Colmars les Alpes.
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Vers 730-770, une première église est construite, la « collégiale » Saint-Martin, sur la colline fortifiée où se trouvait le premier village, à l’emplacement actuel du fort de Savoie. Elle fut détruite lors de l’édification de ce fort en 1693-1696. Entre temps, dans la ville basse, à l’emplacement actuel, fut érigée l’église Saint-Jean, vers 1300. En 1530, elle fut agrandie ou une nouvelle église la remplaça. Elle devint sans doute l’église paroissiale. La construction de la collégiale actuelle débute en 1683 sur les ruines de l’église Saint-Jean, qui fut détruite par un incendie accidentel en 1672. Les travaux de la nouvelle église s’achèveront en 1698. Elle changera de titulature un peu avant 1718, pour devenir l'église Saint Martin.
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L'église est conçue comme un élement fortifié de la ville et de ce fait, imbriquée dans l’enceinte et son clocher est construit dans un bastion. Sa toiture est faite de tuiles vernissées multicolores. En 1840 une partie du toit est refaite, le clocher est surélevé en 1848 de 4m50. A ses pieds, le chevet pentagonal. Prise dans la muraille d'enceinte du bourg de Colmars, premier niveau d'une des quatre tours bastionnées légères à trois niveaux percées de créneaux de fusillade, la sacristie est construite par Niquet entre 1690 et 1693.
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À l’origine, le clocher de l’église Saint Martin ne comporte qu’un étage. Il est surélevé deux fois de 4,50 m en 1648 puis en 1846. Ainsi, il domine mieux la toiture de l’église récemment refaite et le son des cloches peut atteindre les habitations lointaines. En 1845, le conseil municipal autorise les travaux de l’exhaussement du clocher, précisant qu’il ne participera pas aux dépenses mais fournira les bois. Le curé et ses ouailles assureront seuls les frais restants !
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Le clocher est surmonté d’une croix de 2m20 au dessus d'une girouette représentant « l’Ange Boufforèou »
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Le clocher et le chevet pentagonal.
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Place Saint Jean. Cette place est restée longtemps la seule du village. On y trouve à la fois l’animation du marché et l’exécution des sentences publiques. Cette Halle était couverte d’une lourde charpente en bois, démontée en 1894. Au XVIIème siècle, l’évêque de Senez en visite pastorale à Colmars est choqué par la présence de deux instruments de torture près des portes de l’église. Il demande leur déplacement : « le divin service en sera plus audible et moins injurieux ». Au fond, Chapelle Notre Dame des Grâces.
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Place Saint Jean. Le Monument aux Morts est inauguré le 21 août 1921. Il est en pierre. A droite, l'entrée actuelle de l'église.
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Suite aux diverses incursions dont est victime la ville de Colmars au 14e siècle, une nouvelle église est reconstruite en 1530 par Mathieu d'Anvers, sculpteur et architecte flamand. La porte est de la façade nord porte deux inscriptions attestant de ces dates et attribution (il s'agit d'une porte de l'ancien édifice en remploi dans la paroissiale actuelle).
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A gauche, l'inscription est lisible sur l'imposte : "ANO MUDI / 73 / NOBILIS UNI/VERSITAS COLLI / FIERI FECIT", soit : "en l'an du monde 73 les nobles de Colmars ont fait faire" ; à droite, une autre inscription gravée dans la pierre en pendant : "ANO XPI 1530 / MATHEUS TEUTO/NICUS DAVERS / STRUXIT / AL OM BETER", soit "en l'an du Christ 1530 Mathieu le Teuton d'Anvers construisit", cette dernière inscription en latin est suivie d'une phrase en flamand "tout est pour le mieux". Ainsi les notables de Colmars ont demandé à Mathieu d'Anvers de construire une église ce que le flamand a réalisé en 1530. Il s'agit de l'église Saint-Jean dans laquelle, d'après Monseigneur Soanen en 1718, on célébrait le service divin déjà en 1551.
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L'église Saint Martin n’a qu’un seul collatéral voûté d’arêtes et la séparation d’avec la nef se fait avec des arches plein cintre. Ce collatéral comporte quatre chapelles.
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D’architecture gothique, les quatre travées de la nef sont voûtées d’ogives constiuées de pierres de grès grise, ainsi que son choeur.
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Un des deux bénitiers.
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Cet ensemble des fonts baptismaux et placard-clôture est composite. Il est précédé d'un emmarchement à un seul degré. Les fonts baptismaux portent la date de 1824 sur la clé de l'encadrement en pierre de taille.
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La cuve en grès est prise dans la maçonnerie et repose sur un support circulaire maçonné, engagé dans le mur. Elle est surmontée, pour la partie engagée, d'une niche en cul-de-four bordée d'un encadrement de pierres de taille de grès en plein cintre. La cuve est couverte d'un placard-clôture en noyer à deux battants, avec un couvrement tronconique. Ce placard-clôture présente donc un plan circulaire ; il possède une étagère pour le rangement des saintes huiles.
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St Joseph et St Paul encadrent une Assomption surmontée d'un Christ en croix.
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Saint Joseph et l'Enfant. Ce tableau pourrait dater du 19e siècle. Il possède le même format, et le même cadre que le tableau figurant saint Paul ; il pourrait s'agir de son pendant. Saint Joseph, barbu et chenu, les yeux levés vers le ciel tient l'Enfant allongé sur son bras gauche, celui-ci regarde vers le spectateur.
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Assomption. Tableau peint par Karl Cartier et acheté par l'Etat en 1884. Il s'agit d'une copie fidèle du tableau de Pierre-Paul Prud'hon peint vers 1819 et actuellement conservé au Louvre, où il est entré en 1848. Assomption : la Vierge, les bras écarté, les paumes tournées vers le ciel, les yeux levés, s'élève soutenue par une cohorte d'anges aptères.
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Saint Paul.
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En haut, Christ en croix. Ce Christ en croix pourrait dater du 17e siècle. Christ en bois, en ronde bosse, peint polychrome. Christ en croix, traité de manière très verticale : les bras levés, la tête penchée en arrière.
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Ensemble de trois bancs-coffres de fidèles (bancs d'oeuvre ou de confrérie ?) Les trois bancs semblent contemporains : l'un d'entre eux porte la date de 1750 (photo), on peut donc estimer qu'ils datent tous trois du milieu du 18e siècle. Bancs à deux accotoirs constitués d'une assise reposant sur un coffre fermé par un ou deux abattants levants, dans ce dernier cas le coffre est divisé en deux compartiments. Le dossier rectangulaire est à claire-voie en grille formée par de fins balustres tournés. les deux bancs présentés sont en noyer. Ce banc porte le numéro 71.
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Ces bancs-coffres d'église peuvent être soit des bancs de confrérie soit des bancs d'oeuvre (à l'usage des membres de la fabrique paroissiale) : ils possèdent des coffres permettant de conserver des biens mais certains d'entre eux présentent également, dans l'abattant, des fentes pour les offrandes, et enfin, des inscriptions sur la traverse supérieure du dossier mentionnent un numéro. Ce banc porte le numéro 69.
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Crèche taillée dans la pierre par un habitant, Roger Blanc.
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Armoirie de Colmars datant du XVIIe sur le pilier entre la troisième et quatrième chapelle. Le blason de la ville est constitué d'un losange surmonté d'une croix, avec les trois lettres COL. Ce pilier porte aussi la date de 1683.
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L'autre bénitier, creusé dans une colonne.
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Poêle de chauffage. Ce poêle à charbon pourrait dater de la 2e moitié du 19e siècle. Il est en fonte, avec des parties ajourées sur les battants où son placées des plaques de métal. Il repose sur quatre pieds en forme de pattes de lion surmontées de feuilles d'acanthe avec volutes, son élévation galbée se divise en quatre niveaux : le premier niveau est celui du cendrier, il s'ouvre par deux battants. Le deuxième niveau est accessible par quatre battants. Le troisième niveau, celui du foyer, permet le chargement de charbon grâce à deux battants, il est également accessible par deux autres situés latéralement. Tous les battants sont munis de bouton de préhension en laiton moulé. Une partie cylindrique portant un décor en bas-relief est posée au-dessus du foyer et elle est fermée par un couvercle mobile, pivotant surmonté d'une croix fondue.
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La partie supérieure du poêle est divisé en quatre métopes où sont figurés des médaillons avec des représentations en buste du Christ bénissant, de saint Joseph, de la Vierge et d'une croix. Ici la Vierge.
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Le Christ.
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Saint Joseph.
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Saint Antoine de Padoue.
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Ensemble de l'autel secondaire de Notre-Dame-des-Grâces et de la sainte Trinité : autel, deux gradins d'autel, tabernacle. Dans cette travée du bas-coté se trouvait la chapelle dédiée à sainte Catherine, on en trouve mention dès les premières visites pastorales après la reconstruction de l'église et notamment celle de 1700. En 1745, l'évêque demande des modifications à l'autel, cette préconisation semble avoir été suivie d'effet car l'autel porte la date de 1777 au centre du premier gradin d'autel. La titulature de l'autel a changé et le retable de sainte Catherine a été déplacé dans la quatrième travée.
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Autel tombeau adossé de plan rectangulaire et d'élévation galbée surmonté de deux gradins d'autel, le second gradin enserrant le tabernacle à ailerons, les deux gradins ont une élévation galbée. L'autel porte un décor gravé dans l'apprêt et un décor rapporté, le premier gradin un décor en bas-relief dans la masse. La fond de la face de l'autel porte un décor gravé de hachures et lambrequins. Au centre, est figuré un sacré coeur enflammé cerné de guirlandes de roses et de chérubins, eux-mêmes entourés de palmes ; aux angles, des palmes et coquilles épousent le galbe de l'élévation et sont surmontées de chérubins ; la traverse supérieure de l'autel est ornée de rais de coeur. Sur le premier gradin, des rinceaux de feuilles d'acanthe s'achevant en bouquet de fleurs cantonnent un cartouche portant la date.
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Tableau d'autel : Vierge dite Notre-Dame-des-Grâces et la sainte Trinité. Ce tableau a été peint en 1937 par Raymond à Nice. Il reprend pour la figuration de la Vierge l'archétype iconographique appelé Notre-Dame-des-Grâces créé à la suite de l'apparition de la rue du Bac à Paris, en 1830. Sur fond de nuées grises percées d'un halo de lumière, on peut voir, au premier plan, la représentation de la Vierge selon de type de Notre-Dame-des-Grâces (debout, vêtue de blanc, les mains ouvertes d'où jaillissent des faisceaux de lumière) ; derrière elle, une figuration de la sainte Trinité avec successivement le Christ en croix, la colombe du saint Esprit et Dieu le Père, en buste, les bras ouverts, le regard tourné vers le bas.
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Vierge dite Notre-Dame-de-Lourdes. Dans la mesure où la statue est mentionnée dans l'inventaire de 1906 et que Bernadette Soubirons a eu sa vision en 1858, la statue date nécessairement de la 2e moitié du 19e siècle. Elle a été réalisée par la fabricant de statues P. Prat, actif à Toulouse. Statue en terre cuite moulée coulée, peinte polychrome et doré. Notre-Dame-de-Lourdes : représentation archétypique, conforme à la description de Bernadette Soubirous "une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied", les yeux levés au ciel, les mains jointes en signe de prière.
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Vierge à l'Enfant. Une statue de la Vierge en bois doré est mentionnée dans la visite pastorale de 1712 pour la confrérie du rosaire dans l'église paroissiale. A nouveau en 1718, l'évêque précise "à la confrérie du rosaire [...] une statue de la Vierge de trois pans et demie bien dorée". Il pourrait s'agir de cette statue, dont la hauteur de surcroît correspond et dont la facture correspond à cette datation. Elle est donc réalisée entre 1700 (date à laquelle l'évêque prescrit la réalisation du retable du Rosaire) et la visite de 1712. Statue en bois peint polychrome pour les carnations et les cheveux, doré à la feuille sur assiette rouge et apprêt blanc pour les vêtements, ceux-ci on un décor gravé sur apprêt sur la ceinture de la vierge et le bord de sa robe. Le revers est seulement ébauché, non entièrement doré. La statue est constituée de plusieurs éléments : au moins les mains sont rapportées, ainsi que l'Enfant.
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Retable architecturé de l'autel secondaire de saint Jean-Baptiste. Cette chapelle était dédiée, au moins jusqu'à la fin du 18e siècle à saint Yves et, secondairement, à saint Fortunat. Ce retable architecturé est constitué d'un entablement cintré, à ressaut reposant sur deux colonnes à chapiteaux posées sur des socles de plan rectangulaire, disposé en diagonale par rapport à l'ensemble de l'autel en marbre et constituant ainsi le ressaut. L'ensemble est en plâtre peint monochrome blanc ou peint faux-marbre. Deux figures de gypseries en ronde-bosse sont placées au centre du fronton arrondi. Les chapiteaux sont composites : ornés à la fois de feuilles d'acanthe et de volutes. Deux chérubins sont placés au sommet du retable. Décor de lambrequins sur le registre supérieur des socles des colonnes.
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Autel secondaire de saint Jean-Baptiste. L'autel a donc été placé dans l'église entre 1865 et 1869. Il a été restauré en 1989 par Claude, Daniel et Bernard Perez, marbriers. Ensemble en marbre gris composé d'un autel tombeau adossé, de deux gradins d'autel enserrant un tabernacle ; il porte une décor gravé et doré. L'ensemble est précédé d'un degré d'autel. L'autel est de plan rectangulaire et d'élévation droite, la face est flanquée de deux pilastres qui supportent un entablement légèrement en débord, elle est ornée d'un décor en relief doré. Sur le second gradin, décor rapporté de marbre gris et tables de marbre rose. La face de l'autel porte sur fond de gloire et de nuées, la coquille du baptême posée sur la croix de roseau de Jean-Baptiste et une crosse. La porte du tabernacle est identique à celle du maître-autel : une croix émerge d'un bouquet d'épis de blé, un rameau de vigne avec pampres s'enroulant autour d'elle.
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Le tableau pourrait dater de la fin du XVIIIe siècle. Il s'agit d'une copie du tableau peint par Pierre Mignard 1666 pour l'église Saint-Jean Troyes. Un ange se trouve derrière le Christ qui reçoit l'eau de la coquille versée par Saint Jean-Baptiste. Au sommet de la composition, la colombe de l'Esprit-Saint, de chaque côtés, des nuées où paraissent des têtes de chérubins
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Sainte Rita de Cascia. C’est en 1710 qu’un religieux augustin espagnol a qualifié pour la première fois sainte Rita d’« avocate des causes impossibles ».
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Saint Jean-Baptiste.
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Retable et tableau d'autel : saint Jean et saint André accompagnés de la sainte Trinité. De part et d'autre des pilastres, le retable, étroit mais très orné, présente de petits ailerons avec volutes et branches de grenade, surmontés d'une chute de trois fleurons d'acanthe tombant sous des chérubins. Le couronnement présente un médaillon quadrilobé où est figuré le Baptême du Christ, médaillon reposant sur deux palmes ; des feuilles d'acanthe forment également le contour chantourné du couronnement. Le retable est visiblement un remontage : le cadre est peut-être contemporain du tableau mais les parties de retable sur le pourtour semblent plus anciennes et pourraient dater de la 2e moitié du 17e siècle et donc peut-être initialement encadrer l'ancien tableau.
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Le tableau est daté de 1785 et signé par Jean B Viotty. Il présente une composition pyramidale. Au sommet est figurée la sainte Trinité : dans des nuées, le Christ assis tenant la croix, fait face à Dieu le Père également assis, entre eux, la colombe du saint Esprit. A gauche de la composition, saint Jean, assis sur un rocher, tient une plume dans la main droite et le Livre dans la main gauche, ses yeux sont levés vers le ciel. Derrière lui, son symbole, l'aigle, est chevauché par un ange. A droite, saint André lui fait face, sensiblement dans la même position, il tient sa croix sur son bras gauche, à côté de lui, deux angelots dont un tient un poisson. Le cadre du tableau est orné d'une tresse de feuilles d'olivier. Le retable est constitué de pilastres à branches d'olivier au premier registre puis de branches de vigne portant des pampres ; ces pilastres sont surmontés de chapiteaux ioniques puis d'un petit entablement lisse.
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Saint Joseph et l'Enfant Jésus endormi.
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Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
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Statue : Christ du Sacré-Coeur réalisée dans la 2e moitié du 19e siècle par le fabricant de statue Lance à Toulouse. Statue en plâtre moulé avec socle en bois. Christ figuré debout, désignant de la main gauche le sacré-coeur crucifère, ceint de la couronne d'épines sur gloire, la main droite tendue, offrant le stigmate à la vue. Le tableau d'autel a été réalisé entre la construction de l'église (achevée en 1683) et 1700. Il aurait été peint par Joseph Guérin, "maistre painstre habitant la ville de Digne", il a été commandé par les prieurs de la confrérie Jean Barbaroux et Honoré de Maurin.
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Les trois saints sont figurés debout, avec leurs attributs et, pour les deux saintes, avec la palme du martyre soit successivement : sainte Catherine avec la roue à pointes brisées et l'épée de la décollation, sainte Barbe avec un livre et, à ses pieds, un petit boulet de canon (allusion à son patronage des artilleurs) et saint Blaise représenté en évêque avec les insignes épiscopaux. Les deux saintes lèvent les yeux vers le ciel tandis que saint Martin regarde vers le spectateur. A l'arrière plan des nuées grises, percées vers le haut d'un halo de lumière habité de chérubins. Sainte Catherine est une copie interprétée de celle de Raphael (vers 1507, conservée à la National Gallery de Londres). Ornementation : sur les montants et la traverse supérieure du retable ; rinceaux de vigne avec pampres et chérubins sur la traverse, sur les ailerons du retable et du couronnement : chute de fruits et feuilles d'acanthe se terminant en volute, sur l'encadrement de la lunette du couronnement : anges aptères gainés et chérubins ; sur la lunette : soleil.
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Saint Martin, encadré par Ssinte Christine, à gauche, et sainte Euphémie, à droite.
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Chemin de croix.
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Ensemble de l'autel secondaire des Ames du purgatoire. Une visite pastorale de 1746 mentionne pour la première fois le retable. L'ensemble a donc été réalisé entre 1700 et 1746. L'inscription portée sur le cartouche du couronnement est un extrait du Livre de Job (chapitre 19 : verset 21) qui pourrait être traduit ainsi : Pitié pour moi, ô vous mes amis. Dans la tradition chrétienne, Job est l'image sensible de l'âme du purgatoire, et l'on associe souvent le Miserere Mei à la plainte des âmes souffrantes du Purgatoire. Le retable architecturé à ailerons, à une seule travée est surmonté d'un entablement à ressaut reposant sur deux colonnes cannelées puis d'un couronnement avec figures en ronde bosse.
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Autel des Ames du Purgatoire. L'ensemble est peint en noir avec un décor rapporté en bois doré ; sur le soubassement et l'autel décor peint faux marbre doré sur fond noir également. Sur les gradins, rinceaux de feuilles d'acanthe et cartouche, sur l'entablement frise de rinceaux mais habitée d'oiseaux cette fois. Enroulements de vigne et pampres sur les ailerons, de trèfles sur le bas du fût des colonnes. Les pilastres, à l'arrière des colonnes, sont également cannelés, ils sont surmontés de chapiteaux composites. Sur l'entablement, à l'aplomb des colonnes, figures de chérubins. Sur le couronnement : deux pot-à-feu sont posés sur les ressauts de l'entablement ; au centre un cartouche couronné portant l'inscription est tenu par deux anges.
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sur la face de l'autel se devinent un sablier et une faux.
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Notre-Dame de la délivrance des âmes du purgatoire. Ce tableau a sans doute été réalisé par Patritti dans les années 1860. On en trouve en effet une variante, un peu plus complète, à l'église paroissiale de Lorgues (83), tableau qui est daté de 1863 et signé. La Vierge est agenouillée sur des nuées soutenues par un angelot, les bras écartés et le yeux levés vers le ciel ; cette représentation rappelle vraiment celle d'une Assomption. La Vierge flotte au-desssus de la foule des âmes du Purgatoire, figurés à mi-corps émergeant des flammes, ils tendent vers elle bras et regards suppliants tandis qu'un ange la désigne de l'index droit et sauve l'âme d'une jeune femme blonde.
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Décor macabre en lien direct avec la titulature de l'autel. Un motif récurrent : crânes, tibias entrecroisés, se retrouve sur la base des colonnes, sur le cartouche du couronnement et sur la face de l'autel, sur cette dernière il est encore lisible car gravé mais a été recouvert par la représentation d'un sablier. Dans la même thématique, des larmes ont été peintes sous les ailerons. Si le choix du noir et du doré s'accorde avec le thème macabre, le répertoire iconographique est celui, classique, des retables de cette époque.
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Chaire à prêcher. Notamment en raison de son type de décor, la chaire pourrait dater du 17e siècle ; plus précisément, la reconstruction de l'église étant achevée en 1683, elle est nécessairement postérieure à cette date. Elle pourrait être également contemporaine des stalles du choeur. Chaire à prêcher adossée, accessible par un escalier à volée tournante avec garde-corps métallique. Cuve octogonale sur culot galbé, fermée par un battant. Le dorsal cantonné d'ailerons est surmonté d'un abat-voix également octogonal qui porte un couronnement ajouré à petits balustres tournés. Pointes de diamant sur les panneaux de la cuve et du dorsal, volutes sur les ailerons de ce dernier et pilastres sur ses montants.
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Retable architecturé de la Donation du Rosaire à ailerons, en bois doré, à une travée et à deux registres séparés par un entablement et une corniche débordante. Le retable est réalisé entre la visite de 1700, au cours de laquelle l'évêque voit le tableau d'autel de la donation du rosaire et surtout enjoint les "marguillers de [...] faire un cadre propre à leur tableau", et 1712, visite pastorale suivante pour laquelle l'évêque écrit : "pour la confrérie du rosaire nous avons trouvé pour le tableau du mistère un cadre neuf très beau avec deux colonnes torses et ciselées, le tout d'une belle dorure".
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Le premier registre est constitué du tableau d'autel, accotée de deux pilastres puis deux ailerons surmontés de statues en ronde bosse. L'entablement à ressaut repose sur deux colonnes torses placées en avant des pilastres. Le couronnement, au deuxième registre, est formé de trois éléments : deux statues en ronde bosse de part et d'autre d'une partie centrale avec décor en haut relief. Décor de vigne et pampres sur les colonnes torses et les pilastres. Ailerons ornés de grosses volutes de feuilles d'acanthe avec une fleur de tournesol au centre. Ils sont surmontés d'anges debout. L'entablement présente plusieurs registres de décor superposés : frise de rinceaux de feuilles d'acanthe scandée, sur les ressauts, de chérubins ; denticules ; oves et dards ; modillons alternant avec des rosettes. Sur le couronnement des anges agenouillés s'appuient sur de gros rouleaux à rosettes de part et d'autre d'un motif central accoté de deux anges assis tenant un drapé, ce motif central est un cartouche couronné orné de la colombe du saint Esprit.
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Donation du rosaire, oeuvre d'Antoine Rouvier, datée de 1641. Assise sur une nuée, la Vierge tient l'Enfant Jésus dans son bras droit et remet le rosaire à sainte Catherine de Sienne, tandis que l'Enfant le remet à saint Dominique de Guzman. D'après une quittance (cf. annexe) datée du 11 août 1641, le tableau a été réalisé par Anthoine Rouvier, peintre de Digne, sur la commande des prieurs de la chapellenie de Notre-Dame-du-Rosaire. Vierge à l'Enfant assise sur un rocher, entourée d'angelots dans des nuées. L'Enfant donne un rosaire à saint Dominique agenouillé tandis que la Vierge en tend un autre à sainte Catherine, également agenouillée. A côté de la sainte sont posée un crucifix couché sur un livre avec une tige de lys ; à côté de saint Dominique se trouve un chien couché tenant dans sa gueule deux bâtons enflammés au-dessus d'un livre ouvert, accompagné également d'une tige de lys.
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Le chœur a été restauré entre 1873 et 1876. Les statues datent de la même époque : on a une paire d'anges adorateurs et les statues et de Saint-Pierre et de Saint-Paul. Le maître-autel actuel, datant de 1869, n'est pas l'autel primitif. Dans deux niches se trouvent les statues de Saint-Martin et de Saint Jean-Baptiste.
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Les quatre statues semblent avoir été réalisées par le même fabricant de statues dans la 2e moitié du 19e siècle. Elles sont grandeur nature, en terre cuite moulée, peintes polychromes et dorées. Les deux anges sont figurés debout, vêtus pareillement d'une tunique bleu à ceinture et bordure dorées, deux grandes ailes repliées dans le dos, leur longue chevelure tombant sur les épaules. Leurs socles sont peints en faux-marbre. Celui de gauche a les mains jointes en signe de prière, celui de droite les deux mains posées sur la poitrine. Saint Pierre et saint Paul sont figurés debout, tenant un rouleau de parchemin dans la main gauche et leur attribut dans la main droite (soit les clés pour Pierre et l'épée pour Paul), Pierre a de surcroit un coq à ses pieds.
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L'ange adorateur de gauche a les mains jointes en signe de prière. Saint Pierre tient un rouleau de parchemin dans la main gauche, les clés dans la main droite, avec un coq à ses pieds.
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L'ange adorateur de de droite les deux mains posées sur la poitrine. Saint Paul tient un rouleau de parchemin dans la main gauche, l'épée dans la main droite.
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Le tableau date de 1769. Il représente Saint Martin bénissant, avec la crosse et la mitre de l'évêque. A ses pieds, à gauche, une femme tient un bébé, un enfant accroché à sa jupe : c'est la copie de La Madone aux Pélerins du Caravage.
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Vierge dite de l'Immaculée conception, au-dessus le Christ dit du Sacré-Coeur. Dans la visite pastorale de 1876, il est indiqué qu'en 1874 un beau vitrail représentant le buste du Sacré Coeur de Jésus et l'Immaculée Conception a été placé à la fenêtre du fond du choeur. Il a été réalisé par Louis-Victor Gesta, peintre-verrier de Toulouse.
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La Vierge est debout, nimbée, les paumes tournées vers l'avant. Le Christ du Sacré-Coeur est représenté en buste avec un nimbe crucifère, désignant de la main gauche le Sacré coeur enflammé ceint de la couronne d'épines qu'il porte sur la poitrine. L'ornementation est à feuilles d'acanthe enroulées, à trèfles, à fleurs de tournesol, à rinceaux de feuilles d'acanthe (pour le fond à l'arrière des personnages).
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A gauche Saint Martin, à droite, Saint Jean Baptiste.
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Statue-reliquaire (socle-reliquaire, petite nature) : saint Martin. La statue-reliquaire a du être réalisée, sans doute, dans le 3e quart du 18e siècle. Les reliques ont aujourd'hui disparues. Statue en bois peint polychrome pour les carnations et les cheveux, doré à la feuille sur assiette rouge et apprêt blanc pour le reste. Le revers est sculpé et doré. Le socle-reliquaire, également en bois doré, présente un plan rectangulaire, la cavité à relique ovoïde est placée sur la face ; décor rapporté doré. Des crochets de fixation au brancard de procession sont rivés dans le socle. Saint Martin est représenté debout avec les insignes épiscopaux.
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Saint Jean-Baptiste.
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Pour la saint Jean, la satue est sortie de sa niche pour être transportée jusqu'à la chapelle Saint-Jean-du-Désert, près de la route du col des champs.
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Stalles du XVIIe.
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Voûte en ogives du chœur.
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Un des lustres.
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Chapelle des pénitents blancs Notre Dame des Grâces. Pour construire leur chapelle, les pénitents blancs ont récupéré l'emplacement dévolu depuis 1300 à un hôpital pour les pauvres fondé par Bérard Chamberony, cet établissement ayant été complètement détruit par l'incendie de 1672. Le prix-fait pour la construction de la chapelle est daté du 22 juin 1674 et il enjoint le bâtisseur de terminer dans un délai de un an ; il est passé entre les frères pénitents et Estaci Ventre, maître maçon à Colmars.
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Chapelle Notre Dame des Grâces. Ensemble de la porte d'entrée : deux vantaux et un tympan de menuiserie. Cette porte date probablement du 3e quart du 17e siècle, le décor à pointe de diamant est en effet caractéristique de la première moitié du 17e siècle. Le prix-fait pour la construction de la chapelle est de plus daté de 1674.
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Chapelle Notre Dame des Grâces. L'Annonciation. Entre 1822 et 1825, le décor peint de la façade est réalisée par un peintre italien le sieur Sale.
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Chapelle Notre Dame des Grâces. L'Annonciation.
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Chapelle des pénitents blancs Notre Dame des Grâces. Le clocher-tour a été réalisé en 1826 par le sieur Notal (?) Malcotty, maître maçon de Colmars, et le campanile en fer forgé à M Pascal, forgeron en 1829. Il se dresse à l'aplomb du contrefort ouest de la première travée, son toit en pavillon est couvert de tuiles vernissées en écaille. En 1967, le conseil municipal a fait réaliser "une réfection du toit en bardeaux, la façade de la chapelle a [également] été reprise et repeinte en blanc". En 2012, la couverture est complètement restaurée à l'identique avec pose de bardeaux de mélèze.
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La Chapelle Saint Joseph. Elle date du début du XVIIe siècle mais a été intégralement reconstruite après le grand incendie de 1672. Elle est utilisée par les pénitents gris très présents et actifs dans les villages de la vallée jusqu’au début du XXe siècle. Cette confrérie joue un rôle à la fois religieux et social.
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La Chapelle Saint Joseph. À gauche de la porte, se trouve l’ancien blason de Colmars pour lequel les interprétations sont nombreuses. Il semble figurer une croix (allusion à la ferveur religieuse), les instruments du maçon et du charpentier (référence à l’artisanat local), un bélier (référence à l’économie de la vallée) et COL : les trois premières lettres de Colmars.
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Chapelle Saint Joseph. L'intérieur est constitué d'une courte nef voûtée d'arêtes, à chevet plat et de deux collatéraux en plein cintre. L'ensemble est divisé en deux travées scandées par des colonnes de granite noir dont les chapiteaux sont cubiques. Dans la nef, les voûtes retombent sur de petits culots sculptés.
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La colonne à gauche en entrant est la seule dont le chapiteau est sculpté.
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Chapelle Saint Joseph. L'ensemble du maître-autel est un ensemble hétérogène, composé d'un autel indépendant surmonté d'un unique gradin, d'un tabernacle et d'un retable, sculptés, dorés et peints. Au centre du retable prend place un tableau d'autel peint à l'huile sur toile. Retable baroque de Lecler Angloie , de 1648 : "la Vierge , St Joseph et St François".
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Chapelle Saint Joseph. La forme générale de l'autel porte à situer sa date de création à la fin du 18e siècle. L'autel tombeau, de plan rectangulaire et d'élévation galbée présente des assemblages à vif. Une toile peinte est enchâssée dans le devant de l'autel. L'ensemble est peint en faux marbre blanc veiné de gris et rehaussé de dorures. Deux tiges de lys croisées sur le devant de l'autel se lient au centre de la composition pour former le A et le M entrelacés, chiffre de la Vierge.
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Chapelle Saint Joseph. Le prix-fait pour le retable est daté du 7 janvier 1650. L'ensemble présente une élévation rectangulaire verticale. De chaque côté, deux colonnes torses dorées doublées de deux pilastres dorés reposent sur des piédestaux cubiques ornés de deux tableaux, un sur la face et un sur le retour. Ces supports sont surplombés d'un entablement taillé, sculpté et doré. Le couronnement se présente sous la forme d'un fronton curviligne agrémenté de figures sculptées en ronde bosse, qui constituent notamment des motifs d'amortissement, ainsi que d'un édicule de forme complexe orné de sculptures et d'un tableau.
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Chapelle Saint Joseph. Les colonnes torses et les pilastres séparés par une bande sont ornés de pampres et rinceaux habités. Les piédestaux sont ornés de peintures représentant sainte Euphémie, sainte Christine et des bouquets de fleurs sur les côtés. Pilastres et colonnes sont surmontés de chapiteaux corinthiens qui supportent un entablement à motifs de rinceaux scandés par des têtes d'angelots et une corniche saillante composée d'oves et de denticules sur deux registres. Un tableau représentant Dieu le Père orne l'édicule qui est encadré d'angelots en amortissement.
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Chapelle Saint Joseph. La Vierge à l'Enfant accompagnée de saint Joseph et saint François. Le tableau a été réalisé par le peintre Le Cler en 1648. Le commanditaire est probablement l'un des membres de la famille d'Eyssautier dont le blason est peint dans la partie inférieure de l'oeuvre, peut-être Esprit d'Eyssautier, qui épousa Catherine Matty en 1638. L'oeuvre a été restaurée en 1990-91 par l'atelier Bourgoin de Monace. La Vierge à l'Enfant, assise au milieu d'une nuée est encadrée de quatre angelots et accompagnée de saint Joseph en pied tenant son bâton fleuri et de saint François priant et dans une posture d'intercession. Les personnages sont représentés devant un paysage de montagne.
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Chapelle Saint Joseph. Un tableau représentant Dieu le Père orne l'édicule qui est encadré d'angelots en amortissement.
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Chapelle Saint Joseph. Sainte Euphémie.
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Chapelle Saint Joseph. Sainte Christine.
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Chapelle Saint Joseph. Bouquet de fleurs sur les côtés.
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Chapelle Saint Joseph. Bouquet de fleurs sur les côtés.
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Chapelle Saint Joseph. Gradin d'autel et tabernacle à ailes. Bien qu'ayant été réalisée par une main différente du retable du maître-autel, l'oeuvre a probablement été également sculptée au milieu du 17e siècle. Le gradin d'autel est composé d'une planche de bois horinzontale taillée, dorée et portant un décor gravé sur l'apprêt. Le tabernacle à ailes présente un corps polygonal. Il est composé de cinq travées abritant chacune une niche dans laquelle prend place un personnage sculpté. Une corniche plane et une balustrade couronnent l'ensemble. Le gradin est orné de rinceaux végétaux et de fleurs. Le tabernacle est scandé par cinq termes qui séparent les niches dans lesquelles prennent place, de droite à gauche, saint François, un saint évêque (saint Martin ? sur le côté), le Christ aux liens, saint Pierre (sur le côté) et un saint personnage qui pourrait être saint Paul. Le tout est surplombé par une frise végétale.
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Saint François.
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Saint Pierre.
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Le Christ aux liens.
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Un saint évêque (saint Martin ? ).
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Un saint personnage qui pourrait être saint Paul.
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Chapelle Saint Joseph. Saint Jean-Baptiste.
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Chapelle Saint Joseph. Gradin d'autel et retable. La présence de rinceaux habités sur les colonnes torses permet de situer ce retable après 1640. Retable en bois peint en vert et doré, à une travée et à 2 registres séparés par un entablement et une corniche débordante. Le premier registre correspond à l'emplacement d'un tableau d'autel. Il est délimité par deux colonnes et deux pilastres surmontés de chapiteaux .
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Le couronnement compose le registre supérieur. Il est constitué d'un panneau en demi-cercle sculpté. Une ronde-bosse surplombe l'ensemble. Les colonnes torses et les pilastres sont ornés de rinceaux habités par des volatiles picorant des pampres de vigne et surmontés de chapiteaux corinthiens. L'entablement est décoré d'une superposition de cordons à oves et dards et d'un bandeau de rinceaux végétaux scandé par des têtes d'angelots. Sur le couronnement, la colombe du Saint-Esprit est surplombée d'une couronne.
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Chapelle Saint Joseph. La mort de saint Joseph. Le présent tableau aurait pu être commandé en 1892, par J.-B. Girard, recteur de la confrérie des pénitents gris pour remplacer l'oeuvre primitive. Selon une source orale, l'oeuvre était conservée dans un grenier jusqu'en 2000, avant d'être replacée dans le retable de la chapelle. Joseph âgé est représenté sur son lit de mort, les yeux tournés vers le ciel. Le Christ lui baise le front tandis que la Vierge embrasse sa main. Saint Jean Baptiste et deux autres saints sont également en prière autour du lit du mourant. Peintre : L. Fournier. Originaire de Beauvezer, curé de Peyresq en 1878. Egalement curé de Vergons. Docteur en théologie, c'est aussi un peintre actif dans la zone actuelle du Pays Asses-Var-Verdon-Var entre 1880 et 1897. Il a notamment beaucoup copié les tableaux de Patritti.
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Chapelle Saint Joseph. A gauche, statue-reliquaire de saint Jean Baptiste. Saint Jean Baptiste est revêtu de sa tunique en peau de chameau et d'un manteau rouge à revers doré. Il pointe son index dextre vers le ciel et désigne de l'autre un agneau placé à ses pieds et qui est le symbole du Christ. Le socle est peint en imitation de marbre blond. Au centre, statue-reliquaire de saint Joseph. La statue, probablement réalisée au 19e siècle, conserve des reliques de saint Joseph, saint Marc évangéliste et saint Matthieu. Saint Joseph est nimbé et revêtu d'un ample manteau doré. Il est représenté en marche s'appuyant sur son bâton. La cavité à relique est encadrée par un cartouche enserré par un compas et une équerre. A droite, l'Enfant Jésus. Un enfant, qui est selon toute vraisemblance le Christ, est représenté en pied, marchant, la tunique relevée sur le devant et tendant les bras en signe d'accueil des fidèles.
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Chapelle Saint Joseph. Le Christ et la Vierge.
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Chapelle Saint Joseph.
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Chapelle Saint Joseph.
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Chapelle Saint Joseph. Vierge à l'Enfant dite Vierge noire. Statue monoxyle peinte et dorée à la feuille. Il est fait mention, dans la visite pastorale de 1768, d'une statue de la Vierge ""dorée, armoriée et vêtue"", qui aurait orné l'autel de la Vierge situé dans le bas-côté sud-ouest de la chapelle, et dont on peut se demander s'il ne s'agit pas de la présente sculpture. L'oeuvre n'est pas mentionnée dans les visites pastorales de 1775 et 1785. Elle provient cependant probablement d'une autre église de Colmars si l'on en croit une source orale. D'après une légende locale, la statue fut victime d'une chute alors qu'elle était portée en procession. L'oeuvre se mit alors à parler et exigea d'être placée dans la chapelle Saint-Joseph et de ne plus en sortir sous peine de déclencher un incendie dans la ville.
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Chapelle Saint Joseph. Vierge à l'Enfant dite Vierge noire. La Vierge à l'Enfant a probablement été faite par un artiste local, en témoignent les rapprochements stylistiques avec d'autres oeuvres de la région. Les traits de l'Enfant rappellent les visages des angelots qui ornent le retable des âmes du purgatoire (IM04002717) de l'église paroissiale Saint-Martin de Colmars. La Vierge est représentée en pied et portant l'Enfant Jésus, lequel esquisse un geste de bénédiction et tient le globe de sa main senestre. La polychromie reprend l'iconographie canonique de la Vierge avec une robe rouge et un manteau doré à revers bleu.
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Chapelle Saint Joseph. Accident d'Eugénie Gouthereau, avril 1870. Ex-voto peint sur une plaque de carton et encadrée par un cadre simple récent. La scène représente la chute d'une petite fille depuis le dernier étage de sa maison, devant les yeux de sa mère qui se trouve dans la rue et qui implore la Vierge, laquelle apparaît dans le ciel. Deux femmes tendent un linge au pied de la maison pour recueillir la fillette.
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Chapelle Saint Joseph. Vierge à l'Enfant et saint Jean Baptiste terrassant le dragon. Sur un socle peint en faux marbre vert veiné, la Vierge est représentée tenant l'Enfant dans ses bras et accompagnée de saint Jean Baptiste enfant, blotti contre elle. Marie foule au pied un dragon et le menace d'un sceptre en balustre. La sculpture est faite de deux parties principales. Une seule grume de bois fut taillée pour obtenir les figures. L'ensemble est complété par des éléments rapportés, notamment le bras dextre de la Vierge et son instrument, mais aussi le museau et le buste du dragon.
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Chapelle Saint Joseph. Saint Marc et le lion. Les caractéristiques stylistiques de l'oeuvre permettent de proposer pour cette sculpture une datation du 18e siècle. Les deux figures sculptées sont fixées à un socle rectangulaire creux. L'ensemble est peint et doré à la feuille d'or sur préparation rouge-orangée. Deux éléments métalliques sont fixés sur le socle. Le saint est représenté en pied, tenant le livre, le lion couché à ses côtés. L'animal symbolique de l'évangéliste est représenté sans ses ailes. Sur le socle peint en imitation de marbre vert, deux couronnes végétales, qui enserrent le coeur douloureux de Marie et le Sacré-Coeur, sont rapportées de part et d'autre du nom du saint.
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Chapelle Saint Joseph. Saint Marc et le lion. Le drapé du manteau de saint Marc, sa chevelure et l'expression de son visage traduisent l'impression de tourment et semblent inspirés des statues monumentales romaines du 17e siècle. Les motifs iconographiques du coeur douloureux de Marie et du Sacré-Coeur apparaissent dès la fin du 17e siècle et se diffusent au siècle suivant. L'oeuvre peut donc être datée des alentours de 1750.
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Chapelle Saint Joseph. Sainte Barbe.
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Chapelle Saint Joseph.
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Chapelle Saint Joseph. Des modillons stuqués en forme de têtes d'anges surplombent les colonnes centrales de part et d'autre de la nef.
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Chapelle Saint Joseph. Christ en croix. L'emploi de courbes et de contre-courbes dans le traitement du perizonium, la représentation d'un corps à la musculature outrancée, constituent autant d'indices d'une datation de la fin du 17e siècle ou du début du 18e siècle. Le Christ est monoxyle à l'exception des bras qui sont rapportés au niveau des épaules, il est peint polychrome. La croix est dans un bois plus foncé, peint sur la face principale. Le titulus en bois peint est rapporté. La croix est ornée d'un décor de faux marbre et de fleurs de lys rouges à ses extrémités. Le titulus est en forme de philactère. Le Christ est fixé à la croix par trois clous de bois. Il est représenté mort, les yeux clos, la tête relâchée. Une impression de vie se dégage cependant de l'oeuvre, par l'intermédiaire de la saillie des muscles et du drapé mouvementé du perizonium. La polychromie renforce cette ambiguité.
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Chapelle Saint Joseph. Des modillons stuqués en forme de têtes d'anges surplombent les colonnes centrales de part et d'autre de la nef.
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Chapelle Saint Joseph.
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Chapelle Saint Joseph. Colonne, puis bénitier. Le bénitier est taillé dans une colonne remployée qui pourrait provenir de la collégiale Saint-Martin aujourd'hui détruite. En outre, la colonne est dans le même matériau que celles qui se trouvent actuellement dans le fort de Savoie. La colonne, à l'origine semi-engagée, a été dégagée et réduite dans sa hauteur. La partie supérieure a été creusée pour aménager la cuvette. La base a été conservée, ainsi que son décor. Il consiste en une baguette saillante surplombant une gorge et un tore en demi-coeur se prolongeant en griffe à chaque angle de la base.
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Chapelle Saint Joseph. Les clefs de voûte de la nef ont en outre reçu un décor peint : sur un fond bleu ceint d'une couronne, on trouve une fleur sur la première clef de voûte et deux couronnes enlacées au milieu desquelles se déploie une fleur sur la seconde, tandis qu'au milieu, un fond bleu ceint d'une couronne est orné d'un ostensoir.
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Chapelle Saint Joseph. Deux couronnes enlacées au milieu desquelles se déploie une fleur.
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Chapelle Saint Joseph. Un fond bleu ceint d'une couronne est orné d'un ostensoir.
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Chapelle Saint Joseph. Un fond bleu ceint d'une couronne, avec, au centre, une fleur.
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Chapelle dédiée à saint Jean Baptiste. On y accède par une randonnée en forêt, qui démarre à Ratery. La titulature de la chapelle, Saint-Jean-du-Désert, est celle souvent donnée à ces lieux éloignés, parfois associés dans les temps anciens à un ermitage. Saint Jean le Baptiste aurait en effet passé, dans ses plus jeunes années, un temps dans le désert de Judée afin d’y mener une vie d’ascète.
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