estre déclarées atteintes et convaincues du crime de sorcellerie et mascarie…pour réparation duquel cas seront condamnées à être brûlées toutes vives à la place publique du lieu de Lincel et jour de court, à demander pardon à Dieu au Roy et à Justice. ». Le juge cependant les rassure « leur remonstrant que ce n'est point la sentence définitive et que probablement la justice aura pitié d'elles ». Nous ignorons en somme quel fut le sort réservé aux sorcières de Lincel.